Stade lavallois (omnisports)

Le Stade lavallois est un club omnisports français comprenant des sections d'athlétisme, basket-ball, boxe, hockey sur gazon, natation, taekwendo, football américain, ultimate.

Stade lavallois
Généralités
Nom complet Stade Lavallois Omnisports
Slogan Un Club, des Sections, un Projet, des Actions Communes !
Fondation 17 juillet 1902
Siège 16, place Henri Bisson
53000 Laval
Président Alain Tancrel
Sections actuelles athlétisme
basket-ball
boxe
hockey sur gazon
natation
water-polo
taekwendo
football américain
ultimate
Site web www.stade-lavallois-omnisports.com

Le club omnisports

Joseph et Guy Gemain, 1929

C'est le que Joseph Gemain, adjoint technique des Ponts et Chaussées à la mairie de Laval âgé de 20 ans, décide de créer le Stade lavallois omnisports[1],[2].

L'insertion au Journal officiel de la République française paraît le [3].

Le premier président en est Émile Sinoir, professeur de rhétorique du Lycée de Laval (actuel lycée Ambroise Paré), ancien normalien et agrégé de lettres[note 1]. La création du club se situe dans le contexte des réalisations de la municipalité républicaine de Laval, avec la création de la Bourse du Travail et de l'Université populaire[note 2] en 1901.

Le football est la première discipline sportive pratiquée au sein de cette nouvelle association sportive, bien que la section de football ne soit officiellement agréée que le [3]. L’objet de cette association est la pratique de sports athlétiques tels que le football, courses à pied, lancement de disque et du poids, tennis, etc.). Le siège social du club se situe alors au 7 rue des Ruisseaux à Laval.

Le club est d'origine laïque et s'affilie logiquement à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), fédération sportive au sein de laquelle le mouvement laïque est représenté[4], dont le comité de Bretagne a été créé le [5].

Le , le club fusionne avec le Sporting Club lavallois, laissant leurs divergences de côté. La nouvelle société sportive prend le nom de Stade lavallois, et son comité comporte 25 personnes choisis dans les deux clubs.

Les activités sportives sont désormais football, rugby, athlétisme, boxe, escrime, tennis et natation. Le président est Léon Boüessé, les vices-présidents MM. Carru, de la Vaissière et Brault.

Section football

La section football du Stade lavallois est active depuis 1902. Le , la section football quitte le club omnisports et devient le Stade lavallois Football Club[6].

Section athlétisme

La section athlétisme du Stade lavallois est animée à la fin de la première guerre moindiale par André Labat[7] et Eugène Miaille. Elle prend son essor à partir de 1932.

Plusieurs athlètes d'illustrèrent:

  • André Labat : saut en hauteur et en longueur ;
  • André Fournier (avant 1939) : poids et saut en longueur ;
  • Alain de Vaufleury : 1 000 m ;
  • Henri Brault : champion universitaire (1949), et plusieurs fois international ;
  • Jean Brault : international junior et champion de France du lancer du poids en 1961 ;
  • Christian Dudouet : international dans les années 1960 ;
  • Didier Bernard : champion de France du 10 000 m en 1986, international ;
  • Jacqueline Etiemble : championne de France, internationale ;
  • Gérard Lelièvre : champion de France en marche, international ;
  • Eugène Miaille : champion de France à la perche ;
  • Manuela Montebrun : lancer du poids, championne de France, internationale ;

Section basket-ball

La section basket-ball du Stade lavallois débute en 1942 sous la responsabilité de Raymond Legendre alors chef du service de la Jeunesse et des Sports. Albert Legendre sera son président. Après une période d'inactivité (1945-1952), le club est fusionné avec l'équipe de la SNCF. Elle s'appelle alors "Section de basket du Stade Lavallois Cheminot-Club". En 1962, l'équipe première accède de façon éphémère au championnat de France division fédérale.

Section boxe

La section boxe du Stade lavallois provient de la fusion du club avec le Sporting Club lavallois. Elle accueille son premier boxeur professionnel en 1945 : Daniel Bertron. Sous la direction d'Yves Lebreton, le club est un des plus importants de l'Ouest (Bretagne, Normandie, Pays-de-Loire et Poitou). Le représentant le plus célèbre de la section est Jean-Claude Bouttier.

Section hockey sur gazon

La section hockey sur gazon du Stade lavallois est créée à l'hiver 1942 sous l'impulsion du docteur Henry. Elle se hisse à partir de 1980 au plus haut niveau national par sa politique de formation.

Section natation

En 1917 se créé "les pélicans lavallois", société autonome qui intègrera le Stade lavallois omnisports en 1924 mais qui voulait garder une grande indépendance. À l'origine l'entrainement avait lieu près du viaduc de Laval puis près de l'usine Tivoli.

Section tennis de table

La section tennis de table a participé à la demi-finale de la coupe de France 1947 et à la finale de l'édition 1948.Elle totalisait une quarantaine de licenciés à la fin des années 1940.

Section rugby

La section rugby provient de la fusion avec le Sporting Club lavallois. L'équipe de Rugby du SPorting remporte quatre fois le championnat de Bretagne dans les années 1920, puis trois fois par le Stade Lavallois qui fusionna avec. C'est seulement lors de la saison 1926-27 qu'il est détrôné de la première place par le Rugby Club Rennais. Cette section disparaît avec le début de la seconde guerre mondiale.

Notes et références

Notes

  1. La composition du bureau est la suivante : Président: Emile Sinoir, Vice-présidents : Roger Aubouin, docteur, Georges Grimod, avocat, Joseph Gemain, Trésorier: Emile Guérin, Secrétaires adjoints: Gustave Guérin, avocat résidant rue Magenta, M. Placé, clerc d’huissier résidant place du lieutenant, Trésorier adjoint: Lacœille, travaille aux postes et résidant rue Ricordaine. Cf. La fabuleuse histoire du stade Lavallois, chapitre 1, passion-tango.fr
  2. Le premier président de l'Université populaire est Félicien Challaye, professeur de philosophie au Lycée de Laval depuis octobre 1901. On y retrouve aussi Georges Grimod, vice-président du Stade lavallois.

Références

  1. Journal souvenir Allez Laval, Comité des fêtes du Stade lavallois, juin 1969.
  2. Le « stade lavallois ». — Un certain nombre de jeunes gens se sont réunis, jeudi soir, dans l’une des salles de l’Hôtel de Ville de Laval, pour former une association sportive. M. Sinoir, professeur au lycée, présidait cette réunion, assisté de M. Grimod, avocat, et de M. Gemain, employé aux bureaux de M. l’ingénieur en chef des ponts et chaussées. M. le colonel du 124e, désireux de témoigner de l’intérêt que porte l’armée aux sociétés de sport, avait délégué M. le capitaine Bonnaventure pour assister à cette séance. M. Sinoir, après avoir exposé l’objet de la réunion et indiqué le but que se propose la Société projetée, donne la parole à M. Gemain. M. Gemain, secrétaire de l’Union sportive bretonne, délégué de l’Union générale des sports athlétiques français, bien que tout jeune encore, a déjà participé à la fondation de plusieurs associations du genre de celle dont il a lui-même pris l’initiative à Laval. Il résume, en quelques mots très précis, ce que sont ces associations et ce qui les différencie des sociétés de gymnastique. Tandis que celles-ci ont pour dessein de former des soldats, celles-là tendent à former des hommes. Il indique le programme de la nouvelle Société : organisation de football, de courses à pied, sauts, lancement des poids, lawntennis, avec, comme distractions — mais comme distractions seulement — des rallyepaper et cross-country à bicyclette. On procède ensuite à l’élection du bureau. Sont élus : président, M. Sinoir; vice présidents, MM. Grimod et docteur Aubouin ; secrétaire, M. Gemain ; secrétaires-adjoints, MM. Gustave Guérin, avocat, et Placé fils; trésorier, M. Emile Guérin ; trésorier adjoint, M Lacœille; conseillers, MM. Lesage et Fontaine. Les présidents d’honneur sont : M. le préfet de la Mayenne, M. le général de brigade et M. le sénateur maire de Laval. Le bureau étant ainsi composé, les statuts sont approuvés à l’unanimité, et la Société est baptisée du nom de « Stade Lavallois », Après avoir pris rendez vous pour une première partie de football, fixée au dimanche 27 juillet, la séance est levée à onze heures du soir. Pour tous renseignements, s’adresser aux membres du bureau. La nouvelle Société sportive dont nous sommes heureux d’annoncer la création, est appelée à rendre de grands services à nos jeunes concitoyens. Aussi devons-nous savoir gré à ceux qui en ont pris l’initiative, à MM. Sinoir et Gemain, qui ont déployé une activité dont nous les félicitons bien sincèrement. Nous souhaitons au Stade Lavallois longue vie et prospérité.. Avenir de la Mayenne, 27 juillet 1902.
  3. Michel Jouneaux, Le Stade lavallois, p. 19.
  4. L'USFSA n'a pas l'exclusivité du football en France, et doit faire face à la concurrence de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), qui regroupe les patronages catholiques. Cette dernière est particulièrement puissante en Bretagne et dans l'Ouest de la France, où nombre de clubs sont issus de ces patronages (La Tour-d'Auvergne de Rennes, les Cadets de Bretagne, les Korrigans de Vannes, le Stade Charles-de-Blois de Guingamp ou l'Armoricaine de Brest, ancêtre du Stade brestois, notamment). Le club local affilié à la FGSPF est l'US Beauregard Laval. Dans le même esprit laïque militant, le Stade lavallois participera en avril 1928 à la création de l'Union française des œuvres laïques d'éducation physique (UFOLEP), émanation de la Ligue de l'enseignement, dont l'article premier stipule alors qu'est interdite « toute discussion ou manifestation politique ou confessionnelle ». Lire La Grande Histoire du Football en Bretagne de Georges Cadiou
  5. Claude Loire, Le Stade rennais fleuron du football breton 1901-1991, Rennes, Apogée, 1994, p. 14.
  6. (en) France - Trainers of First and Second Division Clubs, rsssf.com
  7. Plusieurs fois champion de France de saut à la perche avant 1914

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Jouneaux, Le Stade lavallois, une histoire, éditions Siloë, 1994.
  • Collectif, Dictionnaire historique des clubs de football français, Tome 2 : Mulhouse : White Rovers, Créteil, Pages de Foot, , 505 p. (ISBN 978-2-913146-02-0)
  • Georges Cadiou, La grande histoire du football en Bretagne, Le Faouët, Liv'Éditions, , 381 p. (ISBN 2-910781-69-0)

Liens externes

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