Alexis Brézet

Alexis Brézet, né le à Toulouse (Haute-Garonne), est un journaliste et éditorialiste français spécialisé dans le domaine de la politique intérieure[1],[2],[3].

Biographie

Études

Alexis Brézet a fait ses études au lycée public Pierre-de-Fermat à Toulouse, où il effectue une hypokhâgne. Il est également diplômé de Sciences Po Paris[2] (section Service public, promotion 1984[4]).

Débuts

A la fin des années 1980, Alexis Brézet fut conseiller et prête-plume d'un député européen du Front national, Jean-Marie Le Chevallier[5], avant d'avoir divers successeurs auprès de ce parlementaire, dont Serge de Beketch puis Jean-Pierre Thiollet.

Dans les années 1990, Alexis Brézet signe au Spectacle du Monde. Il est nommé rédacteur en chef politique de l'hebdomadaire Valeurs actuelles (groupe Valmonde). Le , il est promu directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, succédant à Henri Marque qui devient membre du comité éditorial.

Le Figaro

Alexis Brézet est ensuite directeur adjoint de la rédaction du Figaro, responsable des rubriques politique et société. Le , à la suite d'une réorganisation menée par Nicolas Beytout, Alexis Brézet garde ses attributions auxquelles s'ajoutent les secteurs sciences et médecine[6][source insuffisante]. En 2017 Le Canard enchaîné le considère « le patron des rédactions » au Figaro[7].

Le , il est nommé directeur délégué de la rédaction du Figaro magazine par Étienne Mougeotte (récemment nommé directeur de la rédaction). Le , Alexis Brézet est promu directeur de la rédaction du Figaro magazine, Étienne Mougeotte devenant directeur des rédactions du groupe Figaro. Au Figaro, Étienne Mougeotte s'appuie notamment sur Jean-Michel Salvator, qui demeure directeur délégué de la rédaction. Le , il est nommé directeur des rédactions du Figaro par Serge Dassault à la suite du départ d'Étienne Mougeotte[8],[9].

Le , il anime avec Gilles Bouleau et Élizabeth Martichoux, le premier débat de la primaire présidentielle des Républicains, opposant les sept candidats, organisé par TF1, RTL et Le Figaro[10].

Prises de position

Libération le considère comme le tenant d'« une ligne très à droite […], libérale sur le plan économique et conservatrice sur les sujets de société »[1]. Pour Challenges, il porte des « convictions de droite assumées »[3]. Télérama le qualifie de « libéral pur sucre »[11]. Sur Mediapart, Laurent Mauduit indique en 2012 qu'il « défend de longue date les thèses de la droite radicale » et que son ambition est de faire du Figaro « un journal organisant des passerelles entre la droite républicaine et l’extrême-droite ». De fait, de très nombreux sites Internet de la droite radicale ou de l’extrême droite ont salué son accession à la tête du Figaro[12]. Éric Zemmour, dont il est un ami, dit à son sujet : « c'est moi en sage. Il est beaucoup moins provoc', mais depuis nos débuts, en 1988, nous avons la même matrice »[2]. Lors de son accession à la tête de la rédaction du Figaro, Alexis Brézet a fixé comme mission au journal de « revendiquer davantage nos valeurs : être un journal libéral mais pas dogmatique, être un journal conservateur mais pas passéiste »[13].

En 2012, il a condamné à deux reprises l'« islamisation » de la France. La même année, à l'occasion de la réédition du Camp des Saints de Jean Raspail, il évoque un « livre prophétique qui fera grincer des dents les adeptes de la France multiculturelle et du métissage universel. Il faut le lire, ne serait-ce que pour mesurer combien la liberté d’expression a reculé dans notre pays depuis 40 ans »[12].

Il appelle notamment à ce que « l'UMP campe bien sa droite. Ceux qui plaident pour son recentrage seront les artisans et les responsables de ces alliances »[2].

Alexis Brézet critique par exemple la suppression de la double peine par Nicolas Sarkozy[14].

Le , dans RTL soir de Christophe Hondelatte, Alexis Brézet analyse les résultats du référendum suisse sur l'expulsion des étrangers ayant fait l'objet de certaines condamnations, et conclut sur « le phénomène européen de coupure entre le peuple et les élites »[14].

En , à la suite du congrès de l'UMP, au cours duquel se déroule l'élection contestée du président du parti, il critique fermement le comportement des deux candidats ainsi que des différents protagonistes, à la fois dans son journal Le Figaro et dans différents médias[15],[16].

Alexis Brézet défend la messe en latin[17].

Très critique à l'égard des marches pour le climat, il déclare : « On a connu, à l’époque de Mao, les Gardes rouges qui dénonçaient leurs parents. Là, on a une génération de Gardes verts[18]. »

Vie privée

Catholique, marié à une femme d'une famille pied-noir d'Algérie originaire de Marengo, il est le père de quatre filles[2].

Ouvrages

  • Dir. avec Jean-Christophe Buisson, Les Grands Duels qui ont fait la France, Paris, Perrin, (réimpr. 2016), 423 p. (ISBN 978-2-262-04724-5, notice BnF no FRBNF44213662)
  • Dir. avec Solenn de Royer, Le deuil du pouvoir. Les cent derniers jours à l'Élysée, Paris, Perrin, , 320 p.

Préfaces

  • Eugène de Rastignac (ill. Jacky Redon), Le Dictionnaire Rastignac illustré : répertoire alphabétique, inédit et raisonné des personnages de la comédie contemporaine, écrit par Eugène de Rastignac pour son cousin de province, Paris, Valmonde, , 303 p. (ISBN 978-2-86401-079-1, notice BnF no FRBNF36973489)
    Reprend des articles parus dans Valeurs actuelles.

Notes et références

  1. Tania Kahn, Radios garanties avec conservateurs, Libération, 7 octobre 2012
  2. Ariane Chemin, Un patron "normal" à la tête du "Figaro", Le Monde, 30 juillet 2012
  3. Presse quotidienne : avec Alexis Brézet à sa tête, Le Figaro va changer de cap, Challenges, 12 juillet 2012
  4. « Alexis Brézet », sur sciences-po.asso.fr.
  5. « En réalité, Brézet écrit aussi pour d’autres. Patrick Buisson l’a mis en contact avec Jean-Marie Le Chevallier, député européen du Front national depuis 1984. Le journaliste va devenir son nègre et rédiger en 1989 un opuscule de 120 pages, Immigration en Europe : attention danger, que le futur maire de Toulon publie aux éditions du Front national. » in Le Mauvais génie, Ariane Chemin et Vanessa Schneider, Paris, Fayard, 2015.
  6. http://groupe.lefigaro.fr/menu/index_redaction.php?cle_redaction=1 http://groupe.lefigaro.fr
  7. Le Canard enchaîné, 17 mai 2017, p. 7.
  8. Communiqué du groupe Figaro, Le Figaro, 12 juillet 2012
  9. Alexandre Debouté, Enguérand Renault, Alexis Brézet prend la tête du Figaro, Le Figaro, 12 juillet 2012
  10. « Primaire de la droite : les contours du deuxième débat se précisent », sur tempsreel.nouvelobs.com/, Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  11. Emmanuelle Anizon, Olivier Tesquet, « Etienne Mougeotte quitte “Le Figaro” : “On va pouvoir redevenir un journal de droite intelligent” » (consulté le )
  12. Laurent Mauduit, « Dassault pousse «Le Figaro» vers la droite radicale », sur mediapart.fr, (consulté le )
  13. Isabelle Hanne, « Le Figaro change l’emballage », sur liberation.fr, (consulté le )
  14. édito « langue de vipère », émission "On refait le monde", RTL, 29 novembre 2011
  15. « Crise à l'UMP : revivez la journée de jeudi 29 novembre », sur Le JDD,
  16. Alexandre Piquard, « Comment « Le Figaro » couvre les affaires de l'UMP », sur Le Monde,
  17. Ariane Chemin et Vanessa Schneider, Le Mauvais Génie, Fayard, 2015, cité in « Patrick Buisson, l’éminence noire de Nicolas Sarkozy », lemonde.fr, 17 mars 2015.
  18. Maxime Friot, « Greta Thunberg : les chiens de garde sont lâchés », sur Acrimed,

Liens externes

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