Toits de Paris

Les toits de Paris sont les toitures caractéristiques de la capitale française. Ce patrimoine architectural emblématique touristique de Paris, est un des thèmes artistiques de prédilection[1] des toiturophiles, artistes, poètes, photographes, peintures, ou cinéastes[2],[3]. Ils font l'objet d'un projet d'inscription au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2014[4].

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Toits de Paris et Seine, depuis les tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris de l'île de la Cité.

Historique

De nombreuses toitures de monuments de Paris, cathédrales parisiennes, et monuments historiques parisiens sont de véritables chefs-d’œuvre exceptionnels d'architectures, classés aux monuments historiques de Paris, souvent facilement reconnaissables et identifiables de loin, par des longues-vues depuis les points de vue panoramiques, parmi les toitures de zinc et d'ardoises, avec entre autres les tour Eiffel, Cathédrale Notre-Dame de Paris, Panthéon, Hôtel des Invalides, Opéra Garnier, Arc de triomphe de l'Étoile, Musée du Louvre, Musée d'Orsay, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, Hôtel de ville de Paris, Palais Bourbon, Palais du Luxembourg, Grand Palais, Institut de France, Sorbonne... De très nombreuses sculptures et statues ornent ses toitures, dont L'Immortalité devançant le Temps, et L’Harmonie triomphant de la Discorde, des toits du Grand Palais...

La tradition de panorama urbain parisien, de couverture en zinc, d'ardoise, de vert-de-gris, et d'alignements typiques de petites cheminées en argile[5], est instaurée au milieu XIXe siècle, par l'empereur Napoléon III, avec les transformations de Paris sous le Second Empire du Baron Haussmann[3]. Les immeubles haussmanniens poussent alors comme des champignons dans le nouveau plan d'urbanisme de la capitale.

La couverture en zinc (ou en ardoise) est peu chère, facile à découper, à souder, et à installer par des couvreur-zingueur. Sa légèreté relative permet d’alléger les charpentes, et de créer des mansardes à lucarnes et œils de bœuf, pour plus d'espace habitable. Ces mansardes abritent à l'origine généralement des chambres de bonne[6], mais peuvent être mises en valeur avec des jardins de toiture, des toits-terrasse de bars-restaurants, ou des appartements lofts, ou penthouses...

Lieux d'observation panoramique

Les toitures du panorama urbain parisien peuvent être observées depuis de nombreux lieux accessibles au public, entre autres depuis les toits ou sommets des basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, tour Eiffel, Ciel de Paris de la tour Montparnasse, ancienne Roue de Paris, tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Fondation Louis-Vuitton, Beaubourg, ballon de Paris du parc André-Citroën, toits de l'église de la Madeleine, de l’opéra Garnier, arc de triomphe de l'Étoile, toits des Galeries Lafayette Haussmann et du Bazar de l'Hôtel de Ville, hauts de la rue de Ménilmontant, observatoire de Paris... L'espace aérien parisien intra-muros classé zone interdite P23 (P de prohibited en anglais) interdit le survol de Paris par tout aéronef jusqu'à km d'altitude, et donc toute observation et photographie aérienne.

Dans l'art et la culture

Les toits de Paris sont un des lieux, ou thèmes artistiques d'inspiration[1] des artistes, poètes, chanteurs, photographes, peintres, sculpteurs, ou cinéastes..., dont Paul Cézanne, Vincent van Gogh (Montmartre (série de Van Gogh)...), Gustave Caillebotte, Nicolas de Staël, Paul Verlaine, Jacques Prévert, Yves Montand avec sa chanson À Paris[7], Robert Doisneau[8]...

En peinture et photographie

Au cinéma

Couverture du premier volume de Fantômas en 1911.

De nombreux personnages ont cavalé sur ses toits de Paris, dont Arsène Lupin[9],[10], Fantômas[11]... Jean-Paul Belmondo, et autres policiers du GIGN...

Dans la littérature

  • Le roman L'équilibre du funambule (2018) de Céline Knidler se situe en grande partie sur les toits de Paris, le héros Ornicar étant couvreur.

Dans les jeux vidéos

Dans la bande dessinée

Candidature à l'inscription au Patrimoine mondial de l'UNESCO

La maire UMP du 9e arrondissement, Delphine Bürkli, obtient en octobre 2014 du Conseil de Paris, le projet d'inscription des « toits de Paris » au Patrimoine mondial de l'UNESCO[17]. Un comité de soutien à la candidature des toits de Paris au Patrimoine mondial de l'UNESCO a été lancé le 5 février 2015[18]. Ce comité de soutien est présidé par Gilles Mermet, journaliste et photographe[19] (à ce jour, seule une partie des rives de la Seine à Paris sont classées au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2011).

Bibliographie

  • Gilles Mermet, Les toits de Paris : Ou l'art des couvreurs, Éditions de la Martinière, 2011, (ISBN 9782732447209).
  • Carl Norac, aquarelles de Fabrice Moireau, Toits de Paris, Éditions du Pacifique, 2010, (ISBN 9782878681239).
  • Michel Setboun et Pierre Guicheney : Paris : La balade des clochers, Éditions Hermé, 2004 (ISBN 9782866654054).
  • Agnès Taravella, Paris par-dessus les toits : Les meilleurs lieux pour voir Paris d'en haut, Éditions Christine Bonneton, 2009, (ISBN 9782862534435).
  • Catherine Vialle, Les Toits de Paris, Parigramme, 2000, (ISBN 9782840961840).

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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