Montchamp (Cantal)

Montchamp est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Montchamp.

Montchamp
15130 1 montchamp.jpg
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Saint-Flour Communauté
Maire
Mandat
Jean-Paul Resche
2020-2026
Code postal 15100
Code commune 15130
Démographie
Population
municipale
137 hab. (2018 )
Densité 8,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 17″ nord, 3° 12′ 12″ est
Altitude Min. 946 m
Max. 1 174 m
Superficie 15,9 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Flour
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Flour-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Montchamp
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Montchamp
Géolocalisation sur la carte : France
Montchamp
Géolocalisation sur la carte : France
Montchamp

    Géographie

    « Montchamp est situé à 12 km de Saint-Flour, à 8 km de la sortie 27 de l'A75, à 1 h de Clermont-Ferrand. Sa situation entre Margeride et Planèze lui offre des paysages uniques. Entre les éoliennes et la montagne, Montchamp symbolise le passage entre traditions et modernité. »

    Il est composé de trois hameaux : Sistrières, Loudières et le Bourg. Ruynes-en-Margeride se trouve à peu près 10 km.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montchamp
    Tiviers Lastic Soulages
    Tiviers
    Vabres Védrines-Saint-Loup

    Hydrographie

    Elle est parcourue par la rivière Arcueil.

    Urbanisme

    Typologie

    Montchamp est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42 %), prairies (39,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), terres arables (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Montchamp est une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem attestée depuis le XIIIe siècle[8]. L'église Saint-Jean-Baptiste, ancienne chapelle de la commanderie, porte leur blason. Le commandeur et seigneur de Montchamp percevait le cens et des rentes sur 40 alleux, ténements et autres bourgs répartis sur vingt-et-une paroisses alentour[9] auxquels s'ajoutent les membres et annexes de la commanderie :

    • Membre de Loubizargues : il s'étendait sur Loubizargues, Laveissenet et Pignoux y compris le four banal de Loubizargues, le moulin de l'Eschaldat sur l'Ander et l'église paroissiale de Laveissenet. Le commandeur levait la dîme de Laveissenet, du Peuch de Ché et du Peuch de Cheylanes et percevait de nombreuses rentes annuelles[10] ;
    • Membre de La Garde-Roussillon : aujourd'hui, Lagarde, commune de Lieutadès. C'est une ancienne maison de l'ordre du Temple dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ce membre comprenait le château et seigneurie de La Garde, la paroisse de Jabrun et un certain nombre de cens[11] ;
    • Membre de Chauliac[12] commanderie de Chassaing ») : commune de Le Broc (Puy-de-Dôme). Il se composait d'un château avec chapelle et d'un domaine. Les dîmes étaient partagées avec l'abbaye de la Chaise-Dieu plus un certain nombre de rentes et uniquement la justice moyenne[13] ;
    • Membre de Charbonnier : aujourd'hui Charbonnier-les-Mines (Puy-de-Dôme). Château, église paroissiale, four et moulin banal, un domaine, un bateau sur l'Allier, des dîmes, des rentes et des droits de justice[14] ;
    • Membre de Brioude (Haute-Loire) : maison[16], vignes et bois, dîme sur la paroisse de Saint-Just et sur le vin produit à Paulhac ainsi que des rentes[17] ;
    • Membre de Langeac (Haute-Loire) : chapelle devenue la chapelle des Pénitents, maison, cuverie, jardins, vignes, prés et terres avec des dîmes et des cens[18] ;
    • Membre de Saint-Jean de Badelle : aujourd'hui Badel, commune de Mazoires dans le Puy-de-Dôme. Chapelle, terres, dîmes et rentes[19] ;
    • Membre de La Rivière l'Évêque : sur le Couze d'Ardes, commune d'Ardes. Chapelle, maison, écuries, jardins, vignes, champs, prés et bois avec la dîme de La Rivière et des rentes[20].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? novembre 1941
    (révoqué)
    M. Chambaron  ? Révoqué par le Régime de Vichy[21]
    mars 1971 mars 1983 Ernest Cussac    
    mars 1983 mars 2008 Alain Missonnier    
    mars 2008 mars 2014 Christian Devaux    
    mars 2014 En cours
    (au 27 octobre 2014)
    Jean-Paul Resche[22] PS Agriculteur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2018, la commune comptait 137 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    495369448365332371368357343
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    306332354360332332357320363
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    398341353360305318318286248
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    241213168153147124130131132
    2013 2018 - - - - - - -
    137137-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Montchamp accueille un musée du Patrimoine à la place de l'ancienne école. En 2006, un local de chasse a été inauguré.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers en Haute Auvergne », Revue de haute Auvergne, , p. 112-120, lire en ligne sur Gallica

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Bouffet 1914, p. 112
      Frère Bertrand de Lespinasse, commandeur de Montchamp en 1273 en tant que témoin d'un échange entre le grand prieur d'Auvergne et l'abbé du Monastier.
    9. Bouffet 1914, p. 114
      Loudiers, La Salesse, Paulhac, Chaude-Oreille (paroisse de Paulhac) ; Bouzentès (paroisse de Villedieu ; Lavergne, Gros, Sieujac (paroisse de Neuvéglise) ; au Bès, Sistrières et Montchamp (paroisse de Montchamp) ; Mont Redon et La Bastide (paroisse de Lastic) ; Belvezet, La Chaumette (Lachau?), La Plantade, Villeneuve et Valiergues (paroisse de Tiviers) ; Le Rial (paroisse de Védrines-Saint-Loup) ; La Besseyre (paroisse de Chastel ; Pierrefitte et Anglard (paroisse de Talizat) ; Fraissinoux (paroisse de Lorcières) ; Termengros, Planchebrune, Montagnac (paroisse de Mentières) ; Clavieres, Salecrus et La Védrine (paroisse de Coren) ; Les Maisons de Vabres, Le Vialard (paroisse de Vabres) ; Le Bouchet (paroisse de Rageade) ; Orceyrolles (paroisse d'Anglards) ; Salus (paroisse de Ruynes) ; La Rousseyre (paroisse de Saint-Poncy) ; Touls (paroisse de Coltines) ; Pagros (paroisse d'Andelat) ; Auriac (paroisse de Faverolles ; Védrines et Surgit (paroisse de Alleuze).
    10. Pour le membre de Loubizargues, le commandeur percevait des rentes à Viallevielle, Valuéjols, aux Jarrioux, Brageac, Maniargues, Nouvialle, Lescure, Frippès, Galuse, Chambeyrac, Chaylannes, Toursou, La garde, Molède, Laveissenet, Saint-Loup, Laborie, La Chapelle-d'Alagnon, Œillet, Ussel, Clavières, Pignoux, Murat, Saint-Maurice et Narnhac (Bouffet 1914, p. 115-116).
    11. Pour le membre de La Garde-Roussillon, des cens sur Buffières et Monteils ; Lacombe, Auliac, Auladet, Le Bousquet, Sanivalo, La Moulette, La Gravière et Le Tilet ; Buffierettes, Gureyres, Montgros, Moussy, Gudet, Verdier, Lermet, Mazes, Chaneyret, Richardet, La Borie et Lanzardie ; Costeyret, Pounonvals, Les Escures Hautes et Basses ; Les Plos, La Veydrine, Riousalat et Arjallet avec justice haute, moyenne et basse (Bouffet 1914, p. 116-117).
    12. Laurent d'Agostino, « Une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de Jérusalem en Auvergne : Chauliac. », dans Châteaux du Moyen Âge, de l'étude à la valorisation : Auvergne, Velay et autres exemples régionaux : actes du colloque du Puy-en-Velay, 3-5 juin 2004, , 226 p. (ISBN 978-2-9516-5810-3, présentation en ligne)
    13. La commanderie de Chassaing existait avant 1315, en témoigne un terrier de cette année-là. Rattachée à Sainte-Anne-La-Bastide en 1373, à priori commanderie principale en 1375 puis dépendante de Celles en 1379 (d'Agostino 2008, p. 15). Pour le membre de Chauliac (Chauliat), des rentes sur les villages suivants : Bergonne, Meilhaud, Grinchal, Le Breuil, de Villeneuve, Saudonier, Antoingt, Le Montel, Le Broc, Le Pont, Gignat, Velonzat, Chalus et Saint-Germain-Lembron (Bouffet 1914, p. 117-118).
    14. Pour le membre de Charbonnier, des rentes à Charbonnier, au terroir de La Prade et de Tuelles sise paroisse de Sainte-Florine, à Ravel, Nagerat, Doudouse, Prugeyradour, Moriat, Beaulieu, Solignac et Scoularoux (Bouffet 1914, p. 118-119).
    15. Pierre Cubizolles, Le diocèse du Puy-en-Velay des origines à nos jours, Éditions CREER, , 525 p. (ISBN 978-2-8481-9030-3, présentation en ligne), p. 177
    16. Elle se situait place Saint-Jean au sud de la basilique. Il s'agit d'un bien provenant des Templiers appelée la maison Sainte-Bonnette (1277) / maison du Temple ou Hôpital de Brioude (1317) qui dépendait avant la dévolution des biens de l'ordre du Temple de la commanderie du Chambon à quelques kilomètres au nord sur la commune de Cohade[15].
    17. Pour le membre de Brioude, le commandeur percevait des rentes à Brioude, Vieille-Brioude, Paulhac, Saint-Just, La Penide, Saint-Geniex, Longevialle, Chalus, Eschalagnat, Montinège, Trémoulèdes, Rouen, Elotanier, Les Bories, Les Carrières, Crosmarie, Les Bertiers, Brenac et Védrines-Saint-Loup (Bouffet 1914, p. 119).
    18. La liste des cens perçus n'est pas communiquée par H. Bouffet 1914
    19. Dîmes sur Le Luguet et cens sur Ardes, Mazoires, Allanche & Pradiers, au Quartier Lafon, à l'Hôpital de Maillargues, au moulin Chauvel … (Bouffet 1914, p. 120).
    20. Membre acquis en 1240 par échange. Fut d'abord réuni avec Chauliac, Saint-Anne la Bastide et Saint-Jean de Badelle sous l'autorité d'un seul commandeur (1374/75) puis devient membre de Montchamp. Pour le membre de La Rivière L'Évêque, les rentes étaient perçues à Ardes, Mazoires, La Rivière, Saint-Germain-Lembron, Beauregard (Champeix?), Aulnat [sic] [plutôt Augnat?] etc... (Bouffet 1914, p. 120).
    21. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9618965g/f8.item.r=canton.zoom
    22. Liste des maires du Cantal sur le site de la préfecture (consulté le 27 octobre 2014).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem
    • Portail du Cantal et de la Haute-Auvergne
    • Portail de l'ordre du Temple
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.