Adèle Exarchopoulos

Adèle Exarchopoulos [adɛl ɛgzaʁkɔpulɔs][1] est une actrice française née le à Paris.

Pour les articles homonymes, voir Exarchopoulos.
Adèle Exarchopoulos
Adèle Exarchopoulos lors du Festival de Cannes 2019.
Naissance
Paris 14e (France)
Nationalité Française
Profession Actrice
Films notables La Vie d'Adèle
Les Anarchistes
Éperdument
Orpheline
Les Enfants de Timpelbach
BAC Nord

Elle est révélée en par le film La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche. Steven Spielberg, alors président du jury du Festival de Cannes 2013, obtient une dérogation exceptionnelle afin qu'elle reçoive la Palme d'or avec le réalisateur et sa partenaire Léa Seydoux. Quelques mois plus tard, elle reçoit le César du meilleur espoir féminin lors de la 39e cérémonie des César.

Biographie

Jeunesse

Adèle[note 1] Exarchopoulos naît d'un père français d’origine grecque, Didier Exarchopoulos, professeur de guitare (aujourd'hui cadre dans la restauration), et d'une mère française infirmière, Marina Niquet. C'est son père qui lui amène la fibre artistique[3]. Elle a deux frères, Baptiste et Émile Exarchopoulos[4].

Elle grandit à Clichy puis Paris[5] et prend des cours de théâtre de 2001 à 2005 à l'Acte 9 où elle pratique entre autres l'improvisation théâtrale. C'est en faisant la promotion d'un spectacle d'improvisation théâtrale de sa troupe, dans la rue, qu'elle est repérée pour la première fois par un agent artistique[6]. En parallèle, elle poursuit sa scolarité au collège Condorcet, dans le 9e arrondissement, où elle obtient son brevet. Elle rentre au lycée Racine où elle échoue au baccalauréat, « raté à un point » précise-t-elle[7]. Elle décide de ne pas le repasser et souhaite arpenter les castings[7].

En 2005, une directrice de casting lui propose de participer au casting d'un long métrage avec Jean Rochefort[3]. Elle n'obtient pas le rôle, mais sa vidéo fait le tour des agences et lui permet de jouer dans le moyen-métrage, tourné en Bretagne, Martha, de Jean-Charles Hue[3].

Révélation et reconnaissance critique (2006-2014)

La jeune actrice au festival de Cannes 2013, pour La Vie d'Adèle.

En 2006, elle est repérée par Denis Planat, agent d'un acteur ayant joué avec elle dans Martha, qui la fait débuter à la télévision dans RIS Police scientifique (2006)[4].

Elle joue ensuite dans Boxes de Jane Birkin (2006), Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary (2007), Tête de turc de Pascal Elbé (2009), La Rafle de Roselyne Bosch (2010), Chez Gino de Samuel Benchetrit (2011), Carré blanc de Jean-Baptiste Leonetti (2011), Des morceaux de moi de Nolwenn Lemesle (2013), et enfin La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche[8].

Le casting de ce dernier long-métrage s'éternise sur deux mois[3], le tournage est difficile, étiré sur six mois et avec de multiples prises de la part du réalisateur[7],[3]. Si le réalisateur a l'habitude de « puiser dans l'intimité de ses comédiens[3] », elle précise toutefois que « La Vie d'Adèle, ce n'est pas du tout ma vie à moi »[7]. Le succès critique du film la rend célèbre dans le monde entier et elle reçoit, en compagnie du réalisateur et de sa partenaire Léa Seydoux, la Palme d'or du Festival de Cannes 2013.

En 2014, elle remporte le César du meilleur espoir féminin[9],[10].

Confirmation (depuis 2014)

Adèle Exarchopoulos confirme son talent avec deux projets originaux : dans le drame Qui vive, de Marianne Tardieu[7], elle joue une institutrice donnant de l'espoir à un vigile, incarné par Reda Kateb ; dans le drame franco-russe Voyage vers la mère de Mikhaïl Kossyrev-Nesterov, elle incarne une Française à la rencontre de son demi-frère russe.

En 2015, elle partage l'affiche du drame Les Anarchistes, d'Elie Wajeman, avec Tahar Rahim. Elle joue également dans un clip réalisé par Louis de Caunes, Apnée, aux côtés de Jérémie Laheurte.

L'année 2016 est marquée par deux déceptions : en premier lieu, le drame Éperdument, de Pierre Godeau (qui l'oppose à un autre « césarisé », Guillaume Gallienne), est reçu fraîchement[11]. Puis l'ambitieux drame américain The Last Face, réalisé par Sean Penn, qui lui donne pourtant la possibilité de côtoyer Javier Bardem et Charlize Theron, connaît une réception catastrophique au Festival de Cannes 2016[12].

En 2017, l'actrice partage l'affiche du film-concept Orpheline, d'Arnaud des Pallières, où elle incarne, avec Adèle Haenel, Solène Rigot et Véga Cuzytek, l'héroïne à des âges différents. Enfin, elle évolue aux côtés de Matthias Schoenaerts dans le drame Le Fidèle, co-écrit et réalisé par Michaël R. Roskam.

Entretemps, elle pose dans des séries de photos pour Stéphane Sednaoui, Patrick Demarchelier avec lequel elle fait la couverture du Vogue Russia en [13] ou pour David Sims[3] ; elle fait également de la publicité pour Miu-Miu[14].

Trois ans après l'échec de The Last Face, elle revient au festival de Cannes 2019 pour jouer dans le thriller Sibyl : elle y incarne une actrice obsédant sa psy, interprétée par Virginie Efira, titulaire du rôle-titre. Le film est acclamé et lui permet de renouer avec les critiques du festival.

En 2020, elle s'essaye pour la première fois à la comédie dans Mandibules du réalisateur Quentin Dupieux présenté en avant-première à l'édition 2020 de la Mostra de Venise.

Vie privée

Elle a été en couple avec Jérémie Laheurte[15]. En 2017, elle a un enfant avec le rappeur Doums[15],[16],[17],[18],[19],[20].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Distinctions

Adèle Exarchopoulos lors de la cérémonie des César 2014.

Récompenses

Nominations

Notes et références

Notes

  1. Son prénom est choisi par son père le soir où sa mère a accouché : « il a bu une bière Adelscott, il s'est dit que c'était un signe. »[2]
  2. Normalement, la Palme revient toujours uniquement au réalisateur. Mais, outre la mise en scène, l'interprétation d'Adèle Exarchopoulos et de sa partenaire Léa Seydoux a été, pour ce prix, co-distinguée par le jury et mentionnée comme l'une des principales raisons de cette victoire.

Références

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
  2. Juliette Deboom, « Adèle Exarchopoulos dévoile l'étonnante origine de son prénom », sur parismatch.com, .
  3. Jean-Sébastien Chauvin (photogr. David Sims), « L'adulée », Vogue Paris, no 941, , p. 322 à 325 (ISSN 0750-3628)
  4. Morgane Giuliani, « Cinq choses à savoir sur Adèle Exarchopoulos », lefigaro.fr, .
  5. Caroline de Bodinat, « La vraie vie d'Adèle Exarchopoulos », sur next.liberation.fr,
  6. « Adèle Exarchopoulos - Son étrange casting pour La Vie d'Adèle | Konbini » (consulté le )
  7. Gilles Médioni (photogr. Stéphane Sednaoui), « Adèle Exarchopoulos & Tahar Rahim », L'Express Styles, no supplément à L'Express n° 3253, 6 au 12 novembre 2013, p. 82 à 85.
  8. AlloCine, « Adèle Exarchopoulos », sur AlloCiné (consulté le )
  9. Canal+, « César 2014 - Meilleur espoir féminin - Adèle Exarchopoulos _ La vie d'Adèle... », (consulté le )
  10. « César 2014 : Adèle Exarchopoulos, meilleur espoir féminin », melty, (lire en ligne, consulté le )
  11. Théo Ribeton, « "Eperdument" : un ratage embarrassant », Les Inrockuptibles, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) Brent Lang, « Sean Penn's 'Last Face' Bombs at Cannes », sur variety.com, (consulté le ).
  13. (en) « Vogue Russia June 2016 Adele Exarchopoulos by Patrick Demarchelier », sur fashioneditorials.com
  14. Catherine Castro, « Adèle Exarchopoulos en liberté non surveillée », sur marieclaire.fr
  15. Audrey Kucinskas, « Adèle Exarchopoulos est enceinte de son premier enfant », sur lexpress.fr,
  16. « Anniversaire: Adèle Exarchopoulos a 25 ans », sur francesoir.fr, .
  17. Catherine Balle, « «Le Fidèle» : la nouvelle vie d'Adèle Exarchopoulos », sur leparisien.fr, .
  18. « Adèle Exarchopoulos en a marre d'être nue à l'écran »,
  19. Klhoé Dominguez, « Adèle Exarchopoulos est enceinte », sur madame.lefigaro.fr, .
  20. Clara Nahmias, « Adèle Exarchopoulos est enceinte », sur premiere.fr,
  21. « Cannes : la Palme d'or pour La Vie d'Adèle », sur Le Point,

Liens externes

  • Portail du cinéma français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.