Vautour

Le terme vautour est un nom vernaculaire désignant les rapaces diurnes nécrophages. Les 23 espèces de vautours forment un groupe polyphylétique. La famille des Cathartidés occupe les Amériques tandis que les vautours de la famille des Accipitridés, plus proches des autres rapaces, règnent sur l'Ancien Monde.

Pour les articles homonymes, voir Vautour (homonymie).

Vautour
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Vautour » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Vautour nubien (Torgos tracheliotus)

Taxons concernés

Plusieurs espèces des familles

Les vautours sont des animaux nécrophages obligatoires : ils se nourrissent presque exclusivement de cadavre d'animaux, et souvent des carcasses de gros animaux dont ils sont les principaux consommateurs ; de ce fait, ils sont qualifiés d'« équarrisseurs naturels »[1]. En éliminant les cadavres, ils évitent la propagation de maladies. À ce titre, ils fournissent un service écosystémique particulièrement important.

Le terme ne doit pas être confondu avec celui d'autour qui désigne d'autres rapaces.

Étymologie

Portrait d'un jeune vautour.

Le terme vautour[2] dérive du latin vultur, issu de vellere « arracher, déchirer », via le latin populaire *vultōre, racine que l'on retrouve également dans l'italien avvoltore, dans le roumain vultur, dans le catalan voltor[3], et bien sûr dans le genre Vultur.

Zoologie

Familles et espèces

Les vautours ne forment pas un taxon monophylétique. Ils font partie de l'ordre des Accipitriformes, on les retrouve dans deux familles distinctes :

La classification utilisée ici est celle de Hackett et al. 2008, reprise par TOLweb[5]. D'autres publications plus récentes séparent Cathartiformes et Accipitriformes dans deux ordres frères[4].

Ces deux familles ont suivi une évolution convergente car occupant une même niche écologique.

Famille des Cathartidae (vautours du Nouveau Monde) :

comprend 7 espèces, dont les condors

Famille des Accipitridae :

inclus 15 espèces parmi les 237 d'accipitridae

Paléontologie

Les vautours sont représentés par une riche diversité dans le registre fossile, en particulier durant le plio-pléistocène, souvent en association avec la mégafaune[6] dans des paléoécosystèmes proches de ce qu'est la savane africaine aujourd'hui[7].

Par exemple, il a existé 11 genres de vautours dans le nouveau monde contre 5 aujourd'hui.

Origine des vautours de l'Ancien Monde

Pendant la Préhistoire, les vautours dits « de l'Ancien Monde » étaient présents aussi bien dans l'Ancien Monde qu'aux Amériques.

L'origine des Gypaetinae, famille qui regroupe les genres actuels Neophron, Gypaetus et Gypohierax, peut être remontée jusqu'au miocène supérieur de Chine[4], où a été découvert le fossile de Mioneophron longirostris.

L'origine des Aegypinae est plus incertaine, deux hypothèses existant. Selon l'une, cette origine remonterait au genre éteint Néogyps, présent en Amérique au pléistocène. L'autre hypothèse donne comme ancêtre de cette famille Palaeohierax gervaisii, qui vivait en Europe dès le miocène[8].

Origine des Cathartidés

Peu d'informations sont disponibles concernant l'origine de cette famille. La première divergence au sein de la famille des Cathartidés a eu lieu il y a environ 14 millions d'année, elle a séparé les petits vautours (Coragyps atratus et genre Cathartes) des « gros » contenant les condors et Sarcoramphus papa[4].

Anatomie

L'une des principales caractéristiques anatomiques des vautours est leur tête dépourvue de plumes et recouverte d'un fin duvet. On attribue souvent un rôle adaptatif à ce caractère, car leur mode d'alimentation contraint leur tête à être très souvent recouverte de sang, endroit particulièrement difficile à nettoyer. Ils ont également un long cou.

Les vautours de l'Ancien Monde repèrent les carcasses principalement grâce à leur vue perçante. Les Cathartidés, eux, se servent de leur odorat développé, ce qui est rare chez les rapaces, et même, en général, chez les oiseaux.

Leur large envergure est adaptée au vol plané, elle permet les longs vols lors de la quête de nourriture. Leurs pattes sont adaptées à la marche plutôt qu'à la préhension de proies comme c'est le cas pour les autres rapaces.

Reproduction

Les vautours pondent un seul œuf par saison de reproduction, ce qui rend leur population d'autant plus vulnérable. Les vautours de l'Ancien Monde construisent un nid, ceux du Nouveau Monde pondent à même le sol.

Rôle écologique

Régime alimentaire

Vautour fauve planant

Les vautours se nourrissent exclusivement de carcasses d'animaux morts. Ils chassent en volant haut dans le ciel pour repérer les animaux morts ou proches de la mort. Une grosse proie telle qu'une vache ou un dromadaire est souvent partagée par plusieurs oiseaux.

Ces habitudes alimentaires amènent les vautours à participer activement à l'élimination naturelle et rapide des cadavres de gros animaux, aussi bien des animaux sauvages dans les régions peu habitées par l'homme que des animaux d'élevage, tels que des moutons ou des vaches.

Spécialisation alimentaire des espèces

Chaque espèce de vautour est plus ou moins spécialisée dans la consommation d'une partie des carcasses, et occupe ainsi une niche écologique spécifique. Elles fonctionnent donc en guilde pour l'élimination complète d'un cadavre.

Sur le pourtour méditerranéen et en Europe, par exemple, où quatre espèces sont présentes, les premiers à intervenir sont les vautours fauves, qui entament les cadavres par les orifices naturels et se nourrissent des tissus mous (les muscles et viscères, le foie et les poumons) : cette espèce est dite "fouilleuse-tireuse". Viennent ensuite les vautours moines qui se nourrissent de tissus plus coriaces (cartilage, peau, tendons et éventuellement petits os). Les Percnoptères profitent des restes, tandis que les Gypaètes barbus sont spécialisés dans la consommation d'os (ils sont connus pour jeter les plus gros os sur les rochers pour les briser tout en volant[9]).

Hertel (1994) avait montré que l'on pouvait distinguer trois groupes de vautours sur la base de critères morphologiques et de leurs habitudes alimentaires. Il qualifiait ces groupes d'« éventreurs », d'« engloutisseurs » et de « racleurs ». Au moins une espèce de chaque groupe était présente pour chaque zone étudiée : Afrique, sous-continent indien et Amazonie, et même pour le registre fossile de La Brea[10].

Rôle prophylactique

Le rôle écologique de ces grands rapaces est très important. En nettoyant les carcasses, ils peuvent éviter la transmission de maladies épidémiques ou, près des villages, empêcher la puanteur des corps en putréfaction, ou consommer les ordures ménagères.

En Afrique et en Asie, entre autres, la disparition de ces espèces a des conséquences sanitaires néfastes : les charognes sont sources d'épidémies, humaines ou animales. Les autres charognards (canidés ou milan) sont insuffisants ou en contact trop étroit avec l'homme (dans ce dernier cas, les charognards deviennent eux-mêmes propagateurs de la maladie)[11].

Service d'équarrissage naturel

En France, dans les régions où ils sont présents, les vautours permettent aux éleveurs de ne pas recourir à l'équarrissage industriel ; ces derniers bénéficient alors d'une réduction de leur CVO (contribution financière au service d'équarrissage industriel). Ce service est aussi utilisé en Espagne ou en Afrique du Sud.

Symbolisme et représentation

Antiquité

Le vautour était l'objet d'un culte dans la Mythologie égyptienne : Mout qui symbolise les valeurs maternelles, et surtout Nekhbet représentant la Haute-Égypte.

Dans l'astrologie aztèque, le Vautour est le seizième signe du zodiaque. Il était réputé être de bonne fortune[12].

Au cours de l'histoire, plusieurs traditions ont confiée leurs morts aux vautours, lors de rites funéraires. Dès le néolithique, en Anatolie, les représentations psychopompe de vautours ont été découvertes sur le site de Jerf-el-Ahmar[13]. Les représentations de vautours ne sont cependant pas toujours attachées à un rite funéraire, cela ne semble pas avoir été le cas à çatal Hoyuk[14]. Les Celtibères, présents en Espagne et en Provence (France), auraient eux aussi confié leurs morts aux vautours, selon Silius Italicus (Punica, III, v. 340-343, 2e moitié du 1er siècle après J.-C.)[15]. Ils jouaient aussi un rôle dans le zoroastrisme, en Iran et en Inde, lors des Dakhma, rites funéraires ou dans certaines tribus amérindiennes[14].

Ainsi, aujourd'hui encore, dans le parsisme, on confie les défunts aux vautours plutôt que de les enterrer ou de les brûler (la terre et le feu étant des éléments sacrés). Dans le film "Kundun", des funérailles célestes sont filmés, dans les contreforts de l'Himalaya.

Perception moderne

Portrait de vautour.

En Occident, on attribue aux vautours, comme à beaucoup de charognards, une mauvaise réputation. Ils sont associés non seulement à la mort mais aussi à l'attente gourmande et morbide que leur proie meure, dans le corpus de fiction, par exemple dans la bande dessinée Lucky Luke, ou les dessins animés comme L'Âge de glace 2 et Le livre de la jungle de Disney.

Le grand public a généralement une bonne perception des vautours, en Europe. En France, cette perception est un petit peu moins bonne chez les agriculteurs, mais meilleure chez ceux qui côtoient effectivement des vautours. L'identification des espèces européennes est en général difficile[16]. De la même manière, une étude de la perception des vautours par les agriculteurs en Espagne, était généralement bonne avec le rôle d’équarrissage naturel perçu comme le premier bénéfice de leur présence. Les paysans pratiquant une agriculture extensive et ayant le plus de contacts avec les vautours les considèrent le mieux[17].

En France[18] et en Israël[19] les vautours représentent un important attrait touristique.

En Afrique la situation est contrastée selon les zones géographiques. De nombreux fétiches fabriqués avec des morceaux de vautours, perçus comme magiques, ont été trouvés en Afrique de l'Ouest, au Mali, au Nigeria[20] et en Afrique du Sud[21],[22]. La chasse pour les trophées utilisés dans la pharmacopée traditionnelle est une menace grave pour les vautours. Dans les tribus Maasaï[23] ou dans les communautés agricoles de Namibie[24] la perception des vautours est bonne mais les carcasses d'animaux domestiques continuent d'être empoisonnées pour lutter (inefficacement) contre les prédateurs qui attaquent les troupeaux. Dans les communautés agricoles d'Afrique du Sud[25] les vautours sont perçus comme utiles et les carcasses d'animaux leur sont souvent abandonnées volontairement ; elles ne sont pas empoisonnées.

En France plusieurs attaques mortelles sur le bétail leur ont été imputées[26] ; ces accusations ont pour la plupart été réfutées par les pouvoirs publics[27]. Les vétérinaires semblent pourtant confirmer la possibilité théorique que les vautours fauves attaquent des femelles (vaches ou brebis) en difficulté de mise bas (vêlage ou agnelage) et tuent les petits[28]. L’attaque a été avérée dans 1,2 % des cas[29]. Le dépeçage du cadavre d'une alpiniste dans les Pyrénées avait également provoqué l'émoi[30].

État des populations

Les vautours sont en régression presque partout, et ont disparu d'une grande partie de leur aire naturelle de répartition[31] ; en 2010, 14 espèces sur 23 (soit 61 %) sont menacées d'extinction[31]. Les effondrements les plus rapides de population ont lieu en Asie et Afrique[31].


Statuts de conservation des Vautours du nouveau monde (UICN liste rouge[32])
Espèce indices date répartition effectif
Cathartes aura LC 2018 Amérique
Cathartes burrovianus LC 2016 Amérique du Sud et centrale
Cathartes melambrotus LC 2016 Amazonie
Coragyps atratus LC 2016 Amérique du Sud et centrale, Est des États-Unis
Gymnogyps californianus CR 2020 côte de la Californie et de l'Oregon 93
Sarcoramphus papa LC 2016 Amérique du Sud et centrale 670-6 700
Vultur gryphus VU 2020 Andes Patagonie 6 700
Statuts de conservation des Vautours de l'ancien monde (UICN liste rouge[32])
Espèce indice date [33] répartition effectif (estimation)
Aegypius monachus NT 2018 Sud de l'Europe, Moyen-Orient, Asie 15 600-21 000
Gypaetus barbatus NT 2016 Europe, Afrique, Asie 1 300-6 700
Gyps africanus CR 2018 Afrique sub-saharienne 270 000
Gyps bengalensis CR 2017 Inde Asie du Sud-Est 2 500-9 000
Gyps coprotheres EN 2016 Afrique 9 400
Gyps fulvus LC 2017 Sud de l'Europe, Nord de l'Afrique, Est de l'Asie 500 000-999 999
Gyps himalayensis NT 2016 Himalaya 66 000-334 000
Gyps indicus CR 2017 Inde 30 000
Gyps rueppellii CR 2016 Afrique centrale 22 000
Gyps tenuirostris CR 2016 Himalaya, Asie du Sud-Est 1 000-2 500
Necrosyrtes monachus CR 2016 Afrique sub-saharienne < 197 000
Neophron percnopterus EN 2019 Sud de l'Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient, Inde 12 000-38 000
Sarcogyps calvus CR 2016 Inde, Asie du Sud-Est 2 500-9 000
Torgos tracheliotos EN 2016 Afrique, Péninsule arabique 5 700
Trigonoceps occipitalis CR 2016 Afrique de l'Est+ Sahel+ Zambie 2 500-9 000
Gypohierax angolensis LC 2016 Afrique

Au Moyen-orient

En Israël, la population des vautours dans le plateau du Golan a baissé de manière considérable en 20 ans. Evaluée à près de 130 en 1998, ils étaient moins de 20 en 2018. En mai 2019, une grande partie de la population des vautours encore présents dans la partie du Golan annexée par Israël a été retrouvée morte empoisonnée, a annoncé l'Autorité israélienne des parcs et de la nature ; huit vautours sont morts, "un coup mortel porté à cette population de rapaces", a dit à l'AFP le directeur de cette institution, Shaoul Goldstein. Il a parlé d'un empoisonnement sans dire s'il était accidentel ou intentionnel. En 2016, des Casques bleus de l'ONU avaient aidé au retour d'un vautour capturé au Liban parce que soupçonné d'espionnage pour Israël.[34]

Réintroduction et renforcement de population

En 1985, le Condor de Californie a frôlé l'extinction avec 22 individus présents dans la nature. Pour sauver ce rapace emblématique un programme de lâchers débute en 1992, basé sur des oiseaux nés en captivité. C'est un succès avec 290 Condor en liberté sur la côte californienne, en 2017[35].

En Europe, les populations des quatre espèces de vautours endémiques (vautours fauve, moine, Percnoptère et Gypaète) ont disparu ou fortement régressé entre la fin du XIXe siècle et 1980 (à l'exception de l'Espagne). Plusieurs programmes de réintroduction, concernant différentes espèces, ont lieu dans plusieurs pays d'Europe : en France, en Italie[36] ou en Bulgarie[37]. L'exemple français[38] a montré que si les lâchers sont couplés avec des mesures de sauvegardes efficaces ils peuvent permettre la réinstallation durable des vautours. Le retour d'autres espèces peut ensuite se faire naturellement[37], comme en Bulgarie où le retour des Percnoptères a suivi la réintroduction des Vautours fauves.

Causes du déclin

Du fait du nombre d'espèces et de leur large distribution, les vautours font face à de multiples menaces. L'empoisonnement qu'il soit volontaire ou non, est une menace qui pèse sur la majorité de ces espèces, ce dans toute leur aire de distribution (hormis l'Himalaya). Selon les zones géographiques, ils peuvent être victimes de collision avec des lignes électriques causant leur électrocution, ou des éoliennes, de la régression de leur habitat au profit de l'urbanisation, de la réduction de sources de nourriture de dérangements ou de la chasse.

En Afriques les principales causes de mortalités sont l'empoisonnement (60 %) et la chasse pour la médecine traditionnelle (30 %) suivi par les électrocutions (9 %) et la chasse de subsistance (1 %)[39]. Les braconniers empoisonnent les carcasses des grands animaux qu'ils abattent, pour éliminer les vautours, en effet les larges vols de vautours indiquaient aux protecteurs de la nature l'emplacement des massacres[40].

Empoisonnement au plomb

En tant que nécrophages, ce sont des espèces naturellement très résistantes aux microbes, mais en consommant les cadavres d'animaux empoisonnés ou en ingérant des plombs de chasse ou balles de munitions de chasse en plomb, ils meurent fréquemment de saturnisme aviaire et sont particulièrement vulnérable à différents poisons (dont le plomb[41]). Toutes les espèces étudiées présentent des signes d'empoisonnement au plomb, la chasse aux plombs est avancée comme principale cause de cet état de fait[42].

À titre d'exemple sur 20 vautours appartenant à une espèce en voie de disparition (Aegypius monachus) trouvés morts en hivernage en Corée (après être passé par la Chine en venant de Mongolie), 13 présentaient une teneur en plomb de niveau potentiellement toxique dans le foie ou les reins (> ppm en poids à sec et d'environ ppm en poids humide) ; ils ont probablement acquis ce plomb en ingérant des chairs de carcasses contaminées par le plomb le long de leur route migratoire ou en Mongolie dans leur zone de reproduction.

De telles intoxications peuvent aussi se produire en captivité, notamment après décapage du minium de plomb (peinture antirouille) lors de la réfection de volières[43]. On peut les soigner par des chélateurs, qui sont eux-mêmes dangereux pour l'animal (cf. baisse du taux de fer sanguin notamment)[43], nécessitent plusieurs mois de convalescence et n'empêchent pas la mort du poussin à partir d'un œuf pondu plusieurs mois[43].

En Asie et en Inde notamment, les vautours[44],[45],[46] sont décimés par une insuffisance rénale chronique. Elle est causée par l'ingestion de chairs de cadavre de bétail qui contiennent des traces résiduelles de diclofénac[47], un médicament de la classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens

Galerie d'identification

espèces d'Europe

espèces d'Afrique

Références

  1. Chassagne M (1997) Les Vautours équarrisseurs naturels des Grands Causses. Thèse de Doctorat Vétérinaire, Lyon, 280 p.
  2. Alain Rey (dir.), Le Robert Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, nouvelle édition janvier 1994, tome II, p. 2219.
    « Vautour […] est attesté sous diverses formes en ancien et en moyen français, parmi lesquelles voltur (XIIIe siècle), coltour (v. 1265), vouteur (1352-1356), voultour (1546) ; la forme moderne en veau- (1564) est probablement une forme dialectale du Sud-Ouest. Le mot est un emprunt au latin classique voltur ou vultur, « oiseau de proie de grande taille », employé aussi au figuré pour « personne avide, dure ». Ce mot serait apparenté à vellere « arracher, extirper » (⟶ laine, révulsion) ; cependant, on a aussi évoqué un mot étrusque signifiant littéralement « l'oiseau de dieu vel ». On relève aussi des formes qui reprennent le dérivé latin vulturius de même sens, comme voutoir (XIIIe siècle), voultoir (v. 1375). […] »
  3. Définitions lexicographiques et étymologiques de « Vautour » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  4. (en) Mindell, D, Fuchs, J et Johnson, J, « Phylogeny, Taxonomy, and Geographic Diversity of Diurnal Raptors: Falconiformes, Accipitriformes, and Cathartiformes », Birds of prey, , p. 3 à 32 (DOI 10.1007/978-3-319-73745-4_1, lire en ligne)
  5. (en) « Accipitriformes », sur tolweb.org
  6. (en) Galetti M et al., « Ecological and evolutionary legacy of megafauna extinctions », Biological reviews, Cambridge Philosophical Society, (DOI 10.1111/brv.12374, lire en ligne)
  7. (en) Zhang Z et al., « A Late Miocene Accipitrid (Aves: Accipitriformes) from Nebraska and Its Implications for the Divergence of Old World Vultures », PLos ONE 7(11), (DOI 10.1371/journal.pone.0048842, lire en ligne)
  8. Attard-Robert I, « Présence historique des vautours et du gypaète en Eurasie », L'OISEAU magazine - hors-série n° 13, , p. 52-53 (lire en ligne)
  9. « Comment fonctionnent les vautours ? Régime alimentaire », sur rapaces.lpo.fr (consulté en )
  10. (en) Hertel, « DIVERSITY IN BODY SIZE AND FEEDING MORPHOLOGY WITHIN PAST AND PRESENT VULTURE ASSEMBLAGES », Ecology 75 (4), Ecological society of America, , p. 1074-1084 (lire en ligne)
  11. (en) Ogada et al., « Effects of Vulture Declines on Facultative Scavengers and Potential Implications for Mammalian Disease Transmission », Conservation biology n°26(3), , p. 453 à 460 (DOI 10.1111/j.1523-1739.2012.01827.x, lire en ligne)
  12. B. de Sahagún. Histoire générale des Choses de la Nouvelle Espagne, livre IV, chapitre XXIX
  13. Helmer D, Gourichon L et Stordeur D, « À l’aube de la domestication animale. Imaginaire et symbolisme animal dans les premières sociétés néolithiques du nord du Proche-Orient. », Anthropozoologica 39 (1), , p. 143-163 (lire en ligne)
  14. Testart A, « Des crânes et des vautours ou la guerre oubliée », Paléorient 34(1), , p. 33-58 (lire en ligne)
  15. « Vautour fauve et pastoralisme - une pratique issue de la nuit des temps », sur rapaces.plo.fr, (consulté en )
  16. Barbau R, « QUELS DISCOURS PLANENT AUTOUR DES VAUTOURS ? Analyse des représentations sociales associées aux vautours, et plus particulièrement au Gypaète Barbu », programme Life Gypconnect-communication officielle, , p. 25 pages (lire en ligne)
  17. (en) Morales-Reyes Z et al., « Farmer Perceptions of the Ecosystem Services Provided by Scavengers: What, Who, and to Whom », Conservation letters 11(2), , p. 1-11 (DOI doi: 10.1111/conl.12392)
  18. Pascal Orabi, « ARGUMENTAIRE ET PLAN D’ACTIONS POUR LA CONSERVATION DU VAUTOUR FAUVE EN FRANCE » [PDF], sur rapaces.lpo.fr,
  19. (en) Becker N et al., « Estimating the economic value of viewing griffon vultures Gyps fulvus: A travel cost model study at GamlaNature Preserve, Israel. », Oryx 39(4), , p. 429 - 434 (DOI 10.1017/S0030605305001122, lire en ligne)
  20. (en) Saidu Y et Buij R, « Traditional medicine trade in vulture parts in northern Nigeria », Vulture news 65, (lire en ligne)
  21. McKean S et al., « The impact of traditional use on vultures in South Africa », Vulture news 65, (DOI 10.4314/vulnew.v65i1.2, lire en ligne)
  22. (en) Mc Kean S et Mander M, « Traditional Medicine and the Vulture Trade », Economics of the Traditional Medicine Trade in South Africa 13, , p. 197-199 (lire en ligne)
  23. (en) Reson E, « ASSESSING MAASAI ATTITUDES AND PERCEPTIONS TOWARD VULTURES: A CASE STUDY OF RESIDENT MAASAI AROUND MAASAI MARA NATIONAL RESERVE, KENYA », All Theses 1416, (lire en ligne)
  24. (en) Craig C et al., « Communal farmers of Namibia appreciate vultures and the ecosystem services they provide », Ostrich 89(3), , p. 211-220 (DOI 10.2989/00306525.2018.1435566, lire en ligne)
  25. (en) Pfeiffer M et al., « Identifying anthropogenic threats to Cape Vultures Gyps coprotheres using community perceptions in communal farmland, Eastern Cape Province, South Africa », Bird Conservation International, (Bird Conservation International)
  26. « Les attaques de vautours sur des vaches se multiplient », sur leparisien.fr, le Parisien, (consulté en )
  27. « Moutons tués par des vautours: la Préfecture dément », sur lemessager.fr (consulté le )
  28. « Les vautours peuvent-ils tuer une vache ? La réponse d’un expert », sur especes-menacees.fr, (consulté en )
  29. « Pyrénées : Quand les vautours font planer le doute », sur ledepeche.fr, La Dépèche, (consulté en )
  30. « Tuée en montagne elle a été dévorée par les vautours », sur larepubliquedespyrenees.fr, La république des Pyrénées, (consulté en )
  31. Ogada DL, Keesing F, Virani MZ (2012), Dropping dead : causes and consequences of vulture population declines worldwide. Ann N Y Acad Sci. 2012 Feb; 1249:57-71. Epub 2011-12-16 (résumé).
  32. (en) « IUCN red list », sur iucnredlist.org (consulté en )
  33. (en) C. MCClure et collectif, « State of the world's raptors: Distributions, threats, and conservation recommendations », Biological Conservation, , p. 390-402
  34. « Empoisonnement mortel d'une grande partie des rares vautours du Golan », AFP, sur sciencesetavenir.fr, 10 mai 2019.
  35. (en) « California Condor Recovery Program », sur www.fws.gov (site officiel du ministère de la pêche et de la faune sauvage des Etats-Unis), rapport annuel, (consulté en )
  36. (en) « Interview with Fulvio Genero about vultures in Italy », sur europeanraptors.org, (consulté en )
  37. (en) Stoynov, E et al., « REINTRODUCTION OF THE GRIFFON VULTURE (GYPS FULVUS) IN KRESNA GORGE, SOUTH-WEST BULGARIA IN THE PERIOD 2010-2015 », Annuaire de l’Université de Sofia “St. Kliment Ohridski” Faculte de Biologie First National Conference of Reintroduction of Conservation-reliant Species, Sofia 2015, University press, , p. 130-135 (lire en ligne).
  38. (en) Terrasse M, « PROJECTS OF GRIFFON Gyps fulvus AND BLACK VULTURES Aegypius monachus IN FRANCE », PROCEEDINGS OF THE INTERNATIONAL CONFERENCE ON CONSERVATION AND MANAGEMENT OF VULTURE POPULATIONS, 14-16 novembre 2005, p. 98-107
  39. (en) Darcy Ogada et al., « Another Continental Vulture Crisis: Africa’s Vultures Collapsing toward Extinction », Conservation letters, (DOI 10.1111/conl.12182, lire en ligne)
  40. (en) Ogada D, « Ivory poachers and poison: drivers of Africa's declining vulture populations », Oryx 50(4), , p. 593-596 (DOI 10.1017/S0030605315001209, lire en ligne)
  41. Nam DH, Lee DP. (2009) Abnormal lead exposure in globally threatened Cinereous vultures (Aegypius monachus) wintering in South Korea. Ecotoxicology. février 2009 ; 18(2):225-9. Epub 2008 Nov 4. (résumé)
  42. (en) Pablo I Plaza et Sergio A Lambertucci, « What do we know about lead contamination in wild vultures and condors? A review of decades of research », Science of the total environment, , p. 409-417
  43. Pikula J, Hajkova P, Bandouchova H, Bednarova I, Adam V, Beklova M, Kral J, Ondracek K, Osickova J, Pohanka M, Sedlackova J, Skochova H, Sobotka J, Treml F, Kizek R. (2013) Lead toxicosis of captive vultures: case description and responses to chelation therapy ;BMC Vet Res. 2013 Jan 16;9:11. doi: 10.1186/1746-6148-9-11 ([Résumé])
  44. (en) R Cuthbert, RE Green, S Ranade, S Saravanan, DJ Pain, V Prakash et AA Cunningham, « Rapid population declines of Egyptian vulture (Neophron percnopterus) and red-headed vulture (Sarcogyps calvus) in India », Animal Conservation, vol. 9, no 3, , p. 349–354 (DOI 10.1111/j.1469-1795.2006.00041.x)
  45. Swan G, Naidoo V, Cuthbert R, Green RE, Pain DJ, Swarup D, Prakash V, Taggart M, Bekker L, Das D, et al (2006), Removing the threat of diclofenac to critically endangered Asian vultures.. PLoS Biol. mars 2006 ; 4(3):e66. Epub 2006-01-31 (résumé)
  46. Shultz S, Baral HS, Charman S, Cunningham AA, Das D, Ghalsasi GR, Goudar MS, Green RE, Jones A, Nighot P, et al. (2004), Diclofenac poisoning is widespread in declining vulture populations across the Indian subcontinent ; Proc Biol Sci. 2004-12-7; 271 Suppl 6:S458-60 (résumé).
  47. [PDF] « Néphrologie Les reins de vautour ne tolèrent pas le diclofénac » (consulté le ), p. 3

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Portail de l'ornithologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.