Thomas Sénécal

Thomas Sénécal est un journaliste et présentateur de télévision français spécialisé en sport automobile, né en 1975 à Honfleur dans le Calvados. Il est également rédacteur en chef des sports mécaniques et directeur adjoint de la rédaction des sports de Canal+.

Thomas Sénécal
Naissance
Honfleur
Nationalité Française
Profession Journaliste
Spécialité compétition automobile et sports mécaniques
Médias
Pays France
Fonction principale Animateur de télévision
Rédacteur en chef des sports mécaniques
Télévision TF1 (2001-2010)
Canal+ (depuis 2010)

Jeunesse

Thomas Sénécal est issu d'un famille passionnée d'automobile et le cadet d'une fratrie de sept enfants. Son père, Henri, vendait et réparait des voitures dans son garage à Ablon. Celui-ci a participé à quelques rallyes, dont certains avec son petit dernier comme copilote à bord d'une Renault 5 GT Turbo qui trône encore au fond du garage paternel. Le week-end, le père Sénécal participe à des courses locales amateurs, pendant trente ou quarante ans. Il a notamment participé plus de trente fois au Rallye de la Côte Fleurie, qui est un peu le Monte Carlo normand, dont cinq éditions avec Thomas comme copilote de 1996 à 2000. C'est alors un événement important pour les Sénécal, tous les ans au mois de février. Courir ainsi en amateur le week-end était une activité naturelle à l'époque. En effet, nombreuses sont les petites villes normandes ayant une course de côte. Henri Sénécal participe aussi à des slaloms et des gymkhanas sur les parkings. À l’époque, beaucoup de monde faisait ça. C’était le prolongement naturel du garage, ce qui se voit toujours aujourd'hui. Très souvent, il y a une voiture de course qui traîne dans un coin du garage d'un village. Thomas Sénécal a ainsi grandi dans la maison attenante, dans cet univers mécanique avec les essais des voitures et des moteurs dès 8 h 01 tous les jours, la préparation des rallyes, les bruits de carrosserie et les odeurs de peinture. Dans la famille Sénécal, on parle automobile du petit-déjeuner au dîner, on fait du rallye en amateur et on suit tout les Grands Prix de Formule 1. Même s'il n'y a pas que ça dans leur vie, l'automobile, c'est très important. L'activité professionnelle du garage d'Henri Sénécal et la vie personnelle de sa famille sont très mélangées, et ça plait à tout le monde[1].

Le frère de Thomas, Laurent Sénécal, a également été pilote au volant d’une Renault Clio Maxi kit car, toujours présente elle aussi dans les murs de l’établissement familial, avec laquelle il a gagné à trois reprises le Rallye de la Côte Fleurie avec son co-pilote Xavier Montagne. En 1990, Laurent Sénécal a repris le garage créé par son père en 1961[2]. De même, un autre des frères Sénécal a également repris le deuxième garage familial à Beuzeville. Au contraire de son père et de ses frères, Thomas, lui n’a jamais été attiré par la mécanique. Il est en revanche passionné par les sports mécaniques. En fait, il a toujours voulu être journaliste dans ce milieu. Pour lui, il n’a jamais été question d’autre chose. À l’école, en CM1, il écrivait des petits bouts d’article et enregistrait des commentaires. Il a également travaillé un été pour l’Éveil de Lisieux-côte Normande à Deauville ; une expérience qu’il a vraiment apprécié. C’est donc tout naturellement qu’il fera des études de journalisme plus tard[3].

La fratrie a grandi avec l’automobile, partie intégrante de leur vie, voire un ciment de la vie familiale. Enfant, Thomas Sénécal regarde les Grand Prix de Formule 1 dès son plus jeune âge, quitte à se lever tôt le matin pour suivre certaines courses en direct sur TF1. Il se souvient qu’il avait onze ans lors du deuxième titre mondial d’Alain Prost au Grand Prix d’Australie 1986. Il entretient donc un rapport intime et familial à la Formule 1, une relation ancienne et sincère.

Le tout premier Grand Prix auquel il assiste dans les tribunes d’un circuit est celui d’Allemagne 1986. Il est alors installé avec son frère dans le stadium du Hockenheimring. Cette première l’a bien évidemment marqué à vie, avec tout ce qu’il a pu ainsi voir « en vrai », avec le bruit des voitures qui fait trembler. Plus tard, il assiste à plusieurs éditions du Grand Prix de France. Il se souvient particulièrement bien d’Alain Prost en 1990 qui dépasse Ivan Capelli en fin de course, moment qu’il attendait alors avec ferveur. L’autre moment de Formule 1 qui l’a marqué, comme tout le monde, est la mort d’Ayrton Senna au Grand Prix de Saint-Marin 1994 le . Cela l’a profondément marqué car le Brésilien était un pilote flamboyant, la star de la discipline et au-delà. Pour Thomas Sénécal, c’était la mort d’une idole d’enfance.

De 1985 à 1989, Thomas Sénécal est scolarisé au collège Alphonse Allais à Gonneville-sur-Honfleur, puis au Lycée Albert Sorel d’Honfleur jusqu’à son baccalauréat en 1992. Après deux années au Lycée Malherbe de Caen jusqu’en 1994, il poursuit ses études en Classe préparatoire aux grandes écoles au Lycée d'enseignement Supérieur Faidherbe à Lille jusqu’en 1995. Il est ensuite étudiant en Histoire, puis intègre le Centre de formation des journalistes.

Carrière

Au sortir de l'école, Thomas Sénécal frappe à toutes les portes. Il se dit, « il y a ce que je sais faire, à savoir le journalisme, et ce que j’aime comme domaine, ce que je connais bien aussi, qui est l’automobile ». Il envoie alors sa candidature à l’émission Automoto sur TF1 qui lui répond vite. Il est ainsi embauché pour intégrer l’équipe de la plus vieille émission de la première chaîne française, grâce à un CV cohérent, avec notamment cette expérience de copilote. Deux ans plus tard, en 2003, il assure la présentation du magazine. Cette expérience qui le révèle au grand public dure huit ans[3].

Thomas Sénécal commence ainsi son métier de présentateur. Dans l'exercice de celui-ci, il doit prendre beaucoup de distance et de recul. En effet, il ne doit pas être un fan et réagir comme tel. De la même manière, quand on commente un match de football impliquant le club de son cœur, on ne doit pas réagir en fan. Thomas Sénécal n’est ainsi pas dans une démarche de supporter avec une équipe qu’il soutiendrait. Il essaie d’avoir toujours du recul, de garder la tête froide et de rester lucide sur ce qu’est la Formule 1 à notre époque[4].

À partir du mois d', Thomas Sénécal est remplacé à la présentation de la quotidienne dominicale par Céline Géraud accompagné de Jerôme Chont pour le Journal Automoto[5],[6]. Il en profite alors pour prendre un virage et se diversifier. Il aborde ainsi tous les sports pour les journaux télévisés de TF1 et couvre notamment les Jeux olympiques de Pékin.

En 2010, Thomas Sénécal part pour Canal+ par goût de l’aventure. Il rejoint le service des sports de la chaîne criptée où il appréhende toutes les facettes du métier, travaille toutes les formes de reportages et aborde tous les sports. Il couvre notamment le rallye de France en 2012 avec une équipe proche de celle avec laquelle il traitera ensuite la Formule 1 sur Canal. En effet, le , la Formule 1 revient providentiellement vers lui, Canal+ ayant racheté les droits de diffusion des Grand Prix[3]. Thomas Sénécal a une certaine expérience dans la discipline reine du sport automobile, avec une trentaine de Grand Prix à son actif pour le compte d’Automoto sur TF1. De ce fait, il connait déjà les pilotes français et un certain nombre de consultants. L’équipe de Thomas Sénécal part alors quinze jours en compagnie toute l’équipe « Formule 1 » de la chaîne criptée. À l’issue de ces deux semaines, Cyril Linette, le patron des sports, confie la rédaction en chef au Normand. C’est une belle aventure qui commence pour celui-ci car en plus de la présentation d’émission, il gère l’équipe tout en étant garant de la ligne éditoriale.

Lors de la saison 2016 de Formule 1, il vit deux moments marquants en tant que commentateur. Le premier, c’est le dernier mètre du dernier Grand Prix d’Abu Dhabi, avec Lewis Hamilton en tête qui mène la troupe, mais qui roule à son rythme en bouchonnant Nico Rosberg. Il y a alors, pour Thomas Sénécal et son équipe, un énorme stress car, pour eux, cela change tout ce qu’ils avaient prévu. L’équipe de Canal+ a toujours un temps d’avance quand elle prépare ses magazines. Là, ils s’étaient préparés à ce que Rosberg soit champion du monde, et pour Hamilton aussi, mais cela aurait retourné la couverture en vingt secondes ! Juste avant l’arrivée de ce fameux Grand Prix, ils sont dans un tunnel avec un petit écran de retour, et font la queue pour avoir accès au podium. Dès le drapeau à damier, ils peuvent enfin se mettre en place. Malgré ce stress, c’était un moment génial à vivre pour Thomas Sénécal et ses collègues. Autre moment fort pour lui cette année là, la victoire de Max Verstappen en Espagne à l’issue d’un week-end particulièrement fou. Le Néerlandais gagne pour son premier Grand Prix chez Red Bull et le commentateur normand assiste avec son équipe à un moment historique qu’est la première victoire en Formule 1 d’un pilote. À la fin de la course, Thomas Sénécal est avec Jos Verstappen, le père de Max. Il a pu échangé quelques mots et une interview avec les deux Bataves, père et fils, en compagnie d’Alain Prost et de Laurie Delhostal.

Thomas Sénécal présente La Grille depuis le . Cette émission est la conclusion d’un week-end de Grand Prix. Lors de sa préparation, si le jeudi, la journée des médias, se passe bien, c’est un bon départ. Le présentateur et son équipe ont alors une bonne matière pour nourrir leurs antennes jusqu’au dimanche soir. Cette préparation, qui est un travail d’équipe, se fait sur la base de tout ce qu’ils voient et lisent durant le week-end. Ce qui est important, c’est l’alchimie qu’il doit y avoir entre le site du Grand Prix et Paris où l’émission est fabriquée. Si Thomas Sénécal est devant la caméra, le plus important ce sont cependant les gens qui sont derrière, aussi bien celui qui filme, que ceux qui sont à l’oreillette, le réalisateur et les intervieweurs. À tout moment Thomas Sénécal sait qu'il peut passer le relais à Laurent Dupin, Franck Montagny, Julien Fébreau et Jacques Villeneuve. L’équipe est claire sur ce qu’elle veut faire dans l’émission : c’est l’immersion avant tout, donner aux téléspectateurs toutes les infos comme s’ils étaient pilotes. Cela constitue le fil rouge. Il faut que les téléspectateurs sachent tout sur ce qui s’est passé dans le week-end. Si par exemple il se met à pleuvoir, l’équipe de La Grille va tout faire pour présenter un sujet sur la pluie. L'émission se prépare en équipe en coordination avec les écuries de Formule 1. Cependant, sur la grille de départ, ils ne prennent pas énormément de rendez-vous. Quand Thomas Sénécal part, il sais qu'il y a un ou deux pilotes avec lesquels une interview pourra se faire. Thomas Sénécal et son équipe avancent à la rencontre des pilotes. Ils aiment bien aussi, pour le public de Canal+, retrouver les pilotes français.

Édition

  • Thomas Sénécal est le co-auteur, avec Fabrice Connen et François Baudin, du livre Sébastien Loeb trajectoire gagnante, sorti le aux éditions Silver et préfacé par Guy Fréquelin. Ce livre recueille les récits et témoignages des différents acteurs de l’ascension de Sébastien Loeb illustré par les photos de l'agence DPPI.
  • Thomas Sénécal est également le co-auteur, avec Fabrice Connen, du livre Champions du monde, préfacé par Sébastien Loeb et consacré aux sacres du constructeur français Citroën, de son pilote alsacien et de son co-pilote monégasque Daniel Elena en Championnat du monde des Rallyes WRC à l'issue du Tour de Corse. Ce deuxième opus, sorti le aux éditions Silver et illustré par les photos de l'agence DPPI, racontent l’histoire d’hommes au service de la victoire, le couronnement de l'équipe de Guy Fréquelin à l’issue de la saison 2004, après une ascension foudroyante, quinze ans après la création de Citroën Sport et quatre ans après les débuts professionnels de Sébastien Loeb.

Vie privée

Thomas Sénécal est marié et à trois enfants. Il pratique le VTT régulièrement[7].

Notes et références

  1. Sylvian Baudry, « PORTRAIT. Formule 1 : Thomas Sénécal, la passion d’un enfant », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
  2. Julien Billiotte, « Covoiturage avec Thomas Sénécal », sur www.autohebdo.fr, (consulté le )
  3. Christophe Lemoine, « Thomas Sénécal est le Monsieur Formule 1 de Canal + », sur actu.fr/normandie/lisieux, (consulté le )
  4. Bruno Cammalleri, « 7 questions à Thomas Sénécal rédacteur en chef de la F1 sur Canal+ », sur www.sportsmarketing.fr, (consulté le )
  5. Antoine Morin, « AutoMoto / Téléfoot : 100% nouveau pour la rentrée », sur toutelatele.com, (consulté le )
  6. Jerôme Roulet, « Céline Géraud : de L’île de la tentation à AutoMoto », (consulté le )
  7. Ph.N., « Thomas Sénécal, des circuits de F1 à la Rotonde de Thaon », sur www.vosgesmatin.fr, (consulté le )

Liens externes

  • Portail du sport automobile
  • Portail du sport
  • Portail du journalisme
  • Portail de la télévision française
  • Portail de la Normandie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.