King Kester Emeneya

Jean-Baptiste Emeneya Mubiala, plus connu sous le nom de King Kester Emeneya, né le à Kikwit et mort le au Plessis-Robinson, est un auteur-compositeur-interprète de musique congolaise.

King Kester Emeneya
Nom de naissance Jean Baptiste Emeneya Mubiala
Naissance
Kikwit
Décès
Le Plessis-Robinson
Activité principale auteur-compositeur-interprète, danseur
Genre musical Ndombolo, rumba congolaise, slow, pop, soukouss, world music
Années actives -

Biographie

À dix-sept ans, Jean Emeneya intègre le groupe les Anges noirs avec Lidjo Kwempa, alors qu'il est élève à l'institut Don Bosco de Kikwit[1]. Après avoir obtenu son bac à l'institut Longo à Idiofa, il est parti étudier les sciences politiques et administratives à Lubumbashi.

En juin 1977, par le biais de Shagi Sharufa, il devient membre du groupe Viva La Musica de Papa Wemba jusqu’à la fin de l'année 1982. Il crée son propre groupe le Victoria Eleison le et devient l'artiste africain le plus populaire des années 1980-1990. Emeneya était un mystère, un oiseau rare que la musique congolaise n'ait jamais connu.

Il a introduit le synthétiseur et la programmation musicale assistée par ordinateur dans la musique congolaise[2], rompant avec le style folklorique jusque-là incarné par le célèbre Zaiko Langa-Langa. Il en résulta un album Nzinzi en 1987 avec un immense succès commercial[1] et vendu à des millions d’exemplaires[3]. Après des années de succès avec des chansons populaires, en 1993, il sort son album Everybody distribué par Sonodisc avec une qualité de son exceptionnel. Everybody a été un grand succès à l'échelle internationale.

Pendant sa carrière, Emeneya Mubiala reçoit de nombreux prix sur le plan international et national, dont successivement celui de meilleure vedette de l’année au Congo de 1982 à 1989. Werrason et JB Mpiana se sont servis de ses chansons et de son rythme musical pour créer le groupe Wenge Musica. Emeneya est aussi le Roi de la sape[4] avec ses vêtements sur mesure Gianni Versace, Masatomo et Levi's Strauss & Co. C'est grâce à lui que Gianni Versace, Masatomo, JM Weston, etc. sont populaires dans le milieu africain.

Artiste de renommée internationale, il s’est produit sur plusieurs continents.

En , aux côtés de Pepe Kalle, Aurlus Mabélé, François Lougah, il se produit au concert d’Abeti Masikini au Zénith de Paris[5].

Il se produit aussi au Japon en 1991 et en Amérique du Nord.

Il s'est encore produit avec son groupe au Zénith de Paris en 2001 et l’Olympia de Paris en 2002 et 2008[1],[6].

Ses concerts ont toujours été reconnus comme spectacle de l'année par la presse congolaise. Un autre spectacle a eu lieu en Suisse devant plus de 12 000 personnes, une première pour un artiste africain dans ce pays.

Le , plus de 30 000 personnes sont venues l'accueillir à l'aéroport international de Ndjili lors de son retour au pays après 7 ans d'absence et le , il est le premier artiste congolais à faire un grand concert au stade des Martyrs devant plus de 80 000 personnes jamais égalé à ce jour.

Avec plus de 1000 chansons dans sa carrière, Kester Emeneya a été reçu plusieurs fois par le président Mobutu Sese Seko, à trois reprises par le président Laurent-Désiré Kabila et deux fois par le président Joseph Kabila. L'honneur lui avait été accordé par le président Mobutu d'agrémenter la soirée de la visite du président français François Mitterrand au palais des congrès de Kinshasa en 1984.

En 37 ans de carrière, Emeneya aura vendu plusieurs millions de disques à travers le monde.

Le , il est le premier musicien congolais à enseigner le cours de chant à l'université de Limerick en Irlande du nord en tant que "professeur visiteur". Les funérailles de King Kester Emeneya restent la plus grande manifestation de tous les temps au Congo[7]. Le 2 mars 2014, le président Joseph Kabila venait de décorer Emeneya à titre posthume aux ordres nationales pour son service et sa contribution extraordinaire dans la musique congolaise.[réf. nécessaire] Le 25 avril 2014 dans un festival rendant hommage a sa mémoire plus de 40 personnes étaient morts à la suite d'une bousculade au stade du 30 juin de Kikwit.[réf. nécessaire]

Vie personnelle

King Kester Emeneya réside avec sa famille en France depuis 1991 jusqu’à sa mort en 2014. Il a deux résidences officielles à Kinshasa, dans le très huppé quartier de Ma Campagne. L'une d'elles surnommée The King Ranch et l'autre La Maison-Blanche en référence à la Maison-Blanche à Washington.

King Kester Emeneya meurt le à 5 h 30 au centre chirurgical Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson à l'âge de 57 ans.

Emeneya laisse après sa mort 11 enfants : Afimiko, Yannick, Samantha, Marylin, Kévin, Miles, Leslie, Bradley, Gregory, Brandon, Francklin.

Il est enterré le à la nécropole de la Nsele à Kinshasa.

Discographie

  • Miléna (1977)
  • Kaba Zonga (1978)
  • Ndako Ya Ndélé (1978)
  • Kayolé (1979)
  • Ata Nkalé (1979)
  • Dikando (1980)
  • La Runda (1980)
  • Dembela, Ngonda (1980)
  • Mishueni, Fleur d'été, Horoscope (1981)
  • Naya (1982)
  • Ngabelo (1983)
  • Okosi ngai Mfumu (1982)
  • Surmenage (1983)
  • Kimpiatu (1985)
  • Willo Mondo (1985)
  • Wabelo (1986)
  • Manhattan (1986)
  • Ambenzo (1987)
  • Deux Temps / Kwassa Kwassa (1987)
  • Nzinzi (1987)
  • Mokusa (1990)
  • Djo Kester (1991)
  • Polo Kina (1992)
  • Every Body (1993)
  • Live in Japan (1994)
  • Live in Paris (1995)
  • Pas de contact (1995)
  • Succès Fous (1997)
  • Mboka Mboka (1998)
  • Never Again Plus jamais (1999)
  • Longue Histoire (Volume 1 & 2) (2000)
  • Live au Zénith de Paris (2001)
  • Live à l'Olympia de Paris (2002)
  • "Rendre à César..." (2002)
  • Nouvel Ordre (2002)
  • Skol (2006)
  • Le Jour le Plus Long (2007)
  • Live à l’Olympia de Paris (2008)

DVD et VHS

  • Live in Paris (1995)
  • Pas de contact (1996)
  • Mboka Mboka (1998)
  • Mutu ya Zamani (2001)
  • Longue Histoire Clips Video (2001)
  • Live au Zénith de Paris (2001)
  • Live à l'Olympia de Paris (2002)
  • L'esprit Libre (Clips) (2002)
  • The Best of King Kester Emeneya (1-2, clips) (2006)
  • Le Jour le plus long (2007)
  • Emeneya King Kester Hommage 1956-2014 (2014)

Bibliographie

Notes et références

Références

Liens externes

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