Suceso Portales

Maria Suceso Portales Casamar, née le à Badajoz et morte le à Séville, est une militante anarcho-syndicaliste et féministe libertaire espagnole, active dans l'organisation féminine libertaire[1] Mujeres Libres.

Maria Suceso Portales Casamar

Suceso Portales en 1938.

Naissance 4 mars 1904
Badajoz
Décès 23 janvier 1999
Séville
Origine espagnole
Type de militance syndicaliste
journaliste
Cause défendue CNT
libertaire
anarcho-syndicaliste
féministe libertaire
Couverture du numéro 9 de la revue (1938).

Biographie

Maria Suceso Portales Casamar milite au début des années 1930 à la Confédération nationale du travail (CNT) et à la Federación Ibérica de Juventudes Libertarias (FIJL) de Madrid[2].

Elle participe activement au mouvement d'émancipation féminine Mujeres Libres, créé en , et collabore à la revue culturelle et de documentation sociale du même nom, qui paraît à partir de [3].

Pendant la révolution sociale espagnole de 1936, elle est très active dans le développement des écoles et institutions organisées par les Mujeres Libres : elle participe notamment à l’organisation des paysannes de Guadalajara et à la fondation de la ferme école de San Gervasio[4].

Le , à Valence, elle participe au premier (et unique) congrès, des groupes de femmes libertaires fédérés au niveau national au sein des Mujeres Libres.

En 1938, elle est la secrétaire du sous-comité national de Mujeres Libres à Valence et participe, en octobre, comme déléguée de cette organisation à l’assemblée plénière tenue à Barcelone par le mouvement libertaire[4].

Le dernier jour de la guerre d'Espagne, elle fait partie des 184 espagnols qui parviennent à s’embarquer, à Gandia, sur le Galatea[4].

Exil

Elle se réfugie à Londres où elle est l’une des animatrices du bulletin España fuera de España (1962-1965).

Alors qu’un de ses frères, Juan, est emprisonné en Espagne, elle participe dans les années 1950-1960 à toutes les manifestations organisées à Londres en solidarité avec les emprisonnés en Espagne (campagne pour Delgado et Granados, campagne pour F. Abarca, Stuart Christie et F. Carballo, etc.).

Lors du congrès tenu par la CNT en exil en 1961 à Limoges, elle est l’une des déléguées du noyau britannique.

En 1962, elle participe à la reconstitution de Mujeres Libres, dont elle va être la secrétaire (1963) et l’animatrice de la revue Mujeres Libres publiée dès . En 1972, elle s'installe au côté de Sara Berenguer à Montady, près de Béziers, où elle poursuit la publication de la revue jusqu'en 1976, date à laquelle la revue reparaît en Espagne[3].

Suceso Portales collabore également à plusieurs titres de la presse libertaire en exil dont Espoir (Toulouse) et Frente Libertario (Paris).

Après la mort de Franco, elle rentre en Espagne où, dans les années 1980, elle réside à Novelda (Alicante).

En , elle participe à Madrid à la célébration du 60e anniversaire de Mujeres Libres.

Citation

« Il y a deux choses qui, parce qu’elles sont iniques, commencent à s’effondrer dans le monde : le privilège de la classe qui fonda la civilisation du parasitisme, d’où est né le monstre de la guerre ; et le privilège du sexe mâle qui transforma la moitié du genre humain en êtres autonomes et l’autre moitié en êtres esclaves, et créa un type de civilisation unisexuelle : la civilisation masculine. » - Suceso Portales, Mujeres Libres, n°10, 1938.

Bibliographie

  • Martha A. Ackelsberg, La vie sera mille fois plus belle : les Mujeres Libres, les anarchistes espagnols et l'émancipation des femmes, traduit de l'anglais par Marianne Enckell et Alain Thévenet, Atelier de création libertaire, 2010, (ISBN 9782351040379), (OCLC 690359216).
  • Mary Nash[5], L’action des femmes dans la guerre d’Espagne, in Encyclopédie politique et historique des femmes - Europe, Amérique du Nord, dir. Christine Faure, PUF, 1997.
  • Collectif, Mujeres libres, des femmes libertaires en lutte : mémoire vive de femmes libertaires dans la Révolution espagnole, Éditions du Monde libertaire, 2000, Cgecaf.

Filmographie

Notices

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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