Albin Peyron

Albin, Octave, Louis Peyron (Nîmes, Paris 13e, ), est un officier de l'Armée du salut, figure importante de l'Armée du salut en France[1].

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Biographie

Né à Nîmes dans le Gard, il est le fils d'un négociant, Adolphe Adrien Albin Peyron et de Magdelaine Amélie Theulle[2].

De à , il est incorporé à la 15e section d'infirmiers militaires du 3e régiment d'infanterie, à Marseille[3].

Albin Peyron (à droite) en compagnie du président de la République Albert Lebrun (2e à droite) et de l'architecte Le Corbusier (3e à droite) en 1933 lors de l'inauguration de "la Cité de refuge”, au 12 rue Cantagrel à Paris 13e

Engagé le , à l’âge de 14 ans, dans les rangs de l'Armée du salut, il y a consacré toute sa vie, en devenant, avec son épouse Blanche, commandeur territorial pour la France du  au .

Doté de grandes qualités d’organisateur, il développe en France les actions sociales de l’Armée du salut pour les plus pauvres :

- Dès 1926, il va créer les “soupes de minuit” pour apporter aux sans logis de Paris une assiette de soupe chaude ;

- Pour les mêmes, il va faire construire des bâtiments permettant de les loger, ouvrant le “le Palais du peuple” au 29 rue des Cordelières à Paris 13e, puis le “le Palais de la Femme[4] au 94 rue de Charonne à Paris 11e, et enfin le , “la Cité de refuge[5], au 12 rue Cantagrel à Paris 13e, inaugurée par le président de la République Albert Lebrun.

Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le [6].

Il ne limite pas son action pour les plus faibles à la France métropolitaine. En 1928, Albin Peyron envoie un jeune officier, Charles Péan, enquêter sur la situation des bagnards à Cayenne. L'Armée du salut va dès lors travailler à la fermeture du bagne et la réhabilitation des anciens forçats. Par décret-loi du signé par le président de la République Albert Lebrun la déportation est abolie, mais la détention restera applicable jusqu'en 1945.

Famille

La famille Peyron, dont la présence dans les Cévennes remonte à plusieurs siècles, est originaire de Générac, dans le Gard. De confession réformée, elle a connu les dragonnades sous le règne du roi Louis XIV et certains de ses membres auraient été condamnés aux galères.

Le grand-père paternel d’Albin Peyron, Hippolyte, devenu forgeron à Caissargues, est décédé à l’âge de 21 ans.

Le père d’Albin Peyron, lui-même prénommé Albin, est né à Caissargues le et mort au Mas de la ville, à 7 km d’Arles, le . Il fut marié à Amélie Theulle dite “Manette”, née le et décédée le . Négociant en vins, juge consulaire au tribunal de commerce de Montpellier, il possédait des vignobles à Arles et en Camargue. Lui aussi consacra sa vie à compter de l’année 1884 à l’Armée du salut, ouvrant en 1894 un orphelinat au domaine du Mas de la Ville.

Albin Peyron eut quatre frères et sœurs :

  • Berthe Amélie Peyron (1864-1899), épouse du pasteur missionnaire Paul Minault (1858-1897) mort assassiné à Madagascar ;
  • Antoinette Peyron (1873-1952) épouse de Henri Tzaut, châtelains à Caissargues au château Peyron.

Albin Peyron épousa en premières noces, le , Blanche Roussel, fille du Pasteur Napoléon Roussel et de Lady Mary Stuart of Annat. Blanche Peyron, femme remarquable de son époque, fut, aux côtés de son mari, commandeur de l’Armée du salut en France. Elle est décédée le à Paris.

Albin Peyron et son épouse Blanche eurent six enfants :

  • Emmanuel René Albin, né le à Nîmes, décédé le à Paris ;
  • Irène Blanche, née le , qui elle aussi devint chef de l'Armée du salut en France ;
  • Renée Berthe, née le  ;
  • Albin Stuart, né le  ;
  • Alexandre William, né le  ;
  • Jehanne, Marie, Antoinette, Catherine, née le .

Veuf, il se remarie le avec Gisèle Rosset.

Décédé à Paris le , il est inhumé au château de Saint-Georges-les-Bains.

Postérité

En , un établissement social de l'Armée du salut à Paris (20e arrondissement) est inauguré sous le nom de Résidence Albin-Peyron[7].

La rue Albin-et-Blanche-Peyron à Nîmes lui rend hommage.

Notes et références

Bibliographie

  • Marc Forissier (préf. Marc Boegner), Albin Peyron : un soldat du Christ dans l’Armée du salut, Tarbes, Éditions d’Albret, , 279 p. (notice BnF no FRBNF32117730).
  • Raoul Gout, Une victorieuse, Blanche Peyron : 1867-1933, Paris, Éditions Altis, , 493 p. (notice BnF no FRBNF32185751).

Liens externes

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