Achille Blondeau

Achille Blondeau (, Auby (Nord) - , Cap Ferret (Gironde)) est un mineur, communiste et syndicaliste français. Il a été secrétaire général de la fédération CGT du sous-sol pendant vingt ans. Il a participé aux grandes grèves des mineurs de 1941, 1948 et 1963.

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Biographie

Fils et petit-fils de mineurs, il est né à Auby. Après avoir obtenu son certificat d'études, il entre à la mine à 14 ans au puits Bernard à la compagnie des mines d'Aniche, engagé comme simple galibot. Il adhère dès 1940 aux Jeunesses communistes et mène des actions patriotiques et revendicatives pour les mineurs. Résistant, il est arrêté par la Gestapo le mais acquitté quelques mois plus tard. Il est de nouveau arrêté en puis de nouveau libéré. Il s'engage dans les FTP et accompagne les troupes jusque Berlin, mais n'a pas eu à combattre. Il refuse de prolonger son engagement dans l'armée et retourne au puits Bernard. En 1948, il participe à une grève de huit semaines menée pour protester contre une baisse des rémunérations[1]. « J’ai quitté l’armée en octobre 1945 pour ne pas partir en Indochine. »[2].

Il est promu en février 1951 au secrétariat de la Fédération CGT du Sous-Sol [3], chargé de la jeunesse, trésorier fédéral de 1956 à 1958, puis responsable à l’organisation et à l’éducation. Il dirige les revues Le Travailleur du Sous-Sol et Droit minier. En 1960, il est élu secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du sous-sol de la Confédération générale du travail au congrès de Pau[4]. Il est l'un des animateurs de la grève des mineurs lancée le qui aboutir sur une hausse de salaires[1]. La grève de 1963 dure cinq semaines et ébranle le pouvoir gaulliste. Le mouvement obtient une augmentation des salaires de 12,5 % minimum, échelonnée jusqu'au et la quatrième semaine de congés payés. Alors que le président de la République, Charles de Gaulle avait répondu dès le par un décret de réquisition, la grève générale lancé par toutes les fédérations syndicales (CGC exceptée) se poursuit : 200 000 mineurs refusent de reprendre le travail et obligent le Gouvernement à négocier. C'est une des premières fois que le pouvoir gaulliste est ainsi obligé de céder devant le mouvement social depuis 1958, favorisant ainsi d'autres luttes sociales[5].

Il prend sa retraite en 1980 et se consacre par la suite à l'Institut d'histoire sociale de la CGT[1]. De 1978 à 1983, il est administrateur des Charbonnages de France[4].

Présent dans la Tour B à Argenteuil lors de son explosion en 1971 qui cause vingt morts, il est hébergé par le syndicaliste CGT Louis Viannet qui habitait dans la même commune et avec lequel il se lie d'amitié[4].

Références

  1. Michel Noblecourt, « La mort du syndicaliste Achille Blondeau », sur lemonde.fr, (consulté le )
  2. Laurence Mauriaucourt, « Achille Blondeau a résisté pour voir l’aurore se lever au pays noir », sur humanite.fr, (consulté le )
  3. Biographie Le Maitron d'Achille Blondeau
  4. Michel Dreyfus, « notice BLONDEAU Achille », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, (consulté le )
  5. Pierre Ivorra, « Le choc de 1963 », sur humanite.fr, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Outteryck, Achille Blondeau. Mineur résistant déporté syndicaliste, Geai bleu éditions, Lille, 2008, 238 p. (préface de François Duteil).

Liens externes

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