Terneyveld (Evere)

Terneyveld, aussi orthographié Tornooiveld, est un quartier à fonction principale résidentielle d'Evere dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Terneyveld

L'avenue du Destrier au printemps
Administration
Pays Belgique
Région Région de Bruxelles-Capitale
Ville Evere
Code postal 1140
Fonctions urbaines Résidentielle
Étapes d’urbanisation Début urbanisation : fin du XIXe siècle
Apparence actuelle : fin du XXe siècle
Géographie
Coordonnées 50° 51′ 36″ nord, 4° 24′ 36″ est
Altitude Min. 70 m
Max. 80 m
Superficie 47,8 ha = 0,478 km2
Transport
Bus STIB
De Lijn 318 351 358 410
Vélos en libre-service Villo! : stations nos 143, 268, 269 et 270
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Evere
Terneyveld
Géolocalisation sur la carte : Bruxelles
Terneyveld
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Terneyveld
Liens
Site web www.evere.be/

    Toponymie

    Terneyveld, en brabançon, ou Tornooiveld, en néerlandais, signifie « Champ du tournoi » .

    Géographie urbaine

    Le quartier est constitué par un quadrilatère, au relief plat, qui a pour côtés la rue de Genève à l'ouest, l'avenue Henry Dunant au nord, l'avenue Cicéron à l'ouest et la chaussée de Louvain au sud.

    Le plan régional d’affectation du sol (PRAS) classe le Terneyveld en cinq zones d'affectation à usage privé et quatre zones à usage public :

    • une zone d'habitation à prédominance résidentielle,
    • une zone d'habitation,
    • une zone mixte,
    • une zone de forte mixité,
    • deux zones de parc,
    • deux zones d’équipement d’intérêt collectif.

    Habitat

    Le bâti est constitué de maisons particulières avec jardin et de quelques habitations à appartements ne dépassant pas les quatre étages standards et entourées de verdure. La société Le Home Familial Bruxellois scrl gère 8,5 hectares de logements sociaux.
    La plupart des voiries sont classées zone résidentielle du code de la route.

    Équipement social

    Religion

    Pour l'Église catholique romaine, le quartier fait partie de la paroisse Saint-Joseph. l’Église évangélique arabe est présente avec un temple[note 1].

    Activité économique

    Tous les types de commerces de proximité, y compris des agences bancaires et un hôtel de la chaine Gresham Belson, sont représentés mais concentrés, hormis une grande surface spécialisée Colruyt implantée plus dans le centre du quartier, sur la chaussée de Louvain dans ce qui est communément nommé l'Evere Paduwa Shopping Center.

    Transport

    Toutes les voiries limitant le quartier ainsi que l'avenue des Anciens Combattants ont des arrêts de lignes de bus de la STIB tandis que la chaussée de Louvain se trouve sur le parcours gare de Bruxelles-Nord - Louvain des autobus de la société De Lijn.

    Jusqu'à la mi-, seule la station no 143 de vélos partagés de la société Villo!, bien qu'implantée sur le territoire de la commune de Schaerbeek, permettait de sillonner le Terneyveld[1]. Depuis, trois autres stations (nos 268, 269 et 270), construites sur la périphérie du quartier — mais dans Evere — complètent le dispositif.

    Arbres remarquables

    Plusieurs arbres du quartier sont, depuis le , repris à l'inventaire scientifique des arbres remarquables de la Région de Bruxelles-Capitale.

    lieuespècehauteurclassement *
    avenue de l’Écuaubépine de Lavallée~ m2e
    avenue du Pennonsorbier des oiseleurs~ 13 m3e
    avenue du Tornooiveldcerisier noir~ m3e
    avenue du Destriertilleul de Crimée~ 18 m5e
    avenue de l’Écufrêne à fleurs> m6e
    avenue du Tornooiveldfévier d'Amérique~ 18 m7e
    avenue du Harnoisfévier sans épines~ 18 m8e
    avenue de la Lanceaubépine monogyne~ m15e
    avenue du Destrierérable argenté~ 20 m17e
    avenue du Pennonnoyer noir~ 18 m28e
    avenue de l'Optimismebouleau verruqueux~ 16 m25e
    avenue Henry Dunantcharme commun~ 15 m43e
    * Le classement se fait selon l'importance de la circonférence du tronc.

    Quartiers limitrophes

    Historique

    Extrait d'une carte de Ferraris de 1777 montrant la chaussée de Bruxelles à Louvain, la Faisanderie et le Terneyveld.

    Au Moyen Âge, les terres appartiennent au chapitre de Soignies. Propriété qui est disputée par le châtelain de Bruxelles Godefroid van der Aa.

    Pendant la Renaissance, le lieu sert de lieu d'exécution des condamnés à mort. Il en est notamment ainsi lors de la révolte iconoclaste pendant la guerre de Quatre-Vingts Ans[2].

    Le y est organisée une fête en l'honneur du futur Philippe II d'Espagne lors son arrivée à Bruxelles. Cette fête est constituée d'un jeu de rôle grandeur nature reconstituant une bataille suivi d'une joute équestre d'où l'origine probable du nom de Terneyveld de l'endroit[3],[note 2].

    Au XVIIIe siècle, Marie-Élisabeth d'Autriche y possède une faisanderie où elle fait construire deux pavillons de chasse[3],[note 3]. C'est aussi elle qui fait rectifier, en 1709, la route vers Louvain pour lui donner son tracé rectiligne actuel.

    Au XVIIIe siècle, le Terneyveld est un lieu occupé essentiellement par des terres agricoles et renommé dans l'Europe entière pour la qualité de ses navets[4] puis par des terres maraichères avec l'avènement de la culture du chicon au XIXe siècle et la raréfaction des terrains libres à Schaerbeek. Seule la chaussée de Louvain possède un bâti plus ou moins dense. Les années 1874 à 1877 voient la construction du cimetière de Bruxelles et de l'avenue du Cimetière de Bruxelles. Une population d'ouvriers et d'artisans œuvrant dans les briqueteries et chez les tailleurs de pierre s'installent aux alentours des chantiers[note 4].

    En 1934 a lieu l'inauguration du Solarium d'Evere qui restera en activité jusqu'en 1978 avant de faire place en 1987 au lotissement du clos de la Pastourelle.

    C'est après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de l'explosion de la démographie et de la raréfaction des habitations ou des terrains à bâtir libres dans la région bruxelloise que le visage du quartier se métamorphose pour acquérir rapidement son visage actuel. La société Le Home Familial Bruxellois construit la cité du Tornooiveld sur le modèle des cités-jardin de l'après Première Guerre mondiale et dont les rues sont nommées d'après des objets rappelant le nom ancien du lieu. Le début des années 1960 voit aussi la disparition de la dernière briqueterie d'Evere : la briqueterie Vermeersch[5].

    Notes et références

    Notes

    1. L’Église évangélique arabe est un courant religieux protestant né au Liban dont les offices sont célébrés en arabe.
    2. Une autre hypothèse sur l'origine de l'appellation avance que l'endroit servait aux duels judiciaires.
    3. La faisanderie située le long de l'actuelle rue des Deux Maisons est visible sur la carte de Ferraris de 1777.
    4. Quelques-unes de ses maisons à demi-étage sont encore visibles rue de Zaventem.

    Références

    1. Disponibilité en temps réel à la station no 143 [(fr + nl + en) lire en ligne]
    2. Alphonse Wauters, op. cit., p. 72.
    3. Commune d'Evere, « Histoire, le champ du tournoi » (consulté le )
    4. Pieter Cnops, op. cit., pp. 162-163.
    5. Tribot et Defawe, op. cit., p. 51.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, t. III : De Bruxelles vers Louvain, Bruxelles, C. Vanderauwera, , 756 p. (OCLC 81558043, lire en ligne)
    • Pieter Cnops, Evere, Vroeger - Jadis, t. I, Nieuwkerken-Was, Éditions Het Streekboek, , 214 p. (ISBN 2-660-77300-9, OCLC 31429836)
      ouvrage bilingue néerlandais-français
    • Pierre-Jean Tribot et Paul Defawe, Evere, Bruxelles, CFC-Éditions, , 71 p. (ISBN 978-2-930018-62-1)

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de Bruxelles
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