Rhodes (Moselle)
Rhodes est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Rhodes (homonymie).
Rhodes | |
La mairie | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud |
Maire Mandat |
Jean-Luc Rondot 2020-2026 |
Code postal | 57810 |
Code commune | 57579 |
Démographie | |
Population municipale |
125 hab. (2018 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 35″ nord, 6° 53′ 53″ est |
Altitude | Min. 257 m Max. 283 m |
Superficie | 11,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sarrebourg (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sarrebourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie
Le village est situé sur la presqu'île de l'étang du Stock, dans la sous-région géologique appelée pays des étangs[1], car formée sur une couche épaisse d'argile blanche favorable à la création de nombreux étangs à vocation piscicole ou créés comme réservoirs pour les canaux de la Marne au Rhin et de la Sarre (passe en bordure du banc communal à l'est).
Ecarts et lieux-dits
Adelhouse (ancienne ferme détruite), Domaine Les Bachats (18e siècle), Ferme de Sainte-Croix (18e siècle), Ferme de La tour (Bâtie vers 1980). La commune inclut par ailleurs cinq quartiers répartis le long des rives de l’étang du Stock : des arbres (les Bachats), des poissons, des oiseaux, des fleurs, des Pâquis (PRL).
Urbanisme
Typologie
Rhodes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (37,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (37,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,5 %), eaux continentales[Note 3] (22,3 %), terres arables (19,6 %), zones urbanisées (9 %), prairies (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
- Rode en 1397. Du germanique roden (essartage), le -s fut tardif[9].
- La commune est renommée Rodt pendant la première annexion (1871-1918), puis Roth pendant la seconde annexion (1940-1944).
Histoire
Le village de Rhodes est mentionné dans un titre de 1358[10]. D'après M. Michel, l'époque de sa fondation remonte à l'année 1300[11].
Il fut d'abord compris dans le duché de Lorraine puis dans la principauté épiscopale de Metz, il s'est formé de la réunion de deux hameaux qui sont indiqués en 1710 sous les noms de Grand Roth et Petit Roth[11].
Rhodes dépendait en 1594 de la châtellenie de Morsperg dans le bailliage d'Allemagne. Puis en 1710, de la prévôté de Lixheim et cela toujours dans le même bailliage. En 1751, Rhodes faisait partie de la châtellenie de Fribourg dans la juridiction et généralité de Vic, sous la coutume de l'évêché. Enfin, en 1790, Rhodes est rattaché au canton de Fribourg et au district de Dieuze[11].
Héraldique
Blason | Parti de gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur, mouvant d'un nuage d'argent, tenant une épée d'argent garnie d'or accostée de deux cailloux du même, et de gueules au croc d'or. |
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Détails | A gauche, sont représentés les armes du chapitre de la cathédrale de Metz, rappelant que Rhodes dépendait de la châtellenie épiscopale de Fribourg. A droite, figurent les armes de la famille de Rode-Guermange, premiers seigneurs connus de la localité. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2018, la commune comptait 125 habitants[Note 4], en augmentation de 11,61 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Passage de la voie romaine Strasbourg (Argentoratum) à Metz (Divodorum), par Sarrebourg (Pons Saravi) et Tarquimpol (Decempagi) ; vestiges dans l'étang du Stock.
Édifices religieux
- Église de l'Assomption de la bienheureuse Vierge Marie (SHAL, section de Sarrebourg), sur l'étang : clocher roman, nef XVIIIe siècle, bénédiction par l’évêque de Metz Henri-Charles de Coislin (1664-1732) en 1707. Autels et statues XVIIIe siècle
- Croix et Calvaires : Croix d'accident au lieu-dit « Les Rhètes », croix du début du 20e siècle entretenue par la famille Vailly/Wecker. Croix de dévotion au lieu-dit « Les Bachats », sur le chemin de Diane-Capelle, érigée en 1867 par les anciens propriétaires du Domaine Les Bachats Messieurs Hainault et Tourtel à leur arrivée dans le lieu. Restauré en 2000 après des dégâts causés par la tempête de décembre 1999. Propriétaire : La Famille Corsyn[16]
- Patrimoine Campanaire : Une cloche préfabriquée de 1840 par Baraban (Nancy). Deux cloches de 1927 coulées par F. Causard (Colmar) et bénies le par le Curé Thiébaut. L'une, prénommée Marie-Joseph, pèse 530 kilos et a comme parrain Léon Feltin Maire de Rhodes et comme Marraine Rosalie Singer des Bachats. L'autre, prénommée Jeanne , pèse 380 kilos et a comme parrain Emile Leblanc et comme Marraine Marie Roser de Sainte-Croix. Les cloches précédentes (1840) ont été descendues du clocher sur réquisition des Allemands le et brisées et emmenées le [17]
Cimetière Mennonites
- Ancien cimetière mennonite.
patrimoine naturel
- Parc animalier de Sainte-Croix.
- Étang du Stock (750 ha), plaisance à voile et à moteur, ski-nautique ; Pêche gérée par l'AAPPMA.
- Église de l'Assomption de la Bieneureuse Vierge Marie.
- Le cimetière mennonite.
- Signalétique dans le parc animalier de Sainte-Croix
- L'étang du Stock, vu depuis la route de Languimberg
Personnalités liées à la commune
- Adam-Philippe de Custine (1742-1793), général des armées de la Révolution.
- Baron Alexandre Bernard Théodore von Uexküll, époux de Gabrielle Elisabeth Marie de Bary. Propriétaire terrien et frère du grand biologiste Jacob von Uexküll (1864-1944).
- Charles Alexis Collignon de Videlange ( à Nancy- à Saint-Mihiel), époux de Marie-Louise de Vaux ( à- à Rhodes). Maire en 1844 et Conseiller Général du département de la Meurthe en 1847.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, tome 2, Formations non-romanes.
- Henri Lepage, Les Communes de la Meurthe, volume 2, 1853.
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Croix et calvaires, Tome 2, BOLLINGER et KLEINE, SHAL Section de Sarrebourg, 2000
- Le Patrimoine Campanaire de l'arrondissement de Sarrebourg, RIMLINGER, ELMERICH, SCHMITT, SCHAL Section de Sarrebourg, 2004.
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