R. Toros
Toros Rasguélénian, dit Toros Rast-Klan, dit Toros, né le à Alep (Syrie) et mort le à Romans-sur-Isère, est un sculpteur français. R. Toros est sa signature d’artiste. Le nom de Toros est celui d’un oncle qui mourut brûlé dans une église avec trois cents enfants lors du génocide[1].
Biographie
Né à Alep (Syrie) dans une famille arménienne modeste originaire d'Ourfa, il quitte l’école à 11 ans[2] et exerce divers métiers avant de travailler le métal : soudeur à l’arc, serrurier, ferronnier. À 25 ans, il a sa propre entreprise de ferronnerie[2] et fabrique des lits et des poêles. Un architecte lui commande une croix pour le clocher de l’église Saint Kevork d’Alep[2].
Au cours d’un voyage en Arménie (alors en URSS) en 1962, il découvre la statue équestre de David de Sassoun, qui est pour lui une révélation[2]. De retour à Alep, il se met à la sculpture du métal, réalise des fontaines, et après plusieurs expositions il obtient en 1966 le premier prix de sculpture pour L’Émancipation de la femme arabe[3].
En 1967, il décide de se rendre en France[4] pour suivre des études artistiques. Il rencontre des peintres et des sculpteurs qui le dissuadent d’entrer aux Beaux-Arts. Il poursuit donc son œuvre avec sa seule expérience personnelle. Il s’installe à Valence, puis à Romans, dans la Drôme, dans une région où s’est établie une importante communauté arménienne. Toros œuvre beaucoup dans le souvenir de ses racines, il est l’auteur d’un grand nombre de monuments à la mémoire des victimes du génocide arménien : à Valence, Aix-en-Provence, Marseille, Saint-Étienne. Il est aussi l’auteur du trophée Toros décerné chaque année à Marseille pour récompenser les meilleurs auteurs de la littérature franco-arménienne.
Il meurt le à Romans-sur-Isère[5]. Ses obsèques sont célébrées le à l'église Saint-Sahag de Valence en présence d'Hugues Moutouh et de Didier Guillaume[2]. Il repose à Romans[2].
Œuvres
Expositions :
- 1968 : galerie Bost, Valence
- 1970 : salon d'automne, Paris
- 1972 : galerie Jean Dulac, Lyon
- 1975 : galerie Pyramide, Vienne
- 1979-1988 : galerie Colette Dubois, Paris
- 1998 : fondation E Schigling Ottebeuren, Allemagne
- 1996-2000 : Consortium International des Arts, Menton - Mégeve - Saint-Tropez
- 2006 à nos jours : Galerie Saint Hubert, Lyon
- 2012-2013 : rétrospective Musée d'Art contemporain, Montélimar
- 2016 : Du Dessin à la sculpture - Musée International de la chaussure, Romans
- 2017 : La Paix : Toros œuvre intégrale UNESCO, Paris
Monuments en Syrie
- 1965 : la fontaine aux oiseaux, Alep
- 1966 : l'émancipation de la femme arabe, Alep
Monuments et lieux publics en France
- 1972 : Monument du génocide de Marseille, avenue du Prado, Marseille
- 1981 : la fontaine Le Flûtiste, Romans-sur-Isère
- 1981 : Stèle du génocide, Vienne
- 1983 : Monument pour la résistance, place des Cardeurs, Aix-en-Provence
- 1983 : Monument du génocide arménien, La rotonde, Aix-en-Provence
- 1984 : autel de l'église Notre-Dame-de-Lourdes, Romans-sur-Isère
- 1985 : Monument du génocide arménien, Valence
- 1985 : La maternité, Bourg-de-Péage
- 1988 : Monument du génocide arménien, Saint-Étienne
- 1989 : Le golfeur, Golf d'Albon
- 1994 : Maternité et jeune fille, commanderie de l'ordre de Malte, Devesset
- 1995 : La Fierté, parvis des droits de l'homme, Romans-sur-Isère
- 2001 : La femme au chapeau, espace François Mitterrand, Bourg-de-Péage
- 2004 : Le rendez-vous, place Pie VI, Valence
- 2004 : La joueuse de Lyre, fontaine de l'Europe, Saint-Donat
- 2004 : La mère et l'enfant, Conseil général de la Drôme
- 2005 : L'infini, sculpture en mouvement, ESISAR, Valence
- 2006 : autel, église du Saint Curé d'Ars, Romans-sur-Isère
- 2007 : Monument pour tous les génocides, Saint-Martin-d'Hères.
- 2008 : La Drôme, Montélimar
- 2008 : La danseuse, Massy-Palaiseau
- 2011 : Lenfant et le savoir, Parvis de la Médiatique, Bourg-lès-Valence
- 2012 : Cérès, Tain-l'Hermitage
- 2012 : Tête de taureau, Tain-l'Hermitage
- 2012 : Hommage au préfet Jean Moulin, cour d'honneur, préfecture de la Drôme, Valence
- 2013 : Le cerf, bois des Naix, Bourg-de-Péage
- 2013 : L'infini, place Henri Verneuil, Marseille
- 2015 : L’Aigle d’Arménie, parc de Sceaux, Antony
- 2015 : Buste de Komitas, Jardin d'Arménie, Sarcelles
- 2015 : L'allégorie du chocolat, cité du chocolat Valrhona, Tain-l'Hermitage
- 2015 : L'infini, square de France, Stepanakert, république du Haut-Karabagh
- 2016 : Les ailes de la Paix, Hôtel de ville, Antony
- 2017 : La flamme, SDIS de la Drôme (caserne des pompiers), Valence
- 2018 : La femme en bleu, place Jean Jaurès, Romans-sur-Isère
- 2019 : Buste de Komitas, Ambassade d’Arménie, Paris
- 2020 : Stèle commémorant le génocide arménien - sculpture Mère Arménie, Carry le Rouet
- 2020 : La souffrance de l'humanité, hommage à Missak Manouchian et au Groupe Manouchian, Valence
2021 : le penseur hommage aux victimes des attentats Romans sur Isère
Monument en Arménie
- 2009 : Sayat Nova, Erevan
Monument en République du Haut Karabagh
- 2015 : l'infini (Stepanakerk)
Musées
Bibliographie
- Ligne de femmes, catalogue d'exposition
- Plénitude de Toros, catalogue d’exposition, Montélimar, 2012
- Du dessin à la sculpture, catalogue d'exposition
- R. Toros
- Toros dinandier d'art, édition Études drômoises
- Toros Sculptures, éditions Études drômoises
Filmographie
- Le Voluptueux (court métrage)
- Destin et Art "Toros " Documentaire Man pictures Erevan
- Un destin documentaire TVI Turquie
- Toros sculpteur documentaire YouTube
Galerie
- Monument du Génocide arménien (Aix-en-Provence, France)
- Mémorial du Génocide (Marseille)
Références
- Toros sculpteur
- Krikor Amirzayan 2020, p. 84.
- Krikor Amirzayan 2020, p. 84-85.
- Krikor Amirzayan 2020, p. 85.
- « Le célèbre sculpteur Toros est décédé », sur limpartial.fr,
Voir aussi
Bibliographie
- Krikor Amirzayan, « Disparition du sculpteur Toros, un monument... », Nouvelles d'Arménie Magazine, no 276, , p. 84-85
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) MutualArt
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