Accipitridae

Les Accipitridés (Accipitridae) sont une famille d'oiseaux qui rassemble la majorité des rapaces diurnes : bazas, milans, bondrées, élanions, pygargues, palmistes, gypaètes, vautours de l'Ancien Monde, circaètes, bateleurs, serpentaires, busards, gymnogènes, buses, autours, éperviers, butasturs, harpies et aigles. Les faucons ne sont pas des accipitridés, mais des falconidés.

Ce sont des oiseaux de proie de taille petite à grande (de 20 à 150 cm), dont le bec crochu est garni, à la base, d'une cire charnue. Leurs pattes puissantes sont munies de serres acérées, et leurs ailes sont souvent larges. Ils jouissent d'une vue perçante.

On les trouve dans toutes les régions du monde sauf l'Antarctique ; presque toutes les régions accueillent de nombreuses espèces. Ils fréquentent tous les types de milieux, des forêts aux zones humides, des semi-déserts à la toundra, des hautes montagnes aux zones urbaines.

Étymologie

Cette famille tire son nom du substantif latin accipiter, « épervier, faucon ; oiseau de proie », lui-même rapproché par étymologie populaire du verbe accipere « saisir, prendre », par référence aux serres de l'oiseau ; ce rapprochement en a partiellement influencé la forme. Le mot semble en fait reposer sur un composé indo-européen *əku-pter-, « au vol rapide », auquel se rattachent, avec un vocalisme différent, le grec ōkú-pteros et le sanskrit āçu-patvan- « qui vole rapidement »[2]. Pierre Belon utilise le mot accipiter pour décrire l'épervier[3], mais c'est en français le mot autour qui provient du latin accipiter, par l'intermédiaire d'une forme tardive auceptor < acceptor, elle-même une altération d’accipiter influencée par auceps, « oiseleur »[2].

Systématique, taxinomie et évolution

Systématique

Les relations phylogénétiques de cette famille restent discutées. L'étude phylogénétique des Accipitridae de Raposo do Amaral et al. (2009) portant sur l'analyse génétique de neuf gènes, mitochondriaux et nucléaires, de 105 spécimens (54 espèces) marquent un tournant dans la compréhension des relations de parentés dans ce groupe[4],[5]. Cela entraîne un bouleversement dans la taxinomie du groupe, qui est répercutée dans la version 3.3 (2013) de la classification de référence du Congrès ornithologique international.

Liste alphabétique des genres

Liste des espèces existantes

D'après la classification de référence (version 5.1, 2015) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :

Buse de Swainson (Buteo swainsoni)

Génétique

Les Accipitridae ont des caryotypes qui présentent peu de microchromosomes, et de nombreux macrochromosomes de taille moyenne, contrairement aux caryotypes classiques des oiseaux, qui comportent habituellement quelques grands macrochromosomes et de nombreux microchromosomes[6].


Voir aussi

Références taxonomiques

Liens externes

Bibliographie

  • Carole S. Griffiths, George F. Barrowclough, Jeff G. Groth et Lisa A. Mertz, « Phylogeny, diversity, and classification of the Accipitridae based on DNA sequences of the RAG-1 exon », Journal of Avian Biology, vol. 38, no 5 (2007), p. 587-602. DOI:10.1111/j.0908-8857.2007.03971.x.
  • Raposo do Amaral, F., F. H. Sheldon, A. Gamauf, E. Haring, M. Riesing, L. F. Silveira, & A. Wajntal, 2009, « Patterns and processes of diversification in a widespread and ecologically diverse avian group, the buteonine hawks (Aves, Accipitridae) », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 53, p. 703-715.

Notes et références

  1. Walter J. Bock, « History and Nomenclature of Avian Family-Group Names », Bulletin of the American Museum of Natural History, no 222 (1994), p. 131.
  2. Alfred Ernout et Antoine Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine, 4e édition, Klincksieck, Paris, 1985, p. 5a.
  3. Pierre Belon, L'Histoire de la nature des oyseaux, p. 87, books.google.com.
  4. « Revise generic boundaries in the Buteo group », Proposal (460) to South American Classification Committee.
  5. « Revise generic boundaries in the Buteogallus group (2) », Proposal (492) [revised] to South American Classification Committee.
  6. (fr) « Thèse de Bertrand Bed’Hom », Muséum national d'histoire naturelle, université François-Rabelais, , p. 1
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