Aspourgos du Bosphore

Aspourgos du Bosphore est un roi du Bosphore et de Colchide ayant régné de 8 av. J.-C. à 37 apr. J.-C.

Aspourgos
Titre
Roi du Bosphore
37 ap. J.-C.
Prédécesseur Dynamis et Polémon Ier
Successeur Gepaepyris
Roi de Colchide
37 ap. J.-C.
Prédécesseur Dynamis et Polémon Ier
Successeur Gepaepyris
Biographie
Date de décès
Père Asandros
Mère Dynamis
Conjoint Gepaepyris
Enfants Mithridate, Cotys

Origine

Aspourgos est le fils de la reine Dynamis du Pont et d’Asandros du Bosphore[1], stratège préposé aux Aspourgianoi, un peuple d’origine sarmate établi sur le rive asiatique du détroit de Kertch, archonte et finalement roi du Bosphore. Dans une inscription, le roi nomme son père[2] :

« Le roi Aspourgos, ami des Romains, fils du roi Asandrochos [a dédié la statue] d'Éros à Aphrodite Ourania, maitresse d'Apatouros en témoignage de reconnaissance. »

Règne

Après la répudiation de sa mère par son troisième époux Polémon Ier du Pont, il prend la tête de la révolte contre ce prince. Il s’appuie pour ce faire sur les Aspourgianoi jadis gouvernés par son père et qui occupent la péninsule de Taman, entre Phanagoria et Gorgippia. Les révoltés s’emparent et détruisent la colonie grecque de Tanaïs, située à l’embouchure du Don.

En 8 av. J.-C., Polémon Ier est capturé et tué par les rebelles et Aspourgos monte sur le trône du Bosphore. Aspourgos est un roi puissant qui maintient la souveraineté de son royaume jusqu’à Tanaïs et contient l’expansion des Scythes et des Tauris. L’empereur Tibère lui confère alors le titre d’« Ami du Peuple romain »[3] et lui accorde la citoyenneté romaine[4].

Afin de mettre fin au conflit qui oppose les deux dynasties qui se disputent le royaume du Bosphore, Aspourgos épouse la princesse thrace Gepaepyris, une petite-fille des souverains du Pont Polémon Ier et Pythodoris de Trallès[5]. À sa mort, elle gouverne comme régente pour le compte de leurs fils.

Union et postérité

De son union avec Gepaepyris, fille de Cotys VIII de Thrace et d’Antonia Tryphaena, sont issus :

Notes et références

  1. (en) Ellis Hovell Minns, Scythians and Greeks: A Survey of Ancient History and Archaeology on the North Coast of the Euxine from the Danube to the Caucasus, Cambridge University Press, 2011 (ISBN 9781108024877), « Genealogy of Kings of Pontus and Bosporus B.C 100 to A.D. 100 », p. 590.
  2. Gregori Bongard-Levine, Gennadi Kochelenko, Vladimir Kouznestov, « Les fouilles de Phanagorie : nouveaux documents archéologiques et épigraphiques du Bosphore », dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 150e année, n° 1, 2006, p. 268 [lire en ligne sur Persée (page consultée le 19 avril 2012)].
  3. Amicus Caesaris Populique Romani.
  4. Depuis cette époque, les dynastes du Bosphore adoptent le gentilice Iulius et le prénom Tiberius.
  5. C'est à la suite de cette union que les noms thraces « Cotys », « Rhescuporis » et « Rhémétalcès » sont introduits dans la dynastie.

Bibliographie

  • Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siècle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8), p. 406, note n° 7, & 407, note n° 1, et tableau généalogique p. 408.
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