Échallon

Échallon est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Échallon

Mairie.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Haut-Bugey Agglomération
Maire
Mandat
Daniel Savoye
2020-2026
Code postal 01130
Code commune 01152
Démographie
Population
municipale
750 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 39″ nord, 5° 44′ 31″ est
Altitude Min. 510 m
Max. 1 082 m
Superficie 28,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Oyonnax
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nantua
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Échallon
Géolocalisation sur la carte : Ain
Échallon
Géolocalisation sur la carte : France
Échallon
Géolocalisation sur la carte : France
Échallon
Liens
Site web echallon.fr

    Géographie

    Le village d'Échallon est situé dans l'Ain, à 1 h 15 de route au nord de Lyon et à une heure de route à l'ouest de Genève. L'altitude du chef-lieu est de 800 mètres.

    Le territoire de la commune d'Échallon, situé entre 700 et 800 mètres d'altitude, est délimité par les communes de Belleydoux, Giron, Saint-Germain-de-Joux, Plagne, Charix, Oyonnax, Arbent et Viry.

    Bien que le nom de la commune soit « Échallon », aucun des quelque 17 hameaux qui la composent ne porte ce nom. Le chef-lieu de la commune est le hameau de Miribel, dans lequel se situe la mairie. Les autres hameaux sont la Pallud, le Caquet, la Pendue, le Crêt, le Favillon, les Essarts, le Bugnon, le Reverjoux, les Étrets, la Fluaz, le Sermet, la Côte Drued, l'Éculaz, le Montarquis...

    La partie est du lac Genin est situé sur le territoire de la commune.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Échallon
    Oyonnax Viry (Jura) Belleydoux
    Giron
    Plagne Saint-Germain-de-Joux , Charix

    Urbanisme

    Typologie

    Échallon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,1 %), prairies (16,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Moyen Âge

    En 930, les terres d'Échallon sont données par Albitius, comte de Genève à l'abbaye de Nantua.

    En 1159, le prieur de Nantua établit les limites entre la paroisse d'Échallon et les terres de l'abbaye de Saint-Claude (Jura).

    En 1230, les querelles entre Étienne Ier, sire de Thoire et le prieur de Nantua Humbert de Mornay, entraînent prises, pillages et incendies dans les paroisses d'Échallon et Nantua.

    En 1303, le prieur de Nantua établit un traité frappant de redevances les habitants de la paroisse d'Échallon.

    En 1460, et après de nombreux désaccords relatifs au traité de 1303, Belleydoux et Échallon reconnaissent tous les droits du prieur de Nantua. À cette période, Belleydoux (et son hameau Gobet) se séparent d'Échallon, les limites entre les deux paroisses sont toutefois mal définies.

    Au XVIIe siècle

    En 1608, la mainmorte est supprimée pour les paroisses dépendant de l'abbaye de Nantua.

    En 1617, le cadastre (alors appelé terrier) est rénové.

    Le , les limites définitives entre Belleydoux et Échallon sont fixées.

    En 1668, frappée par la guerre de Dévolution, la population d'Échallon n'est plus que de 70 habitants.

    En 1692, dans le cadre du partage entre le prieur de l'abbaye de Nantua et les religieux du monastère, les châtellenies de Saint-Germain-de-Joux et d'Échallon sont données au chapitre.

    Au XXe siècle

    En 1944, le 1er août, la Prairie d'Échallon est, en plein jour le théâtre d'un parachutage d'armes et de munitions par les forces alliées. 300 à 400 tonnes de matériels sont larguées à partir de 15 h 30-16 h par trois vagues successives de 12 forteresses volantes Boeing B-17 escortées par 4 groupes de 4 chasseurs P-51 Mustang (au rayon d'action étendu par des réservoirs supplémentaires largables). Ces livraisons ont été rendues possibles par la présence de longue date de l’agent du Special Operations Executive (SOE) Richard Heslop (nom de code Xavier), qui rencontre et collabore avec le chef de la Résistance locale Romans-Petit[8]. Cet évènement fait l'objet d'un récit par l'agent américain de SOE, Denis Owen Jonhson dit "Paul" acteur de ce parachutage en plein jour au musée départemental d'histoire de la résistance et de la déportation de l'Ain et du Haut-Jura à Nantua.

    Toponymie

    Panneau d'entrée.

    Échallon vient de l'ancien français escaillon signifiant échelle[9].

    Durant la Révolution française, la commune prend temporairement le nom de La Montagne[10].

    Héraldique

    Blason
    De gueules, à une échelle de trois couples d'or mise en bande. Armes parlantes.
    Détails
    Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey Par Edmond Révérend du Mesnil[11].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune d'Échallon est membre de l'intercommunalité Haut-Bugey Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oyonnax. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[13]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Nantua pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[13], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1965 Eugène-Émile Tournier-Colletta    
    1965 1983 Fernand Humbert    
    1983 1995 Raymond Neyron    
    1995 2008 Louis Adobati   Réélu en 2001
    2008 En cours Daniel Savoye SE Retraité - Réélu en 2014
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 750 habitants[Note 3], en diminution de 1,96 % par rapport à 2013 (Ain : +4,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1401 3341 3741 1541 4251 4271 4831 5071 370
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3021 2471 1981 1011 1811 0911 057955888
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    846776712546553552502468419
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    427410423462550663760770760
    2018 - - - - - - - -
    750--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune d'Échallon bénéficie essentiellement d'activités liées aux forêts recouvrant les de la surface de la commune. Des scieries, toujours en activité, exploitent cette ressource, notamment le long de la Semine, rivière affluent de la Valserine.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monuments
    Monuments Date Lieux Descriptions
    Église Saint-Maurice 1865 Miribel Église néoclassique par Pierre Bossan (l'architecte de la Basilique Notre-Dame de Fourvière)
    Monument aux Ailes Alliées[19] 1947 Prairie d'Échallon Édifice de 7,5 mètres surmonté d'une croix de Lorraine. Cérémonie commémorative le 1er dimanche de juillet
    Monument aux Ailes Alliées.

    Patrimoine naturel

    • Site classé du lac Genin (dont une petite partie se trouve sur la commune).

    Le village se situe en limite du parc naturel régional du Haut-Jura[20].

    Paysage d'Échallon et de la vallée alentour.

    Personnalités liées à la commune

    • Anthoine Brunet, sieur de Péron (Oyonnax vers 1600 - Montanges 1639), capitaine d'un corps-franc bugiste d'Échallon lors de la guerre de Dix Ans (1634 - 1644). Jusqu'il y a peu, la mémoire collective se souvenait de lui comme du "brave capitaine Brunet" ; son prénom, ainsi que ses origines géographiques, familiales et sociales, viennent seulement d'être redécouvertes[21].
    • François-Joseph Aymard (Échallon 6/12/1773 - Nancy 4/09/1842), héros des guerres napoléoniennes.
    • Émile Tournier-Coletta (1887 - 1976), ancien maire et résistant des maquis de l'Ain.
    • Charles Bletel (Paris 20/02/1920 - Échallon 14/07/1944), résistant, chef de groupe des Maquis de l'Ain.

    Special Operations Executive

    Les agents du Special Operations Executive, venus aider le Maquis de l'Ain et du Haut Jura en 1943 et 1944, et dont les cendres reposent dans le monument symbolisant l'aide des Alliés :

    • le colonel britannique Richard Heslop « Xavier » (1907 - 1973) ;
    • le capitaine américain Owen Denis Johnson « Gaël » (1918 - 1993) ;
    • le capitaine français Raymond Aubin dit « Alfred » (1909 - 1991) ;
    • le lieutenant canadien Marcel Veilleux « Yvello » (1921 - 2004).

    Sports

    Le tour de France 2014 passe par Échallon au cours de la 11e étape du Tour de France 2014.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Interview de Jean Crémieux-Brilhac par Jean-Pierre Azéma, « Ce que la Résistance doit aux Anglais », L’Histoire, no 381, novembre 2012, p. 12
    9. Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le )
    10. « Noms révolutionnaires des communes du département de l'Ain », sur ain-genealogie.fr (consulté le )
    11. Edmond Révérend du Mesnil, Armorial historique de Bresse, , 714 p. (lire en ligne), p. 242.
    12. « Haut-Bugey Agglomération - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    13. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Échallon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    14. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Le Monument aux Ailes Alliées de la Prairie d'Échallon sur le site des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura.
    20. « Présentation de Descartes - Parc naturel régional du Haut-Jura », sur parc-haut-jura.fr (consulté le )
    21. Études sur les Brunet d’Oyonnax et apparentés.

    Voir aussi

    Article connexe

    Lien externe

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