1er régiment étranger de génie

Le 1er régiment étranger de génie (1er REG) est le régiment de génie combat de la 6e brigade légère blindée. Il a été créé le sous la dénomination de 6e REG et rebaptisé 1er REG le lors de la création du 2e REG. Il est héritier du 6e REI, le régiment du Levant.

Ne doit pas être confondu avec 1er régiment du génie.

1er régiment étranger de génie

Insigne régimentaire

Création
Pays France
Branche armée de Terre
Légion étrangère
Type régiment de génie
Rôle Génie combat blindé
Effectif 980
Fait partie de 6e brigade légère blindée de la 3e division
Garnison Laudun-l'Ardoise (Gard)
Ancienne dénomination 6e REG
Couleurs vert et rouge
Devise Sois fier de ton passé, confiant dans l'avenir
Marche Le fanion claque et s'élève
Inscriptions
sur l’emblème
CAMERONE 1863
Anniversaire Camerone (30 avril)
Sainte Barbe (4 décembre)
Équipement VAB - MPG
Guerres 1re guerre du Golfe
Commandant colonel Fleuret

Il est stationné au quartier général Rollet à Laudun-l'Ardoise (Gard) depuis sa création.

Le 1er REG remplit au profit de sa brigade des missions d'aide à la mobilité, de contre-mobilité, d'aide au déploiement et de participation à la sauvegarde. Il est en outre apte à effectuer des missions de participation directe au combat inter-armes et d'appui aux opérations spéciales.

Création et dénominations

Le , le 6e régiment étranger d'infanterie (6e REI) est officiellement créé. Celui-ci sera rapidement connu sous le nom de régiment du Levant[1].

Le , le régiment est dissous et ses personnels sont versés au 1er régiment étranger et au dépôt commun des régiments étrangers (DCRE).

Le , le 6e régiment étranger est recréé en Tunisie à partir des éléments du 1er REI. Celui-ci est de nouveau dissous en 1955.

Le , le 6e régiment étranger de génie (6e REG) est officiellement créé. Il hérite, par décision ministérielle du , des traditions du régiment du Levant[1].

Il devient le 1er REG le à la création du 2e régiment étranger de génie (2e REG).

Histoire

Seconde Guerre mondiale

À la création du régiment en 1939, les quatrième, premier et sixième bataillons du 1er REI, deviennent respectivement, les premier, second et quatrième bataillons du nouveau régiment. Le second bataillon du 2e REI, devient lui le troisième bataillon. Les garnisons sont Homs pour le premier, Baalbek et Deir-es-Zor pour le second, Damas pour le troisième et Homs et Palmyre pour le quatrième.

Le , le 6e REI débarque à Marseille, réduit à ses trois premiers bataillons et au groupe d'artillerie, par les combats en Syrie et les ralliements à la France libre.

Le génie de combat

Les unités élémentaires du régiment sont régulièrement envoyées en missions de courte durée (MCD) pour 4 mois en Guyane, en République centrafricaine ou à Djibouti.

Dans le cadre des opérations, le régiment est engagé à deux reprises au cours de l'opération Épervier, au Tchad, d'abord pour appuyer les groupements engagés puis pour déminer la région de Faya-Largeau.

En 1991, le régiment est engagé au complet au cours de l'opération Daguet pour appuyer les troupes lors de l'assaut puis pour déminer les plages de Koweït-city.

Plus récemment, le 6e (puis 1er REG) est engagé :

  • en Somalie (opération Oryx) ;
  • au Cambodge (au sein de l'administration provisoire des Nations unies au Cambodge : APRONUC) ;
  • à Sarajevo (dans le cadre de la force de protection des Nations unies : FORPRONU) ;
  • au Rwanda (opération Turquoise), en ex-Yougoslavie (sous l'égide de l'Organisation des Nations unies puis de l'OTAN) ;
  • au Kosovo (opération Trident) ;
  • en Érythrée au sein de la MINUEE (mission des Nations unies en Éthiopie et Érythrée);
  • au Tchad, à nouveau, au sein de l'opération Épervier;
  • au Sud-Liban dans le cadre de la FINUL en mars 2020[2]

L'aide aux populations

Dans le cadre de sa spécificité génie, le régiment a été amené à soutenir les populations civiles lors d'interventions à caractère humanitaire :

Au printemps 2020, le régiment est aussi engagé, sur le territoire français, au sein de l'Opération Résilience (notamment aux Antilles)[3].

Traditions

Insigne

Hexagone détouré et ajouré ouvert sur une grenade à sept flammes à la bombe chargée du chiffre 1 accompagnée d'un aqueduc et d'une cuirasse mouvants de la grenade, le tout du premier métal surmontant un chevron renversé de sinople parti de gueules.

Insigne régimentaire du 1er REG.

Cet insigne a été réalisé d'après un dessin du caporal-chef Paul Anastasiu, alors en service au régiment.

La cravate qui orne son drapeau perpétue toutefois les traditions du 6e régiment étranger d'infanterie, créé le au Levant, dont le 6e REG conservait jusqu'alors les traditions.

Devise

  • Sois fier de ton passé, confiant dans l'avenir (anciennement Ad Unum)[4]

Faits d'armes et inscriptions sur le drapeau

Le fait d’armes inscrit sur le drapeau est[5] :

Un autre fait d’armes est :

Décorations

Chant (depuis 2002)

Liste des chefs de corps

6e REG

  • 1984 : colonel Degré
  • 1985 : colonel Boileau
  • 1987 : colonel Martial
  • 1989 : colonel Manet[alpha 1]
  • 1991 : colonel Petersheim[alpha 1]
  • 1993 : colonel Danigo
  • 1995 : colonel Houbron[alpha 2]
  • 1997 : colonel Ganascia[alpha 1]

1er REG

  • 1999 : colonel Ripoll[alpha 2]
  • 2001 : colonel Rittimann[alpha 2]
  • 2003 : colonel Breuille[alpha 1]
  • 2005 : colonel Lejeune
  • 2007 : colonel Cornefert[alpha 1]
  • 2009 : colonel Nachez
  • 2011 : colonel Gombeaud
  • 2013 : colonel Coulet
  • 2015 : colonel Phelut
  • 2017 : colonel Pinard Legry
  • 2019 : colonel Fleuret

Le régiment aujourd'hui

Missions

Ses missions, au sein de la 6e brigade légère blindée de la 3e division, sont l'appui à la mobilité (déminage, etc.), à la contre-mobilité (interdiction d'itinéraires, enterrement et protection des véhicules et positions, etc.) et au déploiement des régiments de combat. À ce titre, il œuvre essentiellement de manière déconcentrée, dans un contexte interarmes.

Organisation

DINOPS (Détachement d'INtervention OPérationnelle Subaquatique)

Le 1er régiment étranger de génie est composé de huit compagnies totalisant un effectif de 950 hommes :

  • la compagnie de commandement et de logistique (CCL), regroupe tous les services projetables, nécessaires au commandement du régiment en opérations (transmissions, bureau opération, infirmiers, section transport, maintenance, etc.) et depuis 2011 les services de la GSBDD de Nimes Orange Laudun (services administratifs, casernement, restauration, etc.) ; elle a en outre pour mission de former les jeunes légionnaires issus de l'instruction aux spécialités génie combat ;
  • quatre compagnies de génie combat constituées chacune d'une section commandement, d'une section appuis et de trois sections de « génie combat » ; ces unités sont normalement engagées au côté des régiments de combat de la 6e BLB pour les appuyer dans leurs missions ;
  • la compagnie d'appui (CA) : elle regroupe les moyens spécialisés du régiment regroupés au sein de 7 sections: la cellule NEDEX (neutralisation des explosifs) spécialisée dans la détection et la neutralisation des pièges et explosifs, la section FOS (Fouille Opérationnelle Spécialisée, la section PCG (Plongeurs de combat du génie) constituée des plongeurs d'intervention offensive, spécialistes d'aide au franchissement et en travaux subaquatiques (anciennement DINOPS) la section d'organisation du terrain, la section aide au déploiement, la section obstacles et la section MLF (moyens légers de franchissement)[9] ;
  • la 5e compagnie de réserve, crée le (première compagnie de réserve créée dans un régiment de la Légion étrangère), qui comme dans de nombreux régiments de l'armée de terre, regroupe les réservistes opérationnels (anciens légionnaires ou non) pour les engager sur les opérations intérieures (Vigipirate, Sentinelle, Cuirasse) ; cette compagnie est une unité spécialisée de réserve (U.S.R) : les membres de cette compagnie portent le surnom de Tigres de Baalbeck.

Matériels

  • VAB (Véhicules de l'avant blindé)
  • Minautor (Disperseur de mines : MINage AUTOmatique Rapide)
  • AT-15 (vehicule PC)
  • Peugeot P4
  • PVP
  • TRM 2000. 10000
  • VTL
  • MFRD
  • GBC 180
  • EGAM
  • EGRAP
  • EMAD
  • Grue LIEBHERR

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Officier devenu par la suite général de brigade.
  2. Officier devenu par la suite général de corps d'armée.

Références

  1. Képi blanc no 734 - .
  2. « Sur les traces de nos anciens de Baalbek », Képi Blanc, , p. 24 (ISSN 1141-524X)
  3. « Opération Résilience », Képi Blanc, , p. 11 (ISSN 1141-524X)
  4. Page du régiment sur le site de la Légion étrangère
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Édition Chronologique no 45 du 29 octobre 2010. Le Ministère de la Défense instruction no 1515/DEF/EMA/OL/2 du 23 septembre 1983, modifiée, sur les filiations et l'héritage des traditions des unités; décision no 010318/DEF/CAB/SDBG/CPAG du 15 juillet 2008 portant création d'une commission des emblèmes. Art 1er. L'inscription « Koweït 1990-1991 » est attribuée aux drapeaux et étendards des formations des armées énumérées ci-dessous. 2e REI, 1er REC, 6e REG, 3e RIMa, 1er RPIMa, 11e RAMa, 4e régiment de dragons, 1er régiment de spahis, 6e régiment de commandement et de soutien, 1er RHC, 3e RHC, puis les formations de l'Armée de l'air les 5e, 7e, 11e escadre de chasse, la 33e escadre de reconnaissance et les 61e et 64e escadre de transport. Le présent arrêté sera publié au bulletin officiel des armées, Hervé Morin.
  7. article sur le site de la Légion étrangère.
  8. Képi blanc (magazine) no 802 d'.
  9. Organisation du régiment sur la page officielle
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