Abbaye Saint-Josse de Dommartin
L'Abbaye Saint-Josse de Dommartin est une abbaye de l'Ordre des chanoines réguliers de Prémontré, fondée au XIIe siècle à Tortefontaine (Pas-de-Calais), sur les pentes de la vallée de l'Authie. Elle n'est plus aujourd'hui occupée par des religieux. Plusieurs propriétaires privés se partagent les restes de son domaine.
Abbaye Saint-Josse de Dommartin | |||
La porte d'en bas de l'ancienne abbaye de Dommartin. Vue sur la brasserie et le colombier. | |||
Présentation | |||
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Nom local | Abbaye de Dommartin | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Rattachement | Prémontrés | ||
Début de la construction | 1121 | ||
Fin des travaux | XVIIIe siècle | ||
Style dominant | Gothique | ||
Protection | Inscrit MH (1991) | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Ville | Tortefontaine | ||
Coordonnées | 50° 18′ 56″ nord, 1° 54′ 50″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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L'abbaye (vestiges de l'église abbatiale et des bâtiments conventuels ; portail Nord ; portail Sud ; bâtiment des hôtes : façades, toitures et salle voûtée ; bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles de la ferme disposés autour d'une cour et corps de logis : façades et toitures ; façades et toitures des anciennes granges, des anciennes remises à voitures, d'un pavillon du XVIIe siècle, de l'ancienne brasserie et du pigeonnier ; pavillon du XVIIe siècle : façade et toiture de la façade avant ; puits ; mur d'enceinte et sol à l'intérieur) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].
Histoire
Moyen Âge supérieur
En 1131, à la mort du père Milon fondateur de la communauté de Prémontrés établie à Saint-Josse-au-Bois en 1125[2], Adam († 1166) est élu nouvel abbé. Ce dernier initie alors les travaux d'une vaste église au lieu-dit Dommartin qui préfigure la future installation de l'abbaye en ce lieu.
En 1161, l'abbaye est transférée au hameau de Dommartin en un lieu plus favorable situé sur le flanc Nord de la vallée de l'Authie et deux années plus tard l'église, devenue abbatiale, et dont les travaux avaient commencé dès 1153, est consacrée. De type gothique primitif, elle mesure 89 m. de long pour 26 m. de largeur et autant de hauteur[3].
En 1170-1171, Pharamus de Tingry, seigneur de Tingry, vient à l'abbaye avec sa femme Mathilde et sa fille Sibille, épouse d'Enguerrand de Fiennes. Il donne au monastère la dîme de la paroisse de Sumbres ou Sombres, (paroisse située sur l'actuel Wissant)[4].
Durant les XIIe et XIIIe siècles, l'abbaye étend fortement son domaine grâce à quelques achats[5], legs et concessions[6]. Une partie d'entre eux furent contestés, parfois violemment. Les fils et beau-fils d'Hugues Colet (Enguerrand, Waldric, Bartélémy et Robert) notamment, après le retour de ce dernier de Jérusalem, cherchèrent querelles à la communauté[7].
Architecture
Visite
Propriété privée. Ne se visite pas.
Notes et références
Notes
Références
- Notice no PA00108462, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Cf. Becquet J., 1975, Abbayes et Prieurés de l'Ancienne France, supplément en fascicules de la Revue Mabillon, T. XIV, Diocèse d'Amiens (Province de Cambrai), éd. Abbaye de Ligugé, Paris, janv. - mars, no 259, pp. 238-244. D'après Albéric de Calonne, l'abbaye aurait été fondée à partir de quelques ermites déjà présent en ce lieu, cf. 1875, Histoire des abbayes de Dommartin et Saint-André-au-Bois… au diocèse d'Amiens, Sueur-Charruey, Arras, p. 15. À l'époque, le hameau de Saint-Josse-au-Bois fait partie du domaine de Mouriez.
- Cf. Enlart C., 1895, "Monuments religieux de l'architecture romane et de transition dans la région picarde (anciens diocèses d'Amiens et de Boulogne-sur-Mer)", in Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, A. Picard éd., Paris, pp. 104-121, Kunst H.-J., 1969, "Die Entstehung des Hallenumgangschores. Der Domchor zu Verden an der Aller und seine Stellung in der gotischen Architektur", in Marburger Jahrbuch für Kunstwissenschaft, Verlag des Kunstgeschichtlichen Seminars der Philipps-Universität Marburg, 18. Bd., pp. 1-104, p. 34, Seidel L., 1972, "Romanesque Sculpture in American Collections. X. The Fogg Art Museum. II. The Rhône Valley, Provence, Languedoc, Western and Northern France", in Gesta, International Center of Medieval Art, Vol. 11, no 2, pp. 57-81, p. 81, et Pontroue P., 1973, "Quatre ans de recherches archéologiques a l'abbaye de Dommartin", in Bulletin de la Commission Départementale des Monuments Historiques du Pas-de-Calais, no 9, pp. 266-280. Pour une représentation graphique de l'abbaye et de son abbatiale attribuée à Camille Enlart, on consultera la base Mémoire du Ministère de la culture.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1ère partie, Année 1170-1171.
- Exemple, en juin 1248, le chevalier Hugues d'Oisencourt, désireux de mettre à exécution son vœu de se rendre en Terre sainte, vend à l'abbaye une rente de quatre setiers de blé et de quatre setiers d'avoine. Cf. Cartulaire de l'abbaye de Dommartin à Saint-Josse-au-Bois, pièce no 185. Pour plus de détails, cf. le site de la famille de Visme.
- Exemple, en août 1248, le chevalier Robert de Nempont, avant de se rendre en Terre sainte, fait une donation à l'abbaye de Dommartin. Cf. Cartulaire de l'abbaye de Dommartin à Saint-Josse-au-Bois, pièce no 288.
- Les archives de Créquy et des Créquinois
- Cf. Harbaville, 1842, op. cit.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- A. Calonne, Histoire des abbayes de Dommartin et de Saint-André-aux-Bois : ordre de Prémontré au diocèse d'Amiens, Arras, Sueur-Charruey, 1875, 339 p.
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