Lixheim
Lixheim est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Pour l’article homonyme, voir Vieux-Lixheim.
Lixheim | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Phalsbourg |
Maire Mandat |
Christian Untereiner 2020-2026 |
Code postal | 57635 |
Code commune | 57407 |
Démographie | |
Gentilé | Lixins Lixheimois |
Population municipale |
586 hab. (2018 ![]() |
Densité | 148 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 32″ nord, 7° 08′ 34″ est |
Altitude | Min. 268 m Max. 336 m |
Superficie | 3,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sarrebourg (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Phalsbourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
- Carte de la commune
- Entrée de l'agglomération
- Paysage avec croix
Urbanisme
Typologie
Lixheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37 %), prairies (30,1 %), forêts (23,9 %), zones urbanisées (9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Liukesheimensis (1173), Lukesheim (1235), Luxheim (1589), Lixheim (1793).
- Lixhum en francique lorrain.
Histoire
Le nom de Lixheim est issu de la contraction de Luckesheim (demeure de Luc, premier habitant supposé de la villa)[8].
Un premier Lixheim (aujourd'hui Vieux-Lixheim) dut sa création à la fondation d'un prieuré bénédictin au XIIe siècle.
La ville nouvelle fut fondée par le comte Palatin Georges Gustave en 1608 pour remplacer Phalsbourg que son père le comte Palatin Georges-Jean avait dû céder. Les comtes Palatins, dans leur petite principauté du comté de Lutzelstein (La Petite-Pierre), voulaient ainsi créer des villes fortifiées capables d'accueillir leurs coreligionnaires réformés, chassés du duché de Lorraine.
Lixheim fut néanmoins à son tour vendue au duc de Lorraine en 1623 ; malgré ses engagements en faveur de la liberté du culte protestant, le duc Henri II Le Bon ne s'opposa guère aux pressions qui poussèrent nombre d'habitants réformés à l'exode.
Lixheim constitua en 1629-1660 avec Phalsbourg l'éphémère principauté de Phalsbourg et Lixheim au profit d'Henriette de Lorraine et de ses trois époux successifs dont Louis de Guise. La princesse fit frapper monnaie à Lixheim.
En 1698, Lixheim devint le siége d'une prévôté du bailliage d'Allemagne.
À la mort de la princesse, les territoires de la principauté firent retour au duché de Lorraine. Le duc Léopold observa à sa manière la tolérance promise par Henri II : les réformés avaient permission d'aller au culte dans le comté voisin de Nassau-Sarrewerden (Alsace bossue), concession modeste mais louable de la part d'un souverain dont la Maison avait toujours farouchement défendu le catholicisme.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2018, la commune comptait 586 habitants[Note 3], en diminution de 4,87 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La ville a été construite selon un plan régulier en damier, à l'instar de Charleville à la même époque, ou encore Vitry-le-François, « villes neuves » protégées par des remparts et bénéficiant des premières réflexions sur l'urbanisme. Elle possède trois lieux de culte, qui témoignent de sa vocation première d'asile pour les Réformés. La rue Principale est bordée d'alignements de marronniers séculaires, et agrémentée d'une fontaine du XVIIIe siècle. Les maisons ont un style caractéristique, qui n'est pas sans rappeler les maisons de certaines villes de l'Europe centrale (Allemagne, Pologne…) : massives, les fenêtres en arc segmentaire ("chapeau de gendarme"), et coiffées de hautes toitures à deux pans couvertes de tuiles. De beaux oriels du XVIIe siècle, « à plat » ou en saillie angulaire sur la façade, sauvés sans doute des destructions de la Guerre de Trente Ans, ornent nombre de maisons reconstruites au XVIIIe siècle ; ils sont décorés de pilastres et de « cuirs » (motifs géométriques entrelacés). Quelques portes sculptées datant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Édifices civils
- Passage d'une voie romaine au lieu-dit Graevehort.
- Remparts et fossés ;
- Les usoirs
- L'hôtel de la monnaie.
- Monument aux morts.
Édifices religieux
- Église Saint-Antoine XVIIIe siècle, refaite XIXe siècle : autels XVIIIe siècle, chaire de Labroise XVIIIe siècle, toiles ; l'autel principal est un don de monseigneur Trouillet, constructeur de Saint-Epvre de Nancy. La façade de l'église est composite, et comporte des éléments du XVIIe siècle (rosace, niches ?) ; la nef date du XVIIIe siècle.
- Maison des sœurs de Saint-Jean-de-Bassel (Chapelle)
- Temple protestant réformé et dépendances, rue du Temple (ancien prieuré), installé dans un sobre mais vaste bâtiment de style classique, a été adjoint d'un clocher du XIXe siècle qui détonne.
- Synagogue première construite en 1778, la seconde en 1862, la nouvelle en 1962/1963, aliénée en 1995, située rue de la Synagogue.
- Cimetière israélite construit en 1783.
- L'église Saint-Antoine.
- Le portail Ouest de l'église Saint-Antoine.
- Le temple protestant et dépendances (ancien prieuré).
- Le synagogue.
- Cimetière israélite.
- Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- Henriette de Lorraine (1605-1660), princesse de Lixheim.
- Jacques Henri de Lorraine (1697-1734), prince de Lixheim.
- Lazare Isidor (1813-1848), grand rabbin de France.
- Nicolas Krick (1819-1854), prêtre catholique.
Héraldique
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Blason | D'or au lion de gueules, couronné de même, la queue passée en sautoir, tenant entre ses pattes trois roses au naturel, feuillées et tigées de même[13]. |
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Détails | Ces armoiries sont blasonnées dans le Livre de Hérauderie, ainsi que dans beaucoup d'autres recueils[14]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'ancienne abbaye Notre-Dame de Lixheim, par l'abbé Hermann Kuhn in Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine, seconde série, Xe volume. Nancy, imprimerie de A. Lepage, 1868. p. 95
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843
- Constant Lapaix, Armorial des villes, bourgs et villages de la Lorraine, du Barrois et des Trois-Évêchés, Nancy, Chez l'auteur
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