Accord d'Alger (2015)
L'accord d'Alger, officiellement dénommé Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, est un accord visant à mettre fin à la Guerre du Mali, signé le et à Bamako — après des négociations menées à Alger — entre la République du Mali et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).
Signé |
et Alger |
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Signataires | Mali | Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) |
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Contexte
En 2013, un premier accord de paix, l'accord de Ouagadougou avait été signé entre le gouvernement malien et les rebelles indépendantistes touareg. Mais les 17 et les combats reprennent à Kidal entre les rebelles et l'armée malienne. Celle-ci est battue et perd le contrôle de Ménaka, Andéramboukane, Anéfis et Kidal[1],[2],[3].
Le 22 mai, des négociations sont organisées à Kidal avec la médiation de Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la Mauritanie et de l'Union africaine. Un accord de cessez-le-feu est conclu entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord en vue de revenir à l'accord préliminaire de Ouagadougou. Les rebelles conservent toutefois leurs positions à Kidal et Ménaka[4],[5].
Signature
Le , le gouvernement malien et les rebelles de la coordination des Mouvements de l'Azawad valident un nouveau document de cessation des hostilités alors que les négociations pour un accord de paix se poursuivent à Alger[6]. Le 1er mars, un accord de médiation est proposé par l'Algérie, le document est paraphé par le gouvernement malien et les groupes loyalistes mais les représentants de la CMA hésitent et demandent un délai avant de parapher le texte en raison de l'hostilité d'une large partie de la base des mouvements rebelles à un texte qui ne prévoit ni autonomie ni fédéralisme pour le nord du Mali[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15],[16]. Finalement, le , la CMA annonce qu'elle refuse de parapher l'accord en l'état[17],[18],[19].
Le , le GATIA et le MAA loyaliste prennent le contrôle de la ville de Ménaka, ce qui provoque de nouveaux combats entre les rebelles et les milices loyalistes. Cependant la Coordination des mouvements de l'Azawad paraphe l'accord d'Alger le [20], mais refuse de signer le texte[21],[22]. Le à Bamako, alors que des combats ont lieu le jour même dans les environs de Ménaka, l'accord de paix est signé par le gouvernement malien et les groupes loyalistes ainsi que plusieurs États et organisations au nom de la médiation internationale : l'Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, l'Union africaine, l'ONU, la Cédéao, l'OCI, l'Union européenne et la France, mais sans la présence des représentants de la CMA[23],[24],[25],[26].
Finalement, la CMA, soumise à la pression de la communauté internationale, signe l'accord le à Bamako. Le texte est signé par le représentant de la CMA, Sidi Brahim Ould Sidati, un dirigeant du MAA[27],[28],[29].
Notes et références
- « Au Mali, Kidal et Ménaka sous contrôle des rebelles », sur Libération.fr, (consulté le )
- « Chassé de Kidal, le gouvernement malien décrète un cessez-le-feu », sur RFI Afrique, (consulté le )
- « Bilal Ag Acherif : « C’est l’armée malienne qui a attaqué le MNLA » », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- « Mali: trois groupes armés à Kidal acceptent un accord de cessez-le-feu », sur RFI Afrique, (consulté le )
- « Mali: les groupes armés à Kidal acceptent un cessez-le-feu avec Bamako », sur nouvelobs, (consulté le )
- « Mali: une déclaration signée à Alger lors des négociations de paix », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Accord d'Alger: la CMA demande du temps », sur RFI Afrique (consulté le )
- Le Point magazine, « Mali : un "accord de paix et de réconciliation" signé à Alger », sur Le Point, (consulté le )
- « Mali: manifestations à Kidal contre les accords en vue à Alger », sur RFI Afrique (consulté le )
- Jean-Philippe Rémy, « Accords de paix d’Alger : une dernière chance pour le Mali », Le Monde, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Mali: accord d'Alger, un mois pour convaincre », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Mali: comment le projet d'accord de paix est-il perçu sur le terrain? », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Mali: les discussions continuent dans le Nord autour de l’accord d’Alger », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Accord d’Alger: l’interminable indécision des groupes du nord du Mali », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Mali: poursuite des discussions à Kidal sur l'accord d'Alger », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Nord du Mali: le texte de l'accord ne changera pas, prévient la médiation », sur RFI Afrique (consulté le )
- « La CMA déclare ne pas pouvoir parapher l'accord en son état actuel », sur mnlamov.net (consulté le )
- « Nord du Mali: la CMA ne paraphera pas le projet d’accord de paix », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Nord du Mali: la médiation fait pression et fixe une date de signature », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Nord du Mali: les groupes armés ont paraphé l'accord de paix d'Alger », sur RFI Afrique (consulté le )
- Le Figaro : Mali : un accord de paix très fragile pour le Nord, par David Baché.
- David Baché, « Mali : un accord de paix très fragile pour le Nord », Le Figaro, (consulté le )
- « Le Mali signe la paix, mais sans les Touareg », sur Le Point magazine, (consulté le )
- « la CMA informe qu'aucun de ses membres n'est présent à la cérémonie de signature à Bamako », sur mnlamov.net (consulté le )
- « Mali: signature de l'accord de paix, sans les principaux groupes rebelles », sur RFI Afrique (consulté le )
- «La situation au Mali a empiré», sur Libération.fr, (consulté le )
- « L'accord de paix pour le nord du Mali officiellement ratifié », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Accord de paix au Mali: scènes de fraternisation entre anciens ennemis », sur RFI Afrique (consulté le )
- « Mali: les défis de la mise en œuvre de l'accord de paix », sur RFI Afrique (consulté le )
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