Augustin César François de Cheppe

Augustin César François de Cheppe (1793-1869) est un haut fonctionnaire, directeur des Mines au ministère des Travaux publics. À la suite de son activité professionnelle au ministère, il est administrateur de la Compagnie des mines de la Loire dont il devient vice-président.

Augustin César François de Cheppe
Naissance
Paris (France)
Décès
Paris (France) (IXe)
Nationalité Français
Pays de résidence  France
Profession
Activité principale
Directeur des mines (1832-1er mai 1848) au ministère des Travaux publics
Administrateur de la Compagnie des mines de la Loire (1851-1854)
Administrateur de la Société des mines de la Loire (1854)
Autres activités
Maître des requêtes au Conseil d’État en 1838
Vice-président du Comité des houillères françaises
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur en 1831[1], puis officier
Officier de l'Ordre de Léopold[2]
Ascendants
Pierre François de Cheppe
Marie Elisabeth Josèphe Rocq
Conjoint
Raymonde Jeanne Elisa Lecarpentier
Descendants
Pierre Joseph Augustin Albert (1838-1871)
Famille
Lecarpentier
de Cheppe

Compléments

Famille

Généalogie de Cheppe[3]

Augustin César François de Cheppe est né à Paris le de l'union de Pierre François de Cheppe et Marie Elisabeth Josèphe Rocq, mariés à Paris le [4]. Il se marie à Paris le [5] à Raymonde Jeanne Elisa Lecarpentier (…-Paris, [6]). De cette union, est né, le à Paris, Pierre Joseph Augustin Albert de Cheppe, décédé le à Vernon[7]. Augustin César François de Cheppe décède à Paris le [8] et est inhumé dans la sépulture de la famille de son épouse (« Famille Lecarpentier ») au cimetière du Père Lachaise. La famille de Cheppe est originaire du duché de Bar[9].

Activité professionnelle

Augustin César François de Cheppe entre à la direction générale des ponts et chaussées en 1811[10] comme « commis d’ordre »[1], nommé en 1814 « rédacteur »[1], en 1817 « sous-chef du secrétariat » et « secrétaire particulier du directeur général », en 1822 « chef du personnel » tout en restant secrétaire particulier de Becquey. En 1832, il est nommé « chef de la division » des Mines[11], remplacé par Bigault de Boureuille au cabinet particulier du directeur général[12].
Au changement de régime en 1830, dans ses attaques contre l’administration des ponts et chaussées, de Cheppe n’échappe pas aux foudres de Corréard[note 1].
De Cheppe est, en août 1837, au nombre des passagers du second convoi qui parcourt le chemin de fer de Paris à Saint-Germain avant son inauguration officielle[17]. De même participe-t-il, en 1843, à l’inauguration du chemin de fer de Paris à Rouen[18].
Dans l’affaire Teste-Cubières en 1847, de Cheppe est cité comme témoin[19].
Il est mis à la retraite le [1],[note 2].
Après avoir quitté l’administration des Travaux publics, de Cheppe est nommé administrateur de la Compagnie des mines de la Loire en 1851[21], dont il devint l’un des vice-président. À la suite du démembrement de cette compagnie en 1854, il est administrateur de l’une des quatre sociétés qui lui succède, la Société des mines de la Loire[22].

Activité mondaine

Augustin César François de Cheppe est membre du Cercle des chemins de fer[23] et du Cercle de la rue de Grammont[24].


Publications

Compte-rendus

  • Cordier, Histoire de la navigation intérieure et principalement celle de l'Angleterre jusqu’en 1805 (D. C., Moniteur universel, , p. 1173[note 3]) ;
  • Cordier, Histoire de la navigation intérieure…, Tome II (De Cheppe, Moniteur universel, , p. 1651[note 3]) ;
  • Barbier, Examen critique et complément des Dictionnaires historiques les plus répandus… (A. C. F. de Cheppe, Moniteur universel, , p. 1272) ;
  • Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes (A. C. F. de Cheppe, Moniteur universel, , p. 956) ;
  • vicomte F. L. de Villeneuve, Histoire de René d'Anjou, roi de Naples, duc de Lorraine et comte de Provence (A. C. F. de Cheppe, Moniteur universel, , p. 1200) ;
  • Toussaint-Ange Cotelle, Cours de droit administratif appliqué aux travaux publics, 1841 (« Présentation » par de Cheppe et de Cheppe, Moniteur universel, , pp. 2353-2354) ;
  • Lamé-Flreury, « De la législation minérale sous l’ancien régime » (A. de Cheppe, Moniteur universel, , p. 1363) ;
  • Édouard Dalloz, De la propriété des mines et de son organisation légale en France…, (Comité des houillères française, Situation des houillères en France en 1863, Paris, 1864, de Cheppe p. 117).

Articles[note 4]

  • « Statistiques - Notice sur la production des mines en France pendant l'année 1831 », Annales des mines, tome III, 1832, pp. 693 ;
  • « Droit administratif » relatif aux mines, Annales des mines, tome VII, 1835, pp. 589-602 ;
  • « Jurisprudence des mines[note 5] », Annales des mines, 1835, tome VIII, pp. 547 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1836, tome X, pp. 585 et suiv.[28] ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1838, tome XII, p. 729 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1838, tome XIV, p. 513 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1839, tome XV, p. 653 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1839, tome XVI, p. 685 ;
  • « Jurisprudence des Mines », Annales des mines, 1840 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1841, Tome XX, p. 637 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1842, Tome I, p. 733 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1843, Tome IV, p. 617 ;
  • « A M. le rédacteur en chef du journal », Journal des chemin de fer, 26 août 1843, pp. 660-661 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1844, tome V, p. 647 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, 1844, tome VI, p. 589 ;
  • « Table des articles de jurisprudence insérés dans les Annales des mines jusqu’en 1844 inclusivement », Ibidem, p. 607 ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, Tome XI, 1847, p. 711 et suiv. ;
  • « Jurisprudence des mines », Annales des mines, Tome XII, 1847, p. 655 et suiv. ;
  • « Compte rendu des travaux des ingénieurs des mines en 1847 », Journal des chemins de fer, , p. 233 ;
  • Révision de la loi du 21 avril 1810 relative aux mines, Journal des débats, , p. 2 ;
  • « Lettre du à MM les administrateurs du journal… », Journal des chemins de fer, des mines et des travaux publics, 24 décembre 1848, p. 520 (Contribution de de Cheppe au Journal après sa mise à la retraite) ;
  • « Du projet de loi sur les mines », Journal des chemins de fer, 9 décembre 1848, p. 495 ;
  • « Du projet de loi sur les mines, de l’association des mines de la Loire – II », Idem, 24 décembre 1848, p. 528 ;
  • « Du projet de loi sur les mines - III », Journal des chemins de fer, , p. 560 ;
  • « Du projet de loi sur les mines (suite et fin) - III  », Journal des chemins de fer, , p. 24 ;
  • « De la proposition relative à la réunion des concessions de mines. De l'association des mines de la Loire », Journal des chemins de fer, des mines et des travaux publics, .

Discours

  • Discours prononcé, le , sur la tombe de M. Becquey,... ancien ministre d'État, ancien directeur général des ponts et chaussées et des mines, Paris, impr. de Desoye, 1849.

Sources

Archives nationales (Pierrefitte)

  • AN F1411401 (Ponts et chaussées - dossier personnel) ;
  • AN BB 30 739 (Conseil d’État - dossier personnel).

Archives nationales (CARAN) Paris

  • MC/ET/XXI/938 (archives du notaire Marie Antoine Constant Grulé : inventaire après décès de Raymonde Jeanne Elisa Lecarpentier, épouse de Augustin César François de Cheppe, demeurant à Paris, rue de la Chaussée d'Antin, n° 18, décédée à Paris, le )[29].

Notes et références

Notes

  1. « …les espérances que nous avions conçues sur l'équité et sur l'esprit de supériorité de la nouvelle administration des travaux publics, sembleraient s'évanouir ; il s’en suivrait que la faiblesse de M. Becquey se perpétuerait sous l'administration de M. le baron Capelle et que quelques employés animés d'un esprit de morgue et de malveillance contre les ingénieurs… Dans tous les cas qu'il [de Cheppe] prenne garde, le moment approche où lui plusieurs de ses camarades seront mis dans l'impossibilité de commettre de nouvelles injustices.[13]» « Il sera publié successivement, dans ce recueil, une série d'articles sur les moyens à employer pour réparer tout le mal que les de Cheppe et consorts ont fait au pays, et au corps des ponts et chaussées en particulier[14]. » « La première serait d'ôter à M. De Cheppe l'emploi de chef du personnel… S'il [le directeur général] a de bonnes intentions, M. De Cheppe ne peut que lui faire voir les objets sous un faux jour, et l'induire en erreur. Cet employé n'a d'ailleurs assurément aucun mérite personnel qui puisse engager à l'excepter de la règle générale. Les ingénieurs savent, mais le public ne sait pas assez, quel homme sans éducation spéciale, sans services rendus, sans aucun titre, de quelque nature que ce soit, si ce n'est la fantaisie du maître, reçoit un traitement plus élevé qu’un inspecteur divisionnaire, et exerce une grande influence sur le sort de deux corps nombreux composés d'élèves de l'école polytechnique[15]. » « Aux réclamations des inspecteurs divisionnaires sur la réduction de leurs frais fixés, M. De Cheppe répond en demandant comment des gens qui auront 8,000 fr. et rien à faire, peuvent se plaindre. M. De Cheppe n'ayant lui-même que 10,000 fr., trouve fort extraordinaire qu'un inspecteur divisionnaire des ponts et chaussées ne se contente pas de 8,000 fr[16]. »
  2. Dans un article paru en décembre 1848, de cheppe écrit : « Il appartient à l'administration de s'organiser comme elle l'entend, eu égard aux circonstance dans lesquelles elle se trouve, aux nécessités qu'elle doit subir[20]. »
  3. Ces articles dans le Moniteur ont vraisemblablement été inspirés par Becquey, dont de Cheppe assurait le secrétariat particulier, qui à l’époque cherchait les moyens pour l’élaboration et le financement de son plan de navigation intérieure[25].
  4. « …M. de Cheppe, ancien Chef de la division des mines au ministère des travaux publics, ancien maître des requêtes, actuellement Vice-président du Comité des houillères françaises : dans le cours de sa carrière administrative, M. de Cheppe a pu recueillir des matériaux précieux, presque uniques…[26] ».
  5. « La direction de ce bureau [des mines] est assurée par un juriste [administrateur] qui s'appelle de Cheppe qui a joué un rôle important dans la mise au point de la jurisprudence [des mines]…[27] »

Références

  1. Dossier personnel AN F1411401.
  2. Le livre d'or de l'ordre de Léopold et de la croix de fer, Tome second, Bruxelles, 1858, p. 539.
  3. Voir généalogie sur le site Geneanet.
  4. Archives de l’état-civil de Paris, cote 5Mil 86, vue 40/48.
  5. Archives de l’état-civil de Paris, cote V3E/M 591, vue 23/51.
    Registres de catholicité des paroisses parisiennes de 1792 à 1860, T65 « De Beruyer-Dechosal », p. 196, dernière ligne, à gauche, fiche « de Cheppe x Lecarpentier » et T145 « Leblanc-Lecas », p. 204, 3e ligne, à droite, fiche « Lecarpentier x de Cheppe ». Le mariage a été célébré à la paroisse Saint Laurent.
  6. Inventaire après décès (AN MC/ET/XXI/938).
    Dans l'inventaire, de Cheppe déclare, outre des sommes d'argent et la souscription de rente à 5% et 4% :
    • 1 action du Cercle de la rue de Grammont ;
    • 2 actions d'une filature à Marcq-en-Bareuil, près Lille ;
    • 1 action du Théâtre du Palais royal ;
    • 5 actions des Eaux d'Auteuil ;
    • 10 actions de la Société des ponts réunis (fondée à Paris par Bayard de la Vingtrie et Vergès).
  7. L'acte de décès indique : « …rentier, âgé de trente trois ans, né à Paris (Seine), fils de défunts Augustin César François de Cheppe et de Raymonde Jeanne Elisa Lecarpentier ses père et mère, est décédé célibataire en sa demeure à Vernon, rue de Bizy, numéro vingt à huit heures du matin… » Les témoins sont Joseph Marie Eugène de Cheppe, son oncle, inspecteur général honoraire des lignes télégraphiques, chevalier LH, âgé de 65 ans, et Du Chateau Léandre Adolphe Joseph, colonel à la retraite, commandeur LH, âgé de 67 ans, un ami, demeurant l'un et l'autre à Vernon (Archives départementales de l'Eure, état-civil, décès (1863 à 1872), cote 8 Mi 5121, acte n° 127). Une plaque au nom de Pierre Joseph Augustin Albert de Cheppe est apposée dans la sépulture de la famille de sa mère (« Famille Lecarpentier ») au cimetière du Père Lachaise 4e division – allée latérale nord, concession 244 P 1838.
  8. Archives de l’état-civil de Paris, cote V4E 1060, vue 25/31 (acte 977).
  9. Emmanuel Michel, Biographie du Parlement de Metz, Metz, 1853, p. 91.
  10. De Cheppe a porté sa candidature à cette administration en 1810 (Rapport du 18 7bre (septembre) 1810 de Cadet de Chambine au directeur général) : « J'ai l'honneur de vous soumettre les pétitions de deux candidats, Mrs Longuet et de Cheppe. (…) Le second est un jeune homme qui approche de ses 18 ans ; il écrit assez bien et ne fait pas de faute d’orthographe. ». En marge est noté : « L'éloge était des plus modestes. Le chef du personnel. de Cheppe. . » (AN F1411401).
  11. Annuaire royal du corps des ponts et chaussées ; Annales des ponts et chaussées (partie administrative, lois, ordonnances et autres actes).
  12. Bérard avait remplacé Becquey en 1830. Louis Bérard est directeur général des ponts et chaussée et des mines d'août 1830 à juin 1832, remplacé lui-même par Legrand, chargé provisoirement de cette administration. Bérard supprime le secrétariat particulier au profit d'un secrétariat général tenu par de Cheppe qui est conjointement chef de la division du personnel et chef de la division des mines. C'est à l'arrivée de Legrand à la tête de l'administration qu'est crée un cabinet particulier du directeur général confié à Bigault de Boureuille (« Etat général des ponts et chaussées et des mines » au 1er mars 1832 et au 1er mars 1833, Annales des ponts et chaussées, partie administrative).
  13. Journal du génie civil, 1830, Tome VIII, p. 589.
  14. Journal du génie civil, 1830, Tome IX, p. 190.
  15. Ibidem, pp. 328-329
  16. Ibidem, pp. 512-513.
  17. Moniteur universel, 1er août 1837, 1re page.
  18. Moniteur universel, , p. 984.
  19. Cour des pairs, Affaires des mines de Gouhenans, Interrogatoires des inculpés de dépositions des témoins, Paris, 1847, p. 270.
  20. « Lettre du à MM les administrateurs du journal… », Journal des chemins de fer, , p. 520.
  21. Pierre Guillaume, La compagnie des mines de la Loire (1846-1854), PUF, 1966, p. 15 note (6), p. 56 et Tableau I pp. 232-233 ; Amédée Burat, Les houillères en 1869, Paris, 1870, p. VII.
  22. Bulletin des lois, partie supplémentaire, XIe série, Tome IV, 1854, p. 1077 et p. 1086.
    L’Industrie, , p. 421.
    Alphonse Courtois, Des opérations de bourse…, Paris, 1856, p. 386.
  23. Charles Yriarte, Les cercles de Paris (1828-1864), Paris, 1864, p. 293.
  24. rubriques « Sources », AN (CARAN) Paris, cote MC/ET/XXI/938.
  25. Voir Reed G. Geiger, Planning the French Canals: Bureaucracy, Politics, and Enterprise Under the Restoration, Newark, University of Delaware Press, 1994, chapitre 4 « Becquey’s Men : Protégés and Counselors ».
  26. Édouard Dalloz, De la propriété des mines et de son organisation légale en France…, Tome premier, Paris, 1862, p. VIII.
  27. André Thépot, « La direction des Mines », in [collectif], Les directeurs de ministère en France (XIXe-XXe siècles), IVe section de l’École pratique des hautes études, Genvève, Droz, 1976, p. 124.
  28. Une copie de cet article figure dans le dossier de de Cheppe pour sa nomination en qualité de maître des requêtes au Conseil d’État accompagné d’un mot manuscrit de de Cheppe - AN BB/30/739, folio 81.
  29. Voir également Images des répertoires du notaire Marie Antoine Constant Grulé, cote : 187 r°-228 r° (n° 261 et 276 du répertoire).
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