Éturqueraye
Éturqueraye est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Éturqueraye | |
L'église Saint-Martin et son if funéraire (à droite). | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Claude Gence 2020-2026 |
Code postal | 27350 |
Code commune | 27228 |
Démographie | |
Gentilé | Sturcretin |
Population municipale |
298 hab. (2018 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 15″ nord, 0° 41′ 43″ est |
Altitude | Min. 103 m Max. 139 m |
Superficie | 6,72 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Éturqueraye est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure en Normandie. Proche de l'axe Rouen - Le Havre, elle jouxte la bordure sud du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande et se trouve à quelques kilomètres de deux grandes forêts normandes : la forêt de Montfort au sud et la forêt de la Londe-Rouvray au nord. Elle est localisée au centre ouest de la région naturelle du Roumois, une région naturelle caractérisée par un paysage ouvert où subsistent encore d'importantes structures végétales (haies, arbres isolés, vergers, notamment)[1]. Ainsi, malgré des caractéristiques qui l'apparente très fortement à l'openfield, le paysage d'Éturqueraye présente, en plusieurs endroits, le plus souvent aux abords des habitations, des résidus bocagers et des vergers. Au nord, quelques bosquets soulignent la présence de deux légers vallons, seuls reliefs de la commune. À vol d'oiseau, la commune est à 9 km à l'ouest de Bourg-Achard[2], à 13,5 km à l'est de Pont-Audemer[3], à 29,5 km au sud-ouest de Rouen[4] et à 51 km au nord-ouest d'Évreux[5].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[14] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 37 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[18] à 10,5 °C pour 1981-2010[19], puis à 11 °C pour 1991-2020[20].
Urbanisme
Typologie
Éturqueraye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,2 %), prairies (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Stortreta en 1040 (Prononcer « Storcreta », t notant souvent c au Moyen Âge) en 1040[28], puis Estorquerée XIIIe siècle (p. d’Eudes Rigaud)[29].
François de Beaurepaire identifie dans le premier élément Étur- le nom de personne scandinave Styr / Stur et considère le second élément -creta > -queraye comme obscur[30].
En réalité les formes les plus anciennes en Stor- > Estor- rendent difficiles cette interprétation. Il représente plutôt l'ancien scandinave stórr « grand, gros » (islandais stór, norvégien stor, même sens), suivi d'un appellatif qui ne semble pas attesté en vieux norrois. C'est peut-être le même appellatif que l'on retrouve dans Helecrite (1549), hameau à Ingouville, Seine-Maritime.
Remarque : la graphie -queraye est fallacieuse, car l'élément -creta a régulièrement évolué en -*craye (tout comme le suffixe -eta > -aye > -aie cf. chênaie). La prononciation traditionnelle est donc « éturcrai »[30] conformément à l'étymologie.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2018, la commune comptait 298 habitants[Note 7], en augmentation de 6,81 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Éturqueraye compte de nombreux édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- L'église Saint-Martin (XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XIXe)[35] ;
- Le presbytère (XVIIIe)[36] ;
- Un château des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles au lieu-dit Amfreville[37]. Le corps central du logis date du XVIIe siècle, les parties agricoles du XVIIIe siècle et les corps latéraux du logis du XIXe siècle[37].
- Trois fermes : la première des XIIIe et XVIIIe siècles au lieu-dit Vienne[38], la deuxième du XVIIIe siècle au lieu-dit la Loge[39] et la troisième des XVe et XVIIe siècles au lieu-dit les Baudoins[38].
Sont également inscrits à cet inventaire, deux édifices aujourd'hui détruits :
- Le manoir du Val[40] ;
- Une léproserie dite Léproserie de Madeleine de Brestot[41]. Mentionnée en 1264, elle était placée sous le patronage de l'archevêque de Rouen[41].
Site classé
- Les deux ifs situés dans le cimetière Site classé (1928)[42].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[11].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Le Roumois », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Bourg-Achard », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Pont-Audemer », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Rouen », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Évreux », sur www.lion1906.com (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Éturqueraye et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Éturqueraye et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154).
- Poret de Blosseville (Ernest), Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 79 (lire en ligne)
- François de Beaurepaire, op. cit.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Paroissiale Saint-Martin », notice no IA00018582, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00018583, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00018584, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00018589, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00018588, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir du Val », notice no IA00018586, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Léproserie dite Léproserie de Madeleine de Brestot », notice no IA00018585, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les ifs du cimetière d'Éturqueraye », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
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