Grande roue de Paris (Exposition universelle de 1900)

La grande roue de Paris était une grande roue d'un diamètre annoncé de 100 mètres, construite à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 à Paris, avenue de Suffren, en face de la galerie des Machines, à l'emplacement actuel du Village suisse, puis désassemblée et démantelée.

Cet article concerne la grande roue de l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Pour la grande roue de Marcel Campion à Paris, voir Roue de Paris.

Histoire

Action de la Paris Gigantic Wheel and Varieties Company Ltd en date du .

La grande roue de Paris est édifiée pour être l'emblème de l'Exposition universelle de 1900, à l'image de la tour Eiffel pour l'Exposition universelle de Paris de 1889[1]. Elle est alors la grande roue la plus haute au monde. Il est souvent rapporté que sa taille atteint 100 mètres. Son diamètre est exactement de 93 mètres. En additionnant son piédestal de trois mètres, la roue culmine à 96 mètres[1].

Elle fut conçue et gérée par une société par actions anglaise, Paris Gigantic Wheel and Variety Company Ltd[2]. Pour financer la construction de l'attraction, la société émet des actions. Son exploitation n'a jamais été suffisamment bénéficiaire pour distribuer des dividendes[3]. Théodore Vienne, industriel et fondateur de la course cycliste Paris-Roubaix, était à la fois propriétaire et directeur de la grande roue de Paris[4]. Elle comportait 40 nacelles en forme de wagons, pouvant transporter chacune 30 personnes. Une rotation complète durait vingt minutes. Huit nacelles étaient simultanément disponibles lors de chaque arrêt[1].

George Washington Gale Ferris Jr., l'inventeur de la grande roue moderne, inaugure le premier de ces manèges à l'Exposition universelle de 1893[5]. Le succès de cette invention a incité l'officier de marine britannique et ingénieur Walter Bassett Basset (1864 - 1907) à acheter le brevet de Ferris et à construire par la suite quatre autres grandes roues en Europe[6]. Elles sont alors situées à Londres, Blackpool, Vienne et Paris[1]. Située dans le Prater, la seule de ces cinq premières grandes roues modernes encore debout est la grande roue de Vienne, une copie structurellement plus petite de la grande roue de Blackpool.

Selon le New York Times, les cabines étaient si grandes qu'elles ont été retirées de l'axe de la roue et utilisées comme habitations lors de la Première Guerre mondiale[7].

En 1922, elle est désassemblée et des chiffonniers s'emparent des nacelles de treize mètres de long pour y tenir commerce, annonçant le futur Village suisse des antiquaires. Elle est démantelée en 1937 pour faire place à l'Exposition universelle de 1937 et pour récupérer le métal par la même occasion.

Le record de la grande roue la plus haute est battu lors de l'inauguration de Cosmo Clock 21 lors de l'exposition de Yokohama en 1989.

La grande roue pendant l'Exposition universelle de 1900.

Notes et références

  1. Alfred Picard, « Exposition Universelle et Internationale de Paris 1900 : Le bilan d'un siècle », (consulté le )
  2. https://parisianfields.com/2012/01/22/the-paris-gigantic-wheel-and-varieties-company-limited/
  3. « La Grande Roue de Paris », exposition-universelle-paris-1900.com.
  4. Philippe Conrate et Pascal Sergent, Entre Paris et Roubaix : Petites histories d’une grande classique, Saint-Cyre-Sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 160 p. (ISBN 2849104116 et 9782849104118, OCLC 1075629882), p. 17
  5. « Vue d'ensemble de l'Exposition universelle, Chicago, 1893 », sur World Digital Library, (consulté le )
  6. (en) Norman D Anderson, Ferris wheels : an illustrated history, Bowling Green, Bowling Green State University Popular Press, , 407 p. (ISBN 0879725311, OCLC 632713796), p. 94–95.
  7. New York Times Picture Section 5, 3 avril 1921

Voir aussi

Liens externes

  • Portail des parcs de loisirs
  • Portail de Paris
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.