Équipe de Côte d'Ivoire de football
L'équipe de Côte d'Ivoire de football est la sélection de joueurs ivoiriens représentant le pays lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Fédération ivoirienne de football (FIF).
Cet article traite de l'équipe masculine. Pour l'équipe féminine, voir Équipe de Côte d'Ivoire de football féminin.
Confédération | CAF |
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Emblème | L'éléphant |
Couleurs | Orange et vert |
Surnom | Les Éléphants |
Stade principal |
Stade d'Ébimpe (60 000 places) |
Classement FIFA | 57e (12 août 2021)[1] |
Sélectionneur | Patrice Beaumelle |
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Capitaine | Serge Aurier |
Plus sélectionné | Didier Zokora (123) |
Meilleur buteur | Didier Drogba (65) |
Premier match |
3-2 Dahomey () |
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Plus large victoire | 11-0 Rép. centraf. () |
Plus large défaite | 0-5 Pays-Bas () |
Coupe du monde |
Phases finales : 3 1er tour en 2006, 2010 et 2014 |
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Coupe d'Afrique |
Phases finales : 25 Vainqueur en 1992 et 2015 |
Coupe des confédérations |
Phases finales : 1 4e en 1992 |
Jeux olympiques | Quart de finaliste en 2008 et 2021 |
Maillots
Domicile
|
Extérieur
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La Côte d'Ivoire a remporté à deux reprises la Coupe d'Afrique des nations (CAN), en 1992 et 2015, en battant à chaque fois le Ghana aux tirs au but. Elle compte en 2019 23 qualifications pour la phase finale de la compétition continentale (seule l'Égypte a fait mieux) et huit podiums. Les « Éléphants » ont participé par ailleurs à trois phases finales de la Coupe du monde, en 2006, 2010 et 2014, sans jamais franchir le premier tour.
Parmi les joueurs de football ayant marqué l'histoire de la sélection, deux ont remporté le trophée du Joueur africain de l'année : Didier Drogba et Yaya Touré, respectivement deux et quatre fois.
Les joueurs de la sélection s'entraînent au Centre technique national de Bingerville et jouent au stade Félix-Houphouët-Boigny situé à Abidjan.
L'équipe de Côte d’Ivoire est la 5e meilleure sélection africaine de tous les temps avec 8 médailles, 2 en or, 2 en argent et 4 médailles de bronze.
Histoire
Des débuts prometteurs
La Fédération ivoirienne de football (FIF) est fondée en 1960, alors que la Côte d'Ivoire est inscrit dans un processus d'indépendance de la France depuis le référendum de 1958. Alors même que l'indépendance n'est pas encore proclamée (elle le sera le ), la fédération réunit la sélection ivoirienne qui dispute le son premier match à l'occasion des Jeux sportifs de la communauté française organisés à Tananarive (Madagascar). Les « Éléphants », comme ils seront bientôt surnommés, battent le Dahomey, futur Bénin (3-2), puis s'inclinent face au Congo[r 1]. En 1961, la Fédération devient membre de la Confédération africaine de football[2] et obtient son affiliation à la FIFA en 1964[3]. Fin 1961, Abidjan reçoit la 2e édition des Jeux de la communauté française, rebaptisés Jeux de l'Amitié, où les Ivoiriens s'inclinent en finale face à l'équipe de France amateur (2-3). Pendant le tournoi ils battent la République centrafricaine onze buts à zéro (dont sept pour le seul Joachim Diagou), ce qui reste leur victoire record[r 2].
En 1965, l'équipe de Côte d'Ivoire dispute son premier match éliminatoire de Coupe d'Afrique des nations. Les Ivoiriens se qualifient pour l'édition de 1965 aux dépens du Liberia, dominent le Congo-Léopoldville en phase finale en Tunisie mais sont battus par le Ghana, la meilleure équipe africaine du moment (4-1). Pour sa première participation au tournoi continental, la sélection d'Alphonse Bissouma Tapé termine à la 3e place devant le Sénégal, et Eustache Manglé en est le co-meilleur buteur[r 3]. Pendant l'été, la sélection atteint également la 3e place des premiers Jeux africains, dans lesquels ont été fondus les Jeux de l'Amitié[r 4].
Les Ivoiriens confirment leur 3e place lors de la Coupe d'Afrique suivante, en 1968, où ils sont de nouveau battus par le Ghana en demi-finale (3-4). Puis ils terminent à la 4e place en 1970. Ces performances sont rendues possibles par l'efficacité de Laurent Pokou, meilleur buteur des deux tournois[r 5],[r 6]. Malgré ses bons résultats en Coupe d'Afrique, la Fédération n'inscrit pas la sélection aux tours préliminaires à la Coupe du monde, ni en 1966 (où toutes les équipes africaines déclarent finalement forfait pour réclamer une place réservée à la meilleure sélection africaine[4]), ni en 1970. C'est chose faite pour la Coupe du monde 1974. Après avoir battu la Sierra Leone et la Tunisie, les Ivoiriens s'inclinent à l'été 1973 face au Maroc[r 7].
Deux décennies difficiles
Les années 1970 et 1980 sont globalement décevantes. Le , les Éléphants subissent la plus large défaite de leur histoire face au Ghana, à domicile (2-6). Quelques mois plus tard, ils échouent pour la première fois à se qualifier pour la CAN[r 8]. Le , ils sont de nouveau battus par quatre buts d'écart, par le Malawi (1-5). Entre-temps ils ont réussi à devancer le Ghana pour se qualifier à la CAN 1974, mais y sont sèchement battus au premier tour[r 9]. De nouveau devancée lors des qualifications à la CAN 1976[r 10], la Côte d'Ivoire touche le fond en étant disqualifiée, en même temps que son adversaire le Mali, lors des éliminatoires de la CAN 1978, pour avoir aligné un joueur non autorisé[r 11]. Battue au 3e tour des qualifications pour la Coupe du monde 1978 par le Nigeria, la Côte d'Ivoire se qualifie pour la CAN 1980 mais ne passe pas le premier tour[r 12]. Elle connaît alors une crise d'existence et ne s'inscrit ni aux éliminatoires de la Coupe du monde, ni à ceux de la Coupe d'Afrique 1982[r 13].
Après près de deux ans sans match, la sélection retrouve les terrains pour la 1re édition de la coupe CSSA, opposant les pays d'Afrique de l'Ouest. En 1983 elle remporte la Coupe CEDEAO. En 1984, la Côte d’Ivoire est chargée d'organiser la Coupe d'Afrique en remplacement du Malawi, et se trouve donc qualifiée d'office. C'est la première édition dont le nombre de joueurs évoluant en Europe n'est pas limité, ce qui élève le niveau de jeu et le rend plus défensif[5]. Les Ivoiriens sont éliminés au premier tour après deux défaites face au Cameroun et l'Égypte[6],[7].
Les Éléphants renouent brièvement avec le succès en récoltant la médaille de bronze de la Coupe d'Afrique des nations 1986 en Égypte[8],[r 14]. Abdoulaye Traoré est co-meilleur buteur du tournoi. Mais ils ne parviennent ni à se qualifier pour les Coupes du monde de 1986 et 1990, ni à passer le premier tour des Coupes d'Afrique de 1988 (elle y est devancée au tirage au sort par l'Algérie) et 1990.
Les Éléphants champions d'Afrique 1992
Dirigés par Martial Yeo, les Ivoiriens remportent pour la première fois un titre d'importance en 1992, avec la Coupe d'Afrique des nations organisée au Sénégal. Après être sortie en tête de son groupe devant l’Algérie, tenant du titre battue 3-0, et le Congo (0-0), la Côte d’Ivoire s’impose en quart contre la Zambie (1-0), sur un but à la 94e minute de Donald-Olivier Sié, puis en demi-finale contre le Cameroun, aux tirs au but, après un score nul et vierge[r 15]. En finale les Ivoiriens doivent de nouveau en passer par les tirs au but pour battre le Ghana d'Abedi Pelé, à l'issue d'une séance de tirs au but restée dans la légende (11 tirs au but à 10). Le gardien de but Alain Gouaméné devient le héros de la finale en arrêtant le dernier tir au but ghanéen[9],[5].
En , les Ivoiriens sont invités à la 1re édition de la Coupe des confédérations, connue alors comme la « Coupe du Roi Fahd ». Les champions d'Afrique s'y inclinent assez lourdement face à l'Argentine de Gabriel Batistuta (5-0), championne d'Amérique du Sud, puis face aux États-Unis, vainqueur de la Gold Cup 1991 (5-2)[10].
Sur cette lancée de 1992, les Ivoiriens manquent la qualification pour la Coupe du monde 1994 à la différence de buts, au bénéfice du Nigeria. Le même Nigeria prive la Côte d'Ivoire d'une 2e finale d'affilée lors de la CAN suivante, aux tirs au but encore, après un beau tournoi[11]. Cette défaite marque la fin d'un cycle pour les Éléphants. Lors des quatre éditions suivantes de la CAN, ils n'atteignent qu'une fois le stade des quarts de finale, en 1998 (où ils sont battus par l'Égypte, futur vainqueur, aux tirs au but)[r 16]. Pire, en 2004 en Tunisie, la Côte d'Ivoire n’est même pas qualifiée[r 17], alors que le pays traverse une grave crise politique.
En 2000, éliminée prématurément de la CAN, l'équipe nationale ivoirienne avait été retenue dans un camp militaire, sur décision des généraux au pouvoir qui voulaient leur inculquer des notions de civisme.[12]
2005-2014 : La génération dorée
Quinze ans après leur unique titre africain, les Ivoiriens reconstituent une équipe compétitive au niveau international, portée par l'éclosion des jeunes de l'Académie Mimosifcom (Kolo et Yaya Touré, Didier Zokora, etc.)[13] et de Didier Drogba en France[14]. Fort de la victoire des moins de 20 ans aux Jeux de la Francophonie en 2005, les Éléphants, entraînés par Henri Michel, retrouvent leur place parmi les équipes majeures du continent africain en se qualifiant pour leur première Coupe du monde en 2006 aux dépens du Cameroun et de l’Égypte. Ils atteignent en plus la finale de la CAN 2006, éliminant au passage le Cameroun, après une séance de tirs au but interminable (0-0, 12-11 t.a.b.)[15], et le Nigeria, mais s'y inclinent face à l'Égypte aux tirs au but (0-0, 4-2 t.a.b.)[r 18],[16].
La Côte d'Ivoire, tombée dans le « groupe de la mort » lors du Mondial en Allemagne, ne parvient pas à franchir le premier tour après deux défaites (2-1) contre l'Argentine et les Pays-Bas. Mais elle obtient une victoire historique, sa première en phase finale de Coupe du monde, contre la Serbie-Monténégro (3-2)[17].
Henri Michel laisse sa place à l'Allemand Ulrich Stielike, qui a pour objectif de remporter la CAN 2008. Favorite de la compétition avec son effectif de stars, la « Séléphanto » se qualifie aisément pour les quarts de finale et y écarte la Guinée sèchement. En demi-finale, elle est pourtant surprise par l'Égypte, tenant du titre (1-4)[18],[19], puis laisse la 3e place au Ghana. Drogba, qui devait recevoir le trophée de Joueur africain de l'année 2007 mais qui refuse de se déplacer pour préparer le quart de finale, se voit finalement devancé par la CAF, qui offre le trophée au Malien Frédéric Kanouté[20].
En , Vahid Halilhodžić se voit confier la mission de qualifier la sélection pour la CAN 2010 et la Coupe du monde en Afrique du Sud, ce qu'il réussit brillamment. Lors de la Coupe d'Afrique, la Côte d'Ivoire est de nouveau favorite. Elle se qualifie pour les quarts de finale grâce à une victoire sur le Ghana, mais s'incline contre l'Algérie dès les quarts de finale, après prolongation (3-2)[21]. À quelques mois du Mondial 2010, Halilhodžić est licencié.
Entre temps, en 2009, la Côte d'Ivoire est chargée de l'organisation de la première édition du Championnat d'Afrique des nations, réservé aux joueurs évoluant dans leur championnat national. La sélection bis ivoirienne, dirigée par Georges Kouadio, s'incline au premier tour. Elle ne fera pas mieux deux ans plus tard au Soudan.
Le glorieux et très cher entraîneur suédois Sven-Göran Eriksson arrive pour la Coupe du monde 2010. La Côte d'Ivoire se trouve une fois de plus dans un groupe relevé avec deux favoris, le Portugal et le Brésil. Elle résiste d'abord aux Portugais (0-0) puis cède face aux Brésiliens (1-3). La victoire face aux Nord-coréens (3-0) ne suffit pas à les qualifier du fait du match nul entre Brésiliens et Portugais[22],[23].
L'Ivoirien François Zahoui prend la suite d'Eriksson. Il qualifie sa sélection à la CAN 2012 et la mène en finale du tournoi sans prendre le moindre but. Vainqueurs de la Guinée équatoriale (3-0) et du Mali (1-0), les Éléphants s'inclinent finalement aux tirs au but (8-7) face à la Zambie après un match nul et vierge, alors que Drogba a manqué un pénalty en cours de jeu. Cette défaite inattendue fait le désespoir des supporters ivoiriens[24]. Un an après la crise post-électorale, cet échec est une claque pour le nouveau président Alassane Ouattara, qui avait misé sur cette CAN pour contribuer au processus d'unité nationale en cours[25].
Sous la direction du Français Sabri Lamouchi, les Ivoiriens se qualifient pour la CAN 2013 face au Sénégal[26], la dernière annoncée pour Drogba, mais y déçoivent une nouvelle fois en étant éliminés dès les quarts de finale face au Nigeria (1-2)[27].
Versée dans un groupe très ouvert avec la Colombie, la Grèce et le Japon, la Côte d'Ivoire est l'une des outsiders de la Coupe du monde 2014. Lors du premier match contre le Japon, elle est menée dès la 16e minute, mais l'emporte par 2 buts à 1 grâce à Wilfried Bony et Gervinho[28]. Elle perd son second match contre la Colombie sur le même score. Lors de son troisième match, contre la Grèce, la Côte d'Ivoire encaisse un but à la 42e minute : elle est alors éliminée. L'égalisation de Bony à la 74e minute offre aux Ivoiriens la deuxième place du groupe, mais la qualification leur échappe tout à la fin du match, lorsque Yeóryos Samarás inscrit un penalty pour la Grèce à la 93e minute. La Grèce remporte le match 2-1 et se qualifie pour les huitièmes de finale aux dépens de son adversaire du soir[29].
Le deuxième sacre africain en 2015
Hervé Renard, ancien sélectionneur de la Zambie et champion d'Afrique en 2012, succède à Sabri Lamouchi sur le banc des Éléphants en [30]. Sous sa houlette, la Côte d'Ivoire se qualifie pour la 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations en Guinée équatoriale.
Tête de série du groupe D du tournoi, la Côte d'Ivoire connaît des débuts poussifs en concédant deux nuls 1-1 lors de ses deux premiers matches face à la Guinée puis contre le Mali. Cependant les Ivoiriens se ressaisissent en battant le Cameroun 1-0 (but de Gradel) lors du dernier match de la poule et se qualifient pour la deuxième phase de la compétition.
En quarts de finale les Éléphants éliminent l'Algérie – considérée comme l'un des prétendants à la victoire finale en raison de sa bonne campagne lors du Mondial 2014 – sur un score de trois buts à un (doublé de Bony et but de Gervinho)[31]. Ils battent sur le même score l'équipe de République démocratique du Congo en demi-finales. En finale, les Ivoiriens sont opposés aux Black Stars du Ghana et s'imposent dans la séance des tirs au but (9:8 t.a.b.) après un match nul et vierge (0-0 a.p.) exactement comme lors de l'édition de 1992 qui avait vu la Côte d'Ivoire remporter la séance de tirs au but face à ce même adversaire en finale (11:10 t.a.b.)[32].
2017-2018 : déclin sur la scène continentale et internationale
La sélection ivoirienne, invincible depuis 25 matches, soit " 2 ans sans defaite " record de 2010 battu , se rend au Gabon afin de disputer la CAN. Versée dans le groupe de la mort avec le Togo , le Maroc et la République Démocratique du Congo, les Elephants sortent de la competition par la petite porte sans remporter le moindre match : deux matchs nuls avec le Togo 0-0 puis 2-2 face au Congo a l'issue d'un match complètement fou. Les Éléphants s'inclineront face aux lions de l'Atlas du Maroc sur le score de 1-0. Le selectionneur français Michel Dussuyer donnera sa démission.
Révolution au sein de la sélection ivoirienne puisqu'en , c'est le technicien belge, Marc Wilmots qui prend la tête de l'équipe nationale. Dès son arrivée, le sélectionneur national s'affirme et affiche ses ambitions : qualifier les éléphants pour le mondial 2018 en Russie. Afin de d'étoffer son effectif, ce dernier a convaincu plusieurs Bi-nationaux d'intégrer la sélection, choix qui ne va pas s'avérer directement payant car les éléphants perdent leurs deux premiers matchs sous l'ere Wilmots : une défaite face au voisin Guinéen (2-3) suivi d'un revers cinglant (5-0) face aux Pays-Bas, ce qui constitue la plus large defaite de l'histoire de la Côte d'Ivoire .
En septembre, c'est une équipe ivoirienne qui retrouve ses joueurs cadres mais toujours décimée par les blessures qui s'engage dans une double confrontation face aux panthères du Gabon. Au match aller, à l'issue d'un match plutôt maitrisé, les éléphants s'imposent (0-3) a Libreville. Mais coup de théâtre, cette équipe retombe dans ses travers et s'inclinera a domicile face a cette même équipe gabonaise sur le score de 1-2 au terme d'une prestation où les Ivoiriens ont cruellement manqué de réalisme. La confrontation de la 5e journée face à l'équipe du Mali ne redonnera pas satisfaction au public ivoirien, ce match accouchera d'un triste 0-0. Le , La Côte d'Ivoire affronte les lions du Maroc pour une dernière journée qui avait une allure de finale comme lors de la précédente Coupe d'Afrique. Après vingt minutes de domination ivoirienne dans le jeu, les marocains prendront vite l'ascendant avec deux buts en première mi-temps. Les éléphants ne reviendront pas dans cette rencontre et laissent filer la qualification à leur adversaire du soir pour le mondial russe. Cette défaite sera perçue comme un drame national. À l'issue de cette rencontre, Marc Wilmots sera limogé et n'aura tenu que sept mois à la tête de la sélection ivoirienne.
Lors de la Coupe d'Afrique 2019, la Côte d'Ivoire montre des signaux d'amélioration en se hissant jusqu'en quarts de finale où les éléphants vendent chèrement leur peau et sont éliminés de justesse par l'Algérie, futur vainqueur de l'épreuve, à l'issue de la séance des tirs au but (1-1, 3 t.a.b. à 4).
Identité
Comme pour de nombreuses autres sélections africaines, les joueurs ivoiriens sont surnommés du nom d'un animal[33], en l’occurrence les « Éléphants ». Ce choix est à rapprocher des légendes et traditions de la Côte d'Ivoire, dont le nom même renvoie à l'ivoire des défenses d'éléphants[34].
Traditionnellement, la sélection ivoirienne reprend les couleurs du drapeau de la Côte d'Ivoire : le maillot domicile est orange, le maillot extérieur blanc et/ou vert.
Résultats
Palmarès
- Coupe d'Afrique des nations
- Coupe afro-asiatique des nations
- Finaliste en 1993
- Tournoi de l'UEMOA
- Coupe CEDEAO
- Vainqueur en 1983, 1987 et 1991
Classement FIFA
Année | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classement mondial | 33 | 25 | 20 | 51 | 52 | 44 | 53 | 51 | 44 | 64 | 70 | 40 | 42 | 18 | 37 | 29 | 16 | 21 | 16 | 14 | 17 | 28 | 19 | 34 | 61 | 65 | 61 | 61 |
Classement CAF | 7 | 4 | 1 | 9 | 6 | 7 | 8 | 7 | 7 | 10 | 13 | 8 | 7 | 3 | 4 | 5 | 2 | 3 | 1 | 1 | 1 | 3 | 1 | 2 | 11 | 11 | 12 | 12 |
Parcours en Coupe du monde
Année | Position | Année | Position | Année | Position | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1930 | Non inscrit | 1970 | Non inscrit | 2002 | Tour préliminaire | ||
1934 | Non inscrit | 1974 | Tour préliminaire | 2006 | 1er tour | ||
1938 | Non inscrit | 1978 | Tour préliminaire | 2010 | 1er tour | ||
1950 | Non inscrit | 1982 | Non inscrit | 2014 | 1er tour | ||
1954 | Non inscrit | 1986 | Tour préliminaire | 2018 | Tour préliminaire | ||
1958 | Non inscrit | 1990 | Tour préliminaire | 2022 | Éliminatoires en cours | ||
1962 | Non inscrit | 1994 | Tour préliminaire | 2026 | À venir | ||
1966 | Non inscrit | 1998 | Tour préliminaire |
Parcours en Coupe d'Afrique
Année | Position | Année | Position | Année | Position | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1957 | Non inscrit | 1982 | Non inscrit | 2006 | Finaliste | ||
1959 | Non inscrit | 1984 | 1er tour | 2008 | Demi-finale (4e) | ||
1962 | Non inscrit | 1986 | Demi-finale (3e) | 2010 | Quart de finale | ||
1963 | Non inscrit | 1988 | 1er tour | 2012 | Finaliste | ||
1965 | Demi-finale (3e) | 1990 | 1er tour | 2013 | Quart de finale | ||
1968 | Demi-finale (3e) | 1992 | Vainqueur | 2015 | Vainqueur | ||
1970 | Demi-finale (4e) | 1994 | Demi-finale (3e) | 2017 | 1er tour | ||
1972 | Tour préliminaire | 1996 | 1er tour | 2019 | Quart de finale | ||
1974 | 1er tour | 1998 | Quart de finale | 2021 | Qualifié | ||
1976 | Tour préliminaire | 2000 | 1er tour | 2023 | Qualifié d'office | ||
1978 | Disqualifié | 2002 | 1er tour | 2025 | À venir | ||
1980 | 1er tour | 2004 | Tour préliminaire |
Parcours en coupe des confédérations
Année | Position | Année | Position | Année | Position | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1992 | Demi-finale | 2001 | Non inscrit | 2013 | Non inscrit | ||
1995 | Non inscrit | 2003 | Non inscrit | 2017 | Non inscrit | ||
1997 | Non inscrit | 2005 | Non inscrit | ||||
1999 | Non inscrit | 2009 | Non inscrit |
Infrastructures
La sélection ivoirienne évolue à domicile au stade Félix-Houphouët-Boigny, surnommé le « Félicia », une enceinte multifonctionnelle rebaptisée en 1964 du nom du fondateur de la nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny. Situé dans le quartier du Plateau d'Abidjan, la capitale ivoirienne, il a une capacité d'environ 35 000 spectateurs. La sélection en partage la résidence avec l'ASEC Mimosas. Stade principal de la CAN 1984 dont il accueille la phase finale, il est de nouveau rénové en 2009 à l'occasion du premier Championnat d'Afrique des nations. Il est cette même année endeuillé par la mort de 19 personnes lors d'un match de la sélection[36].
Depuis 2010, la sélection dispose avec le Centre technique national de Bingerville d'un centre d’entraînement et de formation dédié, copié sur le centre français de Clairefontaine. Il se situe à une vingtaine de kilomètres du stade[37].
Joueurs et personnalités
Sélectionneurs
Comme ailleurs en Afrique, le poste de sélectionneur de la Côte d'Ivoire est un mandat instable, où il est rare d'être maintenu plus de deux ans.
Dans ces conditions, seuls quatre sélectionneurs sont parvenus à atteindre la finale d'une CAN à la tête de cette équipe : les Ivoiriens Martial Yeo, vainqueur du tournoi continental en 1992, et François Zahoui en 2012[38], ainsi que les Français Henri Michel en 2006[39] et Hervé Renard en 2015.
- Liste des sélectionneurs de la Côte d'Ivoire[40]
- 1960 : Paul Gévaudan
- CAN 1965 : Alphonse Bissouma Tapé[41]
- 1966 : inconnu
- 1967-1968 : Paul Gévaudan [41]
- 1968-1970 : Peter Schnittger
- 1970-1972 : Jean Tokpa
- 1972-1974 : Santa Rosa[41]
- 1974-1980 : Gérard Gabo
- 1982-1985 : Otto Pfister
- CAN 1984 : David Duque Ferreira
- 1985-1986 : Pancho Gonzales
- 1987-1988 : Martial Yeo
- 1989 : Kaé Oulaï (intérim)
- 1989-1992 : Radivoje Ognjanović
- 1992-1993 : Martial Yeo
- 1993-1994 : Philippe Troussier
- 1994-1996 : Henryk Kasperczak
- 1996-1998 : Pierre Pleimelding
- 1998-2000 : Robert Nouzaret
- 2000 : Gbonké Tia (intérim)
- 2000-2001 : Patrick Parizon
- 2001-2002 : Lama Bamba
- 2002-2004 : Robert Nouzaret
- 2004-2007 : Henri Michel
- 2007-2008 : Ulrich Stielike
- 2008 : Gérard Gili (intérim)[42]
- 2008-2010 : Vahid Halilhodžić
- 2010 : Georges Kouadio (intérim)
- 2010 : Sven-Göran Eriksson
- 2010-2012 : François Zahoui
- 2012-2014 : Sabri Lamouchi
- 2014-2015 : Hervé Renard
- 2015-2017 : Michel Dussuyer
- mars 2017-novembre 2017 : Marc Wilmots
- juillet 2018-février 2020 : Ibrahim Kamara
- Depuis mars 2020 : Patrice Beaumelle
Joueurs emblématiques
Sélections | Joueur | Période | Buts |
---|---|---|---|
123 | Didier Zokora | 2000-2014 | 1 |
120 | Kolo Touré | 2002-2015 | 7 |
105 | Didier Drogba | 2002-2014 | 65 |
101 | Yaya Touré | 2004-2015 | 19 |
100 | Siaka Tiéné | 2000-2015 | 2 |
Buts | Joueur | Période | Sél. |
---|---|---|---|
65 | Didier Drogba | 2002-2014 | 105 |
50 | Abdoulaye Traoré | 1984-1996 | 88 |
28 | Salomon Kalou | 2007- | 97 |
25 | Joël Tiéhi | 1987-1999 | 40 |
22 | Gervinho | 2007- | 84 |
22 | Ibrahima Bakayoko | 1996-2002 | 40 |
Mis à jour le |
Parmi les joueurs de football ayant marqué l'histoire de la sélection, aucun n'a été récompensé du Ballon d'or africain, disparu en 1994, mais deux ont remporté le trophée du Joueur africain de l'année, qui l'a depuis remplacé : le buteur Didier Drogba[44] en 2006 et 2009 et le milieu de terrain Yaya Touré[45] en 2011, 2012 , 2013 et 2014[46]. Drogba particulièrement, a acquis une dimension extra-sportive importante en Côte d'Ivoire[47].
Dans les années 2000, la sélection ivoirienne peut compter, outre Drogba (Chelsea FC) et Yaya Touré (Manchester City), sur un nombre rare de joueurs évoluant dans les meilleurs championnats européens : Kolo Touré[48] (Liverpool), Didier Zokora (Trabzonspor), Salomon Kalou (Hertha Berlin), Bonaventure Kalou (Paris SG), Aruna Dindane (RC Lens), Kanga Akalé (RC Lens), Emmanuel Eboué et Kader Keita (Galatasaray SK) ou encore Gervinho (Hebei China Fortune FC).
Avant cette génération dorée, les footballeurs ivoiriens ne brillaient pas tant. Si les attaquants Laurent Pokou et Joël Tiéhi ou le gardien de but Alain Gouaméné, notamment lors de la victoire lors de la Coupe d'Afrique de 1992, ont connu des moments forts avec la sélection, il est à noter qu'aucun Ivoirien n'apparaît dans la liste FIFA 100 publiée en 2004, ni dans le classement des meilleurs 30 footballeurs africains de la période 1957-2007 publié par la CAF à l'occasion de son cinquantenaire en 2007[49]. Les Ivoiriens ont par contre compté régulièrement des joueurs dans les équipes types honorées à la fin de chaque CAN : Pokou en 1968 et 1970 (il restera le meilleur buteur de l'histoire de la compétition jusqu'à ce que Samuel Eto'o ne le dépasse), Henri Konan et Joseph Bléziri en 1968, Ernest Kallet Bialy et Bernard Gnahoré en 1970, Arsène Hobou en 1990, Joël Tiéhi en 1994, Tchiressoua Guel en 1998[50].
Autres joueurs importants
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Effectif actuel
Le tableau suivant dresse la liste des joueurs sélectionnés pour les qualifications à la CAN 2022 contre Madagascar, les 12 et .
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Appelés récemment
Les joueurs suivants ne font pas partie du dernier groupe appelé mais ont été retenus en équipe nationale lors des 12 derniers mois.
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Notes et références
- Notes
- Références
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- Résultats
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Liens externes
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