Saint-May

Saint-May est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir May.

Saint-May

Vue sur le village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Alain Labrot
2020-2026
Code postal 26510
Code commune 26318
Démographie
Gentilé Saint-Mayens, Saint-Mayennes
Population
municipale
37 hab. (2018 )
Densité 3,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 25′ 39″ nord, 5° 19′ 09″ est
Altitude Min. 382 m
Max. 1 173 m
Superficie 10,23 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Rémuzat (avant mars 2015)

Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-May
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Saint-May
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-May
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-May

    Géographie

    Localisation

    Villeperdrix Villeperdrix
    Cornillon-sur-l'Oule
    Cornillon-sur-l'Oule
    Sahune N Rémuzat
    O    Saint-May    E
    S
    Montréal-les-Sources Le Poët-Sigillat Rémuzat

    Relief et géologie

    sites particuliers
    • Les gorges de l'Eygues[1], d'une longueur d'environ km, forment un étroit défilé où il n'y a de place que pour l'Eygues et la route nationale. Elles sont bordées de rochers à pic d'où dévalent au printemps, de nombreux ruisseaux en cascades[réf. nécessaire].
    • Le Trou du bœuf (dans le rocher) avec cascades[1].
    • L'Abîme, rocher (1891)[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-May est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,6 %), forêts (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Morphologie urbaine

    Le village de Saint-May.

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :

    • 1183 : mention du prieuré : monasterium Sancti Marii (Massures de l'Île-Barbe, 117).
    • 1251 : Sancti Marii castrum (cartulaire de l'Île-Barbe).
    • 1262 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marri (cartulaire de l'Île-Barbe, 62).
    • 1529 : Sant Mays (archives hosp. de Crest).
    • 1705 : Sainct Mary (dénombrement du royaume).
    • 1891 : Saint-May, commune du canton de Rémuzat.

    Étymologie

    Le toponyme Saint-May dérive de saint Marius[11], premier abbé de l'abbaye de Bodon[réf. nécessaire].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Au début du VIe siècle, une abbaye est fondée par saint Marius, Orléanais appelé par le premier évêque de Sisteron pour renforcer la communauté chrétienne de Sisteron.
    L'abbaye, d'abord placée sous le patronage de saint Benoît dont elle suivait la règle, prit ensuite le nom de son fondateur.
    La vallée garda le nom de Benoît, évoluant en Val-Bodon, ou Val-Benoit. Elle formait une enclave entre les diocèses de Gap, Vaison et Die. Cette enclave, appelée le Petit Diocèse, était administrée par l'évêque de Sisteron[12].

    La seigneurie : au point de vue féodal, Saint-May est une terre du comté de Provence et du fief des abbés de l'Île-Barbe, dont la seigneurie appartenait au prieur du lieu[10].

    En 850 ou 851, l'évêque Jean II de Sisteron donne plusieurs églises du Val-Bodon à l'abbaye Saint-May[13].

    Au début du IXe siècle, l'évêque Arnulphe de Sisteron transfère les reliques de saint Mary à Forcalquier[14].

    Au XIIIe siècle, l'abbaye dépendait de l'abbaye de l'Ile-Barbe[12].

    Avant 1790, Saint-May était une paroisse du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, sénéchaussée, viguerie et diocèse de Sisteron.
    Son église était celle d'un prieuré de bénédictins de la filiation de l'Île-Barbe, ayant remplacé dès le VIIIe siècle l'abbaye de Bodon (voir Saint-Laurent), et dont le titulaire était décimateur et collateur dans la paroisse[10].

    Abbaye de Bodon

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[15] :

    • (non daté)[réf. nécessaire] : mention de l'abbaye de Bodon : monasterium Bodanense (ancien bréviaire de Sisteron).
    • IXe siècle : mention de l'abbaye de Bodon : monasterium Badonense (Martyr. d'Adon).
    • (non daté)[réf. nécessaire] : mention de l'abbaye de Bodon : monasterium Babense (Martyr. romain).
    • 1380 : mons Sancti Marii (archive du Rhône, fonds de l'Île-Barbe).
    • XVIIe siècle : mention de l'abbaye de Bodon : Bodanensis abbatia conversa est in prioratu Insulae Barbarae (Mabillon, I, 132).
    • 1701 : Beuvons (Baillet, Vie des saints, II, 384).
    • 1777 : Beuvoux (Papon, Histoire de Provence, I, 274).
    • 1891 : Saint-Laurent, mont, chapelle et hameau de la commune de Saint-May.

    L'abbaye fut fondée au VIe siècle par saint Marius et ruinée deux cents ans plus tard. Elle fut convertie ensuite en un simple prieuré de la dépendance de l'abbaye de l'Île-Barbe[15].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la commune est comprise dans le canton de Rémuzat[10].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Francis Rieu    
    2014 2020 Jean-Marc Bouvier DVG agriculteur
    2020 En cours
    (au 25 novembre 2020)
    Alain Labrot[16]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2018, la commune comptait 37 habitants[Note 2], en diminution de 11,9 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    213196234277283307265245226
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    210196185162164161145137138
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    13613713811410293927059
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    624942494440484341
    2018 - - - - - - - -
    37--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le [1].

    Loisirs

    Économie

    En 1992 : lavande, oliviers, vergers, ovins[1].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ancien village pittoresque sur un promontoire[1].
    • Fontaine avec inscription[1].
    • Église rustique[1] de Saint-May, récemment restaurée[réf. nécessaire].
    • Cimetière du village, construit sur la plate-forme d'un ancien donjon. Les tombes s'y serrent de guingois[réf. nécessaire].

    Au quartier Saint-Laurent : ruines de l'abbaye de Bodon (fondée au VIe siècle) : portique avec colonnes, fenêtres gothiques, sculptures[1].

    • Elle est située sur le plateau Saint-Laurent, à km du village de Saint-May.
    • Elle était l'une des plus anciennes des Gaules. Sarrasins, Lombards, Saxons, Hongrois la saccagèrent tout à tour. Les guerres de Religion la détruisirent entièrement. Il n'en reste plus que des ruines éparses. La chapelle Saint-Marius, aménagé dans l'ancien réfectoire des moines, est dédiée à saint Marius, premier abbé de l'abbaye de Bodon[réf. nécessaire].

    Patrimoine culturel

    Le feuilleton Fabien de la Drôme diffusé en 1983 sur Antenne 2 fut tourné dans le village et ses alentours[réf. nécessaire].

    Patrimoine naturel

    Rocher de Saint-May.
    • Site de coquillage pétrifiés[1].
    • Les falaises environnantes, comme le rocher du Caire, abritent plusieurs nids de vautours fauves (Gyps fulvus) réintroduits en 1996 depuis la commune voisine de Rémuzat située en contrebas.
    Selon la légende, les vautours recherchent toujours le corps du saint qui avait été caché dans une cavité du rocher du Caire avant d'être transféré à Forcalquier.
    En saison, on peut aussi voir des vautours moines (Aegypius monachus) et des vautours percnoptères (Neophron percnopterus)[réf. nécessaire].

    Personnalités liées à la commune

    • saint Marius (fin du Ve siècle-début du VIe siècle), premier abbé de l'abbaye de Bodon.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Inconnu.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Saint-May.
    2. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 1 (L'Abîme).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 351.
    11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, tome 3, page 1629, (ISBN 2600028846).
    12. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 172.
    13. Varano, op. cit., p. 177.
    14. Varano, op. cit., p. 179.
    15. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 345 (Saint-Laurent).
    16. Saint-May sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 25 novembre 2020).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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