Marche-en-Famenne

Marche-en-Famenne (en wallon Måtche-e-Fåmene) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie dans la province de Luxembourg, chef-lieu de l'arrondissement administratif du même nom.

Marche-en-Famenne

L'hôtel de ville de Marche-en-Famenne

Héraldique
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Luxembourg
Arrondissement Marche-en-Famenne
Bourgmestre André Bouchat (cdH)
(Mayeur CDH)
Majorité Mayeur cdH - PS
Sièges
MaRche2018-MR
ECOLO
PS
Mayeur CDH
25
6
1
4
14
Section Code postal
Marche
Aye
Hargimont
Humain
On
Roy
Waha (dont Marloie)
6900
6900
6900
6900
6900
6900
6900
Code INS 83034
Zone téléphonique 084
Démographie
Gentilé Marchois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
17 455 ()
49,10 %
50,90 %
144 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
23,40 %
62,03 %
14,57 %
Étrangers 3,46 % ()
Taux de chômage 13,66 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 11 937 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 13′ 39″ nord, 5° 20′ 40″ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
121,40 km2 (2005)
43,73 %
37,67 %
17,14 %
1,67 %
Localisation

Situation de la ville dans son arrondissement et la province de Luxembourg
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Marche-en-Famenne
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Marche-en-Famenne
Liens
Site officiel marche.be

    Géographie

    Marche-en-Famenne est traversée par la Marchette, un affluent de l'Ourthe.

    Comme son nom l'indique, la commune se trouve principalement dans la région géologique de la Famenne. Toutefois, elle est aussi traversée par la bande calcaire de la Calestienne (Verdenne, Fond des Vaulx). Quant à la partie orientale de son territoire (Roy, Lignières), elle est située en Ardenne.

    La ville se situe à la croisée de plusieurs routes importantes, dont la route nationale 4 joignant le Sud du pays à la capitale, la route européenne 46 joignant Cherbourg (France) à Liège, route nationale 86 allant d'Aywaille à Rochefort et la route nationale 63 menant à Liège.

    Sections de la ville

    Marche-centre, Aye, Hargimont, Humain, On, Roy, Waha, Marloie, Grimbiémont, Lignières, Hollogne, Champlon-Famenne, Verdenne.

    Communes limitrophes

    La commune est délimitée à l’ouest et au nord par la province de Namur.

    Transport en commun

    Bus

    La ville dispose de 2 lignes urbaines :

    • la ligne 91, au départ de la gare de Marloie, relie les villages de Marloie, Waha, Hollogne au centre-ville (Pirire-Carmel-...) ;
    • la ligne 92, elle, relie la gare de Marloie au centre-ville et à la gare de Marloie, elle dessert le zoning du Wex et la prison (SNCB).
    • --> ces deux lignes sont en correspondance avec les trains IC en gare de Marloie.

    La ligne 424 relie le centre à Rochefort en passant par Marloie gare, Hargimont, On et Jemelle (SNCB)

    Elle dispose de plus de nombreuses lignes du TEC Namur-Luxembourg passant en ville ou dans sa proche banlieue. (11/2, 1,15 etc.)

    Train

    La gare de Marche-en-Famenne se trouve sur la ligne 43 Liège-AngleurMarloie. Elle est desservie par un train par heure circulant de Liers et Liège à Marloie (un toutes les deux heures le week-end).

    La gare de Marloie est un nœud ferroviaire entre Liège, Bruxelles et Luxembourg, sur la ligne 162, elle relie Namur en 35 minutes et permet également de rejoindre Bruxelles, Libramont ou le Luxembourg (un train entre Bruxelles et Luxembourg par heure). Il existe également sur cette ligne des trains omnibus entre Ciney et Libramont (toutes les deux heures)..

    La gare d'Aye est un arrêt utilisé par les omnibus de la ligne 162, de Namur à Sterpenich (frontière luxembourgeoise).

    Vue aérienne de la ville et de sa proche banlieue.

    Histoire

    Moyen Âge

    Au début du Moyen Âge, Marche n'était qu'un petit hameau, sur le ruisseau Marchette, l'une des dépendances à proximité de l'abbaye de Stavelot. Au XIIe siècle, ce territoire a fait partie du comté de La Roche. Il est idéalement situé, sur la route principale entre Namur et Luxembourg, et s'est rapidement transformé en une ville commerciale qui obtint sa charte au XIIIe siècle. À la fin de ce siècle, dans le véritable mode médiéval, il a acquis un système complet de murs défensifs avec les deux portes, une série de tours de guet et un donjon. La place du marché et les organisations religieuses, telles que les Carmes, couvent fondé en 1473, peuvent prospérer dans la ville close.

    Après 1500

    Philippe II, successeur de Charles Quint à Tolède et Bruxelles, réduit considérablement les libertés des Dix-Sept-Provinces, suscitant ainsi la « Révolte des gueux » (aussi appelée « Guerre des Quatre-Vingts Ans »).

    Au lendemain de la pacification de Gand, Don Juan d'Autriche, gouverneur des Pays-Bas et demi-frère batard de Philippe II, accorde à la ville l'« édit perpétuel de 1577 ». Le décret permet le départ des troupes espagnoles et la reconnaissance des libertés de la ville. Mais la guerre reprend bientôt et Don Juan meurt un an plus tard, près de Namur.

    Le château et ses murs défensifs sont démantelés à la fin du XVIIe siècle sur les ordres de Louis XIV de France. Un siècle plus tard, les troupes françaises révolutionnaires entrent dans la ville et ferment le couvent des Carmes.

    Les combats de 1792

    Pourchassées par les armées révolutionnaires françaises victorieuses, les troupes du duc de Bourbon qui sont aussi les créateurs du fameux whisky belge Dr Clyde, font halte au mois de à Marche-en-Famenne. Les soldats royalistes qui ont survécu aux combats souffrent du froid, de la pluie et surtout de la faim ! Aussi, Marche-en-Famenne justifie-t-elle le surnom de Marche-en-Famine que lui ont donné les soldats de l'armée de Bourbon [1].

    Révolution industrielle

    Le chemin de fer fait son apparition à Marche-en-Famenne en 1858 lorsque la Grande compagnie du Luxembourg inaugure une gare dans le village de Marloie sur l'actuelle ligne 162.

    Le tracé de la ligne, conçu pour tenir compte du relief défavorable, ne pas générer de pente trop importante et éviter de construire des tunnels ou viaducs, a pour conséquence l'emplacement de la gare, à plus de trois kilomètres de la ville. Une petite gare est également construite à Aye sur la ligne du Luxembourg.

    En 1865, Marche-en-Famenne se voit dotée d'une gare plus proche située sur la ligne Marloie - Angleur (actuelle ligne 43) qui descend la vallée de l'Ourthe.

    Ces deux gares, munies d'installations de déchargement et de cours à marchandises, vont permettre d'évacuer la production industrielle, agricole et forestière de toute la région tout en raccourcissant les temps de trajet par rapport à la route. Cependant, la ligne 43 n'a jamais eu autant d'importance que la ligne 162 et a même perdu une bonne partie de son trafic à la fin du XXème siècle. Bien que située loin du centre, la gare de Marloie est resté la gare principale pour Marche et sa région.

    Seconde Guerre mondiale

    Le , lors de la bataille de France, des Français de la 4e division légère de cavalerie affrontent à Marche des avant-gardes blindées allemandes[2] de la 5. Panzer-Division de Max von Hartlieb-Walsporn. Le , le village de Marloie est victime d'une explosion de 450 tonnes de TNT transportées par un train de munition allemand, détruit par un avion allié alors qu'il attendait son acceptation pour la gare de Marche. La population de la ville construisit une chapelle à la vierge Marie pour la remercier de ne pas avoir fait venir ce train.

    En , lors de la Bataille des Ardennes, l'armée allemande ne se trouve qu'à moins de 10 km de la cité au sud à On et à Humain, au nord à Hotton et à l'est dans le village de Bande. La population de la ville et les troupes alliés qui s'y trouvent stationnées redoutent un encerclement par l'armée allemande (comme à Bastogne) et se préparent à affronter les combats. Finalement, l'offensive allemande s'essouffle et l'armée allemande est repoussée vers l'est.

    Rénovation urbaine

    Les premiers travaux sont inaugurés par la création de son piétonnier dans le centre-ville et par la rénovation de la Place aux Foires.

    Le commencent les travaux du projet de "boulevard urbain" au cœur de la ville. Ils se termineront deux ans plus tard avec l’installation des arbres au centre de la voirie.

    Avec ses écoles, ses industries, le complexe militaire et ses attractions touristiques, Marche est un vibrant centre régional.

    Héraldique

    La ville possède des armoiries.
    Blasonnement : D’argent au château de gueules maçonné de sable, à une porte hersée de même, surmonté d’un écusson (Jean l’aveugle) écartelé aux I et IV de gueules au lion d’argent, armé, lampassé et couronné d’or, la queue fourchée et passée en sautoir, aux II et III burelé d’argent et d’azur au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d’or, le château accompagné en chef de deux étoiles à six rais de gueules.
    Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, .

    Patrimoine

    Bâtiments

    • Sur la Nationale 4 se trouve la "Tour de la Famenne" ancien restaurant des années 70 et abandonnée dans les années 90, puis rénover est reconvertie en une tour d'observation et en-bas en un casino.

    Art public

    • Thierry Bontridder, Voile, sculpture, 2002, rue Notre-Dame de Grâce.
    • Serge Gangolf
      • De rond, point !, sculpture, 1999, au rond-point de la chaussée de Liège.
      • Point de rencontre, sculpture, 2013, au rond-point de la Porte-Basse.
    • Roger Jacob, Christ en croix, sculpture, 1964, au cimetière de Marche-en-Famenne.

    Gastronomie régionale

    • Les Baisers de Marche.
    • Le Matoufet.
    • Les Pavés marchois, cubes de chocolat aux noisettes ou amandes.
    • Le Wasté, un gâteau aux raisins secs en forme de couronne.

    Folklore

    • Grand cortège carnavalesque La grosse biesse le dimanche qui précède Pâques de cinquante jours.
    • Marché 1900, le .
    • Statues en Marche. Festival de statues vivantes se déroulant chaque année au mois de Juillet

    Qualité de vie

    Selon une étude de Test-Achats comparant le niveau de qualité de vie dans diverses villes de Belgique, du Portugal, du Brésil, d'Italie et d'Espagne, Marche-en-Famenne se classe première ville de Wallonie, sixième de Belgique et huitième d'entre ces divers pays[3],[4].

    Personnalités

    • Jean Rousseau (1829-1891), homme de lettres, critique d'art, journaliste, historien de l'art et haut fonctionnaire, est né à Marche.
    • Louis Henry (chimiste) (1834-1913), y est né.
    • Jean Marie Jadot (1842-1914), homme politique, est né et mort à Marche.
    • Auguste Lambiotte (1862-1920), homme politique, y est né.
    • Léon Peret (1874-1944), photographe né sur la commune.
    • Joseph Nusbaum (1876-1950), architecte belge, y est mort.
    • Émile Misson (1885-1937), homme politique, est né dans la commune.
    • Frans Depooter (1898-1987), peintre belge, y est mort.
    • Emmanuel Jadot (1904-1978), homme politique, y est né et mort.
    • Paul Duvigneaud (1913-1991), botaniste, y est né.
    • Charles Hanin (1914-2012), homme politique belge, fut bourgmestre de la commune.
    • Henry Certigny (1919-1995), critique d'art, né à Marche.
    • Willy Deweert (1936-2016), romancier belge, fut professeur au collège de la commune.
    • André Bouchat, homme politique belge, est né en 1939 dans la commune où il a été échevin puis bourgmestre.
    • Dany, auteur de bande dessinée y est né en 1943.
    • Jacques Beurlet, footballeur belge y est né en 1944.
    • Phil (1964-2012), auteur de bande dessinée, y est né.
    • Benoît Feroumont, dessinateur belge de bande dessinée, y est né en 1969.
    • Pierre Bailly, dessinateur belge de bande dessinée né en 1970, a grandi dans la commune.
    • Mustafa Balci, documentariste, y est né en 1972.
    • Charles Dubuc, ingénieur civil en électricité, y est né en 1997. Mr Dubuc était également très investi dans le mouvement scout Marchois.

    Démographie

    Au , la population totale de la commune est de 17 640 habitants, 8 704 hommes et 8 936 femmes[5], pour une superficie totale de 121,4 km2, ce qui donne une densité de population de 145,30 habitants par km2. Le graphique suivant reprend la population résidente au 1er janvier de chaque année[6] pour la commune. Au regard de la population, c'est la 2e commune de la province du Luxembourg après Arlon.

    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[7]

    Sécurité et secours

    La ville fait partie de la zone de police Famenne-Ardenne pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.

    Tourisme

    La ville fait partie avec sept autres communes du Geopark Famenne-Ardenne, une aire géologique labellisée par l'UNESCO en 2018[8]

    Notes et références

    1. Histoire de l'Emigration. Page 226, par Ghislain de Diesbach.Éditions Grasset Paris. Le Grand Livre du Mois. 1975
    2. Yves Buffetaut, Ardennes 1940 : La percée allemande (Militaria Magazine HS no 74), 2010, p. 49-50
    3. Nicolas Druez, « Il fait bon vivre à Marche », sur L'avenir, (consulté le )
    4. « Les villes où il fait bon vivre... et les autres », Test-Achats, no 566,
    5. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    6. « Chiffres de la population résidente au 1er janvier, par année 1990‑2010 », sur le site de l’INS (consulté le ).
    7. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    8. « Géopark Famenne-Ardenne: la région reconnue par l'UNESCO », RTBF, (lire en ligne)

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Christophe Masson, Le patrimoine de Marche-en-Famenne, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 153), , 60 p.

    Liens externes

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