Quai de Tounis

Le quai de Tounis (en occitan : cai de Tonis) est une voie publique du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il borde le quartier des Carmes, dans le secteur 1 de la ville.

Quai de Tounis
(oc) Cai de Tonis

Le quai de Tounis vu du Pont-Neuf.
Situation
Coordonnées 43° 35′ 49″ nord, 1° 26′ 25″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Carmes (Secteur 1)
Début no 1 avenue de la Garonnette
Fin Pont-Neuf et no 8 place du Pont-Neuf
Morphologie
Type Quai
Longueur 574 m
Largeur 15 m
Histoire
Création 1677-1856
Anciens noms Quai de Tounis (fin du XVIIe siècle)
Protection  Site inscrit (1943, rives de la Garonne) et  Site classé (1988, plan d'eau et berges de la Garonne)
Site patrimonial remarquable (1986)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Description

Situation

Le quai de Tounis est une voie publique de Toulouse en bordure de Garonne, allant du Pont-Neuf, à l'angle de la rue de Metz et du quai de la Daurade, au pont du Halage-de-Tounis.

Voies rencontrées

Le quai de Tounis rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Avenue de la Garonnette
  2. Rue du Pont-de-Tounis (d)
  3. Pont-Neuf (g)
  4. Place du Pont-Neuf (d)

Odonymie

L'origine du nom de Tounis n'est pas complètement claire. C'est l'historien Guillaume Catel qui le premier, au XVIIe siècle, suppose qu'il lui vient de saint Antoine ou Antonin de Pamiers – comme le confirme l'hypocoristique occitan d'Antoine, Toni. La légende du saint raconte que la barque qui transportait le corps d'Antoine descendant, depuis Pamiers, l'Ariège et la Garonne, avant de remonter le Tarn et l'Aveyron jusqu'à Saint-Antonin-Noble-Val, aurait fait un arrêt à cet endroit. Pierre Salies doute de cette étymologie, à cause de l'existence de deux formes différentes dans les documents latins : au nord de l'île, le port est précisément désigné comme le port Saint-Antoine (portus sancti Anthonii en latin), tandis que l'île elle-même est appelée île de Tounis (insula Thonicii ou de Thonicio en latin). Il fait un rapprochement avec le droit de tonlieu, que payaient peut-être les marchands au port Saint-Antoine[1]. En 1794, pendant la Révolution française, la partie de quai qui avait déjà été construite fut renommée quai Rapide, mais cette appellation ne subsista pas[2].

Histoire

L'idée d'un quai, le long de l'île de Tounis, pour la protéger des inondations de la Garonne, est ancienne. Il s'agit de mettre à l'abri la population ouvrieuse de l'île, essentiellement composée de pêcheurs, de tanneurs et de lavandières, mais surtout de protéger les moulins du Château. Les travaux sont engagés en 1677, arrêtés, repris en 1683, à nouveau arrêtés. Il faut attendre le siècle suivant pour que les capitouls se préoccupent de nouveau du quai de l'île de Tounis. Les travaux reprennent en 1751, mais ils sont à nouveau arrêtés[3].

En 1766, les États de Languedoc, qui s'inquiètent de l'état du Pont-Neuf, décident de la construction d'un quai le long de la terrasse qui va du pont au prieuré de la Daurade (actuel quai de la Daurade). Ils en confient la réalisation à Joseph-Marie de Saget, qui dresse rapidement un plan plus vaste et plus ambitieux, avec la réalisation de quais jusqu'au Bazacle (quais Lucien-Lombard et Saint-Pierre), l'aménagement de deux ports de marchandises (actuels ports Saint-Pierre et de la Daurade) et le creusement d'un nouveau canal (actuel canal de Brienne). L'île de Tounis reste à l'écart de ces travaux. La ligne des quais n'est achevée que par la construction du quai de Tounis de 1851 à 1856[4].

Maurice-Alexandre Julien, ancien ingénieur de Citroën, y installe ses ateliers où il fabrique la « Julien » et travaille aux plans d'une deux places à moteur malgré l'interdiction allemande[5].

Le nom du saint Antonin de Pamiers est encore visible au quai de Tounis.

Patrimoine et lieux d'intérêt

  • no  96 : maison[6].
  • no  112 : maison[7].
  • no  124 : maison[8].

Notes et références

Notes

    Références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
    • Louis Destrem et Claude Llabres, Toulouse en noir et blanc : Les années de guerre 1939/1944, Éditions Milan, (ISBN 2-84113-010-X)

    Articles connexes

    Liens externes

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