Îles des Rapides de Lachine

Les îles des Rapides de Lachine, parfois appelées îles du Sault-Saint-Louis, sont un ensemble d'îles et d'îlets de l'archipel d'Hochelaga, situées au niveau des rapides de Lachine dans le fleuve Saint-Laurent au sud de Montréal au Québec (Canada). Elles font toutes partie, sauf une (île Rock), du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons et sont toutes rattachées administrativement à la municipalité de Montréal, à l'exception de l'île au Diable et de l'île à Boquet qui font partie du territoire de Sainte-Catherine[1].

Îles des Rapides de Lachine

Les rapides de Lachine avec l'île aux Chèvres et l'île aux Hérons au second plan.
Géographie
Pays Canada
Archipel Hochelaga
Localisation Fleuve Saint-Laurent
Coordonnées 45° 25′ 18″ N, 73° 35′ 03″ O
Géologie Île continentale
Administration
Statut Protégées au sein du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons.

Province Québec
Commune Montréal
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC−05:00
Géolocalisation sur la carte : Québec
Îles des Rapides de Lachine
Géolocalisation sur la carte : Canada
Îles des Rapides de Lachine
Géolocalisation sur la carte : Région métropolitaine de Montréal
Îles des Rapides de Lachine
Île au Canada

Géographie

Les îles des Rapides de Lachine sont localisées dans la partie la plus orientale du lac Saint-Louis dans les rapides de Lachine – dont elles tiennent leur nom – qui constituent le grand saut du fleuve Saint-Laurent (18 m de dénivellation). Elles marquent la frontière, en aval, avec le début du bassin de La Prairie. Les îles et îlets rocheux qui forment cet ensemble sont :

Les îles se trouvent de 700 m à 1 200 m au sud-est de l'île de Montréal, face au parc des Rapides de l'arrondissement LaSalle auquel elles sont toutes administrativement rattachées à l'exception de l'île au Diable et de l'île à Boquet qui sont associées à la municipalité de Sainte-Catherine en Montérégie.

Il existe aussi plusieurs petits ilots et rochers, qui parsèment les rapides et les chûtes. De plus, l'île du Seigneur qui longe la côte de Sainte-Catherine et sépare les rapides de la voie maritime du Saint-Laurent peut être associée au contexte des îles des Rapides.

Histoire

Carte de Champlain datant de 1611 sur laquelle figurent l'ensemble des îles des rapides de Lachine.

Les îles des Rapides sont l'un des plus anciens toponymes de Montréal et sont déjà nommées sur la carte du Grand Sault-Saint-Louis que Samuel de Champlain dessine en 1611 lorsqu'il établit le premier poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal.

En 1984, des fouilles archéologiques menées sur les îles aux Hérons, aux Chèvres et à Boquet ont mis au jour, sur les trois sites, des artéfacts et des traces de présence amérindienne remontant à 2 000 ans, les îles servant probablement de campements temporaires aux pêcheurs et chasseurs iroquois[3],[4].

Les îles des Rapides de Lachine, rattachées à LaSalle, font partie de la circonscription provinciale Marguerite-Bourgeoys depuis 1994[5].

Protection et environnement

Depuis 1937, les îles des Rapides font toutes partie (sauf l'île Rock) du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons[6], un espace protégé où notamment les Grands Hérons, les Bihoreaux gris (dont c'est le premier site de reproduction au Québec[7]) et les Dindons sauvages (de retour depuis quelques années des États-Unis), nidifient[8]. L'île Rock, quant à elle, est classée depuis 1998 en « habitat floristique protégé » en raison de la présence d'une espèce rare et protégée de plante, la Carmantine d'Amérique, dont c'est l'un des derniers espaces naturels au Québec[2].

Au début des années 2000, un petit groupe de Cerfs de Virginie s'est installé, à la faveur des embacles du fleuve et de l'absence de prédateurs, sur les deux plus grandes îles des Rapides (îles aux Hérons et aux Chèvres) proliférant en une dizaine d'années pour constituer des hardes regroupant au total plus de cinquante individus qui ont causé des dégâts importants à la végétation et mis en danger les héronnières protégées. Pour réduire cette surpopulation des campagnes d'abattages contrôlés ont été mis en place à partir de 2014 afin de ramener le groupe à une dizaine d'individus, en accord avec l'Association des résidents des îles des rapides de Lachine et des autorités municipales[9],[10].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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