Kidal

Kidal ( en tifinagh) est une commune du Mali, dans le cercle et la région de Kidal dont elle constitue la capitale.

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Kidal

Kidal vue d'hélicoptère.
Administration
Pays Mali
Région Kidal
Cercle Kidal
Maire Arbakane Ag Abzayack (indépendant)
Démographie
Population 25 617 hab. (2009)
Densité 2,6 hab./km2
Population précédent recensement 11 159 hab. (1998)
Taux de croissance annuel moyen 7.8 %
Géographie
Coordonnées 18° 26′ 28″ nord, 1° 24′ 26″ est
Altitude 525 m
Superficie 991 300 ha = 9 913 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mali
Kidal
Géolocalisation sur la carte : Mali
Kidal

    Géographie

    Carte administrative de la région de Kidal.

    Elle est située à 350 km au nord de Gao au cœur de l'Adrar des Ifoghas. En plus d'être la capitale de la région, Kidal est le chef-lieu du cercle du même nom qui regroupe les localités de Kidal, Essouk et Anéfif.

    Kidal est reliée à la frontière algéro-malienne (Tin Zaouatine) par une piste qui représente un cordon vital entre le Nord du Mali et l'Algérie, appelée « piste Clauzel » (du nom de l'administrateur français Jean Clauzel qui l'inaugura dans les années 1950[1].

    Histoire

    Un premier poste militaire est établi à Kidal en 1908, par le commandant Bertix, puis, l'année suivante, le lieutenant Lanceron commence la construction du premier fort. Un fort plus important est érigé en 1917 et agrandi en 1930 ; il existe toujours.

    Pendant longtemps, cette zone était interdite, du fait de la présence d'un bagne militaire[2]. Depuis la fin de la rébellion touarègue en 1995, et la mise en place d'une décentralisation, Kidal est redevenue la capitale de la région. De ce fait, Kidal connaît un essor très rapide, ce qui entraîne des problèmes d'équipements et de disponibilité de l'eau. En , après des années de calme, une révolte s'organise, due au mécontentement causé par l'application des accords consécutifs aux rébellions des années 1990. Avec l'accord des parties concernées, une médiation est organisée par l'Algérie, qui débouche sur les accords d'Alger[3].

    Le 30 mars 2012, pendant la rébellion touarègue, la ville est prise par les rebelles du groupe salafiste Ansar Dine, mené par Iyad Ag Ghali, après 24 heures de combat contre l'Armée malienne[4]. Elle échappe alors à l'autorité du gouvernement de Bamako et constitue une étape importante dans le conflit malien.

    Le 28 janvier 2013, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), associé au Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) — fraction d'Ansar Dine ayant annoncé sa scission vers le —, déclare avoir repris le contrôle de Kidal au moment où les forces françaises, dans le cadre de l'opération Serval, et maliennes libèrent Gao puis Tombouctou[5]. Le MNLA déclare dès lors agir en totale coopération avec l'Armée française[6]. Durant la nuit du 29 au , des troupes françaises aéroportées prennent le contrôle de l'aérodrome situé au sud-est de la ville[7],[5] et contrôlent ses accès. Dans les jours qui suivent, l'Armée de l'air française réalise de nombreuses frappes aériennes au nord de la ville et dans la région où les groupes islamistes armés ont trouvé refuge[8]. Le , environ 1 800 militaires de l'Armée tchadienne prennent position pour sécuriser Kidal[9], jouant de facto un rôle de force d'interposition entre le MNLA, qui craint des représailles et exactions contre les Touaregs, et l'Armée malienne[6].

    Le , un attentat suicide à la voiture piégée, faisant au moins quatre à six morts, est perpétré contre une barrière militaire tenue par les troupes du MNLA et du MIA et est revendiqué par le MUJAO[10]. Durant les mois qui suivent, des troupes béninoises et sénégalaises sont chargées par la MINUSMA, avec des éléments français, de sécuriser la ville[11].

    Administration

    Année Maire élu Parti politique
    2004 Attayoub Ag Intalla ADEMA
    2009 Arbakane Ag Abzayak[12] indépendant

    Économie

    L'artisanat local est regroupé au sein du bâtiment du marché des artisans.

    Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Pierre Boilley, Les Touaregs Kel Adagh, dépendances et révoltes : du Soudan français au Mali contemporain, Karthala, Paris, 1999, 644 p. (ISBN 978-2-8111-0635-5) (nombreuses références).
    • André Bourgeot, Horizons nomades en Afrique sahélienne : sociétés, développement et démocratie (actes du colloque Les sociétés pastorales en Afrique sahélienne, 3-, Niamey), Karthala, 1999, p. 168-179 (ISBN 2-86537-900-0).
    • Philippe Brix, Tamashek : journal de Kidal, Éd. Deleatur, Angers, 2000, 46 p. (ISBN 2-86807-095-7).
    • Eghleze Ag Foni, L'impact socio-économique de la sécheresse dans le Cercle de Kidal, Ministère de l'Éducation nationale, Direction de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Bamako (?), 1979 (?), 154 p. (ISBN 9783882990362).
    • (en) Jeffrey Heath, Tamashek texts from Timbuktu and Kidal (Mali), Köppe, Köln, 2005, 164 p.
    • Passeport pour le patrimoine : biens culturels à préserver : Nord Mali, Tombouctou, Gao, Kidal, / Ministère de la Culture, Mali, 2012, 37 p. (ISBN 978-2-906901-72-8).

    Articles connexes

    Liens externes

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