orge

Voir aussi : örge, orgé

Français

Étymologie

Du latin hordeum, de même sens.

Nom commun

SingulierPluriel
orge orges
\ɔʁʒ\

orge \ɔʁʒ\ féminin

Un épi d’orge.
  1. (Botanique) Céréale à paille utilisée pour nourrir les animaux et produire de la bière et du whisky, caractérisée par un chaume noueux dont la fleur constitue un ensemble d’épis.
    • La région que nous parcourons est une vaste plaine monotone, […]. Son sol est formé d'une couche presque ininterrompue d'une terre végétale noire et grasse qui, au printemps, se couvre de blé, d’orge, de maïs, de fèves, de pois chiches.  (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 36)
    • Dans cette terre riche en humus et en azote et qui n'avait pas vu le soleil depuis six ans, c'était bien le diable si l’orge ne faisait pas merveille.  (Claude Michelet, L'appel des engoulevents: Des grives aux loups, Éditions Robert Laffont, 1990, chap. 2)
    • Chez l’orge vêtue, la lemme et la paléole adhèrent au grain lors du battage, tandis que chez l’orge nue, le grain s'en libère.  (Ressources végétales de l'Afrique tropicale, vol.1 : Céréales et légumes secs, édition scientifique par Martin Brink & ‎Getachew Melese Belay, traduction par M. Chauvet & J. S. Siesmonsa, Fondation PROTA/Backhuys Publishers/CTA, Wagenningen (Pays-Bas), 2006, page 94)
  2. Grain que produit cette plante.
    • Le taureau doit être choisi, comme le cheval étalon, parmi les plus beaux de son espèce. […]. On lui fait manger alors de l’avoine, de l’orge et de la vesce, pour lui donner de l'ardeur et lui procurer une plus grande abondance de liqueur séminale.  (Valmont de Romare, Dictionnaire raisonné universel d'Histoire Naturelle, T.8, 3e éd., 1776, p.455)
    • On fait aussi du pain, mais d'une digestion assez difficile, avec du seigle, de l’orge et même de l’avoine ; […].  (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, p. 117)
    • Le chameau remplace, au Maroc, le chemin de fer et les voitures. […]; il se nourrit des herbes qu'il parvient à happer le long de la route; à l'étape, on lui donne de la paille ou du fourrage vert et une ration d’orge tous les trois jours.  (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 330)

Notes

Le nom orge est du féminin, sauf dans les expressions orge mondé, orge perlé, orge carré[1].

Dérivés

  • eau d’orge
  • faire ses orges
  • grain d’orge
  • grossier comme du pain d’orge
  • lait d’orge
  • orgé
  • orge à crinière
  • orge à deux rangs
  • orge à six rangs
  • orge commune
  • orge de printemps
  • orge des rats
  • orge d’hiver
  • orge du Tibet
  • orge faux seigne
  • orge maritime
  • orge mondé (grain d’orge qu’on a dépouillé de sa première enveloppe)
  • orge perlé (grain d’orge qu’on a dépouillé de sa seconde enveloppe et qu’on a rendu sphérique en le passant dans un moulin à râper)
  • orgeat
  • pain d’orge
  • sucre d’orge (préparation de sucre fondu dans une légère décoction d’orge et solidifié)

Vocabulaire apparenté par le sens

  • orge figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : bière (boisson).

Traductions

Hyperonymes

(simplifié)

Anagrammes

Prononciation

  • France  : écouter « orge [ɔʁʒ] »
  • France (Paris) : écouter « orge »
  • France : écouter « orge »
  • France (Toulouse) : écouter « orge »
  • France (Vosges) : écouter « orge »

Voir aussi

  • orge sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (orge), mais l’article a pu être modifié depuis.

Gaulois

Étymologie

Mot présent dans une glose[1][2].
Proviendrait de l’indo-européen commun *per(g)- (« frapper »)[1][2].

Forme de verbe

orge

  1. Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe org-.

Références

  • [1] : Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, préf. de Pierre-Yves Lambert, Errance, Paris, 2003, 2e éd. ISBN 2-87772-237-6 (ISSN 0982-2720), p. 243
  • [2] : Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois, La Différence, 2004 ISBN 978-2729115296, p. 332
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