Rémuzat

Rémuzat est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Rémuzat

Rémuzat vu du rocher du Caire.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Olivier Salin
2020-2026
Code postal 26510
Code commune 26264
Démographie
Gentilé Rémuzatiens, Rémuzatiennes
Population
municipale
334 hab. (2018 )
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 24′ 51″ nord, 5° 21′ 25″ est
Altitude Min. 425 m
Max. 1 201 m
Superficie 16,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Rémuzat
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Rémuzat
Géolocalisation sur la carte : France
Rémuzat
Géolocalisation sur la carte : France
Rémuzat
Liens
Site web www.remuzat.fr

    Géographie

    Localisation

    Rémuzat est situé en Drôme Provençale à 24 km à l'est de Nyons et à km au sud de La Motte-Chalancon.

    Relief et géologie

    Relief préalpin[1].

    Sites particuliers[2] :

    • Col de Curnier
    • Pas de l'Eygues
    • Rocher Caillat
    • Rocher de l'Abîme
    • Rocher de l'Abrot
    • Rocher de la Lauze
    • Rocher de la Piche
    • Rocher de Saint-Auban
    • Rocher des Aulagneries
    • Rocher du Banc
    • Rocher du Lierre
    • Rocher Long
    • Rocher Rouge
    • Serre du Loup

    Hydrographie

    La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[2] :

    • le Rif
    • le Soubeyrand
    • l'Eygues
    • l'Oule
    • Ravin de Clarisane
    • Ravin de Coucourdier
    • Ravin de la Charbonnière

    Climat

    Pour un article plus général, voir Climat de la Drôme.

    Climat méditerranéen[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Rémuzat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (43,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,9 %), forêts (23,9 %), terres arables (2,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Site Géoportail (carte IGN)[2] :

    • Baravier
    • Béatrix
    • Chapelle Saint-Michel
    • Coucourdier
    • Escoucoussieux
    • Ferme de Saint-Auban
    • Ferme de Saint-Pierre
    • Forêt Domaniale de l'Eygues
    • la Casse
    • la Combe
    • la Combe du Fau
    • la Croix
    • la Crotte
    • la Guindonnière
    • la Jonche
    • la Pause
    • la Perrière
    • la Rourie
    • le Chambon
    • le Clos du Prieur
    • le Mas
    • le Rafour
    • les Adrets
    • les Aires
    • les Blaches
    • les Combaux
    • les Faysses
    • les Graves
    • les Mouillères
    • les Olivières
    • l'Espinasse
    • l'Homme Mort
    • Petit Montrond
    • Plantard Mort
    • Ponçon
    • Riable
    • Rouseyras
    • Viaras

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :

    • 1251 : Remusa, Remusatum et castrum de Remusaco (cartulaire de l'Île-Barbe).
    • 1262 : castrum Remusati (cartulaire de l'Île-Barbe).
    • 1259 : Ramusatum (inventaire des dauphins, 269).
    • 1269 : castrum Ramusati (inventaire des dauphins, 218).
    • 1334 : Remusacum (inventaire des dauphins, 219).
    • XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Remisaco (pouillé de Die).
    • 1449 : mention de la paroisse : cura de Remusaco (pouillé gén.).
    • 1519 : mention du prieuré : prioratus de Remusaco (rôle de décimes).
    • 1576 : Remusac (rôle de décimes).
    • 1891 : Remuzat, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Nyons.

    (non daté)[réf. nécessaire] : Rémuzat.

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de la Drôme.

    Préhistoire

    Âge du Bronze : sépultures et de pointes de lance[1].

    Antiquité : les Gallo-romains

    La table d'autel de la chapelle chrétienne est taillée dans un bloc d'architrave gallo-romain présentant une frise de rinceaux corinthiens[réf. nécessaire].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[10] :

    • Au point du vue féodal, Rémuzat était une terre du comté de Provence.
    • Une partie appartenait au prieur du lieu et dont le surplus était tenu en fief des abbés de l'Île-Barbe par les barons de Mévouillon
    (autre version : ancien fief de la baronnie de Mévouillon, sous la suzeraineté de l'abbaye de Bodon et plus tard de celle de l'abbaye de l’Ile Barbe[réf. nécessaire]).
    • 1261 : les Mévouillon inféodent leur part aux Rosans et aux Cornilhan.
      • 1304 : la terre passe aux Artaud d'Aix.
      • 1380 : elle passe aux Grolée-Mévouillon.
      • 1615 : les droits sont vendus aux La Tour-Gouvernet.
    • Une autre partie restera pendant longtemps la possession des comtes de Provence (jusqu'au XVIIe siècle[1]).
    • Une dernière partie passera aux Laval.
      • 1367 : elle passe (par héritage) aux Rivière, encore seigneurs en 1627.

    Avant 1790, Rémuzat était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette de Sisteron.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Die dont l'église, dédiée à saint Michel, était celle d'un prieuré de bénédictins (de la filiation de l'Île-Barbe) qui fut uni au prieuré de Saint-May vers la fin du XVIe siècle. Le titulaire de ce prieuré a été, de ce chef, collateur et décimateur dans la paroisse de Rémuzat jusqu'à la Révolution[10].

    De la Révolution à nos jours

    La loi de en fait une commune du département de la Drôme[réf. nécessaire].
    Rémuzat devient le chef-lieu d'un canton du district de Buis-les-Baronnies, comprenant les municipalités de la Charce, Cornillac, Cornillon, la Fare-et-Lemps, Montferrand, Pommerol, Rémuzat et Verclause.
    La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) fait entrer ce canton dans l'arrondissement de Nyons et lui joint les communes de Chauvac, Laux-Montaux, Montréal, Pelonne, le Poët-Sigillat, Roussieux, Sahune et Saint-May[10].

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871  ?    
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874  ?    
    1874 1878  ?    
    1878 1884  ?    
    1884 1888  ?    
    1888 1892  ?    
    1892 1896  ?    
    1896 1900  ?    
    1900 1904  ?    
    1904 1908  ?    
    1908 1912  ?    
    1912 1919  ?    
    1919 1925  ?    
    1925 1929  ?    
    1929 1935  ?    
    1935 1945  ?    
    1945 1947  ?    
    1947 1953  ?    
    1953 1959  ?    
    1959 1965  ?    
    1965 1971 Louis Latil DVD  
    1971 1977 Louis Latil   maire sortant
    1977 1983 Louis Latil   maire sortant
    1983 1989 Louis Latil   maire sortant
    1989 1995 Louis Latil   maire sortant
    1995 2001 Philippe Puvilland DVD  
    2001 2008 Philippe Puvilland   maire sortant
    2008 2014 Bernard Bailly DVG[11] cadre
    2014 2020 Bernard Bailly   maire sortant
    2020 En cours
    (au 15 juillet 2021)
    Olivier Salin[12][source insuffisante] LR  

    Politique environnementale

    La commune ne fait pas partie du Parc naturel régional des Baronnies provençales créé en 2014, bien que située dans son périmètre[réf. nécessaire].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 334 habitants[Note 2], en augmentation de 0,6 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600514616655688697681715732
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    706725680641641616595550555
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    507528517507430421404337317
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    288301332364364283309313317
    2013 2018 - - - - - - -
    332334-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le dimanche après le [1].

    Loisirs

    • Randonnées : GR de Pays Tour des Baronnies Provençales[2].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : pruniers, truffes, ovins, caprins (Agneaux des Préalpes)[1].

    • Foire mensuelle (sauf en janvier, mai, juillet et septembre)[1].

    Tourisme

    • Syndicat d'initiative (en 1992)[1].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le village de Rémuzat au pied du rocher du Caire. Sous le rocher, l'ancienne église Saint-Michel.
    • Vestiges de l'ancien village[1].
    • Chapelle Saint-Eutrope et Saint-Michel (XIIe siècle)[1] de style roman : une table d'autel a été retaillée dans un bloc d'architrave gallo-romain présentant une frise de rinceaux corinthiens[réf. nécessaire].
    • Chapelle des templiers[1].
    • Église du XIXe siècle[1].

    Patrimoine naturel

    • Grottes[1] : Grotte Saint-Eutrope[2].
    • Géodes cristallines[1].
    • Le rocher du Caire[1] est une longue falaise exposée plein est. Le soleil du matin y réchauffe rapidement l'air. C'est ce qui a permis la ré-implantation en 1995 d'une colonie de neuf vautours fauves puis, en 1998, de moines qui avaient pratiquement disparu de France. Depuis, le vautour percnoptère, beaucoup plus rare, y est réapparu de façon spontanée (en 2000). Il y a aujourd'hui plus de 300 individus qui s'alimentent sur une superficie de plus de 6 000 km2. Une promenade sur la crête du rocher permet d'approcher ces oiseaux impressionnants et peu farouches. Leur envol pour la journée se fait entre dix heures et midi, quand l'air est suffisamment chaud pour leur permettre de prendre assez d'altitude et de partir à la recherche de carcasses, souvent à des distances importantes. Les agriculteurs sont très heureux d'avoir dans leur ciel un des plus grands rapaces d'Europe[réf. nécessaire].

    Personnalités liées à la commune

    • Lucien Van Damme (1901-1989), né en Belgique, descendant d'une vieille famille bruxelloise. Il obtint, pour des raisons de santé, d'exercer son ministère sous le climat ensoleillé des Préalpes du Sud.
    Curé de Rémuzat de 1933 à 1987, il écrivit sur son village et sa région de nombreux articles et plusieurs publications. Il fut fait chevalier des Arts et des Lettres en 1984[réf. nécessaire].
    • Jean Besson, (né en 1948), sénateur de la Drôme (1989-2014), conseiller général de Rémuzat (1979-2004), Chevalier de la Légion d'honneur.
    • L'écrivain allemand Christoph Meckel (de) (1935-2020) a habité une partie de l'année à Rémuzat pendant plus de trente ans.
    Un de ses livres, Un Inconnu est consacré à son voisin et ami, cultivateur de lavande, figure d'un monde paysan du siècle dernier (traduction française, Le Temps qu'il fait (éditions), 2007).

    Héraldique, logotype et devise

    Rémuzat possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Bibliographie

    • Lucien Van Damme, curé de Rémuzat de 1933 à 1987, il écrivit sur son village et sa région de nombreux articles dans la Revue Drômoise, Peuple Libre, Cahiers d'histoire des Baronnies (Rémuzat aux confins de trois diocèses, La grotte Saint Eutrope, Trouvaille archéologique à Rémuzat, etc.) et plusieurs publications :
      • Le château de Cornillon, 1968.
      • Trente curés de Rémuzat racontés par le 31e, 1971.
      • Curés de Cornillac et de Cornillon au fil des siècles, 1975.
      • Servantes de curés aux confins Diois-Baronnies, 1977.
      • Curés d'autrefois et leurs ouailles à Sahune, 1984.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Rémuzat.
    2. https://www.geoportail.gouv.fr/
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 299 (Remuzat).
    11. https://www.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/drome,26/remuzat,26264/
    12. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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