Roy (Marche-en-Famenne)

Roy (en wallon Rwè) est une section de la ville belge de Marche-en-Famenne située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.

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Roy
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Luxembourg
Arrondissement Marche-en-Famenne
Commune Marche-en-Famenne
Code postal 6900
Zone téléphonique 084
Démographie
Gentilé Rwètie (en wallon,pas de gentilé en français.)
Population 917 hab. (1891)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 11′ nord, 5° 24′ est
Superficie 2 589 ha = 25,89 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Province de Luxembourg
Roy
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Roy
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Roy

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Roy est intégré à la Belgique comme une commune de la province de Luxembourg depuis le traité de Londres signé le , fixant les limites de la division du Duché de Luxembourg. Elle faisait partie avant cela du département de Sambre-et-Meuse jusqu'à sa dissolution le et est ensuite rattachée à l’autorité de Guillaume 1er des Pays-Bas. En 1823, la commune fusionne avec Lignières, Grimbiémont, Trifoy, Wamme, Chovaimont et Zéro.

    Étymologie

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    Roy venant de ro, rou, rous, forme romane de roo, roodt, indique un défrichement. Roye, en wallon, est raie, limite ; d’où terre limitée.

    Sections :

    • Fond de Vamme, maison construite dans la vallée de la Wamme. Wamm (celt.) = blanc ; la rivière, vers sa source, coule sur des roches blanches ou du sable blanc.
    • Lignières, Lignarias en 748 et Lineras en 770, Ligniers en 1214 Lignum, bois coupé, peut conduire à Lignière et désignerait une éclaircie dans les bois. Linea, ligne, borne, signifierait la limite de la culture vers les bois. On a aussi lin, maison, et ières, terres cultivées. Arias et eras ont fourni ières et auraient pour racine arare.
    • Sainte Marie ou Chovemont. Une statue de la Sainte Vierge a donné son nom à la ferme, et comme celle-ci est bâtie sur une colline aride, on l’a appelée mont chauve. Chove, en Wallon, escoufle, en ancien français, = Milan (Roquefort) ; on aurait alors le mont du Milan, lieu de refuge de cet oiseau.
    • Trifoy vient de trivium, réunion de trois choses, ici de trois ruisseaux qui, descendant des collines, se rejoignent au moulin.

    Roy est bâti sur une petite élévation ayant au N et au S deux petits ruisseaux : le Ri des Lavets et celui de Gruzonne, affluent de la Hèdrée qui se jette dans la Lhomme. La Wamme, affluent de la Lhomme également, arrose une très petite partie de son territoire à l’O le sol est argileux et rocailleux.

    Parmi les lieux-dits il faut citer les suivants : La Fontaine des Pestiférés, Devant la Ville, Pècheuri, chemin de la Poste, à la Justice, Pisserotte[1],

    Géographie


    Population et habitat

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    Situation en 1793 :

    Roy Lab. 6 Mais. 1re cl. 1 Mais. 2e cl. 18 Mais. 3e cl. 21 Seigneurie de Roy et quartier de Marche.
    Lignière 12 3 11 20 Prévôté et quartier de Marche.
    Grimbiémont 4 3 10 16 Ville et quartier de Marche.

    Situation au  :

    Habitants Maisons Feux Granges Écuries
    Roy 340 79 71 61 78
    Trifoy 11 3 3 1 4
    Wamme 5 1 1 1 2
    Lignière 320 76 68 59 79
    Chovaimont 13 2 2 2 4
    Grimbiémont 228 46 44 35 47
    917 207 189 159 214

    Bâtiments publics :

    Cloche sud.
    Roy Église de 1887, 22450fr. École des deux sexes de 1884
    Lignières Église de 1872, 41400fr Ameublement, 10325fr Presbytère de 1889 Écoles de 1861
    Grimbiémont Église de 1872, 27650fr Ameublement, 8400fr Maison Vicariale de 1860 École de 1872, 15300fr

    Population des écoles de Roy Village

    École communale École libre
    École communale École
    1847-1859 de 30 à 60
    1881 70 en hiver, 50 en été 20 à 30

    Variations de la population

    Année Roy - Village Commune de Roy Densité de la population
    1766 211 14,3 hab./km2
    1801 219 19,2 hab./km2
    1821 272 25,0 hab./km2
    1831 717 27,7 hab./km2
    1846 847 32,7 hab./km2
    1856 874 33,8 hab./km2
    1857 894 34,5 hab./km2
    1866 1003 38,7 hab./km2
    1870 1061
    1876 1041 40,2 hab./km2
    1884 975 37,7 hab./km2
    1890 905 35,0 hab./km2
    1900 882 34,1 hab./km2
    1910 861 33,2 hab./km2
    1920 814 31,4 hab./km2
    1930 714 27,6 hab./km2
    1940 668 25,8 hab./km2
    1947 602 23,3 hab./km2
    1961 509 19,7 hab./km2
    1970 461 17,8 hab./km2
    1976 452 17,6 hab./km2
    Maires et bourgmestres : Curés de la paroisse Sainte Barbe de Roy :
    J. Lhermitte 1800 - 1804 Maurice – Joseph Magin 1804
    H. Poncelet 1805 - 1807 H. J. Poignefer 1824
    N. Magerotte 1808 - 1817 Sevrin - 1839
    H. Poncelet 1818 - 1821 Lhermitte 1840 - 1849
    H. Collignon 1822 - 1830 H. J. Goffinet 1850 - 1869
    N. Magerotte 1830 Pirard 1869 - 1877
    Henri – Joseph Lejeune 1831 - 1836 Joseph Demarest 1877 - 1884
    François – Joseph Dumont 1836 - 1848 Pirot 1884 - 1899
    Lambert – Joseph Lejeune 1848 - 1866 Frogneux 1899 - 1908
    Henri Évrard 1867 - 1869 E. Jacquemin 1908 - 1912
    Jean – Joseph Dony 1870 - 1885 Jassogne 1912 - 1918
    François Lambert 1885 - 1909 Gelisse 1919 - 1927
    Bernard Piérard 1909 - 1921 E. Delvaux 1927 - 1930
    Henri - Joseph Évrard 1921 - 1927 Dambly 1930 - 1936
    Bernard Piérard 1927 - 1933 R. Moreau 1936 - 1957
    François Dethise 1933 - 1939 Dedoyard 1959 - 1966
    Désiré Humblet 1939 - 1947 R. Bouchat 1967 - 1976
    Bernard – Antoine Lamsoul 1947 - 1954 R. Malot 1976 - 1987
    Fernand Hesbois 1954 - 1974 R. Lambotte 1988 -
    André Humblet 1975 - 1976 Jeannot - Basile
    Jean Sokay 2008 -

    Statistique d'activité économique.

    Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire Totaux
    Agriculture, horticulture, sylviculture, etc. Industrie et construction Commerce, banque, service, transport, etc.
    Roy en 1961 102 7 27 136
    Roy en 1970 84 13 24 121

    Histoire

    Richlinus de Ban-Roy est l’un des Chevaliers convoqués au mariage d’Ermesinde en 1214.

    En 1315, le livre Terrier des Comtes de Luxembourg mentionne dans la Terre d’Ardenne un moulin à Trifoy (Drefoy).

    La Mairie de Marche comprend de 1383 à 1388 outre la ville, divers village dont Aye, Grimbiémont, Hargimont, Hollogne, Roy et Waha.

    Le plus ancien Pouillé du Diocèse de Liège cite en 1497 dans l’archidiaconé de Famenne, Concile (Doyenné) de Rochefort, les paroisses de Aye, Champlon, Hargimont, Marche, Marenne, Marloie, On avec Chapelle à Jemeppe, Roy, Waha Saint Martin, Waha Saint Étienne.

    La Mairie de Marche comprend de 1530 à 1537 outre la ville divers village dont Aye, Jamodenne, Champlon, Grimbiémont, Hargimont, Hollogne, Roy et Verdenne, quant à la mairie de Lignières, elle comprend, outre ce village, Hodistère, Gênes, Warisy, Jupille et Cielle.

    Marie le Triffois, accusée de sorcellerie est condamnée en 1637, à Marche, au bûcher.

    Le , engagère[Quoi ?] par l’État au profit de Thomas Coulon de la terre et Seigneurie de Roye avec toute Justice, Chasse, Pêche et autres droits y compris le Moulin de Tripoy, au prix de 2400 florins.

    Le , pour subvenir aux frais de fortification de la ville de Luxembourg, le Roi Charles II, duc de Luxembourg, vend plusieurs Seigneuries avec leurs droits de Haute Justice : Aye-Jamodenne à Edmond Dochain; Hargimont à Louis Rossius Seigneur de Libois. Le , Louis de Rossius, Seigneur de Libois, Jemeppe, etc., chanoine de la Cathédrale et prévôt de la Collégiale de Saint-Pierre à Liège, déclare avoir acquis, le , de Henri Bechaimont, greffier de Marche, la Haute Justice du village de Roy, achetée par celui-ci à Bruxelles, le précédent. En ayant fait relief, le , il dénombre : « Cette Seigneurie avec sa Haute Justice et tous droits Seigneuriaux ». (Original en parchemin, Sceau mal imprimé)

    Jean François-Joseph de Moraycken, Doyen de la Collégiale Saint Pierre de Liège, Président du Clergé secondaire de Liège, Archidiacre d’Ans et Glain, est aussi Seigneur d’Hargimont, Jemeppe, Roy, etc. en 1749.

    Le , Jean-François de Morayken, Archidiacre d’Ans et Moulin, Doyen de Saint-Pierre à Liège, Président du Clergé secondaire à Liège, Chevalier du S.E.R., Seigneur de la Terre de Bouffeux, de Jemeppe, Hargimont, Chavanne, Roy, etc., requis de dénombrer la Seigneurie de Roy, déclare qu’elle consiste en Haute, moyenne et basse Justice, avec droits pertinents, vol des oiseaux, pêche, chasse, amendes, etc. ; création des justiciers, prison, etc.

    En 1764 sont produits des « Pottaschen », des potasses ou carbonates impurs, par calcination de bois pourri et lessivage des cendrées. Trois personnes sont occupées par les scieries de Roy et Grimbiémont en plus des deux autres chargées de l’abattage et du transport.

    Dans la subdivision administrative du Duché de Luxembourg en Quartiers, Lignières fait partie en 1766 du Quartier de La Roche, le Quartier de Marche comprend :

    • la mairie avec la ville, Grimbiémont, Hollogne, les seigneuries de Champlon et de Marenne – Verdenne, etc.
    • La Prévôté, avec diverses Seigneuries, dont celle de Jemeppe ;
    • des Seigneuries particulières : Aye, Hargimont, Humain, Roy, Waha, la partie Luxembourgeoise du Comté de Rochefort avec On et Thys, etc. (Marloie fait partie de la Principauté de Liège).

    Lors d’une épidémie de dysenterie en 1779 qui sévit dans le pays, on relève à Lignières 26 cas dont 3 mortels et à Roy 69 cas dont 17 mortels.

    En , Chateaubriand, membre de « l’armée des Princes Français » en exil est blessé au siège de Thionville et malade, traverse à pied l’Ardenne, avec l’intention de se rendre à Bruxelles et Ostende. Après Arlon et Bellevue (Tenneville), il aurait passé une nuit près de Roy, au lieu-dit Zéro, à la limite de Bande.

    Le , sont réquisitionnés 24 000 livres de paille dans la Mairie et Prévôté de Marche, elle est répartie entre Aye, Bande, Charneux, Harsin, On, Roy et Waha.

    Le nord-ouest de l’ancien Duché de Luxembourg (Notamment la région Marchoise) est inclus en 1795 dans le Département de Sambre et Meuse, chef-Lieu Namur. Marche est le chef-lieu du 24e Canton municipal doté d’une administration pour un ensemble de dix-huit communes : Aye, Champlon, Hollogne, Jemeppe, Lignières, Roy, Waha, etc. Quant aux communes d’Hargimont, Humain (Thys et Havrenne) et On, font partie du Canton de Rochefort.

    La nouvelle organisation ecclésiastique étant calquée sur les divisions administratives, la région Marchoise fait désormais partie, en 1803, du diocèse de Namur. Seuls les Chefs-lieux de canton, tels de Marche et Rochefort, ont une église Paroissiale, les autres églises étant des succursales. Parmi les succursales de Marche: Aye, Champlon - Hollogne, Lignières - Grimbiémont, Marenne, Roy, Waha Saint-Etienne pour Waha, Marloie et Jemeppe.

    Plusieurs paroisses ou succursales sont supprimées en 1808 : Champlon pour Champlon – Hollogne réunie à Waha, Humain réunie à Aye, Lignières pour Lignières et Grimbiémont réunie à Roy.

    Le , par décret impérial, la commune de Grimbiémont est supprimée et réunie à celle de Lignières.

    Un arrêté supprime en 1823 diverses communes notamment Champlon, Hollogne et Marloie rattachées à Waha ; Jemeppe rattachée à Hargimont, Lignières (avec Grimbiémont) Réunie à Roy, Bourdon réunie à Marenne. Roy se compose de Grimbiémont, Lignières, Roy, Trifoy, Zéro. Cette répartition des Communes sera maintenue sans changement jusqu’au .

    Le conseil Communal de Roy adopte en 1863 un règlement à l’effet de prévenir les incendies. L'école communale est construite en 1864 puis, de 1869 à 1872, à Lignières, une nouvelle église en remplacement de l’ancienne qui était située dans l’enceinte du cimetière.

    A Grimbiémont, l’école communale est construite en 1872 et, en remplacement de l’ancienne chapelle située au cimetière, une église de style néogothique. L'église de Roy de style néogothique est, quant-à elle construite en 1886-1887.

    350 plants de tabac sont recensés à Roy en 1888

    Ainsi convoqués à Marche, place aux foires, le , 38 hommes d’Aye, 48 de Marche, 11 de Roy, 4 de Verdenne et 52 de Waha sont déportés au camp d’Altengrabow (Saxe).

    A l’occasion du centième anniversaire du décès de Chateaubriand, une stèle portant la mention « Chateaubriand 1792 » est érigée en 1948 par l’Académie Luxembourgeoise près de Roy, au lieu-dit Zéro.

    La distribution d’eau à domicile est organisée dans le village de Roy de 1952 à 1954.

    L’église de Lignières est reconstruite de 1967 à 1970 après avoir été gravement endommagée en .

    En 1968, la distribution d’eau à domicile arrive à Grimbiémont puis en 1971 – 1972 à Lignières.

    Le Conseil communal de Roy propose la fusion en 1973 des communes de Bande, Champlon-Ardenne, Grune et Roy sous l’appellation Commune de Bande. Le Conseil communal de Marche propose la fusion des communes de Aye, Hargimont, Harsin, Hogne, Humain, Marche, Marenne, On, Roy, Waha et Waillet. La fusion se fera en 1974 et comprendra Aye, Hargimont, Harsin, Humain, Martche, Roy, Waha, plus une partie de Baillonville, Bourdon et Verdenne. En 1977, la Commune de Marche compte 121 km2 et 12 448 habitants. Charles Hanin, ancien Ministre est nommé Bourgmestre de la nouvelle entité.

    Le , l’école communale située à Lignières est supprimée. Les paroisses de Lignières avec Grimbiémont et de Roy passent du Doyenné de Marche à celui de Nassogne en 1979.

    Le , l’école communale située à Grimbiémont est aussi supprimée. De ce fait il n’y a plus aucune école sur le territoire de l’ancienne commune de Roy.

    Le doyenné de Nassogne est supprimé en 1995 et ses paroisses, dont Roy, Lignières et Grimbiémont, sont rattachées au doyenné de Marche.

    Notes et références

    1. Emile Tandel, les Communes Luxembourgeoises, Editions Culturev et Civilisations, , 706 p., p. 171

    Liens externes

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