Sainte-Colombe-sur-l'Hers

Sainte-Colombe-sur-l'Hers (en occitan Santa Colomba d'Ers) est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Sainte-Colombiens.

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Sainte-Colombe-sur-l'Hers

Mairie de Sainte-Colombe-sur-l'Hers.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Limoux
Intercommunalité Communauté de communes des Pyrénées audoises
Maire
Mandat
Thierry Couteau
2020-2026
Code postal 11230
Code commune 11336
Démographie
Population
municipale
432 hab. (2018 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 57′ 12″ nord, 1° 58′ 01″ est
Altitude Min. 389 m
Max. 764 m
Superficie 10,61 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Haute-Vallée de l'Aude
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Sainte-Colombe-sur-l'Hers
Géolocalisation sur la carte : Aude
Sainte-Colombe-sur-l'Hers
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Colombe-sur-l'Hers
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Colombe-sur-l'Hers

    Géographie

    Située dans la moyenne vallée de l'Hers-Vif, tout près du lac de Montbel, la commune est limitrophe du département de l'Ariège. Elle se situe à la terminaison orientale des plis calcaires du massif du Plantaurel.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Sainte-Colombe-sur-l'Hers[1]
    Montbel (Ariège)
    Le Peyrat
    (Ariège)
    Rivel
    Lesparrou
    (Ariège)

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 889 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belcaire », sur la commune de Belcaire, mise en service en 1979[7]et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 9,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 018,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].

    Vue générale du village.

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Colombe-sur-l'Hers est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,6 %), prairies (14,9 %), terres arables (8,1 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Lucien Clergue[20] SE  
    2014 En cours Thierry Couteau    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2018, la commune comptait 432 habitants[Note 4], en diminution de 10,74 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0931 0571 0981 0451 2331 4671 3681 3151 426
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3251 1661 1781 2751 3211 3501 3911 2741 227
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0781 1231 166882853797795716759
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    711603544534530539511496438
    2018 - - - - - - - -
    432--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'intérieur de l'Église Sainte-Colombe

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Raymond Viviès, baron de La Prade (1763-1813), général de l'Empire, officier de la Légion d'honneur, chevalier de la Couronne de Fer. Happé par le tourbillon de l'histoire en 1793, il est nommé chef de brigade (colonel) six ans plus tard et gagne ses étoiles à Austerlitz. Après avoir participé aux grandes étapes qui ont jalonné l'épopée napoléonienne (campagne d'Italie, Austerlitz, Iéna, Eylau, Essling, Wagram, la Bérézina), il mourra de fièvre et à bout de force à Vilnius (Lituanie) après avoir couvert les arrières de la Grande Armée lors de la retraite de Russie. Qualifié d"oublié de la Grande Armée" par Jean Tulard dans son "Dictionnaire Napoléon" (Fayard, 1978), Viviès incarne l’engagement de ces hommes qui ne peut s’expliquer simplement par leur loyauté envers un chef charismatique et leur avidité de conquêtes, mais aussi et surtout parce qu’ils se sentaient les hérauts de valeurs, héritées du siècle des Lumières et ayant pour vocation à s'imposer aux monarchies féodales européennes, qui dépassaient leurs ambitions personnelles. Son souvenir est perpétué par une épitaphe invitant à la prière sur le caveau familial au centre du cimetière de Sainte-Colombe[25]
    • Jean-Marc-Antoine Gaudonville, né à Sainte-Colombe-sur-l'Hers le , décédé le à Pamiers (Ariège). Avocat-avoué à Pamiers. Élu député de l'Ariège le pendant les Cent-jours, conseiller municipal, adjoint au maire de Pamiers.
    • Jean Bonnail, né le à Rivel, industriel, dirigeait une manufacture de draperie locale. président de la Société Mutuelle, Bonnail est élu maire radical socialiste de Sainte-Colombe-sur-l'Hers en 1878 ; en 1892 il est élu conseiller général du canton de Chalabre et le reste pendant 36 ans jusqu'à son décès le à Sainte-Colombe-sur-l'Hers. Jean Bonnail, a été élu le député de l'Aude radical socialiste (arrondissement de Limoux) ; réélu le , il occupe son siège jusqu'au , date à laquelle il ne se représente pas.
    • Henri Dujardin-Beaumetz, célèbre peintre, cacique du Parti radical socialiste dans l'Aude, est élu sénateur de l'Aude. Il choisit de parrainer son dauphin Jean Bonnail. Les opposants d'Henri Dujardin-Beaumetz, qui vont de la droite maurrassienne à des socialistes autonomistes avec Ernest Ferroul, de Narbonne, en passant par des radicaux dissidents avec Paulin Nicolau, maire de Quillan, incitent le célèbre aviateur Jules Védrines à se présenter face à Jean Bonnail. Pour battre la campagne électorale, Védrines utilise son avion et ses talents d'aviateur. Il sillonne le ciel audois. Il se pose dans un champ proche du village où il doit tenir une réunion électorale, ce qui en 1912 n'est pas commun. Mais Jean Bonnail est élu, avec une faible majorité.
    • Nicolae Fleissig, sculpteur.
    • David Vanorbeek, sculpteur.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Belcaire - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Sainte-Colombe-sur-l'Hers et Belcaire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Belcaire - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Sainte-Colombe-sur-l'Hers et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Site officiel de la préfecture de l‘Aude - liste des maires (doc pdf)
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Source : Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), librairie Saffroy,

    Bibliographie

    • La Dépêche du Midi, L'Éclair.
    • Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires Français de 1889 à 1940, Paris, Presses Universitaires de France, .
    • Rémy Cazals (dir.) et Daniel Fabre (dir.), Les Audois : Dictionnaire biographique, Carcassonne, Association des amis des Archives de l'Aude, Fédération audoise des œuvres laïques et Société d'études scientifiques de l'Aude, , 347 p. (ISBN 2-906442-07-0).
    • Noël Vacquie, Votez Védrines, Limoux, .
    • Jean Fourié, Essai de nomenclature générale des Audois célèbres, Espéraza, .

    Liens externes

    Articles connexes

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