Hugues Moutouh

Hugues Moutouh grandit à Paris. Il est admis à Sciences Po Bordeaux et suit parallèlement des études de droit à l'université[2]. Il obtient un DEA en droit public[3], puis doctorat avec une thèse portant sur le "Droit des groupes en droit public français[2]". Il passe l'agrégation de droit public en 1998.

Après avoir obtenu son doctorat, il devient en 1997 maître de conférences à l'Université Bordeaux-IV et enseigne à Sciences Po Bordeaux[4]. L'année suivante, il devient professeur de droit public à l'Université de Caen[5]^,[1].

Il est nommé professeur à l'Université Paris-Descartes[6]. Il participe à la revue Pouvoirs[7] et à divers colloques sur le droit[8].

Ne pouvant enseigner parallèlement à ses fonctions de préfet, il publie en 2020 un dictionnaire du renseignement[9].

Il quitte l'enseignement lorsqu'il est admis, en 2002, au Conseil d'État[10]. Il est nommé rapporteur à la section de l'intérieur et à la 2^e sous-section du contentieux. Il est parallèlement directeur du centre d'analyse et de prospective du Ministère de la Justice[11].

En avril 2004, Moutouh devient conseiller au cabinet du Ministre de la Recherche, pour les affaires juridiques et les sciences humaines et sociales. Il passe l'année suivante au cabinet du Ministre de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale, toujours en charge des dossiers juridiques. En juin, il est nommé conseiller technique au cabinet du Ministre de l'Intérieur[12].

Il conserve cette fonction jusqu'en octobre 2007, lorsqu'il devient directeur de cabinet du Secrétaire d'Etat chargé des sports[13]. Il y œuvre particulièrement pour le développement du football professionnel[14]. Lorsque ce secrétariat d'État est supprimé et est fusionné avec le Ministère de la Santé, il devient directeur adjoint du cabinet de la ministre.

Il quitte ce poste en juin 2009 pour être nommé chargé de mission au cabinet de la ministre de la santé et des sports[15].

Le 4 janvier 2010, il est nommé Préfet de la Creuse, et devient le plus jeune préfet de France[16]^,[17]. Il passe au grade de préfet hors cadre un an plus tard[18].

En janvier 2011, il devient conseiller pour les affaires juridiques et institutionnelles au Cabinet du président de la République, Nicolas Sarkozy[19]. De mars jusqu'à l'élection de François Hollande, il est conseiller auprès du Ministre de l'Intérieur. Il traite ainsi le dossier de l'attentats de mars 2012 en France[20].

En mars 2019[21], il retourne au sein de la haute fonction publique pour devenir préfet de la Drôme[22], où il institue les sujets d'agriculture, de transition de la Politique agricole commune et du loup comme dossiers prioritaires[23]. Sa nomination est analysée comme le signe du réchauffement entre le président Emmanuel Macron et l'ancien président Nicolas Sarkozy, dont Moutouh était l'un des proches[24]. Il ne s'oppose pas à la fermeture de l'hôpital de Die[25].

Le 30 juin 2021, le Conseil des ministres le nomme préfet de l’Hérault (hors classe), à compter du 19 juillet 2021[26].

Moutouh profite de l'alternance de 2012 pour travailler dans le privé. En 2012, il devient avocat associé et spécialiste en droit public[27] du cabinet d'avocats au barreau de Paris August & Debouzy[28]. En 2014, il devient directeur général délégué du groupe ECORE, gérant ainsi Guy Dauphin Environnement[29]. Il quitte ce cabinet en 2019.

Il a été président du Diables Rouges Holding, propriétaire à 70% du Valenciennes Football Club[30].

Il écrit des articles centrés sur le renseignement et les questions de sécurité dans Atlantico[31].