Atelier industriel de l'aéronautique

Les ateliers industriels de l'aéronautique (AIA) sont des structures du ministère des Armées qui ont pour mission la maintenance des aéronefs et des équipements aéronautiques des armées.

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Atelier industriel de l'aéronautique

Pays France
Branche Armée de l'air et de l'espace
Surnom AIA

Ils constituent le Service industriel de l'aéronautique (SIAé), créé en 2008. Ils étaient précédemment rattachés à la direction générale de l'Armement au sein du Service de la maintenance aéronautique.

Il y a 5 AIA en France.

Implantations

AIA de Clermont-Ferrand

Le site principal est implanté à Clermont-Ferrand, mais il existe deux antennes, à Toul et à Phalsbourg. Il compte 1 210 personnes en 2017[1]. Créé en 1939 comme Atelier de réparation de l'armée de l'air, ARAA, il devient en 1948 Atelier industriel de l'aéronautique. En 1957, Clermont-Ferrand accueille les chaînes de montage du Nord 2501. Puis se succèdent les arrivées de plusieurs aéronefs pour leur maintenance comme le Mirage III en 1967, la Gazelle en 1976, le Mirage IV A en 1978, le Mirage F1 en 1980, l'Alpha Jet en 1983, le Mirage 2000 en 1989. Il est maintenanceur et réparateur pour l’ensemble de la flotte Dassault Rafale depuis 2002.

Cet AIA effectue différentes interventions sur les aéronefs et leurs équipements :

  • la maintenance,
  • la réparation,
  • la modification et la modernisation.

Il intervient notamment sur les aéronefs suivants :

Le détachement de Toul est implanté à Domgermain sur un site de 52 ha avec le 1er RMAT. Il est proche des régiments d'hélicoptères de combat du Nord-Est (1er et 3e) et de la BA 133 de Ochey-Nancy. Il se charge des visites périodiques (VP) des hélicoptères Puma.

L'AIA de Clermont-Ferrand a fêté ses 70 ans en 2009, la même année que le 75e anniversaire de l'Armée de l'air et de l'espace.

Depuis 2015, il est chargé de la maintenance des Airbus A400M Atlas de l'Armée de l'air[2].

Il a réalisé, en 2016, un chiffre d’affaires de 158 millions d'euros.[1]

En septembre 2020, l’ingénieure en chef de l'armement Nathalie Guichard devient directrice de l'AIA de Clermont-Ferrand. C'est la première femme à prendre la direction d'un atelier industriel de l'armement[3].

AIA de Bordeaux

Composé de 1 000 personnes[Quand ?], l'AIA de Bordeaux est spécialisé dans les interventions sur les moteurs.

L'ARAA de Bordeaux est aussi créé en 1934. Il reçoit la maintenance des moteurs d'avions à pistons en 1937 puis les premières turbines arrivent en 1960. Lors de la guerre d'Algérie les activités des AIA d'Afrique du Nord (Casablanca, Alger et Blida) sont transférées à Bordeaux (et à Clermont-Ferrand pour les aéronefs). Ainsi Bordeaux devient le seul réparateur de moteurs de l'armée française.

Par exemple :

AIA de Cuers-Pierrefeu

Les activités de l'AIA de Cuers-Pierrefeu sont similaires à celles de l'AIA de Clermont-Ferrand.

Cet AIA intervient notamment sur les aéronefs suivants :

Il s'occupe aussi de la maintenance de certains équipements liés aux missiles, aux sous-marins et aux frégates anti-aériennes.

En parallèle de l'activité principale de maintenance industrielle, l'AIA de Cuers-Pierrefeu est aussi présent sur deux activités de niche :

  • la conception, la fabrication et la réparation de radômes et structures en matériaux composites ;
  • le développement, la réalisation et la maintenance de systèmes aéronautiques sol (simulateurs, bancs, etc.) et embarqués.

AIA d'Ambérieu-en-Bugey

L'AIA d'Ambérieu avec 510 personnes s'occupe des équipements de sauvetage et de survie, des radars d'ancienne génération (Centaure notamment) mais assure aussi des activités de métrologie et de soutien aux autres AIA.

AIA de Bretagne

L’AIA de Bretagne a été créé en 2011, suite à l’adossement de la Marine au SIAé pour réaliser ses activités de maintenance aéronautiques de niveau industriel.

Positionné à proximité des Forces opérationnelles, sa mission est d’assurer l’entretien, la réparation et les modifications des aéronefs et des équipements aéronautiques des Forces armées et principalement de la Marine Nationale.

Il est implanté sur les trois bases de l’aéronautique navale de l’ouest de la France, Lann-Bihoué, Landivisiau et Lanvéoc-Poulmic. Il emploie 700 personnes et sa direction est à Lann-Bihoué près de Lorient.

L’AIA de Bretagne réalise la maintenance programmée et des interventions techniques de niveau industriel sur les cellules et équipements d’aéronefs :

• l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2),

• l’avion de chasse Rafale et ses moteurs M88,

• les hélicoptères NH90 Caïman version NFH (Nato Frigate Helicopter) et l’Alouette III,

• l’avion de Guet aérien embarqué E2C Hawkeye,


Son activité couvre tous les domaines de la maintenance aéronautique :

• cellule, structure composite et métallique, contrôle non destructif

• mécanique (turbomachine, train d’atterrissage, roue, hélice, …)

• stratifié, peinture, traitement de surface

• hydraulique et carburant

• électricité, électromécanique, instrument de bord

• avionique (électronique, radio/radar)

• conditionnement, habitabilité, batterie et oxygène

• matériel de sécurité/sauvetage/survie

• siège éjectable

Il réalise 25 chantiers (visites programmées ou modifications d’aéronefs) et 33 000 maintenances d’équipements aéronautiques par an, et 150 interventions par mois sur les aéronefs en ligne.

Certifié ISO 9001/EN 9110 et EMAR/FR 145, l’AIA BR est un des 5 AIA du Service Industriel de l'Aéronautique (SIAé), expert industriel étatique et leader français du soutien aéronautique militaire (4700 personnes).

Notes et références

Liens externes

  • Portail de l’aéronautique
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