Wenge Musica

Wenge Musica est un groupe musical congolais originaire de Kinshasa.

Wenge Musica
Werrason et JB Mpiana à Bandal en 1985.
Informations générales
Autre nom BCBG, B.C.B.G, BC-BG
Kolo Esthétique
4x4 Tout-Terrain
Les Anges Adorables
Pays d'origine République démocratique du Congo
Genre musical Soukouss,Ndombolo, rumba
Années actives 1981 à 1997
Labels Sonodisc (ex. Next Music), Air B. Mas Production, WIBE, Stern's Music, S.I.P.E
Composition du groupe
Anciens membres JB Mpiana, Werrason, Blaise Bula, Adolphe Dominguez, Didier Masela, Alain Makaba, Dede Masolo, Anicet Pandu, Bienvenue Wes Koka, Machiro Kifaya, Ricoco Bulambemba, Marie-Paul Kambulu, Alain Mpela, Manda Chante, Aimelia Lias, Ferre Gola, Aimé Bwanga, Alain Mwanga Zing Zong, Christian Zitu, Djolina Mandudila, Aridjana Solo, Eddy Kandimbo, Blaise Kombo, Alain Mwepu, Delo Basse, Patient Kusangila, Collégien Zola, Christian Mwepu Mabanga, Maitre Ficarre Mwamba, Désiré Kalala, Burkina Faso Mbokaliya, Christian Nzenze, Japonais Maladi, Theo Bidens, Fiston Zamuangana, Ladins Montana, Evo Nsiona, Maradona Lontomba, Pipo La Musica, Titina Alcapone, Don Pierrot Mbonda, Ali Mbonda, Séguin Mignon, Naisice Konga, Full King Fula, Roberto Ekokota, Tutu Callugi, Rose Kiangata, Nana Sukali

Histoire

Cet orchestre, amateur à ses débuts, va devenir en dix ans, après la sortie de son premier album Mulolo, paru en , une référence musicale en République démocratique du Congo et en Afrique, au point de donner l'actuel nom de la musique urbaine actuelle au Congo, le Ndombolo. Les musiciens de Wenge Musica ont fait leurs, des mélodies traditionnelles d'Afrique centrale et des recettes musicales de leurs aînés du clan Langa Langa, d'où proviennent notamment Papa Wemba, King Kester Emeneya et N'Yoka Longo (guitares électriques, synthétiseurs, atalaku), en la modernisant selon les codes des années 1990 (promotion télévisée, références vestimentaires tenant à la fois de la haute couture et du Hip-hop, valorisation des acquis matériels).

Les musiques urbaines africaines actuelles s'en sont très largement inspirées et pour certaines les ont dépassé sur le plan du marketing et de la visibilité internationale.

Un orchestre vacancier

En 1979, à Kinshasa (République démocratique du Congo), dans la commune de Bandalungwa (communément appelée Bandal), un groupe d’amis encore collégiens, composé de Didier Masela Ndudi (bassiste), Aimé Bwanga (bassiste, chanteur), Noel Ngiama Makanda, dit Werrason (chanteur, percussions, guitare), Machiro Kifaya (chanteur), Papy Sanji Masaya, Jaques Mikondo dit Kija-Brown et Jean-Belis Luvutula, monte un orchestre de quartier dénommé Célio Stars par Aimé Bwanga. Cet ensemble, d'abord confidentiel, joue principalement pendant les vacances scolaires, permettant aux membres de braver l'ennui des longues périodes estivales. De nombreuses arrivées commencent à gonfler l'effectif par le biais d'amitiés scolaires. C'est ainsi qu'arrivent Alain-Luc Mwanga (guitare), Dede Masolo (chant) et Alain Makaba (guitare, percussions puis clavier), camarades de classe de Didier Masela, Christian Zitu (guitare) ou encore les chanteurs Bienvenue Wes Koka et Anicet Pandu.

En , Celio Stars est rebaptisé Wenge Musica par Jean-Belis Luvutula. Ce nom, outre la référence au bois noir produit en Afrique centrale, est choisi par analogie avec une équipe de foot locale Wenge Football Club, dans laquelle évolue Jean-Belis, qui est l'attraction sportive du quartier de Dibamboma, Wenge Musica en sera l'attraction musicale. L’épithète "Musica" est également un hommage aux idoles musicales des jeunes de Wenge, Papa Wemba et Kester Emeneya, à cette époque, respectivement leader et chanteur vedette de l'orchestre Viva la Musica.

En , deux nouvelles arrivées vont apporter un nouveau souffle au jeune orchestre : Blaise Bula (chant) et JB Mpiana (chant) étudiant à l'Athénée de la Gombe. JB Mpiana qui réside donc à l'époque dans la commune de Gombe, est présenté à l'orchestre par Jean-Belis. Lors d'une répétition, Wenge Musica essaie d'interpréter la chanson Ngambelo de Kester Emeneya mais aucun des membres ne réussit à chanter le vocal du ténor Petit Prince. JB Mpiana présent dans la foule se propose, et séduit[non neutre] immédiatement le groupe, qui cherchait un chanteur capable de chanter avec la tessiture de ténor. JB Mpiana va s'imposer peu à peu comme le lead chant du groupe. C'est lui qui apportera le surnom BCBG (Bon Chic Bon Genre) ; en effet, les jeunes de Wenge Musica ont toujours revendiqué être un orchestre de jeunes scolarisés avec une bonne éducation, contrairement à de nombreux groupes kinois composés de "musiciens de rue"[1].

Wenge Musica drainera dans son sillage les élèves puis étudiants des écoles fréquentées par ses membres telles que l'Athenée de la Gombe, l'ITC de Ngaliema (fréquenté notamment par JB Mpiana où il fera la connaissance des futurs musiciens de Quartier Latin de Koffi Olomidé, Sam Tshintu et Modogo Abarambwa), l'ISC (Institut Supérieur du Commerce de Kinshasa, où Werrason étudia), l'ISTA (école d'ingénieurs où Blaise Bula obtiendra son diplôme). Les enfants de la bourgeoisie et la nomenklatura Zaïroise de l'époque seront également de fervents admirateurs de Wenge Musica et ouvriront les portes des mécènes les plus prestigieux.

Wenge Musica comprend donc dans les premières années, les chanteurs Werrason Ngiama (également animateur des parties dansantes), JB Mpiana, Blaise Bula, Adolphe Dominguez (danseur de Choc Stars auprès de Defao vedette zaïroise de l'époque), Machiro Kifaya, Dede Masolo "Deno Star", Anicet Pandu "Anibo", Wes Koka. La partie instrumentale est assurée par Aimé Bwanga (bassiste), Didier Masela (bassiste et fondateur), Alain Mwanga "Zing-Zong" (guitariste solo), Alain Makaba (guitariste solo, mi solo, rythmique et bassiste), Christian Zitu (guitare rythmique), ou encore Evo Nsiona, joueur de tambour, Ladins Montana (le frère de Werrason) et Maradona Lotomba (tous deux batteurs).

À l'instar des orchestres professionnels, Wenge Musica nomme un président, Jean-Belis Luvutula. Il sera remplacé en 1983 par Vieux Mavo, qui gère le financement des déplacements et la location des instruments. Puis le jeune et charismatique JB Mpiana, assurant déjà le lead chant, sera à son tour désigné, par ses collègues, président de l'orchestre à partir de 1986. À la demande de Werrason, JB Mpiana démet Vieux Mavo de sa fonction de président en raison du manque d'ambition de ce dernier, notamment ses appréhensions à produire l'orchestre dans les grandes salles kinoises. JB Mpiana est le premier et le seul président musicien du groupe (les précédents étant des administrateurs non-musiciens), fonction qu'il occupe jusqu'en 1997.

Jusqu'aux années 1985-1986, le groupe n'est qu'un passe-temps vacancier pour ses membres, alors tous étudiants. Ils jouent principalement dans un petit bar du quartier de Bandal appelé Olympia, et doit faire face aux nombreux va-et-vient de ses membres. En effet, peu d'entre eux espèrent faire de la musique un véritable gagne-pain, notamment en raison de la pression de leurs parents, pour qui les études doivent rester l'objectif principal.

Toutefois, à partir de 1986, la montée grandissante de la réputation de Wenge Musica lui permet de jouer en lever de rideaux d'artistes et orchestres Zaïrois renommés à l'époque tels que Choc Stars (Defao sera d'une grande aide matérielle ayant notamment pris Adolphe Dominguez sous son aile) ou Langa-Langa Stars. Les jeunes musiciens entrent pour la première fois en studio à Brazzaville pour enregistrer certaines de leurs créations, dont Kin é Bougé (première version) de JB Mpiana, Bébé aké na yé de Zing-Zong, Laura[2][source insuffisante] de Blaise Bula, Silvie d'Aimé Bwanga ou encore Cesarine de Werrason, sans que cela ne débouche sur un album.

L'ossature de l'orchestre évolue avec le départ de certains des membres originels comme Anicet Pandu ("Anibo Charme"), Wes Koka, Christian Zitu, Alain Mwanga "Zing-Zong" ou Aimé Bwanga, pour poursuivre leurs études en France et en Belgique. Dede Masolo "Deno Star", quant à lui, se convertit à la musique chrétienne. C'est à ce moment qu'Adolphe Dominguez est totalement intronisé[non neutre] en tant que chanteur. Dans le même temps, les nouvelles arrivées sont soumises à des tests, et de nouveaux visages apparaissent, les guitaristes Djolina Mandudila et Eddy Kanimbo puis, fin 1986, les chanteurs Ricoco Bulambemba (de l'orchestre rival "Il fallait kaka") et Alain Mpélasi. Pour anecdote, le recrutement de ce dernier s'est fait, en fin novembre 1986, au hasard d'une rencontre avec Werrason, à Kinshasa[3]. Le jeune homme de quinze ans à l'époque et résidant à Matete, passait ses vacances à Bandal. Un après-midi, pendant qu'il fredonnait une chanson de Victoria Eleison de Kester Emeneya, dans la rue bordant la maison de sa tante, Werrason, en visite à proximité, le croise, et, intéressé par ce qu'il entend, l'aborde. Il le convainc ensuite de le suivre au siège de Wenge Musica, et le présente au staff qui accepte aussitôt sa jeune voix[pertinence contestée]. Victoria Eleison constitue une référence dans la rythmique et le son de Wenge Musica, qui s'en est largement inspiré. Werrason surnommé "à l'écoute" pour sa propension à recruter des chanteurs, fera de Mpelasi son protégé. Ce dernier, alors le plus jeune membre du groupe, sera amené par étapes à en devenir un élément clé ; il prendra même part au premier album, Mulolo clameur »).

En 1987, Wenge Musica joue pour la première fois dans un concert télévisé, au Studio Maman Angebi de Kinshasa[4]. Après cette production, sont pris les clichés qui servent à illustrer la pochette du premier album encore en projet, Bouger-Bouger. Les jeunes musiciens augmentent leur popularité auprès des jeunes et fans de nouvelles sonorités. Grâce à l’abnégation[non neutre] d'Alain Makaba, JB Mpiana et Werrason, le groupe prend de l'ampleur. Le soliste, qui s'affirme de plus en plus comme le cerveau artistique du groupe[réf. souhaitée], a en effet plusieurs entrées chez les producteurs, grâce à ses collaborations avec Zaïko Langa-Langa, pour qui il a joué du synthétiseur dans les albums entre 1987 et 1990 (notamment Longindo ya Kassapard de JP Buse[5][source insuffisante] et Sentiment Bimi de Bimi Ombalé[6]). Il profite également des studios modernes Bonbongo de Kinshasa pour travailler avec les meilleurs artistes zaïrois de l'époque. C'est lui qui imprime le cachet musical du groupe, un mélange de style dynamique, percutant et mélodieux[réf. nécessaire]. À ses côtés, JB Mpiana et Werrason se chargent du chant et des animations.

Par ailleurs, en cette année 1987, un nouveau guitariste s'ajoute à l'attaque de Wenge, le mi-soliste Blaise Kombo (étudiant à l'ISC Gombe, Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa). Fin 1987, deux nouvelles pièces majeures de l'attaque chant, Marie Paul Kambulu et le jeune ténor Manda Chante, font également leur apparition.

C'est dans cette popularité croissante qu'ils enregistrent Bouger-Bouger, leur premier album.

Début du succès

En 1988, paraît sous le label Next Music, Bouger-Bouger, album enregistré à Brazzaville, avec la participation de JB Mpiana, Werrason, Blaise Bula, Ricoco, Adolphe Dominguez et le tout jeune jeune Alain Mpelasi pour la partie vocale, Alain Makaba, Djolina, Blaise Kombo, Didier Masela, Maradona Lontomba et Evo Nsiona pour la partie instrumentale. Nouvelle est la chanson vedette de ce tout premier album, et constitue également l'objet de l'une des premières querelles de l'orchestre, en raison de sa paternité, disputée par JB Mpiana et Werrason. Dans les faits, la structure de la chanson est de JB Mpiana, qui la dédie à Anne-Marie, sa petite amie de l'époque. Werrason y ajoute le refrain provenant d'un chant populaire de tradition Mbala de la région de Bandundu, d'où il est originaire. Au Zaïre de l'époque, Mulolo est élue chanson de l’année et Wenge Musica révélation musicale[réf. nécessaire].

Par ailleurs, l'album comprend Nicky D de Werrason, La Fille de Roi et Bakolo Budget de JB Mpiana, Dodo la Rose de Didier Massela, et pour finir, Fisol d’Alain Makaba.

Hors du giron Clan Langa Langa, d’où proviennent les Zaïko de N'Yoka Longo, Viva La Musica de Papa Wemba et Victoria Eleison de King Kester Emeneya, Wenge Musica récolte un succès prometteur[style à revoir]. À la sortie de l'album, les observateurs de la presse kinoise sont surpris[réf. souhaitée] par le cachet musical de Wenge Musica, s’inspirant clairement du rythme du King Kester Emeneya. Werrason est notamment identifié au leader de Victoria Eleison grâce à sa voix basse : il se surnomme d'ailleurs « émérite », comme son idole. De plus, l'album Bouger-Bouger est réalisé et arrangé avec des sonorités électroniques, à l'instar de l'album Nzinzi[7], remix totalement arrangé par ordinateur et boîte à rythme. Le groupe devient dès lors le modèle d’une nouvelle génération cultivant le BCBG et la SAPE[8].

À cette époque, l’ossature « administrative » définitive du groupe est figée : JB Mpiana, président de l'orchestre, Didier Masela, administrateur-fondateur, Werrason, directeur financier et Alain Makaba, directeur artistique. Ils sont entourés par des amis et mécènes tels que Mukubwa Adam, Mbuta Kis Kisolokele, Vieux Pepe, Fortis Navuangi (immortalisé dans la chanson Kolo Budget), Kija Brown ou encore Papy Kimbi "persona grata".

Sur le plan musical, l'« équipe type », en phase concert, est la suivante : JB Mpiana, Werrason, Blaise Bula et Ricoco (pour l'attaque chant, Adolphe Dominguez rejoint Paris peu de temps après la parution de Mulolo pour poursuivre ses études), Alain Makaba, Djolina, Blaise Kombo (aux guitares), Didier Masela à la basse, Maradona à la batterie et Don Pierrot au tambour (qui a remplacé Evo Nsiona). Werrason abandonne l'animation à l'animateur Full King et les nouveaux Roberto Wunda Ekokota et Kenndy Mbala, tous deux arrivant de Bana Odéon (groupe folklorique congolais donnant parmi les grands atalaku congolais, tel que Nono Monzuluku et Bebe Atalaku de Zaïko, Ditutala de Choc Stars). De nouveaux guitaristes, le bassiste Delo Bass, le mi-soliste Collégien et le soliste Alain Mwepu sont incorporés à la même période.

Leurs titres comme Djino ou Dady Bitodi animent les salles de spectacles et les boîtes de nuit de Kinshasa[réf. souhaitée].

Premier voyage en Europe

En 1989, avec la reconnaissance croissante des mélomanes[non neutre], le premier voyage vers l'Europe de Wenge Musica est programmé par les producteurs Kibonge et Kokar. C'est notamment à Bruxelles (via Paris) que les musiciens de Wenge Musica atterrissent. Disposant de faux papiers, ils sont séparés afin de réussir à franchir les contrôles douaniers[réf. souhaitée]. Une partie est composée de Ricoco Bulabemba et du batteur Pipo : considérés comme « subalternes » du groupe, ils doivent jouer les « éclaireurs » avec les visas falsifiés, et parviennent sans heurts à entrer sur le territoire français. Les leaders, Mpiana, Masela, Werrason, Makaba et Blaise, n'ont pas la même réussite... La supercherie est détectée à l'aéroport de Kinshasa-Ndjili, et les jeunes hommes, après quelques jours de garde à vue, sont contrains d'annuler temporairement leur voyage. Cet événement a par ailleurs inspiré la nouvelle version de Kin e Bouger.

Ricoco pense néanmoins que le groupe va pouvoir effectuer ses premiers concerts européens lorsque les soucis administratifs seront réglés. Dans l'attente, il est rejoint par Zing-Zong et Aimé Bwanga (déjà installés à Paris) pour poursuivre les répétitions. Ils trouvent ensuite d'autres jeunes, tels que Ya Yuyu, Jus d'été Molopwe, Boss Matuta, ancien bassiste de Viva la Musica, et César, jeune chanteur. Adolphe Dominguez, qui avait quitté Kinshasa fin 1988 pour s'installer en Europe, se joint à eux pour les premières répétitions, sans que l'on pense alors qu'il s'agisse d'un nouveau groupe.

À Kinshasa, Wenge Musica s'organise. Mais un drame secoue l'orchestre : le guitariste Blaise Kombo décède en juillet 1990 dans un accident de la circulation, à la suite d'un concert à Nsele. Ce tragique accident entretient un épais mystère, notamment sur la volonté de têtes d'affiches de l'orchestre de sacrifier un des leurs afin d'asseoir leur succès en devenir[réf. souhaitée]. Les pratiques occultes de ce type, le kisi, seraient courantes dans le milieu musical congolais[9]. Le jeune Patient Kusangila, arrivant de l'orchestre Attraction Babylon, ancien rival de Wenge Musica, prend place à la guitare rythmique.

Quelque temps après cet évènement dramatique, Maradona & Djolina (devenu méfiant à l'égard de JB Mpiana et Werrason) Dans le groupe, c'est Titina Mbwinga, dit « Al Capone » qui, désormais, joue des baguettes en remplacement de Maradona.

Naissance de Wenge Musica Aile Paris

Fin 1990, JB Mpiana, Werrason, Alain Makaba, Didier Masela, Blaise Bula, Ekokota Roberto, Marie-Paul (qui a pris la place de Ricoco), Collégien Zola, Don Pierrot et Titina Alcapone atterrissent à Bruxelles. Full King, Manda Chante et Alain Mpelasi (qui passait alors son diplôme d'État) ne sont pas du voyage. Le groupe est renforcé par Adolphe Dominguez puis par Ricoco, notamment pour le concert de la Saint Sylvestre 1990. Mais Ricoco, qui a acquis une certaine notoriété à Paris (après un an d'auto-promotion de Wenge Musica à Paris) est finalement écarté du podium et de l'orchestre.

De retour à Bruxelles en , Wenge Musica enregistre l'album Kin é Bougé sans le guitariste Collégien qui a quitté l'orchestre lors de l'escale en Suisse quelques semaines auparavant ; c'est donc Alain Makaba qui y joue l'intégralité des guitares (solo et accompagnement). Au moment de rentrer à Kinshasa, si Adolphe Dominguez est de la délégation, Alain Makaba décide de rester temporairement en Europe afin de poursuivre ses études de Jazz. Par ailleurs, Marie-Paul, pourtant brillant dans les chœurs de Kin é Bougé, se sent à l’étroit et mal à l'aise, notamment en raison de la mise à l'écart de Ricoco. Il décide de ne pas regagner Kinshasa, et retrouve ses amis restés dans la capitale française.

C'est à partir du départ de ce dernier que Wenge Musica « Aile Paris » va réellement se mettre en place et naître une véritable haine entre ceux restés à Paris et les autres retournés à Kin la Belle.

À Paris, Marie-Paul constate que Ricoco, Zing-Zong et Aimé Bwanga ont déjà procédé à un recrutement avec César, Ya Yuyu, Jus d'été, Boss Matuta et Rento Vena, son ami d’enfance. D'autres jeunes garçons s'ajouteront quelque temps après à cette ossature, il s'agit notamment de Savanet Depitshou, José Kike, 3615 code Niawu. L'atalaku Kennedy Mbala "na ba Mputu" rejoint Aile Paris pendant la tournée européenne qu'il effectue avec Swede-Swede en 1991, orchestre tradi-moderne de Kitambo qu'il avait intégré après avoir quitté Wenge Musica.

Wenge Musica Aile Paris s'effectue sous le patronage de Francis Kalombo, faisant office de manager. Beaucoup de vedettes zaïroises de l'époque, telles que Lidjo Kwempa, Papa Wemba ou encore Kester Emeneya, ont donné un coup de pouce à Aile Paris en cédant quelques chansons. Joly Mubiala (le jeune frère de Kester Emeneya), Mabusele (alors chanteur de Victoria Eleison) et Djudju Ché (ancien drummer de Victoria Eleison) prenant même part aux premiers enregistrements du groupe. La sortie officielle de Wenge aile Paris s'effectue logiquement dans la capitale française en à l'Espace Ornano dans le 18e arrondissement.

Parmi les premières chansons destinées à un album, il y a Molangi ya Malasi', écrite par Ricoco alors qu'il prestait encore dans l'orchestre Il Fallait Kaka. Lors de son intégration à Wenge Musica, il en partage les vocaux avec Werrason, JB et Blaise Bula. Wenge Musica Aile Paris sort coup sur coup 2 très bons albums Molangi ya Malasi (en 1991, dont tous les titres sont de Ricoco) et Nganga Nzambe (en 1992), dont la chanson Fidélité sens unique, est une attaque non masquée contre la bande à JB Mpiana « la fidélité que je leur ai donnée était à sens unique, ils ont profité de la bienfaisance de mon cœur [...] les gens du monde sont mauvais »[10][source insuffisante]. Ce dernier ne manque pas de répondre en sortant un nouveau remix de Kin é Bougé appelé Le monde est méchant, où il fustige l'attitude de Marie Paul « ceux que nous avons montrés aux yeux du monde, se sont exilés [...] prenez le nom de notre enfant Wenge pour être reconnus dans la vie »[11][source insuffisante]. C'est la première grande rivalité de cette nouvelle génération, Alain Mpelasi ne manquant pas de rappeler que Marie-Paul ne doit sa participation au voyage de Bruxelles, qu'en raison de son absence pour cause d'examens universitaires. Par ailleurs, il serait l'auteur d'une chanson que Marie-Paul lui aurait subtilisée, Gainsi Alino[3].

1991, meilleur orchestre du Zaïre

Dans le même temps à Kinshasa, Wenge Musica "aile Kinshasa" a fait paraître son nouvel opus, aujourd'hui un classique du groupe, Kin é Bougé. Enregistré à Bruxelles avant la défection de Marie Paul, il bénéficie d'une qualité de son largement supérieure à l'album précédent avec des modifications majeures : un tempo plus rapide et saccadé ainsi qu'une caisse claire acoustique en préférence à la batterie électronique. Cet album fait de Wenge Musica, le meilleur orchestre du Zaïre, en 1991. Il est composé de 5 titres Kin é Bougé (JB Mpiana), Ngoma Maguy (Robert Wunda), Princesse Pathy (Alain Makaba), Kaskin (Werrason) et pour finir Eve Sukali (Blaise Bula). Ce nouvel opus comporte une grande originalité, le proto-générique Ngoma Maguy, œuvre de l'atalaku Roberto Wunda Ekokota. Cela augure d'une nouvelle pratique initiée par Pépé Kallé puis Zaïko Langa-Langa au milieu des années 1980 (avec notamment l'album Nippon Banzai[12]), une réduction de la partie chantée pour se concentrer sur le sebene et les animations, la partie dansante.

Au retour de la tournée Européenne, les mélomanes kinois découvrent 2 nouveaux musiciens recrutés pour combler le vide temporaire laissé par Makaba. Il s'agit de Ficarre Mwamba [13] guitariste soliste, transfuge de l'orchestre Litonge Bouge et Désiré Kalala claviériste arrivant du Centre Culturel Français de Kinshasa où il joue avec un orchestre dénommé Exodus. Ces deux nouvelles arrivées seront un apport important pour le cachet sonore de Wenge Musica spécifiquement lors des deux nouveaux albums que Wenge enregistre en 1992 et 1993.

Le premier, appelé les Pleins Feux, est een 1992, lors d'un nouveau voyage à Bruxelles. Au cours de cette tournée, Wenge Musica retrouve Alain Makaba et pose sur disque ses chansons déjà jouées à la fin des années 1980. Il s'agit de Djino (Werrason), Dady Bitodi (Djolina Mandudila), Fisol (2e version, Alain Makaba) et des inédits Jugement par défaut de Werrason, Avé Maria de Blaise Bula et Nazareth de JB Mpiana. Cet album est différent du précédent où la patte de Makaba (dont le surnom, "Ordinateur 48 mémoires", acquis dès les années 1980, est évocateur) se fait toujours ressentir dans le choix des nouvelles sonorités, les instruments électroniques ont encore la part belle, spécifiquement, le synthétiseur (avec le nouveau claviériste Désiré Kalala) et la batterie. Cet opus révèle le jeune Manda Chante grâce aux compositions de JB Mpiana et de Werrason[14] lui offrant l'occasion de briller.

Toutefois, les Pleins Feux ne verront le jour qu'en 1996 notamment en raison d'une brouille avec le producteur. Lors de ce voyage belge, Wenge Musica livre un concert dans la salle bruxelloise de la Madeleine, qui constitue l'un de ses meilleurs lives[15],[16].

Désormais habitué des prestations en Europe, le groupe se frotte, lors d'un concert à Paris en 1993, au mythique Zaïko Langa-Langa[17]. Au cours de cette production, Wenge Musica collabore pour la première fois avec des artistes non-congolais, les talentueux musiciens de Kassav, qui sont eux, déjà habitués des expériences interculturelles Afro-Caribéennes (Kassav à Kinshasa[18], Choc Stars[19]). L’album Kala Yi Boeing, est enregistré, toujours à Bruxelles, la même année. Rythmé par la danse Boma Liwanza, il confirme les espoirs placés en ces jeunes artistes, avec des succès[réf. souhaitée] comme Cresois, chanson du fondateur Didier Masela, Danico, Chouchou de Londres, Voyage, C’est trop tard Djenga… Le titre éponyme de Werrason[20][source insuffisante] récolte un certain succès grâce à sa dimension folklorique forte et une brillante orchestration dont le guitariste Ficarré Mwamba est un grand artisan[non neutre].

Malgré un solo vocal remarquable dans la même chanson (Kalayi Boeing), Manda Chante quitte à son tour le groupe pour rejoindre Wenge Aile Paris. L'ombre de JB Mpiana plane sur ce départ, les deux hommes ne s'appréciant pas spécialement. Manda Chante reproche de surcroît à ses anciens collègues de ne pas l'avoir soutenu lors de sa grave maladie au cours de l'année 1993 ; il reste toutefois évasif dans des interviews retraçant son parcours.

Pour remplacer sa voix aiguë, plusieurs chanteurs ténors sont testés, dont Aimélia Lias et Yombo Lumbu (dit Tutu Caludji). Finalement, seul le premier sera lauréat, avec une attitude moins encline à gêner JB Mpiana. Il s'impose avec aisance notamment lors du premier concert de Wenge Musica au Bataclan de Paris, dans l'année suivante[21][source insuffisante].Tutu Caludji pour sa part est conservé en tant qu’animateur sur idée de Werrason. En effet, depuis 1993, et le départ de Full King pour Wenge aile Paris, car Ekokota est le seul dépositaire de l'animation. Peu de temps après son arrivée, Tutu Caludji fait rapidement figure d'élément indispensable de l'orchestre grâce à un style d'animation beaucoup plus chantant que ses congénères, il crée ainsi une nouvelle "école d'animation" le "caludjisme".
Dans le même temps, Burkina Faso Mboka Liya, l'ancien guitariste de Choc Stars et Big Stars, est incorporé à l’équipe par Werrason. Outre le départ de Manda Chante, chaque année est marqué par la défection de Désiré Kalala et de Don Pierrot Mbonda, insatisfaits par la rémunération à l'issue de la tournée Européenne. Désiré Kalala s’établit alors en Suisse où il se convertit à la musique Chrétienne. Il faut savoir[style à revoir] que la gestion des salaires est la cause de nombreuses disputes au sein de l'orchestre, notamment entre Makaba, Werrason et Masela. Le premier a souvent menacé de quitter le groupe si les rétributions n’étaient mieux réparties. Enfin, c'est après des négociations tendues avec Didier Masela et versement de son salaire, qu'il rentre à Kinshasa avec le reste des musiciens.

En 1994, paraît le cinquieme et premier double album les Anges Adorables à Paris, ponctué par des chansons comme Hi Ho Ha New Image, Tuna Tina Jack Kitshindja, Sourires des vendeurs, La Tempête du désert, La Vie[22][source insuffisante] ou Surprise Kapangala dans la lignée de Kalayi Boeing.

Néanmoins, la même année, un fait divers mobilise Wenge Musica, l'agression de Blaise Bula, tabassé par un militaire Zaïrois, nouveau mari de Monique Kalala, son ex -compagne. Il perd quelques dents au cours de cet événement et manque un concert au Grand Hôtel de Kinshasa. Au cours de celui-ci, JB Mpiana et Alain Mpela dénoncent cet acte dans la chanson La Tempête du Désert (Dédiée à Kongolo Mobutu, fils du maréchal et...militaire) en lançant notamment lélo Blaise Bula na mbeto ya lopitalo, mpo basi ya mokili bozali mabé (Aujourd'hui Blaise Bula est hospitalisée, parce que les femmes de ce monde sont mauvaises)[23][source insuffisante].

Un événement nouveau, plus léger mais marquant pour la suite de l'orchestre se produit en 1995, avec la sortie de Pile ou Face l'album solo d'Alain Makaba. Ce dernier va faire naître des volontés nouvelles d’émancipation des têtes d'affiches JB Mpiana et Werrason, souhaitant également réaliser des opus solos. La situation d'Alain Makaba est toutefois particulière, car le soliste et multi-instrumentiste est un membre hybride du groupe. Il poursuit, durant les années fastes de Wenge Musica, des études de jazz et de musicologie qui l'amènent à de nombreux voyages et séjours européens, laissant donc ses collègues travailler sans lui. C'est en 1992, après une coupure de quelques mois, il réintègre l’équipe avant l'enregistrement de Kalayi Boeing, ce qui donne la possibilité à Ficarré de s'exprimer avec brio.

Cela se reproduira par la suite en 1995, lorsqu'il compose son album solo, Burkina Faso Mboka Liya devenant le soliste titulaire. À son retour, en 1996, pour finaliser Pentagone puis les Feux de l'Amour, le transfuge de Station Japon[24][source insuffisante], Japonais Maladji occupe la scène avec une certaine réussite et sera prépondérant dans le succès du générique Ndombolo. Ces années 1995-1997 coïncident avec l'apogée du groupe.

Modèle musical d'une génération

Wenge Musica est désormais un orchestre phare du panorama musical Zaïrois, s'offrant, en 1995, une première production aux États-Unis[25][source insuffisante] grâce à Papy Kimbi, expatrié depuis le début des années 1990. Ce voyage à Boston augure le futur album Pentagone. Un signe révélateur de la popularité de Wenge Musica est la multiplication des orchestres calqués sur lui.
L'un va particulièrement surfer sur la vague et devenir un véritable phénomène musical, Extra Musica[26][source insuffisante] de Brazzaville. Fondé seulement en 1993, autour de Rogatien Ibambi, Quentin Moyascko, Espe Bass, Kila Mbongo, Ramatoulay, Sonor Digital et Guyguy Fall, il s'impose en moins de 3 ans, comme le rival principal à l'orchestre fondé par Didier Masela. Au départ, il lui est reproché d'être un ersatz et ses musiciens des copies de Wenge Musica.

Mais très vite, son style dynamique et percutant, avec l'animateur Kila Mbongo, l'en démarque, obligeant Wenge Musica à hausser son niveau de création.

Dans le même temps, Koffi Olomidé est un challenger de plus apportant à son style tchatcho, certaines des recettes du succès des Anges Adorables (rajeunissement de son effectif en recrutant la quasi-totalité de l'orchestre Flash Musica de Sam Tshintu avec notamment Willy Bula, le frère de Blaise ou encore Geco Bouro Mpela, le frère d'Alain). Au cœur de cette polémique, Koffi Olomidé recrute un animateur, Beevans Rappason, dont le timbre de voix est identique à celui d'Ekokota[27]. L'un des slogans de Wenge Musica est to kendeki liboso mpé to komi (nous sommes partis et arrivés les premiers), auquel Koffi Olomidé rétorque ko kende liboso eza ko koma tsé (partir en premier n'est pas synonyme de victoire). En réponse à l'album Magie de Mopao Mokonzi et son orchestre en 1994, dont les clips sont tournés à New York que Wenge Musica entreprend son excursion Américaine.

Pentagone

C'est dans cette atmosphère concurrentielle que l'album Pentagone[28] et son générique[29][source insuffisante] du même nom œuvre de Roberto Wunda Ekokota paraît. Les talents de chanteurs, de musiciens et de compositeurs ne sont plus à présenter. JB Mpiana "maréchal mukulumpa" (No Comment Shengen), Werrason "Nkoyi, roi de la forêt" (Coco Madimba, Héritier Itélé), Didier Masela "le fondé" (Etepe-Buengo, Daddet), Alain Makaba "prince" (Dizoizo), Adolphe Dominguez "tata mobitch" (La vérité), Blaise Bula "ingénieur" (Filandu), Alain Mpela "attaquant de pointe", Aimélia "la voix qui cloche", Nana Sukali, Ficarré "maître", Kusangila (Comètes de l'an 2000), Titina, Ali Mbonda "la main de fer", Burkina Faso "Mboka Liya" et Tutu Caludji "number one" sont rejoints par le bassiste Christian Mwepu Mabanga qui jusqu'alors n’était qu'une doublure occasionnelle.

Ils présentent lors de leur tournée européenne les chansons qui composent Pentagone, Daddet, Coco madimba, Heritier Itele, Etepe buengo, Dizoizo, No comment Shengen (qui reprend le refrain de la première version de Kin é Bougé), Djojo Ngonda, La vérité, Filandu, Comète de l’an 2000 et les danses Situtala, Likofi ya ngombe… L'élément marquant de cet opus est le générique (chanson où la partie chantée est totalement couverte par la partie dansante, permettant aux animateurs de briller) qui ouvre l'album.

Si Wenge Musica n'est pas l'instigateur de cette pratique, c'est lui qui la popularise grâce, entre autres, à des tenues militaires que les musiciens revêtiront durant la promotion de ce nouveau support[30].

La même année, une nouvelle flèche à l'arc chant arrive d'un petit orchestre Kinois "Rumba des Jeunes", il s'agit d'un jeune homme de 20 ans à la voix frêle et à l'excellent potentiel, Hervé Gola Batarigue dit « Ferré, le dernier fils du mouvement »[31]. Sous la protection de Werrason, il fait ses premières armes en tant qu'animateur lors de la présentation de Pentagone, en raison de la suspension du titulaire Tutu Caludji, pour cause d'indiscipline. Le guitariste soliste Japonais, le chanteur Ferré Gola, Théo Bidens qui prend la place de Désiré Kalala au synthé (converti à la musique chrétienne depuis 1993), le guitariste accompagnateur Fiston Zamuanganga Savimpi et le drummer Petit Seguin Mignon Maniata, sont les dernières recrues officielles de l'histoire de Wenge Musica.

Il faut considérer que cet album est le dernier de Wenge Musica, car le suivant Feux de l'amour est crédité au nom de JB Mpiana, accompagné par le parolier Pascal Poba, bien que bénéficiant de la participation de la majorité des musiciens de l'orchestre.

Feux de l'amour[32]

Ce nouvel album est enregistré au cours de la tournée Européenne de 1996-97 où Wenge Musica fait un clin d’œil au PSG, en jouant à l'Aquaboulevard de Paris, avec les maillots des champions d'Europe de football (victoire en 1996 en Coupes des Coupes)[33][source insuffisante].

Avec Papa Wemba en guest-star, JB Mpiana obtient un disque d’or. La danse Ndombolo endiable les salles d’Afrique et d’Europe et donne son nom à la musique Zaïroise devenue congolaise avec la chute de Mobutu en .

Outre le générique Ndombolo[34], qui permet à Tutu Caludji, l'inventeur de l'animation du même nom, d’accroître l'importance de l'atalaku dans l'ensemble des orchestres congolais, cet album offre à JB Mpiana, l'occasion de briller et montrer son savoir-faire[non neutre]. La chanson phare, la rumba des Feux de l'amour est accompagnée de mélodies dont le duo avec Wemba, Cavalier Solitaire[35][source insuffisante], Top Modèle, Masuwa, Papito, Bana Lunda, I Love You, Conseil Patcho et Recto verso.

L'album met en avant réellement JB Mpiana, ce qu'Alain Makaba n'avait pas pu faire à la sortie de Pile Ou Face, et crée une grave crise au sein de l'orchestre.

Dislocation

À l'instar du Zaïre, Wenge Musica se disloque en . Cela est le fruit de rancœurs nées quelques mois auparavant entre Werrason et JB Mpiana. La médiatisation de ce dernier suscitant de nombreuses disputes en coulisses et une crise de leadership s'ensuit.

En effet, les 4 administrateurs, Makaba, Mpiana, Werrason et Masela se sont entendus pour que chacun puisse réaliser un album solo.

Seulement, JB Mpiana, grâce au succès de son opus, obtient plusieurs propositions pour en effectuer la promotion dont un contrat de 5 ans avec le producteur Simon Ndjonang dit "Monsieur Simon". Cela signifie que les prochaines productions scéniques et futurs voyages à l’étranger, seront effectués pour présenter l'album de JB Mpiana avec toutes les retombées financières pour ce dernier. Alain Makaba soutient cette démarche et veut l'imposer au reste de l'orchestre ce que Werrason et Didier Masela n'acceptent pas.

2 clans se forment alors au sein de l'orchestre, un premier autour de JB Mpiana, Alain Makaba et Blaise Bula dit Bana Mindele (les occidentaux) notamment par des tenues vestimentaires provenant du style Hip-hop et le clan de Werrason, Adolphe Dominguez et Didier Masela dit Ba Japonais en raison d'un entourage de sapeurs portants dès vêtements de créateurs nippons. L'objectif de JB et sa garde rapprochée est alors de virer Werrason avec l'appui de Simon Ndjonang.

Au cours de la tournée européenne 1996-1997, le malaise est palpable et une interview de JB Mpiana qui se veut rassurante, ne masque pas les tensions[36]. Les derniers concerts particulièrement à Abidjan, bien que de qualité, reflètent la situation du groupe. Une première prestation est livrée sans JB Mpiana et Blaise Bula[37][source insuffisante], tandis que Werrason, Adolphe Dominguez, Didier Masela et le jeune Ferré ne prennent pas part à la suivante[38][source insuffisante].
Au retour de Côte d'Ivoire, les langues se délient et au cours du concert de présentation de l'album Feux de l'Amour de JB, le au Grand Hôtel de Kinshasa[39], le groupe se bagarre sur scène (Blaise Bula s'en prenant à Werrason avec sarcasme lui disant : « mon ami, tu rêves, et dans tes rêves, tu aimerais être Blaise Bula, JB Mpiana, Alain Makaba...il est permis de rêver, mon frère », tandis que Werrason rétorque « qu'il n'a jamais souhaité de mal à ses collègues, et que l'orchestre appartient au fondateur, Didier Masela »[40]). Cette confrontation se déroule sous les yeux du public ainsi que de Papa Wemba. Ce dernier cristallise la séparation et est accusé d'en être l'instigateur, ce dont il se défend fort invoquant avoir aucun intérêt à mettre fin à Wenge Musica[41].

Néanmoins, le rôle de Papa Wemba est prépondérant, car il a fortement influencé l’émancipation de JB en affirmant que Wenge Musica n'a qu'un seul leader et président.

Cette séparation rappelle ce qui a pu se passer pour Zaïko Langa-Langa 20 ans auparavant, mais surtout le conflit entre Papa Wemba et Kester Emeneya en 1982, lorsque ce dernier claqua la porte de Viva La Musica. Il faut savoir que ces deux artistes sont les idoles d'enfance respectives de Mpiana et Werrason. Malgré une tentative de conciliation d'artistes influents dont Tabu Ley Rochereau et du ministre de la Culture de l'époque, la dislocation est entérinée d'autant que Werrason avait menacé physiquement de s'en prendre à JB au Grand Hôtel au soir du concert des Feux de l'Amour, l'accusant de l'avoir trahi. Ils furent séparés par les militaires de Laurent Désiré Kabila, également surpris par la teneur violente des débats au sein de l'orchestre.

Wenge BCBG Les Anges Adorables vs Wenge Musica Maison Mère

L'ossature JB Mpiana, Alain Makaba, Blaise Bula, Alain Mpela, Aimélia Lias, Ficarré, Patient Kusangila, Titina, Fiston Zamuangana, Théo Bidens, Burkina Faso, Seguin, Naisice Konga, Roberto Ekokota, Tutu Callugi et la danseuse Nana Sukali devient Wenge BCBG Les Anges Adorables[42] et reprend ses répétitions à Bandal. Lors des premières séances, Blaise Bula indique aux membres hésitants tels qu'Adolphe Dominguez ou Christian Mabanga, qu'à compter du , la porte du nouveau siège leur sera définitivement fermée. En raison d'un horizon relativement clair s'agissant des contrats et prestations internationales à venir, beaucoup de membres initialement recrutés par Werrason, restent auprès de JB Mpiana, tels que Alain Mpela, Titina Alcapone, Patient Kusangila ou encore Tutu Caludji.

En , Wenge BCBG s'envole pour Paris pour livrer des concerts notamment au Bataclan, entamer une longue tournée de huit mois et enregistrer le nouvel album Titanic sans l'animateur Ekokota, qui était hospitalisé. JB Mpiana justifie cette dislocation sur le point artistique, Werrason n'aurait pas les mêmes ambitions en termes de création, de cachet, de sonorités. Il affirme toutefois être en bonne relation avec ses ex-collègues. Avec cette séparation, Wenge BCBG offre une chorale de très haut niveau recentrée autour de JB se faisant désormais appeler « le seigneur de la terre »[42].

À Kinshasa, c'est une autre histoire, Werrason est moralement très abattu et se pose de nombreuses questions quant à son avenir. Il réfléchit même à s'installer au Canada et abandonner la musique. Didier Masela pense en vain que le groupe va se reformer. Après quelques jours d'hésitation, Werrason et Masela vont être encouragés par les enfants de la rue à reprendre leurs activités. L'un sera prépondérant à la mise en place de Wenge Musica Maison Mère (qui s'appelle encore Wenge Musica BCBG à ce moment), Sankara de Kunta[43]. Il prend parti pour Werrason en raison de l'affaiblissement de celui-ci et un certain sentiment d'injustice après cette dislocation.

Le , il a ainsi provoqué une marche de centaines de jeunes, en compagnie de Werra, ayant pour but d'impressionner JB Mpiana sur le lieu même des répétitions de Wenge BCBG[43].

Revigorés, Werrason et ses accolytes procèdent au recrutement de nouveaux musiciens. Au préalable, Adolphe Dominguez est nommé président du futur orchestre sur idée de Didier Masela, afin qu'il refuse définitivement de rejoindre JB Mpiana. Ils remobilisent ensuite, les anciens de Wenge Musica qui ont été exclus par le nouveau staff de JB, il s'agit d'Ali Mbonda, le percussionniste, et de Christian Mwepu Mabanga, bassiste qui sera chef d'orchestre. Comme Christian Mabanga, Ferré Gola pense, dans un premier temps rejoindre JB Mpiana et Wenge BCBG, mais sa demande n'est pas acceptée notamment par Blaise Bula (qui le considère comme un pur produit de Werrason) et surtout Aimélia Lias (qui le voit comme un rival potentiel). Il frappe finalement à la porte de Werrason qui, après hésitation, le réintègre, sa présence au sein du groupe original ayant joué en sa faveur. Il est donc présent lors du recrutement de ses nouveaux collègues, et sera l'élément clé de l'attaque chant du groupe.

Une premiere sortie non officielle est alors realisée milieu decembre, à la Zamba Playa, siege historique de Wenge Musica avec Werra, Ferre, Adolphe et le parolier Serge Mabiala au chant, Didier Masela à la guitare basse, Christian Mabanga à la guitare rythmique et Ali Mbonda au tambour. Pour les accompagner, le staff de Werrason sollicite à la hate le guitariste Volvo Lubeka de Zaiko Langa Langa et un jeune drummer du quartier Bandalungwa denommé The Boys. A l'issue de cette sortie, destinée à montrer au public kinois que Wenge Musica existe toujours, le veritable recrutement débute alors.

L'ancien drummer de Wenge Musica, Maradona évoluant alors au sein du groupe Viva la Musica "Nouvelle Écriture" de Papa Wemba compte évoluer dans ce futur orchestre, il ne bénéficiera pas du même traitement de faveur que Ferré et ne sera pas retenu. Papy Kakol transfuge de Kibinda Koyi, l'orchestre dont la quasi totalité des danses ndombolo entre 1995 et 1998 sont issues, sera chargé des fûts et de la caisse claire.

Puis arrivent JDT Mulopwé de Wenge El Paris (alors résidant à Bruxelles), Baby Ndombé chanteur et fils de Ndombe Opetum de TP OK Jazz (qui au départ venait pour jouer de la basse), Serge Mabiala (qui travaillait déjà avec Werrason depuis plusieurs années comme parolier et preté main forte lors de la premiere sortie non officielle), Adjani Sesele (qui prendra la place d'Aimelia), Didier Lacoste (recruté par Adolphe Dominguez en provenance de SVP La Gamme) et pour finir le tout jeune Michael Tshendou (un adolescent de 15 ans qui jouera les variétés en levée de rideau). Pour remplacer Alain Makaba, un guitariste prometteur est recruté, Flamme Kapaya (en provenance notamment de l'orchestre Duc Herode).

3 autres guitaristes sont retenus pour jouer l'accompagnement, Djolina Mandudila (présent dans les premières années de Wenge Musica, jusqu'à son départ en 1993), Guylain Mpungi et Aridjana, qui avait par le passé joué quelques mois dans Wenge Musica en tant que doublure. La partie folklorique et animation, si chère à Werrason, sera confiée à l'animateur Serge Mazami dit « Céléo Jean Schramme » (provenant comme Kapaya de l'orchestre Golden Tchatcho de Duc Herode, engagé par Adolphe Dominguez). Pour l'anecdote, il devait tenté de rejoindre Wenge Musica en 1996 lors de la suspension de Tutu Caludji, mais s'était finalement ravisé. Celeo sera secondé par un énergique adolescent, Didier Kalonji baptisé « Bill Clinton » (car c'est un avec T-shirt à l'effigie de l'ancien président américain, qu'il vint passer les tests au cours desquels 50 candidats furent auditionnés). Bill Clinton Kalonji, au départ est appelé à imiter Tutu Caludji dont il fut l'un des protégés, amènera finalement un style d'animation plus « rock » aux accents du Kasaï, d'où il est originaire et finira au bout de quelques jours par devenir l'animateur numéro 1 du groupe et le favori de Werrason.

Deux autres chanteurs n'auront pas la chance de rester auprès de Tata Mobitch et Le roi de la forêt, il s'agit de Shu Lay, fils d'Evoloko Jocker Nkumu Abraham Lay (ancienne vedette de Zaïko Langa-Langa), mais à la voix extrêmement chaotique[44][source insuffisante] et Bob Lorenzo qui s’établira finalement dans le Wenge El Paris de Marie-Paul. Tout ce beau monde prend le chemin du maquis pour répéter et consolider les bases de l'orchestre.

Mais Werrason, impatient de retrouver le chemin de la scène décide de présenter officiellement le nouveau Wenge Musica dès la fin . Une première apparition au bar Vis à Vis de Kinshasa est suivie par une prestation dans l'émission variétés samedi soir "VSS" qui est un vrai propulseur de talents. Elles montrent au difficile public Kinois tous ces visages juvéniles et quasi inconnus. En raison de l'inexpérience dès jeunes musiciens et le manque de répétition (une petite semaine), les prestations ne sont pas totalement réussies. Werrason a besoin alors de retrouver le rythme originel de Wenge Musica. C'est Wasenga Kimpuni, proche de Roi de la Forêt, qui aura alors l'idée de récupérer le créateur du générique Ndombolo, Japonais Maladi.

C'est en que le guitariste atterrit à Kinshasa en provenance de Paris, où il résidait depuis l'année précédent et avait participé à l'album Succès Fou de King Kester Emeneya. Bien que son départ de Wenge Musica fut en partie du aux manigances financières de Werrason, il accepte de prêter son talent au Roi de la Forêt [45][source insuffisante] ; vu son parcours et son pedigree, il est logiquement accepté parmi les musiciens. Il devient le directeur artistique et soliste principal de l'orchestre.

Cette année 1998 marque le début d'une guerre qui dépasse bêtement le cadre musical, au rythme des albums des 2 camps. Les titres sont souvent des attaques de l'un envers l'autre. Titanic (BCBG) qui illustre la chute du navire Wenge et le sauvetage des meilleurs membres, et Force d'intervention Rapide (Maison Mère) qui lui est chargé de sauver le navire Wenge, sortent en . L'affrontement est alors relativement deséquilibré, l'album de Wenge BCBG bénéficiant de musiciens d'une expérience affirmée avec une qualité de son et de mixage. Par ailleurs, Werrason et Adolphe Dominguez jouent pendant toute l'année 1998 un répertoire dont les chansons les plus récentes datent de 1996 et largement tronqué par le départ des auteurs/compositeurs qu'étaient Blaise Bula, Alain Prince et JB Mpiana.

Toutefois, en , paraît le 2e album du groupe WMMM Solola Bien (parle bien en lingala) qui devient disque d'or, le talent des jeunes pousses de Werra, bien aidé par des artistes chevronés tels que Maika Munan, Philippe Guez ou encore Djudjuchet Luvengoka est révélé. D'autant plus que JB Mpiana perd au cours de la même année, Blaise Bula (qui réalise son 1er album solo que JB ne voulait pas), Alain Makaba (pour d’évidents problèmes de leadership) et Patient Kusangila (qui préfère monnayer son talent chez Werrason). Au fur et à mesure le conflit ne concerne plus les 2 groupes mais leurs chefs de file, qui personnalisent leurs orchestres respectifs. Ainsi, Werrason se sépare tour à tour de Didier Masela et d'Adolphe Dominguez durant l'année 2000, avant d'enregistrer son 1er album solo, Kibuisa Mpimpa en . En , le deuxième album solo de JB Mpiana, baptisé TH, est mis sur le marché. Rebaptisé « souverain 1er, Binadam ou encore L'unité de mesure ». JB Mpiana récolte alors un certain succès avec ce nouvel opus.

Il s'agit dès lors, pour les 2 figures de proue du Clan Wenge, de prouver qui est le meilleur artiste Congolais en confrontant les albums et les prestations dans les plus grands stades du Congo tels que le Stade des Martyrs, ou les prestigieuses salles européennes. Paris devient un fief majeur des affrontements entre les 2 groupes, dans des lieux mythiques comme l'Olympia, le Palais des Sports, Bercy[46][source insuffisante], le Zénith[47][source insuffisante] ou encore le Bataclan.

Au cours de la décennie 2000, de trois, le nombre de membres du Wenge est passé à une dizaine, en effet toutes les anciennes têtes d’affiche sont aux commandes d’un groupe, Wenge El Paris de Marie Paul, Wenge Kumbela d'Aimé Buwnga, Wenge Référence de Manda Chante, Wenge BCBG de JB Mpiana, Wenge Musica Maison Mère de Werrason, Pondération 8 de Blaise Bula, Wenge Musica 5/5 de Didier Masela, Wenge Tonya Tonya d'Adolphe Dominguez, Wenge Musica Aile Paris de Ricoco Bulambemba et pour finir Génération A d'Alain Mpela. Aussi, Les Marquis de Maison Mère, sont nés du départ de JDT, Ferré, Kalonji, Japonais et Serge de Wenge Maison Mère en . Comme Baby Ndombé, qui a aussi écarté le groupe mais n’a pas suivi avec Les Marquis. Après sa défection de BCBG et un album solo Constat en 2000, Aimélia a rejoint Werrason avant de se relancer en solo en 2006 en lançant son 2e album denommé Race des Vainqueurs en 2009 avec Blaise Bula et Luciana Demingongo. Tutu Callugi, longtemps élément majeur de l'orchestre de JB Mpiana vient egalement s'en est émancipé en sortant son premier album Paris Match en 2010.

Avec plus ou moins de succès chacun mène son navire, aujourd’hui le clan Wenge est au cœur de plusieurs polémiques faisant de la musique congolaise un cimetière d’éléphants. Elle subit notamment la très forte concurrence du Coupé-Decalé largement inspiré du Ndombolo puis de l'Afrobeat nigero-ghanéen. De plus, JB Mpiana et Werrason subissent les effets de la nouvelle génération de la musique congolaise dont leur ancien talentueux poulain Ferré Gola et surtout Fally Ipupa, duquel Wenge Musica fut un modèle dans son adolescence.

Fin 2010, grâce à un sponsor, le fournisseur téléphonique Airtel, une soirée privée a vu pour la première fois depuis 13 ans, la réunion des anciens de Wenge pour un unique concert[48][source insuffisante]. Sur scène, étaient présents Werrason, Blaise Bula Monga Ingenieur, Alain Prince Makaba, Adolphe Tata Dominguez, Alain Yoka Mpelasi, Aimelia, Didier Masela Ndudi et Titina Grand Prêtre accompagnés de quelques musiciens locaux. JB Mpiana Mukulumpa n'a pas pris part à cet événement, il se déplaçait alors à Paris pour des raisons professionnelles, et finaliser son nouvel opus, Soyons Sérieux. D'autres glorieux anciens manquaient à l'appel, ainsi on souligna l'absence de Tutu Caludji, Marie-Paul, Burkina Faso Mboka Liya (désormais résidant en Angleterre) ou encore Manda Chante.

Subissant de plein fouet le boycott des congolais de la diaspora en raison des conflits politiques qui minent le pays et de la très faible qualité des opus depuis les années 2010 (principalement due aux insanités des danses et animations), les principales têtes d'affiches sont pour part dans l'impossibilité de se produire en Europe.

Toutefois, depuis 2017, quelques anciens résidents en France et Belgique (Alain Mpela, Aimelia Lias, Kusangila Patient, Tutu Caludji, Titina Alcapone et Didier Masela accompagnés de musiciens congolais vivant en Europe) ont décidé de jouer les nombreux succès du passé de manière relativement confidentielle dans le milieu congolais.

Clan Wenge

  • Wenge Musica (l'ex Célio Stars) - 1981 - Aimé Bwanga, Werrason, Didier Masela, Machiro Kifaya
  • Wenge Musica Aile Paris - 1991 - Aimé Bwanga, Zing Zong, Ricoco Bulambemba, Marie Paul
  • Wenge El Paris - 1993 - Marie Paul, Zing Zong, JDT Mulopwe
  • Wenge Kumbela - 1994 - Aimé Bwanga
  • Wenge BCBG - 1997 - JB Mpiana, Blaise Bula, Alain Makaba
  • Wenge Musica Maison Mère - 1997 - Werrason, Didier Masela, Adolphe Dominguez
  • Wenge Référence - 1998 - Manda Chante
  • Pondération 8 - 1999 - Blaise Bula
  • Wenge Musica 5/5 - 2000 - Didier Masela
  • Wenge Tonya Tonya - 2001 - Adolphe Dominguez
  • Génération A - 2003 - Alain Mpela
  • Les Marquis De Maison Mère - 2004 - JDT Mulopwe, Ferre Gola, Bill Clinton Kalonji, Japonais Maladi
  • Les Marquis Plus - 2005 - JDT Mulopwe
  • Les Marquis Des Samouraïs - 2005 - Bill Clinton Kalonji
  • Les Gaulois De La Jet-Set (Les Marquis Des Beaux-Garçons) - 2005/2006 - Ferre Gola
  • Race Des Vainqueurs (Wenge Pusana Tovanda) - 2006 - Aimelia Lias
  • École des Callugistes - 2007 - Tutu Callugi
  • Wenge Tout Majeur - 2012 - Alain Makaba

Anciens musiciens

Chanteurs

  • Werrason : 1981-1997
  • Dede Masolo : 1981-1986
  • Anicet Pandu : 1981-1986
  • Bienvenue Wes Koka : 1981-1985
  • Machiro Kifaya : 1981-1984
  • JB Mpiana : 1983-1997
  • Blaise Bula : 1983-1997
  • Adolphe Dominguez : 1984-1997
  • Ricoco Bulambemba : 1986-1991
  • Alain Mpela : 1986-1997
  • Marie Paul Kambulu : 1987-1991
  • Manda Chante : 1989-1993
  • Aimelia Lias : 1993-1997
  • Ferre Gola : 1995-1997
  • Michael Tee : 1996-1997

Guitaristes et claviéristes

  • Alain Makaba (solo, mi solo, accompagnement, basse, synthétiseur, percussion) : 1981-1997
  • Didier Massela (basse) : 1981-1997
  • Aimé Bwanga (basse) : 1981-1986
  • Alain Mwanga Zing Zong (solo, mi solo) : 1981-1986
  • Christian Zitu (accompagnement) : 1981-1985
  • Djolina Mandudila (mi solo, accompagnement) : 1985-1992
  • Aridjana Solo (mi-solo) : 1985-1990
  • Eddy Kandimbo (basse) : 1986-1989
  • Blaise Kombo (accompagnement, mi-solo) : 1986-1989 (Décédé)
  • Alain Mwepu (solo, mi solo) : 1988-1993
  • Delo Basse (basse) : 1988-1991
  • Patient Kusangila (accompagnement, basse) : 1989-1997
  • Collégien Zola (accompagnement) : 1989-1992
  • Christian Mwepu Mabanga (basse) : 1990-1997
  • Maitre Ficarre Mwamba (solo, mi solo) : 1990-1997
  • Désiré Kalala (Synthétiseur) : 1991-1993
  • Burkina Faso Mbokaliya (solo, mi solo, accompagnement) : 1993-1997
  • Christian Nzenze (synthétiseur) : 1993-1996
  • Japonais Maladi (solo, mi solo, accompagnement, basse) :1995-1997
  • Theo Bidens (Synthétiseur) : 1995-1997
  • Fiston Zamuangana (accompagnement) :1995-1997

Percussionnistes

  • Ladins Montana (batterie) : 1981-1987
  • Evo Nsiona (tambour) : 1981-1988
  • Maradona Lontomba (batterie) : 1981-1990
  • Pipo La Musica (batterie) : 1987-1989
  • Titina Alcapone (batterie) : 1988-1997
  • Don Pierrot Mbonda (tambour/batterie) : 1988-1993
  • Ali Mbonda (tambour) : 1993-1997
  • Séguin Mignon (batterie/tambour) : 1996-1997
  • Naisice Konga (tambour) : 1996-1997

Animateurs

  • Full King Fula: 1986-1993
  • Roberto Ekokota: 1988-1997
  • Kennedy Mbala : 1988-1989
  • Tutu Callugi: 1993-1997

Danseuses et danseurs

  • Rose Kiangata (danseuse) : 1990-1992
  • Nana Sukali (danseuse/chanteuse) : 1993-1997
  • Carine Evoloko (danseuse) : 1993-1996
  • Tshotsholi Samara (danseur) : 1994-1995
  • Tomalin (danseur) : 1994-1995, retour de 1996-1997
  • Inconnu (danseur) : 1994-1997
  • Inconnu (danseur) : 1994-1997
  • Mulala Mutu Rouge (danseur) : 1996-1997

Groupes issus de Wenge Musica

Discographie

Albums studio

  • 1988 : Bouger Bouger
  • 1989 : Live (remix des chansons de l'album Bouger Bouger)
  • 1991 : Kin é Bougé
  • 1993 : Kala-Yi-Boeing
  • 1994 : Les Anges adorables (volumes I et II)
  • 1996 : Pentagone
  • 1996 : Pleins Feux ! (réédition de chansons enregistrées en 1992)

Albums solo des membres

  • 1995 : Pile ou face (Alain Makaba)
  • 1997 : Feux de l'amour (JB Mpiana)

Singles

  • 1993 : Le Monde est méchant

DVD, VHS et clips

  • 1993 : Kala-Yi-Boeing Boma Ye Boma Ye
  • 1996 : Pentagone
  • 1997 : Bokosepela
  • 1997 : Concert Feux de l'Amour

Notes et références

  1. [vidéo] Wenge Live à Bandal, Kinshasa reportage BBC Under African Skies, 1988
  2. [vidéo] Laura Laura chanson de Blaise Bula Monga, 1986
  3. [vidéo] Comment Alain Mpela est entré dans Wenge ? Interview de Gary Iwele, 2009
  4. [vidéo] Kin é Bougé live Wenge Musica au Studio Maman Angebi de Kinshasa, 1987
  5. [vidéo] Longindo ya Kassapard JP Buse et Zaïko Lang-Langa, 1987
  6. Sentiment Bimi Bimi Ombalé et Zaïko Langa-Langa, 1988
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  42. [vidéo] Comment est né Wenge Musica Maison Mère? Sankara de Kunta, interview, 2009
  43. [vidéo] Les débuts de Wenge Maison Mère Kinshasa, la Zamba Playa, 1998
  44. [vidéo] L'arrivée de Japonais dans Wenge Maison Mère Kinshasa, la Zamba Playa, 1998
  45. [vidéo] Wenge Musica Maison Mère à Bercy, 2000 Palais pmnisports de Paris Bercy, 2000
  46. Wenge BCBG au Zenith de Paris, 1999 Zenith de Paris, 1998
  47. [vidéo] les anciens de Wenge Musica rénuis à Kinshasa, 2010 Grand Hôtel de Kinshasa, 2010

Voir aussi


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