10e régiment de cuirassiers

Le 10e régiment de cuirassiers (ou 10e RC) est un régiment de cavalerie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment Royal-Cravates cavalerie, sous le nom de 10e régiment de cavalerie avant de prendre sous le Premier Empire sa dénomination actuelle.

10e régiment de cuirassiers
10e régiment de cavalerie

Insigne régimentaire du 10e régiment de cuirassiers.

Création 1643
Dissolution
Pays Croatie
Allégeance France
Branche Armée de terre
Type Régiment de cuirassiers
Rôle Cavalerie
Garnison Lyon
Moulins
Provins
Vesoul 1846-Laon
Ancienne dénomination Royal-Cravates
Régiment de Découverte (DLM) en 1939.
Devise « Tant qu'il en restera un »
Anniversaire Saint Georges
Guerres guerres napoléoniennes
guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Batailles Valmy 1792
Fleurus 1794
Austerlitz 1805
Eckmülh 1809
La Moskova 1812
Ypres 1914
Flandres 1914-1918
Laonnais 1940
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
Deux palmes
l'uniforme du régiment de 1791 à 1792

Création et différentes dénominations

  • 1643 : création d’un régiment de Croates par le comte Jean de Balthazard au service de l'armée royale[1], qui prendra le nom de Royal-Cravates.
  • 1791 : renommé 10e régiment de cavalerie.
  • 1803 : renommé 10e régiment de cuirassiers.
  • 1815 : dissous.
  • 1825 : recréation sous le nom de 10e régiment de cuirassiers.
  • 1919 : dissous.
  • 1940 : recréation sous le nom de 10e régiment de cuirassiers comme régiment de découverte d’une division légère mécanique
  • 1940 : dissous.
  • 1971 : recréé comme régiment de réserve.


Chefs de corps

Historique des campagnes, bataille et garnisons du 10e RC

Guerres de la Révolution et de l'Empire

Colonel du 10e dans la Grande Armée
Bataille de Valmy
Bataille de Fleurus
Combat de Giessen le et de Offenbourg le
Bataille de Neuwied
Bataille de Hohenlinden

De 1815 à 1848

  • 1832 : Belgique

Second Empire

Au , le 10e régiment de cuirassiers fait partie de l'Armée du Rhin.

Avec le 7e régiment de cuirassiers du Cel NITOT, le 10e forme la 2e Brigade aux ordres du général DE GRAMONT, duc DE LESPARRE. Cette 2e brigade avec la 1re brigade du général prince MURAT, constituent la 3e division de cavalerie commandée par le général de division DE FORTON. Cette division de cavalerie évolue au sein de la Réserve de Cavalerie.

De 1871 à 1914

Première Guerre mondiale

Le 10e régiment de cuirassiers est formé à Lyon.

En août 1914, il fait partie, avec le 7e Cuirassiers de la 5e Brigade, 6e division de cavalerie.

1914

  • Août - Septembre : Lorraine - Artois - Alsace
  • Octobre - Novembre : Flandre (Hazebrouk, Paschendaele, Ypres, Saint-Éloi)

1915

  • Février à août : Alsace - Artois - Lorraine
  • Septembre à octobre : Champagne
  • à.....

1916

  • .... : Lorraine
  • à....

1917

1918

  • ...février : combats dans la région Blérancourt
  • Mars à avril : combats dans la Somme au mont Kemmel
  • à  : Fismes et dans la Marne
  • Juin à octobre : Champagne
  • Novembre : Lorraine
  •  : arrivée à Metz

1919

Le régiment est dissous dans le cadre des mesures de réorganisation de l'Armée.

Entre-deux-guerres

Le régiment n'existe plus.

Seconde Guerre mondiale

insigne de la 4e DCR

1940

Le régiment est reconstitué début 1940 afin de former la 4e Division Légère Mécanique, au sein de la 8e BLM, en étant équipé de 48 AMD Panhard, comme régiment de découverte de la brigade, qui devait être prête le .

L’avancée foudroyante de la Wehrmacht pendant la campagne de France poussa le Quartier Général à équiper en urgence, mi-, les éléments de la 4e division cuirassée (4e DCR) du colonel de Gaulle avec le matériel prévu pour la formation de la 4e division légère mécanique.

Le 10e RC en 1940 appartenait au type Régiment de découverte (DLM) :

  • état major régimentaire (7 officiers, 77 h, 15 motos, 2 sidecars, 8 voitures de liaison, 1 automitrailleuse radio, 7 camionnettes) :
    • 1 section d'éclaireurs
    • 1 section de transmissions
    • 1 section de commandement
    • 1 section sanitaire
  • 1 escadron hors-rang (4 AMD de remplacement, 200 h, 4 tracteurs de dépannage, 2 camions ateliers, 2 ambulances, 2 camions citernes) :
  • 2 groupes d'escadrons avec
    • état-major (1 auto-mitrailleuse de découverte (AMD) TSF, 8 motos, 1 sidecar, 5 voitures, 25 hommes)
    • 1er escadron équipés d’AMD (21 AMD Panhard 178, 153 hommes, 21 motos, 3 sidecars, 16 fusil mitrailleurs, 1 mortier de 60, 6 voitures de liaison, 4 camionnettes, 3 camions)
      • peloton de commandement (1 AMD, 9 motos, 3 side cars, 6 voitures de liaison, 4 camionnettes, 3 camions, 1 mortier de 60)
      • 4 pelotons d'AMD (5 AMD Panhard 178, 3 motos)
    • 2 escadron : motocycliste (147h, 55 sidecars, 11 motos, 16 fusil mitrailleurs, 1 mortier de 60, 2 voitures, 4 camionnettes, 2 camions)
      • état-major (43 h, 3 sidecars, 11 motos, 2 voitures de liaison, 1 mortier de 60, 4 camionnettes, 2 camions)
      • 4 pelotons de fusiliers motocyclistes
        • groupe de commandement (7h, 3 sidecars, 1 moto)
        • 2 groupes de combat (10 h, 5 sidecars, 2 fusil mitrailleurs)
  • Récapitulatif RD :
67 officiers, 129 sous-officiers, 753 hommes, 44(+4) AMD Panhard P178, 223 sidecars et motos solos, 2 mortiers de 60 mm, 32 fusil mitrailleurs, une centaine de véhicules de tout type, dont 34 voitures de liaison, 38 camionnettes et 33 camions.

Du au , le 10e cuirassiers, régiment de découverte, rejoint dans la nuit du 17 au la 4e DCR. Du au , la division est commandée par le général de brigade à titre provisoire Charles de Gaulle. La 4e DCR passe à l'offensive dans la région de Laon, les 17 et , elle attaque en direction de Montcornet et des ponts de la Serre pour arrêter l'avance allemande en direction de la Manche. Dans la Somme, elle attaque les 28, 29 et pour tenter de réduire la tête de pont d'Abbeville. À partir du mois de juin, durant la bataille et retraite de France, elle lutte défensivement. D'une part, usée par les combats du mois de mai, elle n'a plus de force offensive suffisante. D'autre part, la pression ennemie oblige la division à de perpétuels engagements au profit des grandes unités, afin de les dégager, tenir le terrain et permettre leur décrochage.

Elle est en butte à des attaques sur son flanc gauche à Charroux, Champagne-Mouton, Saint-Claude et Chasseneuil où le 10e RC, avec ses dernières AM tient tête à de nombreux éléments ennemis. Mais la division a permis l'embarquement des troupes de l’armée de Paris et de la VIIe armée qui vont s'installer derrière la Vézère. Dans la nuit du 24 au 25, quand intervient l’armistice, la 4e DCR fait front vers le Nord en direction de Confolens, vers l'Ouest, en direction d'Angoulême. Elle se bat encore 20 minutes avant la fin. Du 5 au la 4e DCR a parcouru 700 kilomètres et livré d'innombrables combats.

Étendard

Il porte cousues de lettres d'or dans ses plis, les inscriptions[3]:

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918


Décorations

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Devise et uniformes

Lorsqu’ils furent transformés en cuirassiers, les régiments de cavalerie durent adapter leur habillement à la cuirasse. L’habit long et les revers ne convenaient plus, les régiments reçurent un habit court, sans revers et boutonnant jusqu’à la ceinture, et la transformation fut effective dès 1805. Ce premier habit avait les pattes d’épaule bleues passepoilées de la couleur distinctive. Bientôt, les régiments de cuirassiers, qualifiés de corps d’élite, prirent le plumet et l’épaulette rouge, et garnirent leurs retroussis de grenades bleues. Les régiments de cuirassiers avaient conservé la couleur distinctive des régiments de cavalerie : écarlate pour les six premiers régiments, jonquille pour les no 7 à 12. Les habits des régiments se distinguaient entre eux de la manière suivante, étant entendu que la couleur distinctive était l’écarlate pour les régiments de 1 à 6, et le jonquille pour les régiments de 7 à 12. Les 4e et 10e, collet, parements, pattes de parements de couleur distinctive, poches en long. À partir de 1806, les cuirassiers reçurent de nouveaux habits à revers. Les cuirasses étaient d’un modèle unique. Les casques, acquis par les régiments, différaient selon le fournisseur. Inspiré du casque des dragons, il avait la bombe en fer et un turban en peau d’ours, rappelant la peau d’ours des bonnets de grenadiers. L’équipement se composait d’une giberne avec sa banderole, d’un ceinturon fermé par une plaque, et d’une dragonne de buffle. L’armement se composait d’un sabre du modèle de l’an IX ou de l’an XI, à fourreau de fer, et de pistolets. La selle était recouverte d’une demi-chabraque de peau de mouton blanche, bordée de festons de drap de couleur distinctive, et d’une housse de drap bleu orné dans les angles d’une grenade blanche. Le portemanteau portait le numéro du régiment.


Devise : « Tant qu'il en restera un »

Sources et bibliographie

Notes et références

  1. Pierre Montagnon, Histoire de l'armée française des milices royales à l'armée de métier, Paris, Pygmalion, coll. « rouge et blanche », , 355 p. (ISBN 978-2-7564-0935-1 et 978-2-857-04520-5, OCLC 938236252, lire en ligne)
  2. G. Guiraudet, La Révolte des vignerons de 1907, bulletin no 2 de la SSH, 1992, en ligne, consulté le 3 août 2008
  3. DECISION no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées

Voir aussi

Articles connexes

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