Quatrième mur

Au théâtre, le quatrième mur désigne un « mur » imaginaire situé sur le devant de la scène, séparant la scène des spectateurs et « au travers » duquel ceux-ci voient les acteurs jouer[1],[2]. Ce concept fut pour la première fois formulé par le philosophe et critique Denis Diderot et plus largement repris au XIXe siècle avec l'avènement du théâtre réaliste[3], puis par le comédien et metteur en scène André Antoine[4] qui voulait recréer sur scène la vraisemblance.

Ne doit pas être confondu avec Le Quatrième Mur

Le dramaturge allemand Berthold Brecht a aussi utilisé le 4e mur pour provoquer l’effet de distanciation par divers procédés communs aux deux approches.

Les écrans (cinématographiques, cathodiques, ou autres) représentent la variation physique du concept.

Paradoxalement, alors que le 4e mur constitue le lieu, sinon le lien physique entre une œuvre scénique et la salle de spectacle, et qu’un écran permet de surmonter les distances les plus grandes, l’obstacle du 4e mur sépare psychologiquement les uns des autres.

L'expression « briser le quatrième mur » fait surtout référence aux comédiens sur scène s'adressant directement au public et, au cinéma, quand des acteurs le font par le biais de la caméra. L'expression fait aussi référence à d'autres techniques ; certaines sont considérées comme des techniques de métafiction. Par exemple, les conteurs de contes urbains essaient de « briser le quatrième mur » qui sépare les acteurs de théâtre classique et le public.

Historique

Denis Diderot, dans le Discours sur la poésie dramatique (1758), avait formulé l'idée qu'un mur virtuel devait séparer les acteurs des spectateurs : « Imaginez sur le bord du théâtre un grand mur qui vous sépare du parterre ; jouez comme si la toile ne se levait pas. » (Chap. 11, « De l'intérêt ».)

Autre explication de l'esthétique du quatrième mur, par Stendhal cette fois : « L’action se passe dans une salle dont un des murs a été enlevé par la baguette magique de Melpomène, et remplacé par le parterre. Les personnages ne savent pas qu’il y a un public ».

Description

Le quatrième mur est un écran imaginaire qui sépare l'acteur du spectateur. Parallèle au mur de fond de scène, il se situe entre le plateau et la salle, au niveau de la rampe. Avec ce système, les acteurs ont commencé à avoir des déplacements plus naturalistes et quotidiens, ils pouvaient par exemple jouer dos au public.

Le public voit alors une action qui est censée se dérouler indépendamment de lui. Il se trouve en position de voyeur : rien ne lui échappe, mais il ne peut pas intervenir. Le personnage peut briser cette illusion en faisant un commentaire directement au public, ou bien en aparté.

Autres usages

Dans les séries télévisées (ou les films, les bandes dessinées, les jeux vidéo, etc.), supprimer le quatrième mur représente soit un moment où le personnage s'adresse au public, soit lorsqu'il énonce un fait hors du cadre de la série et qu'il lui est impossible de connaître. Par exemple, s'il parle du public ou de sa propre condition, un personnage brise le quatrième mur.

Les récits réalistes ne doivent pas transgresser le quatrième mur sous peine de briser l’illusion réaliste. Le personnage qui s’adresse directement au public (par un aparté) ou qui parle de sa propre condition (de personnage dans un film, par exemple) dans les comédies, risque de rompre le « contrat narratif » réaliste (suspension consentie de l'incrédulité) et de le faire basculer vers l’absurde ou le fantastique.

Le contrat narratif est l'« ensemble de clauses implicitement (im)posées qui contribuent à (pré)déterminer le comportement logique d'un récit »[5]. Le contrat narratif réaliste se définit comme :

  • ce qui arrive dans le récit est possible et pourrait arriver ;
  • les personnages qui habitent l’univers du récit, les événements qui s’y produisent et les sociétés qui y sont présentées sont réalistes, soit des reflets de la réalité, naturalistes et vraisemblables.

Il s’agit du contrat narratif le plus fréquent dans les fictions et les docufictions cinématographiques et télévisuelles. Parmi les autres contrats narratifs, on retrouve : le fantastique et l'horreur, la science-fiction, l'absurde, l'historique et la comédie musicale.

Ce procédé se produit entre autres dans le film À bout de souffle de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo : (« Si vous n'aimez pas la mer… »), la série télévisée Clair de lune, dans le film québécois Nuit de Noces (2001), dans le film français le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) ou dans High Fidelity (2000) avec John Cusack, ainsi que dans de nombreux films de Bertrand Blier, dont c´est une spécialité.

Il est systématiquement utilisé au début de chaque épisode de la série télévisée Le Saint, dans sa partie noir et blanc, avec les confidences de Roger Moore en début de film, créant ainsi une connivence avec le spectateur. Dans la série policière Les Cinq Dernières Minutes, le commissaire Bourrel faisait de même, peu avant le dénouement. Également utilisé dans la série House of Cards, où le personnage de Frank Underwood s'adresse régulièrement au spectateur en regardant la caméra, brisant ainsi le quatrième mur.

Dans Star Trek: Deep Space Nine, il est utilisé plusieurs fois, mais de manière détournée, en prenant pour les épisodes « Les Règles du combat » et « Dr Bashir, je présume ? », la vue de la personne en train d'interroger les personnages, et « Sous la lune pâle » en prenant la vue de l'ordinateur enregistrant le journal personnel.

Œuvres brisant le quatrième mur

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2016). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Romans

Films

La Maison démontable (1920).
  • Le Vol du grand rapide (The Great Train Robbery, 1903) d'Edwin Stanton Porter et Wallace McCutcheon — un desperado tire face à la caméra en fixant les spectateurs du regard. Ces derniers, peu habitués au cinéma, se baissent par réflexe de défense.
  • La Maison démontable (One Week, 1920) de Buster Keaton et Edward F. Cline — lorsque la jeune mariée se penche hors de la baignoire pour attraper un savon qui a glissé, la main d'un inconnu, peut-être le cameraman, se pose sur l'objectif pour que les spectateurs ne la voient pas nue.
  • Quelque part dans la nuit (1946) de Joseph L. Mankiewicz — à la toute fin du film, la dernière scène se passe entre le lieutenant de police Donald Kendall (Lloyd Nolan) et l'agent Moscowitz. Le lieutenant lui demande s'il s'est déjà demandé pourquoi un inspecteur garde toujours son chapeau sur la tête et lui en explique la raison : « Voyez-vous pour être prêt à tirer, mieux vaut ne pas avoir son chapeau dans la main.... les cinéastes l'ont bien compris ».
  • Le Grand Sommeil (1946) de Howard Hawks — vers la fin du film, lorsque détective Philip Marlowe surprend Eddie Mars à fouiller dans un bureau, il le force à passer aux aveux en le menaçant d'un pistolet. Alors que la tension monte après avoir tiré un premier coup de feu, Marlow demande ironiquement ce qu'il devrait faire : « Qu'est ce que vous voulez que je fasse ? Que je compte jusqu'à trois comme au cinéma ? ».
  • La Valse de Paris (1950) de Marcel Achard — le générique se termine par un dialogue entre le scénariste et Jacques Offenbach en ombres chinoises :
    Marcel Achard : « Excusez-moi des libertés que j'ai prises avec la vérité. »
    Jacques Offenbach : « Oh, j'ai l'habitude... Mais j'espère que vous n'avez pas touché à ma musique ! »
    Marcel Achard : « Bien sûr que non, mon cher maître ! ».
    En réalité, ce n'est pas le cas, la musique étant adaptée par Louis Beydts.
  • La loi, c'est la loi (1958) de Christian-Jaque — au début du film, dans les Alpes méditerranéennes, Ferdinand Pastorelli (Fernandel) en aparté (sans qu'on le voit), explique au public le curieux fonctionnement délimitant les frontières italiennes et françaises qui zigzaguent de bout en bout. À la dernière scène du film, cette fois, il s'adresse directement à l'écran : « Oui je sais, je sais mais la loi, c'est la loi !  ».
  • À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard — au début du film, en voiture, Michel (Jean-Paul Belmondo) en aparté (fixant la caméra), déclare au public : « Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... allez vous faire foutre ! ».
  • Pierrot le Fou (1965) de Jean-Luc Godard — filmé de dos, à bord d'une décapotable, Jean-Paul Belmondo se tourne vers la caméra et dit : « Voyez, elle ne pense qu'à rigoler... », « À qui tu parles ? » interroge Anna Karina, « Aux spectateurs. », « Ah ? ».
  • Alfie le dragueur (1966) de Lewis Gilbert — le héros, interprété par Michael Caine, s'adresse tout au long du film au spectateur, le prenant régulièrement à témoin.
  • Oscar (1968), d'Édouard Molinaro — Germaine Barnier, jouée par Claude Gensac, s'adresse directement au spectateur en faisant face à la caméra et lui dit, d'un air complice : « Après tout, c'est p't-être moi qui deviens folle... »
  • Au service secret de sa majesté (1969) — lorsque Tracy lui échappe à l'issue du pré-générique, 007 dit à la caméra : « Ça, ce n'est jamais arrivé à l'autre », en référence à Sean Connery. C'est la seule fois où l'on s'adresse directement au public dans un film de James Bond.
  • Dans Drame de la jalousie (1970) d'Ettore Scola, Oreste (Marcello Mastroianni) apparaît à l'écran et s'adresse au spectateur pour commenter un plan dans lequel il est déjà présent. Le résultat est que son personnage apparaît deux fois sur l'écran, pour montrer qu'il juge a posteriori ses actions du présent. Ce procédé est répété sur d'autres personnages tout au long du film.
  • Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972) de Yves Robert — Pierre Richard s'adresse directement à la caméra en évoquant son activité de compositeur lorsqu'il est chez Mireille Darc.
  • Je sais rien, mais je dirai tout (1973) de et avec Pierre Richard — plusieurs fois, le personnage s'adresse directement au spectateur.
  • Dans Nous nous sommes tant aimés (1974) d'Ettore Scola, toute l'intrigue est un flashback, introduit et conclu par des adresses au spectateur.
  • Le shérif est en prison (1974) de et avec Mel Brooks.
  • Annie Hall (1977) de, et avec Woody Allen — plusieurs fois, le personnage d'Alvy Singer (incarné par Woody Allen) s'adresse directement aux spectateurs.
  • L'Avare (1980) de Jean Girault et Louis de Funes.
  • Beau-père (1981) de Bertrand Blier - au début du film, Patrick Dewaere s'adresse directement à la caméra pour commencer à raconter son histoire.
  • Top secret ! (1984) par Zucker, Abrahams and Zucker — l'actrice se tourne vers le public et répond, inquiète, « Ce n'est pas un mauvais film, n'est-ce pas ? » à la réplique « On ne voit ça que dans les mauvais films. »
  • Le Soulier de satin (1985) de Manoel de Oliveira.
  • La Rose pourpre du Caire (1985) de Woody Allen (dans une certaine mesure).
  • La Folle Journée de Ferris Bueller (1986) de John Hughes.
  • Tenue de soirée (1986) de Bertrand Blier - Michel Blanc jette un coup d'œil et sourit à la caméra à la fin du film.
  • Trop belle pour toi (1989) de Bertrand Blier - Marcello s'adresse au spectateur lorsqu´il prépare son appartement pour les amants. Et dans la dernière séquence du film, alors que Gérard Depardieu s'éloigne sur fond de musique de Schubert, il fait tout à coup demi-tour et revient vers la caméra en courant pour crier "Il m'fait chier votre Schubert, vous comprenez ? Il m'fait chier !".
  • Les Affranchis (1990) de Martin Scorsese — lorsque Ray Liotta s'adresse au spectateur au tribunal juste après la condamnation de plusieurs chefs de la mafia, à la toute fin du film.
  • Merci la vie (1991) de Bertrand Blier - Le procédé est utilisé plusieurs fois dans le film. Notamment par Michel Blanc qui se retrouve à un moment seul (pendant la Deuxième Guerre mondiale) ; il se tourne vers la caméra et s'exclame "Je voudrais qu'on se mette bien d'accord sur l'époque où on vit : parce que si c'est l'époque du sida, eh bien il n'y a pas les Allemands. Et si c'est l´époque des Allemands, alors il n'y a pas le sida ! Et on baise !".
  • Louis, enfant roi (1993) de Roger Planchon, Philipe d'Orléans, le frère de Louis XIV, s'adresse régulièrement au spectateur.
  • Last Action Hero (1993) de John McTiernan.
  • Sacré Robin des Bois (Robin Hood: Men In Tights, 1993) de Mel Brooks — les héros s'adressent à la caméra plusieurs fois durant le film. La caméra est aussi heurtée dans une scène et, dans une autre, on aperçoit également l'équipe technique.
  • The Mask (1994) — à la suite d'un simulacre de mort joué avec une grande finesse, des ombres représentant les silhouettes d'un public qui se lèvent pour une standing ovation apparaissent au bas de l'écran. Jim Carrey reçoit alors une récompense et remercie les spectateurs.
  • Jumanji (1995) — Vers la fin du film, Alan (Robin Williams) demande à Peter (Bradley Pierce), d'aller chercher une hache dans la remise pour se débarrasser d'araignées géantes. La porte est cadenassée alors Peter s'empare d'une hache et commence à frapper le cadenas. Réalisant qu'il détient l'objet convoité, il regarde sans rien dire la caméra avant de retourner vers la maison.
  • Breaking the Waves (1996) : A plusieurs reprises, Bess incarnée par Emily Watson regarde directement vers la caméra.
  • Space Jam (1996) : Bugs Bunny demande aux téléspectateurs si des intelligences extraterrestre dans l'univers indésiral[Quoi ?][pas clair].
  • Le Miroir (1997) de Jafar Panahi.
  • Funny Games (1997) et Funny Games U.S. (2007) de Michael Haneke.
  • Fight Club (1999) de David Fincher — le narrateur, joué par Edward Norton, brise souvent le quatrième mur en s'adressant au public, notamment durant la scène où il explique ce que Tyler Durden fait pour gagner sa vie.
  • High Fidelity (2000) de Stephen FrearsJohn Cusack s'adresse régulièrement au spectateur.

Séries télévisées

La série télévisée Clair de lune est, historiquement, la première série à briser le quatrième mur, autrement que par l'aparté au public (référence aux épisodes suivants, à la publicité, erreur de scénario). D'autres séries utilisent ce procédé régulièrement :

  • Dans Les Rois maudits (1972), le personnage du banquier lombard Spinello Tolomei (Louis Seigner) s'adresse fréquemment au spectateur lors des scènes dont il est le principal interprète ou l'un des principaux interprètes.
  • Dans l'épisode 14 de la quatrième saison de la série Vikings, Ragnar Lothbrok (Travis Fimmel) s'adresse au public, comme pour les rassurer du fait de la tournure que prennent les événements.
  • Dans Le Prince de Bel Air (1990), dans l'épisode « Will passe à la télé », Will explique qu'il se fait régulièrement engager dans des feuilletons télévisés en faisant un clin d'œil au spectateur.
  • Dans Profit (1996), le personnage principal Jim Profit brise régulièrement le quatrième mur pour informer les spectateurs de ses futurs plans.
  • Le Visiteur du futur
  • Angelo la Débrouille
  • Titus
  • Sauvés par le gong
  • Parker Lewis ne perd jamais
  • Malcolm, l'adresse en aparté au spectateur du personnage principal (Malcolm) est récurrent.
  • Les Simpson
  • South Park
  • Boston Justice
  • Journal intime d'une call girl
  • House of Lies
  • Dans House of Cards (série britannique, 1990), le personnage principal, Francis Urquhart, s'adresse fréquemment au spectateur, y compris au milieu d'une scène où il est entouré d'une assistance pour faire part de ses réflexions. Il en va de même dans les deux suites To Play the King (1993) et The Final Cut (1995).
  • Dans House of Cards (série américaine, depuis 2013), le personnage principal, Frank Underwood, s'adresse souvent à la caméra afin de commenter la situation. Le personnage secondaire, Claire Underwood, le fait aussi à partir de la 4e saison.
  • Earl
  • Kaeloo
  • Dans Skins, les scènes finales de plusieurs épisodes (saison 2, épisodes 7 et 8) montrent le personnage d'Effy Stonem souriant malicieusement à la caméra.
  • Supernatural, dans l'épisode 15 de la saison 6.
  • Dans Liv et Maddie, les personnages de Liv et Maddie adressent leurs pensées directement au spectateur.
  • Dans How I Met Your Mother, Robin, le temps d'une scène, ainsi que Marshall dans l'épisode 18 de la saison 9.
  • Dans Community, le personnage d'Abed est surnommé « Fourth wall » dans l'épisode 11 de la saison 5.
  • Dans Narcos, l'agent de la DEA Steve Murphy raconte au spectateur les événements de la série.
  • Dans Charmed, Piper dans l'épisode 2 de la saison 7.
  • Dans Garfield, adaptation de la bande dessinée, Garfield adresse souvent la parole aux spectateurs. Par exemple, Jon dit un jour à Garfield qu'il croit que les personnages de la télévision pouvaient l'entendre ; ce dernier se tourne vers la caméra et dit : « Hé, vous là, derrière votre écran, ne riez pas, OK ? »
  • Magnum
  • Dans Scrubs, le personnage du Dr John Michael « J.D. » Dorian, le personnage principal et narrateur, adresse certains de ses monologues à la caméra.
  • Dans Star Trek: Deep Space Nine, épisodes « Les Règles du combat », « Dr Bashir, je présume ? » et « Sous la lune pâle ».
  • Dans Violetta, à la fin des saisons, Violetta regarde le spectateur en faisant un clin d’œil.
  • Dans Hercule Poirot (épisode « Hercule Poirot quitte la scène »), le personnage d'Hercule Poirot regarde vers le spectateur avec les deux derniers mots « Hercule Poirot ». Indépendamment de cette participation du héros à la rupture du quatrième mur, on note au moins deux représentations fictionnelles de la rupture du quatrième mur à l'intérieur même des histoires représentées dans la série (dont « L'Appartement du troisième ») : lorsque le personnage de Poirot se trouve au théâtre, assistant à la représentation d'une pièce policière, l'un des acteurs sur la scène s'adresse au public pour lui faire constater, en déclamant, la mort d'un personnage de la pièce.
  • Les Beaux Malaises
  • Dans Shameless, en début d'épisode, le résumé des épisodes précédents est introduit par un personnage s'adressant directement au téléspectateur. (par exemple : « Vous étiez où, la semaine dernière ? », ou « Voilà ce que vous avez raté la semaine dernière ! »)
  • Dans Ramdam, certains des jeunes regardent la caméra lors de discussion avec d'autres personnages et pensent à quoi dire et quoi faire, car ils sont souvent troublés. (Manolo, Simon, Sélina, Nathan, Sara, Gary-Bob sont ceux qui parlent à la caméra).
  • Dans Rick et Morty, à la fin de la première saison, Rick célèbre celle-ci et rompt le quatrième mur. À la fin de la deuxième saison, c'est Mr Poopybutthole qui commente les événements du dernier épisode en s'adressant au spectateur.
  • Dans Mr. Robot, durant toute la série, Elliot, le personnage principal, confie ses idées aux spectateurs.
  • Dans Doctor Who, plusieurs occurrences surviennent durant lesquelles le docteur s'adresse directement et explicitement au téléspectateur, notamment dans la séquence pré-générique d’« Avant l'inondation ».
  • Dans Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, Lemony Snicket s'adresse aux spectateurs durant chaque épisode de la série pour leur faire part d'informations, mais également pour les avertir qu'ils risquent de voir des choses choquantes ou tristes. Le générique de la série, interprété par Neil Patrick Harris en version originale, s'adresse également aux spectateurs en leur conseillant de ne pas regarder la série tout en résumant ce que vont vivre les orphelins dans l'épisode.
  • Dans Legends of Tomorrow, épisode 8 de la saison 4, Ray se demande si lui et son équipe n'auraient pas raté le Crossover avec les autres séries du arrowverse.
  • Dans la série The Protector, le personnage principal s'adresse au début et notamment à la fin de la saison 1 aux spectateurs. Lors de la fin de cette dernière, il se retourne alors que le décor tombe.
  • Dans la série Euphoria, Rue Bennett, le personnage principal est également la narratrice de la série. Il lui arrive parfois de s'adresser directement aux spectateurs, notamment en regardant la caméra.
  • Dans la série High Fidelity, Robyn, le personnage principal, regarde la caméra et s'adresse fréquemment aux spectateurs pour partager ses souvenirs et ressentis.
  • Dans la sitcom Modern Family, les personnages parlent souvent à la caméra, sous forme d'interviews documentaires.
  • Assassination Classroom
  • Dans la version originale de la série Un gars, une fille, les « personnages secondaires étaient souvent derrière la caméra et on n'entendait que leur voix ou on ne voyait que leurs mains ». Selon les techniques de sons d'ambiance modernes, les spectateurs auraient dû entendre ces personnages, soit en leur lieu ou place et, à l'occasion, derrière leur dos. Dans ce cas, la matérialisation du quatrième mur aurait été non seulement visuelle (mains, notamment), mais aussi sonore.
  • Dans Arrête Papa, tu me fais honte !, les deux personnages principaux s'adressent souvent à la caméra pour donner leurs pensées.
  • A la fin de l'épisode « Trafic sauvage » de la série Alerte cobra, Semir s'adresse directement à la caméra.

Dessins animés

Un des auteurs les plus cités lorsqu'il est question de briser le quatrième mur dans un dessin animé est Tex Avery ; ses personnages à l'humour absurde passent leur temps à faire des clins d’œil au spectateur, notamment Bugs Bunny et Casse Noisettes l'écureuil déjanté. Dans un autre opus intitulé Thugs with dirty mugs, une parodie des films de gangsters d'Edward G. Robinson, le gag va encore plus loin : c'est un spectateur qui s'immisce dans le gang, puis au commissariat pour jouer les indicateurs de police, indiquant qu'il sait où le gang va frapper… « puisqu'il a déjà vu le film deux fois »[réf. souhaitée] !

Bandes dessinées

  • Tintin, en couverture des Bijoux de la Castafiore, à la fin de l'album Le Secret de La Licorne (« chers amis », etc.) et son clin d'œil au lecteur en dernière page de l'album Le Sceptre d'Ottokar.
  • Léonard
  • Garfield, où Garfield parle aux lecteurs dans de nombreux gags.
  • Le Chat
  • Iznogoud où les personnages s'adressent parfois au lecteur ou au dessinateur.
  • Sardine de l'espace
  • Achille Talon sait qu'il est un personnage de bande dessinée et sait qu'il est le personnage principal de ses aventures ; dans les gags en une ou deux planches qui le mettent en scène (par opposition à ses aventures en quarante-cinq planches), Achille Talon s'adresse régulièrement au lecteur, voire commente l'enchaînement des cases qui composent la planche.
  • Imbattable où le héros peut par exemple passer d'une case à une autre en dehors de la narration linéaire classique afin d'arrêter un méchant.

Mangas

Personnages de comics

Jeux vidéo

  • Doki Doki Literature Club! : le président du club a la conscience d'être dans un jeu et souhaite une histoire d'amour avec le joueur plutôt qu'avec le personnage du joueur.
  • Yandere Simulator : Dans le profil de Midori, celle-ci mentionne vouloir briser le quatrième mur.
  • Metal Gear : Vers la fin du jeu, lorsque Solid Snake touche au but de sa mission, Big Boss qui ne veut pas le voir réussir lui dit que la mission est terminée et lui ordonne d’éteindre la MSX (console de jeu).
  • Metal Gear Solid :
    • Lors du combat contre Psycho Mantis, celui-ci dit au joueur de poser la manette au sol. Il utilise alors ses pouvoirs télékinétiques pour la faire bouger (la manette se met à vibrer). Il se renseigne également sur « le passé » du joueur, en lui indiquant ses genres et séries de jeu préférées après avoir lu sa memory card (sur PS1).
    • Lorsque Revolver Ocelot torture Solid Snake, il lui informe des commandes pour résister au choc électrique (appuyer rapidement sur une touche) puis lui indique que s’il utilise l’ « auto-fire » (Un cheat pour appuyer sur une touche très rapidement), il le saura. (Si le joueur ignore sa mise en garde, il électrocute Snake et le joueur est forcé de revenir à l’écran principal.) Dans le remake Metal Gear Solid: The Twin Snakes, le fait qu’il brise le quatrième mur est encore plus évident, puisqu’il va pointer l’écran du doigt lorsqu’il met en garde sur l’utilisation de l’ « auto-fire ».
  • Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty : Vers la fin du jeu, peu avant qu’il soit révélé que Raiden ait été manipulé par les Patriotes depuis le début de l’operation, notamment en trompant sa confiance en utilisant des IA de sa femme Rosemary de son supérieur, le colonel Campbell, ce dernier tente de déséquilibrer Raiden en le harcelant d’appels, notamment pour lui ordonner d’éteindre la console de jeu sur-le-champ, similairement à ce que Big Boss disait à Solid Snake sur Outer Heaven pendant les événements de Metal Gear.
  • Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots : Après qu’Old Snake ait vaincu Screaming Beauty, la psyché de Psycho Mantis le fait réapparaître brièvement devant lui. Tout comme dans Metal Gear Solid, il tente de se renseigner sur les habitudes du joueur en tentant de lire sa memory card. Mais il s’étonne bientôt que cette dernière est absente de la console. En effet, Metal Gear Solid 4 est un jeu sorti en 2008 sur PS3 et ne possède donc pas de memory card. Il lui demande ensuite une nouvelle fois de poser la manette au sol, afin qu’il la fasse vibrer.
  • Metal Gear Solid V: Ground Zeroes : Pendant l’introduction de la mission Ground Zeroes, a sa première apparition, Big Boss retire ses jumelles de vision nocturne et dit en regardant la caméra sa fameuse réplique: « Kept you waiting, huh? »
  • Conker's Bad Fur Day
  • EarthBound
  • Paper Mario : La Porte millénaire : un ennemi déguisé en allié parle au joueur en lui demandant de ne pas dévoiler sa vraie identité.
  • Super Paper Mario : Merveillus mentionne le joueur lors de l'apprentissage du système D (quand il parle du bouton A et dit que "quelqu'un" sait de quel bouton il parle).
  • Deadpool : Deadpool s'adresse souvent au joueur et dit lui-même qu'il est dans son jeu, il leur demande parfois d'appuyer sur une touche afin de progresser.
  • Spyro the Dragon : intervention de la fée pour expliquer sur quelles touches appuyer pour déplacer la caméra.
  • Sly : Les tutos de Bentley la tortue indique au joueur (incarnant Sly Cooper) sur quelle touches appuyer pour exécuter une action.
  • Harry Potter : Ron mentionne le noms des différentes touches de l'interface pour expliquer au joueur comment se déplacer dans les niveaux.
  • Rayman 2: The Great Escape & Rayman 3: Hoodlum Havoc : Murfy s'adresse au joueur en tant que didacticiel du jeu.
  • Kid Icarus: Uprising
  • Undertale : À plusieurs reprises, les personnages du jeu parlent du joueur et des fichiers de sauvegarde. À la fin de la route neutre, Flowey vous annonce qu'il a supprimé votre sauvegarde, puis précise qu'il sauvegardera personnellement votre partie après chacune de vos morts, pour qu’il puisse vous tuer encore et encore. Il brisera le quatrième mur plusieurs monologues plus tard... Sans aussi vous parlera directement (à vous en tant que joueur et non en tant que personnage) à plusieurs reprises et plus souvent (voire même uniquement) en route génocide. Il vous parlera aussi de vos sauvegardes et vous demandera de reset (réinitialisez en français) lors de son combat final (toujours en génocide).
  • Sunset Overdrive
  • Tomb Raider
  • Bravely Second: End Layer : le Boss de fin, Providence, va interagir avec le joueur, en le menaçant de supprimer sa partie, et le héros du jeu, Yew, va venir aider le joueur, en lui parlant directement.
  • The Elder Scrolls : La folie incarnée (Shéogorath) brise le quatrième mur.
  • OneShot : À plusieurs reprises, Niko (le protagoniste du jeu) parlera au joueur. Aussi, un ordinateur vous donnera des idées qui sont situés sur votre ordinateur, par exemple, le jeu donnera un code caché dans vos documents.
  • Danganronpa: Trigger Happy Havoc : Au procès de classe du chapitre 2, lorsque Monokuma s'apprête à révéler le passé de Mondo, il indique au joueur comment passer un dialogue si ce qu’il va dire viendrait à l’ennuyer.
  • Danganronpa Another Episode: Ultra Despair Girls : Durant le prologue, Le Servant rendra à Komaru son arme après son réveil, tout en lui ayant retiré des capacités (récupérables plus tard) pour "préserver l'équilibre du jeu".
  • Danganronpa V3: Killing Harmony : Dans le chapitre 6, pendant le temps d’investigation, si le joueur se retrouve bloqué trop longtemps devant le puzzle du coffre-fort dans le laboratoire de recherche de Rantaro, Himiko s’adressera au personnage principal en donnant un conseil que ce dernier ne comprendra pas, mais le joueur oui.
  • Astérix et Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum : Sam Fichaure s’adresse directement au joueur pour expliquer les mécaniques de jeu, ainsi que quelles touches utiliser pour effectuer des actions spécifiques.
  • Les Simpson, le jeu : les Simpson ont conscience qu'ils sont des personnages de jeux vidéo. Ils vont même avoir à affronter des personnages comme Matt Groening, leur créateur ou Will Wright, grand développeur de jeu vidéo. Le jeu parodie les autres jeux de leur studio de développement Electronic Arts. A la fin du jeu, Ralph Wiggum regarde l'écran en disant que quelqu'un le regarde.
  • Detroit: Become Human : Chloe, l'androïde présent dans le menu principal du jeu, est l’hôtesse du joueur et va avoir de nombreuses interactions avec lui : elle le questionnera sur sa journée, lui racontera des anecdotes, lui proposera de participer à un sondage réalisé par l’entreprise fictive Cyberlife qui l’a conçue... Elle réagira aussi aux différentes voies que vous avez fait prendre aux personnages ou à leur mort. Après la fin du jeu, Chloe déclarera qu’elle à besoin de partir (s’en aller du menu, ce qui correspondrait à quitter le domicile du joueur), afin de découvrir qui elle est, requête que le joueur peut ou bien accepter, ce qui causera le départ définitif de Chloe dans la présente sauvegarde, ou la refuser, ce qui mènera à sa réinitialisation, pour qu’elle puisse oublier qui elle est devenue, et redevenir la même « machine » que lors de sa première rencontre avec le joueur.
  • Mystic Messenger
  • Death Stranding :
    • Sam (joué par Norman Reedus) a de très nombreuses interactions avec le joueur dans la chambre privée.
    • Si Sam est laissé seul pendant un moment, il s'assiéra en disant au joueur « Well, at least you know your limits, huh... », faisant alors une pause tout comme lui.
    • Le jour de l’anniversaire du joueur (tel qu’il l’a fixé au début du jeu), si Sam a accès à un souvenir de BB (généralement en sortant d’une chambre privée), Clifford (joué par Mads Mikkelsen) ne s’adressera pas à BB mais directement au joueur, lui souhaitant un joyeux anniversaire.
    • Lors de leur rencontre, Heartman (visage: Nicolas Winding Refn, voix anglaise: Darren Jacobs) et Sam vont briser plusieurs fois le quatrième mur, avec notamment Heartman qui balayera de sa main un message normalement exclusivement visible par le joueur pour le faire disparaître.
  • Shin Megami Tensei: Persona 3 : Dès le du calendrier du jeu, une élève dans la classe du protagoniste indique où se trouve les lieux à intérêt du lycée et l'informe d'une rumeur sur une touche □ qui permettrait de s'approcher de sa destination (voyage rapide).
    • Si le joueur décide de jouer en ayant modifié le code du jeu d’une certaine manière, Mitsuru ou Fuuka (en fonction de la progression du joueur) commentera en combat sa déception envers le joueur.
  • Yo-kai Watch 3 : Le Yo-kai Deadcool brisera plusieurs fois le 4e mur que ce soit dans l'aventure ou dans des quêtes (Il est inspiré de Deadpool donc c'est assez logique qu'il ait cette faculté)
  • Nexomon : Extinction : Dans ce jeu, beaucoup de personnages briseront le 4e mur, notamment Coco, qui fera une référence au mot « Extinction » du titre du jeu lorsque le joueur s’adressera à un PNJ faisant de la corde à sauter sur une poutre au dessus du vide. Ainsi que la voyante dans le manoir de la Cité Immortelle qui dit qu’elle vit dans le support sur lequel joue le joueur
  • Five night's at freddy's: Help Wanted: Dans ce jeu d'horreur en VR, nous jouons un bêta-testeur dudit jeu en réalité virtuelle créé par Fazbear Company qui contient un bug terrifiant; glitchtrap. Le jeu brise le quatrième mur dès sa scène d'introduction qui nous annonce que nous jouons à un jeu d'horreur qui a pour vocation de se moquer du "passé" en parlant également d'un éberlué ayant terni la franchise au travers de ces jeux d'horreur qui n'est autre que Scott Cawhton, le créateur des 7 premiers jeux principaux de la série Five night's at Freddy's .
  • The Stanley Parable : Dans ce jeu, le narrateur (seul réel personnage) brise constamment le quatrième mur, en s'adressant directement au joueur ou en parlant de sa condition de jeu mais également par tous ses easter eggs, ses fins totalement détachées les unes des autres qui nous poussent toutes à réfléchir sur l'industrie vidéoludique, le fonctionnement de celle-ci et abordent également des thèmes philosophiques comme la perception de la réalité, le choix etc. Il y a même une fin qui nous transporte nous, joueur, dans le monde de Minecraft puis de Portal pour enfin revenir sur la map du mod initial de Half-Life 2The Stanley Parable a vu le jour; tout ça accompagné des commentaires cyniques du narrateur doublé par Kevan Brighting.
  • The Beginner's Guide: Un jeu réalisé par Davey Wreden, un des créateurs de The Stanley Parable, qui se dit être un mix de tous les jeux étranges et originaux de "Coda", un ami de Davey avec qui il a perdu contact. Ainsi nous sommes accompagnés par Davey Wreden qui nous explique, nous montre et nous fait interagir avec les jeux de Coda.

WebComics

Notes et références

  1. (en) Elizabeth S. Bell, Theories of Performance, Sage, , 320 p. (ISBN 978-1-4129-2637-9), p. 203.
  2. (en) Mick Wallis et Simon Shepherd, Studying plays, Arnold, (ISBN 0-340-73156-7), p. 214
  3. (en) The Fourth Wall and the Third Space par John Stevenson, créateur du Playback Theatre.
  4. André Antoine, « Causerie sur la mise en scène », Revue de Paris, , p.603-604
  5. Gabrielle Gourdeau, Analyse du discours narratif, Boucherville, Gaëtan Morin éditeur, 1993, p. 2

Articles connexes

  • Portail du théâtre
  • Portail du cinéma
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.