Augustin Lesieux
Augustin Lesieux né le à Sombrin et mort le à La Chapelle-sur-Loire est un sculpteur français.
Biographie
Augustin Alcide Joseph Lesieux naît le à Sombrin dans le département du Pas-de-Calais du mariage d'Augustin Joseph Lesoeux et de Félicie Aglaé Josèphe Leroy[1]. Orphelin de bonne heure, Augustin Lesieux est élevé par sa sœur aînée à Coullemont. Il est passionné de sculpture et s'inscrit à l'école de dessin d'Arras. Son professeur de modelage, monsieur Delrue, lui trouve du talent et l'invite à persévérer dans cette voie. Après un passage à l'école des beaux-arts de Lille, il est admis à l'école des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Gabriel-Jules Thomas en 1899, qu'il quitte rapidement pour rejoindre l'atelier de Louis-Ernest Barrias. Son besoin d'indépendance l'amène à quitter Barrias et à s'installer dans un petit atelier, rue de Vaugirard. Le manque d'argent, pour payer des modèles, l'incite à sonner chez Auguste Rodin qui le prend dans son atelier.
Il obtient une mention au Salon de 1902 avec un sujet intitulé Le Coup de foudre.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé dans le Pas-de-Calais où il réalise le portrait du général Ditte à cheval, qu'il termine au château de Scadette. Indépendamment des œuvres réalisées pendant la guerre, il réalise des bustes de plusieurs notables, comme Gaston Boulanger, député du Pas-de-Calais. Ensuite, il réalise de nombreux monuments aux morts dans le Pas-de-Calais, au Portel, Marquise, Guînes, Étaples, Saint-Laurent-Blangy et Lens.
Au Salon de 1926, il présente une œuvre représentant le travail de la terre évoquée par un paysan conduisant une charrue tirée par des bœufs, ce qui permet d'apprécier ses qualités de sculpteur animalier[2],[3].
Il fréquente le groupe de l'école de Wissant fondé par ses amis Virginie Demont-Breton et Adrien Demont.
Il meurt le à La Chapelle-sur-Loire dans le département d'Indre-et-Loire.
Distinctions
Augustin Lisieux est nommé officier de l'Instruction publique en 1938[4].
Œuvres dans les collections publiques
- Ardres: Monument au Général Victor de Saint-Just.
- Arras :
- cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast : Henri Édouard Dutoit (1873-1953), buste.
- cimetière : Amédée et Émile Doutremepuich, bas-relief.
- Direction départementale de l'agriculture : Messidor, statue en pierre.
- casino, foyer :
- Félix Planquette, buste ;
- Émile Poiteau, buste.
- hôtel de ville :
- Jean Bodel, buste ;
- Guy Mollet, buste.
- Bapaume : Monument aux députés Raoul Briquet et Albert Tailliandier.
- Chaville : Monument aux morts[5].
- Douai, musée de la Chartreuse :
- Virginie Demont-Breton, buste[6] ;
- Adrien Demont, buste[7].
- Étaples : 1924, pierre de Vilhonneur.
- Falaise, mairie : Louis Liard (1846-1917), 1953, buste[8],[9].
- Fontenay-aux-Roses :
- Gap, conseil général des Hautes-Alpes : Vauban, 1937, buste en pierre.
- Guînes : 1921.
- Lens :
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, 1925, Inscrit MH (2009) ;
- Monument à Émile Basly, 1933, inscription aux monuments historiques en 2009[11].
- Le Portel.
- Les Attaques.
- Méricourt : Monument à Jean Jaurès, inauguré le .
- Outreau : Monument aux morts, 1921, date de la première inauguration par la municipalité socialiste de l'époque, l'absence des autorités religieuses, pas de service religieux, ni bénédiction provoque la protestation des habitants et le , une seconde inauguration a lieu. Ce monument réalisé par une souscription publique a coûté 18 000 francs[12] ;
- Saint-Cloud, cimetière : Monument funéraire de Robert Spire (1838-1915), bas-reliefs en bronze représentant le Christ et une femme agenouillée.
- Saint-Laurent-Blangy.
- Saint-Léger.
- Tilloy-lès-Mofflaines : Messidor.
- Tincques : Monument au docteur Edmond Théret.
- Localisation inconnue :
- L'Amour et l'Art, sculpture en pierre, achat de l'État français en 1943.
- L'Automne, statue en pierre, achat de l'État français.
Salons
- Salon des artistes français :
- 1902 : Coup de foudre ;
- 1909 : La Marche de la Vie, haut-relief ;
- 1920 : Statue équestre du général Ditte.
Notes et références
- Archives du Pas-de-Calais, commune de Sombrin, acte de naissance no 6 année 1877 (vue 845/1115) (avec mention marginale de décès).
- Émile Langlade, Artistes de mon temps, vol. 1, Paris, Éditions le Point, , 142 p. (lire en ligne), p. 102 à 108.
- Archives du Pas de Calais, registre matricule no 114, classe 1897, bureau d'Arras (avec mention de la profession).
- « Nominations officier de l’instruction publique », Journal officiel de la République française. Lois et décrets., , p. 1811 (lire en ligne, consulté le ).
- fr.topic-topos.com.
- Notice no 000SC019452, base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice no 000SC019451, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Louis Liard était un abolitionniste de la peine de mort.
- Photographie du buste de Louis Liard vandalisé, sur ancienslouisliard.over-blog.net.
- L'Archive de la Quinzaine, no 198, janvier-février 2012, ROSINE (1931) Archives de la Ville de Fontenay-aux-Roses.
- « Monument à Émile Basly, situé au croisement de l'avenue Alfred-Maës (RD 38 d'Acq à Lens) avec la rue Albert-Camus (RN 25 du Havre à Lille) », notice no PA62000087, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- WikiGen Web
Annexes
Bibliographie
- Émile Poiteau, « Ceux de chez nous : Augustin Lesieux, statuaire », in La Revue Artésienne, 21 mai 1925.
- Collectif, « Liens de mémoire », in Bulletin des Archives de Fontenay-aux-Roses, no 25, 2e semestre 2015, p. 12.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- Portail de la sculpture
- Portail de l’histoire de l’art
- Portail du Nord-Pas-de-Calais