agnès b.

agnès b. est une marque de vêtements lancée par la créatrice de mode Agnès Troublé. Le « b. » de la marque provient de l'initiale du nom de Christian Bourgois, l'éditeur, qui avait été le mari d'Agnès Troublé[1]. Les coupes sont simples et se veulent élégantes, des pièces telles que le « snap » cardigan de 1979 ou les vestes à bouton pression sont les meilleures ventes d’agnès b[2].

agnès b.

CMC


Création 13 août 1975
Fondateurs Agnès Troublé
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social 75010 Paris
Direction Agnés Troublé
Activité Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
Sociétés sœurs Love Streams Paris
Boutique Jacqueline Peres Paris
À Coté Paris
SIREN 303 754 295
Site web www.agnesb.com

Chiffre d'affaires 262 millions d'euros en 2017
Résultat net -2 420 300 d'euros en 2017
Un magasin Agnès b. à Shanghai

La marque est exploitée par la société CMC[3].

Les débuts

La première boutique agnès b. ouvre 6 rue du Jour à Paris en 1975[4]. En 1979, la marque ne compte qu'une vingtaine de salariés. Le succès est rapide et de nouvelles boutiques ouvrent à Paris (rue du Vieux Colombier, rue Michelet) puis en province et enfin à l'étranger : SoHo (New York) en 1980, Tokyo en 1981, Amsterdam en 1983 ou encore Londres en 1987. Le deuxième mari d'Agnès Troublé, Jean-René Claret de Fleurieu, œuvre à développer la marque au Japon (qui compte la moitié des points de vente de la marque dans le monde). Depuis, agnès b. est à Taïwan la cinquième marque internationale importée, alors que la Chine compte 15 boutiques[5].

La marque promeut un style « Parisienne à béret » et « French touch néo-bourge (veste noire, marinière, petite robe en coton, chemise imprimée »)[5].

Au fil des années, agnès b. diversifie ses activités. Dans les années 1980, ses succès sont vendus également en modèles pour enfants[6]. Plus tard, elle crée notamment une ligne de cosmétiques, en collaboration avec les Créateurs de beauté.

La salamandre est le logo de la marque[5].

Galerie, édition et production

En 1984, agnès b. ouvre la Galerie du Jour à Paris, qui expose des artistes issus du groupe Bazooka, Les Tétines Noires, les Frères Ripoulin, des graffeurs, des photographes, etc. Cette librairie-galerie située rue du Jour déménagea rue Quincampoix, dans le 4e arrondissement. Une seconde librairie-galerie agnès b. a ouvert au Japon. Elle prête régulièrement des œuvres d'art issues de sa collection privée dans le cadre d'expositions temporaires de musées tels que le LAM à Lille[7], ou le musée national d’histoire de l’immigration[8], à Paris

La marque possède aussi un périodique d'art contemporain, le Point d'ironie[9], une société de production cinématographique, Love streams productions agnès b. (soutenant notamment Claire Denis et Patrice Chéreau, sous-titrant Mister Lonely de Harmony Korine ou restaurant Playtime de Jacques Tati) et une galerie d'art située rue Quincampoix[5].

Agnès Troublé déclare vouloir montrer l'exemple avec son entreprise de la responsabilité sociale : « À mes yeux, il y a une cohérence entre le fait que les vêtements soient faits ici et ce que je suis, ce que je fais, ce que j’aime faire »[10]. C'est donc tout naturellement qu'elle s'associe en 2013 avec le Slip français, entreprise également adepte du "made in France"[11].

À partir de 1988, la marque vend des écharpes rouges sans marge au profit des malades du SIDA. Par la suite, elle fait réaliser par des amis artistes (Gaspard Noé, Joone, Aurel, Mike Lash ou encore Yayoi Kusama) des emballages de préservatifs, donnés gratuitement[5].

Elle soutient actuellement plusieurs associations, dont AIDES, Act Up-Paris, Emmaüs, et Handicap International.

En 1994, elle ouvre une boutique rue Dieu à Paris.

Depuis 2009, la compagnie est associé au label Potemkine et conçoit des coffrets DVD et intégrales de plusieurs cinéastes.

En 2012 est créé au Hong Kong Arts Centre (en) l'agnès b. Cinéma. La marque se décline également en boutique de voyage ou encore en fleuriste[5].

En 2017, agnès b. compte 286 points de vente et 2 100 salariés dans le monde, réalisant 262 millions d'euros de chiffre d'affaires[12].

Agnès b. a ouvert début 2020 La Fab, sa fondation consacrée à l'art contemporain, à côté de la Station F, place Jean-Michel Basquiat, dans le 13e arrondissement de Paris. La Fab occupe les deux premiers niveaux d'un immeuble de logements sociaux conçu par Augustin Rosenstiehl (Soa architectes) qui a adapté les espaces aux besoins d’une fondation d’art et de la Galerie du jour.[13]

Collaborations

Quentin Tarantino fait appel à agnès b. pour créer l'intégralité des tenues portées à l'écran par Uma Thurman et quelques autres portés par John Travolta dans le film Pulp Fiction[réf. nécessaire]. La marque a aussi réalisé les costumes du film Reservoir Dogs[5].

Elle collabore aussi avec d'autres réalisateurs tels que David Lynch, qui lui commande les costumes de son film Mulholland Drive[14].

Au début des années 1990, Brian Molko, futur chanteur-compositeur du groupe Placebo, s'essaie au mannequinat et défile pour agnès b., pendant ses études à Londres[réf. souhaitée].

Bibliographie

  • Myriam Chopin et Olivier Faron, Les années Agnès b., L'Observatoire, , 224 p.[15]

Notes et références

  1. « Christian Bourgois, mort d'un « passeur » de livres », rue89, .
  2. ykone.com.
  3. « CMC », sur www.societe.com (consulté le )
  4. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), p. 437
  5. Sybille Grandchamp, « Initiale b. », Vanity Fair no 12, juin 2014, pages 126-137 et 175-176.
  6. Catherine Örmen, Modes XIXe et XXe siècles, Éditions Hazan, , 575 p. (ISBN 2 85025 730 3), p. 504
  7. « La collection d’agnès b. : un regard très pop-rock de l’art contemporain au LaM »
  8. Roxana Azimi, « Agnès B., rebelle dans l’art », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  9. Mariana Reali, « Le point d'ironie d'Agnès b. », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
  10. http://www.lesperipheriques.org/article.php3?id_article=297
  11. http://www.leslipfrancais.fr/fr/content/43-nos-collaborations
  12. FashionNetwork com FR, « Agnès b. multiplie projets et chantiers », sur FashionNetwork.com (consulté le )
  13. Valérie Duponchelle, « La Fab, la Station F de l’art contemporain », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  14. « Les grands couturiers se font une toile », sur Allociné (consulté le ).
  15. Critique de l'ouvrage : Didier Jacob, « Plan b. », L'Obs, no 2795, 31 mai au 6 juin 2018, p. 95 (ISSN 0029-4713)

Liens externes

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