Robert Lamoureux

Robert Lamoureux, né le dans le 11e arrondissement de Paris[1] et mort le à Boulogne-Billancourt[2], est un acteur, humoriste, auteur dramatique, réalisateur, poète, parolier et scénariste français.

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Biographie

Né dans un milieu modeste, Robert Lamoureux met fin à sa scolarité à la fin de l'école primaire puis effectue des petits boulots, dès l'âge de 19 ans. En 1940, il est mobilisé à Issoire, puis aux Chantiers de jeunesse, avant de reprendre la vie civile dans Paris occupé. Après la fin de la guerre, il devient comptable dans la Société des Houillères du Sud-Oranais de Kenadsa, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Colomb-Béchar, en Algérie[3]. Il fait ses premières armes de bonimenteur sur le plateau de théâtre de la salle des fêtes des Houillères de Kenadsa. Il revient ensuite à Paris, pour exercer la profession de représentant commercial pour des machines à écrire.

Robert Lamoureux commence sa carrière au Théâtre des Trois Baudets où le producteur Jacques Canetti le fait débuter en 1949, dans le spectacle 39,5° une revue montée par Pierre Dac et mise en scène par Yves Robert. Lamoureux commence son numéro, assis dans la salle, puis grimpe sur scène pour interprèter ses propres chansons et réciter des monologues cocasses. Il touche dès 1950 toutes les facettes du spectacle : music-hall, disque, radio, théâtre, etc. Il est l'auteur de quatorze pièces plaisantes, drôles et non exemptes d'une certaine critique sociale, dont certaines tiennent l'affiche plusieurs années et font l'objet de multiples reprises comme La Soupière en 1971 ou L'Amour foot en 1993.

En 1950, il enregistre son premier disque qui reçoit le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros pour la chanson Papa, Maman, la Bonne et moi [4] avant que le cinéma ne s'intéresse à lui. De cette année date le sketch qu'il a écrit et interprété, La Chasse au canard, dans lequel se trouve la fameuse phrase : « Et le canard était toujours vivant... », rapidement devenue une expression qui signifie désormais : « Le problème est toujours présent ».

Il connaît de gros succès dans les années 1950, avec des comédies de théâtre de boulevard, où il impose un personnage mince, séduisant et drôle. De cette époque, on peut aussi retenir les films Papa, Maman, la Bonne et moi (1954) de Jean-Paul Le Chanois, inspiré d'un de ses numéros de cabaret, et Papa, Maman, ma Femme et moi (1955), du même réalisateur. En 1955, il joue avec Betsy Blair dans Rencontre à Paris. Il incarne deux fois un Arsène Lupin plein de gouaille (Les Aventures d'Arsène Lupin, 1956, de Jacques Becker ; Signé Arsène Lupin, 1959, d'Yves Robert).

En 1960, il passe derrière la caméra pour réaliser des films adaptés de pièces de boulevard dont il est l'auteur (Ravissante et La Brune que voilà), qui connaissent des succès en salles mais rebutent la critique. Après une longue éclipse au cinéma, Robert Lamoureux réinvente le vaudeville militaire avec notamment la série de la Septième Compagnie, dont les exploits remplissent les salles : Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973), On a retrouvé la septième compagnie (1975), La Septième Compagnie au clair de lune (1977). On le retrouve dans L'Apprenti salaud (1977) de Michel Deville. Mais Robert Lamoureux avoue que le cinéma l'ennuie : il préfère le théâtre auquel il consacre l'essentiel de sa carrière.

Robert Lamoureux écrit des chansons comme Papa, Maman, la Bonne et moi ou Histoire de roses, ainsi que quelques poèmes comme L'Éloge de la fatigue, écrit après avoir vu Cyrano de Bergerac au théâtre. En 1972, il a un différend avec Claude François : Robert Lamoureux avait écrit le texte d'une chanson Viens à la maison et Claude François interprète alors une chanson portant le même titre (paroles : Frank Thomas, Jean-Michel Rivat, musique : Jean-Pierre Bourtayre, Claude François, Jean-Michel Rivat). Robert Lamoureux et le compositeur (Henri Bourtayre, père de Jean-Pierre Bourtayre) portent plainte pour plagiat et obtiennent gain de cause, Claude François portera finalement le titre Y'a le printemps qui chante (Viens à la maison)[5] De sa première femme, une amie d'enfance, épousée à 22 ans, il a eu trois enfants. Robert Lamoureux épouse, en secondes noces, Magali Vendeuil, pensionnaire de la Comédie-Française, morte le [6] et dont il a eu une fille.

Décédé le des suites d'un coma, il est inhumé le auprès de sa femme Magali Vendeuil à Neauphle-le-Vieux (Yvelines), après des obsèques religieuses en l'église de Boulogne-Billancourt[7],[8]. Il a quatre enfants[9].

Cinéma

Réalisateur

Cinéma

Télévision

  • 1970-1971 : Au théâtre ce soir (série TV) : Frédéric / Germain Vignon / commissaire Pellizari
  • 1975 : Ne coupez pas mes arbres (téléfilm) : Sir William Belmont
  • 1981 : Le charlatan (téléfilm) : Albert Montagneux
  • 1983 : Emmenez-moi au théâtre: La soupière (téléfilm) : oncle Alphonse
  • 1984 : Diable d'homme! (téléfilm) : Lauret-Bayoux
  • 1986 : Maguy (série TV) : Albert
  • 1986 : Le dindon (téléfilm) : Pontagnac
  • 1989 : La Taupe (téléfilm) : colonel Archambault
  • 1992 et 1994 : La guerre des privés (série TV) : De Lambrolle
  • 1994 : L'Amour foot (téléfilm) : le maire

Théâtre

Auteur

Comédien

Poèmes, courts monologues ou chansons

  • CD Papa, Maman, la Bonne et moi : Robert Lamoureux, Believe / Rym Musique, 2000, 19 titres :
    • De quoi donc tu causes ? (chanson)
    • Papa, Maman, la Bonne et moi (chanson; paroles et musique : Robert Lamoureux)
    • La Plupart du temps
    • Souris à la vie (chanson)
    • Le Dernier de la classe
    • Viens à la maison (chanson)
    • Qu'est-ce que tu crois ? (chanson)
    • Éloge de la fatigue
    • La Chasse au canard
    • Banlieue (chanson)
    • Liberté Java (chanson)
    • Histoire de roses (chanson; paroles et musique : Robert Lamoureux) — autres interprètes : Patachou (1950), Renée Lamy, Lucette Raillat
    • Éloge de mon prénom
    • Lettre à Dédé
    • J'aurais aimé savoir chanter (chanson)
    • Saint-Mandé
    • Voyage en Italie
    • Enfantillage
    • Passé simple
  • Album J'ai un moral à tout casser :
    • J'ai un moral à tout casser
    • Viens pas trop tard
    • La Voiture d'occasion
    • Le printemps
    • Métro (chanson; paroles : Robert Lamoureux — musique : Henri Bourtayre) — autre interprète : Yves Montand
    • Fanfan la Tulipe
    • Foire du Trône (chanson; paroles : Robert Lamoureux — musique : René Delauney)
    • Le Déménagement
    • Laissez-les s'envolerGeneviève Guitry
    • Cinq à sept — Harry Séguéla
    • Le trac
  • Album […] :
    • Hold-up
    • Retour de vacances
    • Le Tour de France / La chasse à courre

Distinctions

  • 1950 : grand prix du disque, pour Papa, Maman, la Bonne et moi[2]
  • 1986 : le « Conservatoire Robert-Lamoureux » est le nom désormais donné au Conservatoire municipal de Saint-Mandé (Val-de-Marne), pour l'enseignement de la musique et de la danse
  • 2000 : officier de la Légion d’honneur[2]
  • 2009 : médaille Grand Vermeil, de la Ville de Paris[10]

Robert Lamoureux est évoqué dans le 82e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Notes et références

  1. Notice de Robert Lamoureux sur lesgensducinema.com.
  2. « Cinéma : Le réalisateur de la 7ème compagnie Robert Lamoureux est mort », Le Matin, (lire en ligne).
  3. Registre du Personnel des Houillères du Sud-Oranais
  4. « Papa, maman la bonne et moi (R. Lamoureux) Robert Lamoureux J. Breux, piano », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  5. purepeople.com
  6. Le Figaro, édition du 16 janvier 2009.
  7. Thomas Padilla, « Mort de Robert Lamoureux, auteur, acteur et chansonnier populaire », L'Express, (lire en ligne).
  8. Julien, « Décès de Robert Lamoureux », (consulté le ).
  9. Paris-Presse, L'Intransigeant, 3 octobre 1969, p.14
  10. « Robert Lamoureux », Rire et Chansons, (lire en ligne).

Liens externes

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