Aimable Hageau
Aimable ou Amable Hageau (né le à Anguilcourt-le-Sart, et mort le à Clamecy) était un ingénieur français du corps des ponts et chaussées ayant conçu plusieurs canaux aux XVIIIe et XIXe siècle[1].
Biographie
Fils de paysans modestes de l'Aisne, il monte à Paris où il étudie les mathématiques auprès d'Antoine-René Mauduit qui le recommande à Jean-Rodolphe Perronet. Ce dernier l'envoie faire ses armes sur le chantier du canal du Nivernais : il reçoit son brevet d'ingénieur en 1784 et fait percer les voûtes de La Collancelle. Les travaux sont interrompus par la Révolution, mais il reste attaché au service départemental de la Nièvre jusqu'en 1803.
Il est remarqué par Émiland Gauthey, membre du conseil général des ponts et chaussées, qui décide d'employer ses talents sur le canal du Rhône au Rhin. Il y réalise l'écluse de Dole et obtient une promotion comme ingénieur en chef du nouveau canal de la Meuse au Rhin décidé par Napoléon Ier entre Venlo et Neuss, dont les travaux sont finalement interrompus en 1811. Il est alors transféré dans le département de Jemappes où il travaille entre autres aux canaux Bruxelles-Charleroi et Mons-Condé. Une nouvelle promotion l'amène comme inspecteur divisionnaire dans les départements d'Italie jusqu'à la chute de l'Empire.
En 1818 il est affecté par Mathieu Molé, directeur général des ponts et chaussées, à Paris où il supervise les travaux du canal de l'Ourcq ainsi que l'achèvement de ceux de Saint-Denis et Saint-Martin. Il propose ensuite la reprise des travaux du canal du Nivernais si longtemps interrompus et en obtient la direction jusqu'en 1824. Il se consacre alors à ses fonctions au sein du conseil des ponts et chaussées et à sa mission d'inspection dans le Midi, contribuant à l'amélioration du canal des deux mers.
En 1830 il est radié des cadres et se retire sur les lieux de ses premières réalisations à Clamecy où il meurt six ans plus tard.
Publications
- Rapport sur le projet de canal latéral au Tibre dans le département de Trasimène, Turin, [2]
- Description du canal de jonction de la Meuse au Rhin, Paris,
- Rapport sur l'état des routes en France, Paris,
Hommage
Un chemin porte son nom à Viersen, sur les rives de l'un des tronçons du Grand Canal du Nord[3].
Bibliographie
- Dictionnaire de biographie française, vol. 17, Paris, [détail des éditions] , col. 489
- Biographie universelle, ancienne et moderne: supplément, vol. 66, Louis-Gabriel Michaud, (lire en ligne), p. 351-354
- F.-P.-H. Tarbé de Saint-Hardouin, Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées depuis la création du corps, en 1716, jusqu'à nos jours, Paris, (lire en ligne)
- A. Brunot et R. Coquand, Le corps des Ponts et Chaussées, Paris,
Notes et références
- Pierre Pinon, Un canal ... des canaux, Paris, Picard Éditeur, , p. 346
- Marcel Watelet, Actes du colloque international organisé par l'UMR 8586 PRODIG à Paris, les 6 et 7 juin 2002, Paris, (lire en ligne), « Prosopographie des ingénieurs des ponts et chaussées », p. 298-299
- Hageau-Promenade à Viersen sur OpenStreetMap
Liens externes
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