Powes Parkop

Powes Parkop est un avocat et homme politique papou-néo-guinéen, gouverneur du District de la capitale nationale depuis 2007.

Powes Parkop

Powes Parkop en 2010
Fonctions
Gouverneur du District de la capitale nationale
En fonction depuis
Prédécesseur Wari Vele
Biographie
Nationalité papou-néo-guinéenne
Parti politique Parti social-démocrate (en)
Diplômé de université de Papouasie-Nouvelle-Guinée
Profession barrister

Biographie

Études et carrière politique

Détenteur d'un diplôme de journalisme de l'université de Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1980, il y obtient ensuite un diplôme de Master en droit et est appelé au barreau en 1987[1]. Il enseigne six ans à la faculté de droit de cette même université avant de devenir directeur d'une ONG de défense des droits de l'Homme[1].

Aux élections de 2007, auxquelles il se présente sans étiquette, il est élu gouverneur du District de la capitale nationale (Port Moresby), et donc également député de ce district au Parlement national. Il fonde le Parti social-démocrate (en) en amont des élections de 2012, auxquelles il est réélu, et conserve également son siège aux élections de 2017[1]. Engagé dans la modernisation de Port Moresby et l'amélioration de la qualité de vie de ses habitants, en 2021 il exprime sa déception lorsque l'Economist Intelligence Unit classe la ville comme étant toujours parmi les moins vivables au monde, aux côtés de Damas, Karachi et Dhaka[2].

Engagements et prises de position

Powes Parkop est connu pour ses engagements progressistes sur une diversité de sujets de société. En tant que gouverneur de la capitale, il travaille de concert avec ONU Femmes pour améliorer la sécurité des femmes et des filles à Port Moresby, allouant une partie du budget de chaque département municipal à la prise en compte de cet enjeu, et prend part à partir de 2016 à une marche annuelle contre les violences faites aux femmes[3], accompagné en 2019 du ministre de la Police Bryan Kramer[4]. C'est également de concert avec ONU Femmes qu'il met en oeuvre en 2016 un plan d'action contre les violences genrées[5]. En 2020, il demande au gouvernement national d'investir dans la lutte contre les violences faites aux femmes, d'introduire des sièges réservés aux femmes au Parlement national pour entendre leurs voix sur les discriminations et violences qu'elles subissent, de créer un comité dédié à la lutte contre les obstacles que rencontrent les femmes quant à leur participation dans la vie de la société, et d'introduire dans les écoles un programme de prévention contre les violences et le harcèlement[5]. Il crée dans le même temps un comité dédié au niveau de son district, et initie une étude pour une politique contre les violences faites aux femmes sur leur lieu de travail[5]. En 2021, il fait créer un centre d'assistance à la création de petites et moyennes entreprises à destination notamment des femmes[6].

En 2019, rappelant que les effets néfastes du réchauffement climatique se font déjà sentir, il demande au gouvernement national d'interdire les plastiques à usage unique et d'investir dans le recyclage, et lance un programme pour planter un million d'arbres par an dans la capitale et ses environs. Il en plante les premiers en présence notamment du haut commissaire (ambassadeur) de l'Inde, Vijai Kumar, du coordinateur résidant de l'ONU Gianluca Rampolla et du député de Port Moresby-sud, Justin Tchatchenko (en), ainsi que de représentants du secteur privé et de simples citoyens de la ville[7]. En 2021, il lance un programme de sensibilisation aux enjeux environnementaux dans les écoles de Port Moresby à travers des excursions scolaires[8]. Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique mais aussi du développement de bidonvilles dus à l'exode rural et au prix élevé du logement à Port Moresby, en 2019 il signe un accord avec la Société financière internationale pour la construction de logements écologiques à prix abordable à destination des personnes à revenu faible ou modéré[9].

Pour améliorer et promouvoir la santé des habitants de la capitale, il initie en 2014 des sessions de yoga dans les lieux publics trois fois par semaine, ainsi qu'une marche publique de huit kilomètres tous les dimanches, à laquelle il participe au milieu d'habitants. Il interdit par ailleurs la vente et la consommation dans les lieux publics de la noix de bétel, nocive pour la santé[10],[11],[12].

Membre du groupe des Parlementaires internationaux pour la Papouasie occidentale, Powes Parkop soutient activement la lutte des populations autochtones de Papouasie occidentale contre la répression et les violence commises par les autorités indonésiennes sur ce territoire, et pour leur droit à l’autodétermination[13],[14] ; il demande la réinscription de la Papouasie occidentale sur la liste des territoires non autonomes selon l'Organisation des Nations unies[15]. En 2019, il mène avec Gary Juffa (en), le gouverneur de la province du Nord, une marche de milliers de personnes à Port Moresby contre les violences indonésiennes et le racisme en Papouasie occidentale[16], puis signe une pétition demandant au Conseil des droits de l'homme des Nations unies de visiter la Papouasie occidentale pour y constater les violations des droits de l'homme[17]. Lors d'un rassemblement public dans un parc de la ville en 2020, il souligne que le gouvernement indonésien « torture, terrorise et réprime des civils innocents qui veulent exprimer leur droit à choisir librement leur avenir », et dénonce le refus des gouvernements de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d'Australie de confronter l'Indonésie à ce sujet[18]. Cette même année, il autorise le Mouvement uni pour la libération de la Papouasie occidentale à ouvrir un bureau à Port Moresby[19]. Il est également favorable au droit à l'indépendance de la population de Bougainville, région autonome de Papouasie-Nouvelle-Guinée[20].

En 2019, dans une question au Premier ministre au Parlement, il demande l'abolition de la peine de mort[21]. En soutien à la liberté de la presse, il proteste en 2018 contre la suspension par la chaîne de télévision privée EM TV (en) du journaliste Scott Waide engagé sur les questions sociales[22].

Lien externe

Références

  1. (en) "Hon. Powes Parkop, MP", Parlement national
  2. (en) "Port Moresby's liveability report questionned", PNG Sun, 15 juin 2021
  3. (en) "Powes Parkop", ONU Femmes
  4. (en) "City unites in march against violence", Post-Courier, 25 novembre 2019
  5. (en) "Governor expresses disbelief at young woman's killing", Loop PNG, 25 juin 2020
  6. (en) "Women, girls-led SMEs supported", PNG Sun, 19 juillet 2021
  7. (en) "Governor aims for 1 million trees per year", Loop PNG, 7 juin 2019
  8. "Climate change campaign launched", Loop PNG, 2 juin 2021
  9. (en) "Affordable, green housing deal signed", Loop PNG, 4 juillet 2019
  10. (en) "Governor of PNG's capital to keep pushing boundaries", Radio New Zealand, 20 août 2018
  11. (en) "Governor Powes Parkop: 'Make healthy lifestyle a priority'", EMTV, 6 août 2018
  12. (en) "Governor Parkop: Buai ban continues after APEC", EMTV, 13 novembre 2018
  13. (en) "Governor to petition UN amid West Papua unrest", Loop PNG, 10 octobre 2019
  14. (en) "Powes Parkop: PNG and Indonesia's government MUST support call for legally supervised referendum for West Papuans", EMTV, 2 janvier 2019
  15. (en) "Reinscription of West Papua as a Colonised State and People – Powes Parkop", Campagne pour la Papouasie occidentale libre
  16. (en) "PNG capital governor promises to escalate West Papua campaign", Radio New Zealand, 11 septembre 2019
  17. (en) "West Papua protest in PNG: 'Do the right thing'", Radio New Zealand, 11 octobre 2019
  18. (en) "Shame on you Australia for your ignorance: Parkop", Post-Courier, 24 février 2020
  19. (en) "Parkop to establish Free West Papua secretariat in Port Moresby", Radio New Zealand, 27 février 2020
  20. (en) "‘Don’t be afraid’ – give Bougainville, West Papua freedom, says Parkop", Pacific Media Watch, 1er février 2019
  21. (en) "Repeal death penalty: Parkop", Loop PNG, 28 juin 2019
  22. (en) "Parkop speaks on journalist's suspension", Loop PNG, 26 novembre 2018
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