Ternay (Vienne)

Ternay est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Ternay.

Ternay

Le château de Ternay.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Châtellerault
Intercommunalité Communauté de communes du Pays loudunais
Maire
Mandat
Hugues Marteau
2020-2026
Code postal 86120
Code commune 86269
Démographie
Population
municipale
187 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 10″ nord, 0° 03′ 03″ ouest
Altitude Min. 38 m
Max. 124 m
Superficie 10,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Loudun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Loudun
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Ternay
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Ternay
Géolocalisation sur la carte : France
Ternay
Géolocalisation sur la carte : France
Ternay

    Géographie

    Localisation

    Située à l'extrême nord-ouest du département de la Vienne, non loin des châteaux de la Loire, la commune de Ternay est limitrophe du département des Deux-Sèvres (communes de Tourtenay et Saint-Martin-de-Mâcon). En bordure ouest de la commune, la Dive marque la limite départementale. Elle est longée à 200 mètres de distance par le canal de la Dive qui irrigue également la commune.

    Le bourg de Ternay, situé au carrefour des routes départementales 14, 19 et 55, se situe en distances orthodromiques, 11 kilomètres à l'ouest de Loudun et 14 kilomètres à l'est-nord-est de Thouars.

    La commune est également desservie par la route départementale 39 qui lui sert de limite au sud-est.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La région de Ternay présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et aussi de plaines de champs ouverts. Le terroir se compose[1] :

    • de vallées tourbeuses pour 6 % ;
    • de tuffeau jaune pour 36 % et d'argilo pour 28 % sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin parisien ;
    • de champagnes ou aubues (sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires), pour 30 % sur les autres collines.

    Hydrographie

    La commune est traversée par km de cours d'eau dont les principaux sont la Dive sur une longueur de km et le canal de la Dive sur une longueur de km.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 618 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Loudun », sur la commune de Loudun, mise en service en 1990[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 627,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 58 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Ternay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), forêts (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), prairies (8,5 %), cultures permanentes (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom du village proviendrait de l’anthroponyme gallo-romain Turnius avec le suffixe latin de propriété -acum devenu -ec puis et signifiant « domaine de »[21].

    Histoire

    C'était autrefois un village entièrement troglodyte : en 1458, on ne pouvait apercevoir de ce village que son église bâtie au milieu du XIe siècle et le fameux château de Bertrand de Beauvau dont la construction venait de se terminer, le reste du village était totalement souterrain.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 en cours (réélu en 2008) Hugues Marteau[22] - -

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2018, la commune comptait 187 habitants[Note 7], en augmentation de 3,31 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,47 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    514517505524507509503496492
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    478454461425404408428426423
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    412388389328361353374377334
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    338259213215183168205183183
    2018 - - - - - - - -
    187--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Commune essentiellement agricole, Ternay est réputée pour la qualité de ses vins AOC de Saumur et l'architecture surprenante de son château. Une activité autrefois importante commence à y reprendre de la vigueur : la récolte des truffes. En effet le département de la Vienne fut au XIXe siècle le plus important producteur de truffes en France. Le désintérêt grandissant envers ce champignon ayant provoqué l'abandon progressif des truffières, elles furent souvent remplacées par de la vigne ou retournèrent à l'état de forêt.

    Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[27], il n'y a plus que neuf exploitations agricoles en 2010 contre dix en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 5 103 hectares en 2000 à 4 687 hectares en 2010. 67 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi du maïs) et 11 % pour les oléagineux (tournesol). En 2000, 30 hectares étaient consacrés à la vigne. La surface destinée à la vigne est passée en 2010 à 59 hectares pour quatre exploitations viticoles (cinq en 2000).

    L'élevage de volailles a disparu au cours de cette décennie. Celui des chèvres est en forte régression mais un couple de fermiers maintient la tradition sur une petite exploitation. Quelques oies assurent la sécurité de la ferme et du potager attenant.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La voûte de la chapelle du château.
    • Château de Ternay et sa chapelle, XVe siècle, classés monument historique depuis 1996 (en remplacement d'une inscription datant de 1972). Les écuries sont également inscrites depuis 1994[28]. Sa construction commence en 1439, à l'initiative du chevalier Bertrand de Beauvau, qui veut l'offrir à la princesse Françoise de Brézé. Il a la forme d'un quadrilatère irrégulier enfermant une cour intérieure et une tour à chaque angle, le tout ceint d'un profond fossé et d'une épaisse muraille. On lui ajoute un donjon de forme hexagonale, puis une chapelle de style gothique, merveille de sculptures finement ciselées, et deux galeries superposées.Le site est aujourd'hui aménagé en chambre d'hôtes et gîte rural[29], mais ses parties historiques se visitent en été.
    • Église Notre-Dame
    • Le jardin du Tilleul. Quatre espaces sont proposés aux visiteurs : le petit bois et ses sculptures originales, le potager, le poulailler avec son exposition de machines anciennes pour le jardin et, enfin, le Musée du jardinage qui présente des outils, des objets, des matériels anciens et rares.

    Personnalités liées à la commune

    • Bertrand de Beauvau, (1382-1474), diplomate et homme d'État français, fit construire le château de Ternay
    • Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay, dit le « chevalier de Ternay » (1723-1780), a passé son enfance au château de Ternay[32]. Officier de marine français, il sert dans la marine royale pendant la guerre de Sept Ans et la guerre d'indépendance des États-Unis.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Loudun - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Ternay et Loudun », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Loudun - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Ternay et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Loudun », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes, Éditions Flohic, 2002, (ISBN 2-84234-128-7).
    22. Fichier des maires de la Vienne sur le site de la Préfecture. Consulté le 20 juillet 2009
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    28. « Inscription et classement du château de Ternay aux monuments historiques », notice no PA00105739, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Site du château de Ternay
    30. « Menhir dit La Pierre-Levée-de-Courçu », notice no PA00105747, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 novembre 2012.
    31. Poitou-Charentes Nature, 2000
    32. Petit résumé historique : « Les d'Arsac de Ternay », sur le site du château de Ternay, consulté le 27 mai 2013.
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