Économie de la république du Congo
L'économie de la république du Congo repose principalement sur l'exploitation des hydrocarbures le long de la côte atlantique. Le bois, les services, et une agriculture embryonnaire constituant le reste de l'activité. Le Congo est un pays en développement, inclus dans l'Initiative pays pauvres très endettés (IPPTE)[1].
Économie de la république du Congo | |
Monnaie | Franc CFA |
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Année fiscale | Année calendaire |
Organisations internationales | UA, OMC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | ![]() |
Produit intérieur brut en PPA | ![]() |
Rang pour le PIB en PPA | 135e |
Croissance du PIB | ![]() |
PIB par habitant en PPA | ![]() |
PIB par secteur | agriculture : 8,9 % industrie : 50,8 % services : 40,3 % (2017) |
Inflation (IPC) | -0,4 % (2017) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 46,5 % (2011) |
Population active | 2,055 millions (2016) |
Population active par secteur | agriculture : 35,4 % industrie : 20,6 % services : 44 % (2005) |
Taux de chômage | 36 % (2014) |
Principales industries | extraction de pétrole, ciment, bois de construction, brassage, sucre, huile de palme, savon, farine, cigarettes |
Commerce extérieur | |
Exportations | ![]() |
Biens exportés | pétrole, bois d'oeuvre, contreplaqué, sucre, cacao, café, diamants |
Principaux clients | 2017 :
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Importations | ![]() |
Biens importés | biens d'équipement, matériaux de construction, produits alimentaires |
Principaux fournisseurs | 2017 : |
Finances publiques | |
Dette publique | ![]() |
Dette extérieure | ![]() |
Recettes publiques | 2,516 milliards de US$ (2017) |
Dépenses publiques | 3,336 milliards de US$ (2017) |
Sources : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cf.html |
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Les deux piliers de l'exportation sont le bois et le pétrole tous deux exploités, principalement, par des compagnies françaises qui versent en contrepartie des devises très importantes à l'État.
Le bois représente une part importante des exportations du Congo : acajou, okoumé, limba, etc. L'activité industrielle repose sur la production de biens de consommation : le tabac, le ciment, le textile, le savon, les boissons alcoolisées, les chaussures, etc. Plus de 95 % du commerce est aux mains d'étrangers ou de personnes d'origine étrangère.
Secteur économique

Revenus pétroliers
Les ressources pétrolières du Congo sont gérées par une compagnie pétrolière d'État (la Société nationale des pétroles du Congo ou SNPC), dirigée en 2008 par Denis Gokana.
Depuis 1976, le raffinage du pétrole est effectué à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Il fournit 90 % des recettes de l'État, et constitue le même pourcentage des exportations.
Avec une croissance annuelle du PNB de 5 %, l'un des taux les plus forts d'Afrique, au début des années 1980, la forte croissance des revenus pétroliers a permis au Congo de financer des projets de développement à grande échelle.
Par la suite, la chute des cours du brut a réduit de moitié le PNB La dévaluation de 50 % du franc CFA, le , a provoqué un taux record d'inflation de 61 % la même année.
Globalement, la situation s'est dégradée entre 1992 et 1997 par des dettes lourdes engagées alors par les autorités sur les ressources pétrolières, dans le but de financer les guerres tribales. Les revenus pétroliers de l'État congolais se chiffrent à environ 6 milliards USD, mais la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 1 dollar US par jour. L'enlisement dans la mauvaise gouvernance et le manque de véritable stratégie pour le développement économique et social ont fait inscrire le Congo, malgré la richesse et la diversité de ses ressources, à l'initiative de Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).
En avril 2021, l'Etat congolais est condamné par un tribunal français à verser plus de 300 millions de dollars à l'entreprise sud-africaine DIG Oil[2]. Conclusion d'un litige qui dure depuis treize ans[3], la décision du tribunal sanctionne des manquements à des contrats de la part de l'Etat congolais en ce qui concerne l'exploitation de bassins de production de pétrole[4].
Finances publiques
En 2010, le Club de Paris (groupe informel de créanciers publics) et le FMI annulent une partie de la dette d'un Congo au bord de la faillite, lui permettant de revenir à un endettement équivalent à 20 % du produit intérieur brut congolais.
En , le gouvernement annonce un endettement équivalent à 77 % du PIB, réévalué par le FMI à environ 8 milliards d’euros, soit 110 % du PIB[5].
A la fin de l’année 2017, la République du Congo est ainsi pour la seconde fois en sept ans au bord de la faillite[5]. Cette situation est due à l’effondrement des cours pétroliers mais aussi aux détournements de fonds massifs opérés par les cercles du pouvoir[5].
L’allègement de la dette par le FMI est soumis à un certain nombre de conditions, parmi lesquelles la renonciation aux préfinancements pétroliers (emprunter de l’argent contre la promesse d’un remboursement à moyen ou à long terme grâce à la production d’hydrocarbures) car ces prêts gagés sur les produits pétroliers sont souvent coûteux pour le pays, ne permettent pas de gérer sainement les comptes publics et servent souvent d'instrument au détournement d'une partie des revenus pétroliers (comme l'a notamment démontré l'affaire Gokana en 2005)[5]. Les autorités sont donc enjointes à engager des « réformes de gouvernance audacieuses et immédiates »[5].
Références
- Décret n° 2009-735 du 18 juin 2009 portant publication de l'accord de consolidation de dettes entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Congo, signé à Paris le 11 décembre 2008, Légifrance
- La Rédaction, « RDC : le litige DIG Oil réglé par un acte transactionnel préservant les intérêts de l’Etat | Zoom Eco », (consulté le )
- « RDC-Dig Oil : Kinshasa cherche la parade à une amende de 600 millions de dollars – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- Lorianne BIAOU, « La RDC versera 300 millions $ à DIG Oil pour résoudre un litige pétrolier vieux de 13 ans », sur Agence Ecofin (consulté le )
- Jérémie Baruch, « Le FMI face à l’opacité des comptes publics du Congo-Brazzaville », Le Monde, (lire en ligne)
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