Rue du Pont-de-Tounis

La rue du Pont-de-Tounis (en occitan : carrièra del Pont de Tonis) est une voie publique du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier des Carmes, dans le secteur 1 de la ville.

Rue du Pont-de-Tounis
(oc) Carrièra del Pont de Tonis

La rue du Pont-de-Tounis et le clocher de la Dalbade au début du XXe siècle (Eugène Trutat, bibliothèque de Toulouse).
Situation
Coordonnées 43° 35′ 52″ nord, 1° 26′ 29″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Carmes
Début no 108 quai de Tounis
Fin no 1 rue des Couteliers et no 39 rue de la Dalbade
Morphologie
Type Rue
Longueur 155 m
Largeur entre 6 et 8 m
Histoire
Anciens noms Descente de Garonne (fin XIIIe siècle)
Rue des Bains-de-la-Dalbade (fin XIIIe siècle)
Descente, puis rue du Pont-de-Tounis (milieu du XVe siècle)
Protection  Site inscrit (1944, quartier parlementaire de la Dalbade)
Site patrimonial remarquable (1986)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Description

Voies rencontrées

La rue du Pont-de-Tounis rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Quai de Tounis
  2. Avenue de la Garonnette
  3. Rue des Couteliers (g)
  4. Rue de la Dalbade (d)

Transports

La rue du Pont-de-Tounis n'est pas directement desservie par les transports en commun. Elle se trouve cependant à proximité des parcours de la navette Ville, ainsi que des bus Linéo L4L9. Les stations de métro les plus proches sont la station Carmes, sur la ligne , et Esquirol, sur la ligne .

La station de vélos en libre-service VélôToulouse la plus proche est la station no 26 (9 rue Henry-de-Gorsse).

Odonymie

La rue du Pont-de-Tounis tient son nom du pont de Tounis, le plus vieux pont de Toulouse, construit au XVIe siècle sur la Garonnette entre la ville et l'île de Tounis. Au XIIIe siècle, la partie est de la rue avait le nom de descente de Garonne (devalata Garumnae en latin, 1281), puisqu'elle n'était alors qu'un simple chemin qui descendait vers le fleuve. On lui trouvait, à la même époque, le nom de rue des Bains-de-la-Dalbade (carraria balneorum Dealbate, 1294), rappelant la présence de bains publics qui utilisaient les eaux de la Garonne. C'est au XVe siècle, après la construction d'un premier pont, en bois, que la rue est appelée rue de la Descente-du-Pont-de-Tounis (carriera vocata a la Valada del Pont de Thonis en occitan, 1446). Après la construction du pont, un escalier étroit fut aménagé afin de permettre l'accès au fleuve (emplacement de l'actuel no 8), d'où vient le nom de rue de l'Échelle-de-Tounis qu'on trouve au milieu du XVIe siècle[1],[2].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Immeubles

  • no  5 : école élémentaire Fabre ; Maison de l'Occitanie.
    L'école élémentaire Fabre est construite en 1897, à l'emplacement des bains de la Samaritaine, qui avaient été acquis par la ville en 1880 pour la création d'une école de garçons. L'école, devenue école de filles, est agrandie en 1932 par l'achat d'immeubles contigus à l'école dans la rue des Couteliers (anciens no 1 à 11) qui sont démolis et remplacés par la construction d'un nouveau bâtiment sous la direction de l'architecte de la ville Jean Montariol. L'école devient par la suite une annexe du collège Clémence-Isaure. Des travaux sont réalisés entre 2007 et 2010 pour restructurer ces bâtiments qui sont attribués à Convergence occitane et à la Maison de l'Occitanie qui y ouvre un Conservatoire occitan, l'école Calandreta Sent Çubran et une salle polyvalente[3].
  • no  10-12 : brasserie de Strasbourg (ou Haffner).
    Le bâtiment est construit en 1888 sur les plans de l'architecte Jacques Lacassin pour Fritz Haffner, propriétaire de la brasserie de Strasbourg, fondée en 1851, qui occupe les lieux depuis 1859. Cet Alsacien, originaire de Niedermorschwihr, est issu d'une famille de brasseurs. La brasserie disparaît en 1971. La façade, de style éclectique, utilise la polychromie des briques roses et claires. Elle s'organise de façon symétrique autour de la travée centrale, où s'ouvre la porte cochère, dont l'agrafe centrale est ornée d'un homme dont le ventre est un tonneau et qui tient une chope de bière à la main : Gambrinus, roi mythique de Flandre et Brabant, symbole des amateurs de bière. La porte est encadrée de pilastres qui soutiennent un balcon en pierre[3].

Pont de Tounis

Le pont de Tounis, construit entre 1516 et 1526, est le plus vieux pont de Toulouse. Il permettait de relier l'île de Tounis en franchissant le petit bras de la Garonne, la Garonnette. Les travaux, confiés aux maçons Jean Jordain et Antoine Peyrin, semblent s’étirer sur plus de dix ans. Le pont, entièrement maçonné en brique, est composé de trois arches qui reposent sur deux piles équipées d'éperons. Il est édifié en pente, le dénivelé de l'île de Tounis se trouvant 5 mètres plus bas que celui de la terrasse sur laquelle est construite la ville. Au XIXe siècle, les constructions se multiplient le long de la Garonnette, ne laissant plus visible que deux arches du pont. En 1954, lorsque la Garonnette est asséchée, le niveau de la rue est établi plus haut, réduisant d'un tiers la hauteur des arches. Enfin, à la suite de travaux de rénovation en 2010, le pont a été couvert d'un enduit imitant la pierre[4].

Notes et références

Notes

    Références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome III, Toulouse, 1915, p. 114-116.
    • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

    Articles connexes

    Liens externes

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