Philippe Troussier

Philippe Omar Troussier, né à Paris le , est un joueur et entraîneur de football français, naturalisé ivoirien en 1990.

Philippe Troussier
Situation actuelle
Équipe Viêt Nam -20 ans (sélectionneur)
Biographie
Nom Philippe Omar[1] Troussier
Nationalité Français
Ivoirien[2]
Naissance
Paris
Période pro. 1974-1983
Poste Défenseur puis entraîneur
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1974-1975 AS Choisy-le-Roi
1975-1976 RC Joinville
1976-1977 AS Angoulême22 (0)
1977-1978 Red Star3 (0)
1978-1981 FC Rouen79 (8)
1981-1983 Stade de Reims38 (0)
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
1984-1987 US Alençon
1987-1989 Red Star
1989 US Créteil-Lusitanos
1989-1992 ASEC Mimosas
1992-1993 Côte d’Ivoire 10 m
1993-1994 Kaizer Chiefs
1995-1997 FUS de Rabat
1997 Nigeria 6 m
1997-1998 Burkina Faso 14 m
1998 Afrique du Sud 6 m
1998-2002 Japon 50 m
2003-2004 Qatar 22 m
2004-2005 Olympique de Marseille 23 m
2005 Maroc 1 m
2007 Bénin 2 m
2007-2011 FC Ryūkyū (dir. sport.)
2011-2013 Shenzhen Ruby 35 m
2014 Club sportif sfaxien 5 m
2014-2015 Hangzhou Greentown 17 m
2019- Viêt Nam -20 ans ? m
1 Compétitions officielles nationales et internationales.

Après une carrière de défenseur en deuxième division entre 1974 et 1983, il commence à diriger plusieurs équipes secondaires en France avant de s'envoler pour l'Afrique en 1989. Il y passera une décennie, notamment en Côte d'Ivoire, où il remporte trois titres consécutifs entre 1990 et 1992 avec l'ASEC Mimosas, avant de prend la tête de la sélection nationale.

En 1998, il devient sélectionneur de l'équipe du Japon, qu'il mène jusqu'en huitième de finale de la Coupe du monde 2002. Après un passage au Qatar, il rentre en France en novembre 2004 pour remplacer José Anigo à la tête de l'Olympique de Marseille, mais il n'est pas maintenu en fin de saison. En 2007, il devient directeur sportif du FC Ryūkyū, un club de troisième division japonaise. Il se relance comme entraîneur en Chine, au Shenzhen Ruby en deuxième division entre 2011 et 2013, puis au Hangzhou Greentown en première division entre 2014 et 2015. Depuis 2019, il est entraîneur de l'équipe du Viêt Nam des moins de 20 ans.

Carrière de joueur

Il commence sa carrière professionnelle en 1974 à l'AS Choisy-le-Roi, puis joue au poste de défenseur dans diverses équipes du championnat de France de deuxième division, dont un passage de trois ans au FC Rouen entre 1978 et 1981. Après une fin de carrière au Stade de Reims, il se dirige dès vingt-neuf ans vers une nouvelle carrière d'entraîneur.

Carrière d'entraîneur

Après avoir entraîné en France les équipes d'Alençon, du Red Star et de Créteil, Troussier part en Afrique, où s’enchaîneront les succès.

Premiers succès en Afrique

Son parcours de globe-trotter débute par un long passage en Côte d'Ivoire, tout d'abord en tant qu'entraîneur à l'ASEC Mimosas à Abidjan, où il remporte trois titres consécutifs entre 1990 et 1992 et où il resta invaincu pendant 105 matches, puis en tant que sélectionneur des Éléphant, l'équipe nationale. Au début des années 1990 il acquiert la nationalité ivoirienne. Il prend ensuite la direction de l'Afrique du Sud (où il entraîne les Kaiser Chiefs) puis du Maroc (CA Rabat puis FUS Rabat, obtenant une Coupe du Trône en 1995).

En 1997, Troussier contribue à la qualification des Super Eagles du Nigeria pour la Coupe du monde 1998 (pour le tournoi final en France, il se verra préférer le Serbe Bora Milutinović, un autre globe-trotter du football mondial). Après un court crochet par le Burkina Faso, qu'il emmène pour la première fois de son histoire en demi-finale de CAN en 98, c'est finalement en tant que sélectionneur des Bafana Bafana d'Afrique du Sud que Troussier participe au Mondial 1998.

Consécration au Japon

Connu pour son caractère parfois très autoritaire vis-à-vis des joueurs, mais également apprécié pour ses bons résultats (ce qui lui vaut le surnom de « sorcier blanc »), la réputation de Troussier dépasse progressivement le strict cadre de l'Afrique.

Au sortir du Mondial 1998, il est nommé sélectionneur de l'équipe nippone, avec la redoutable tâche de faire briller le Japon à la Coupe du monde 2002 dont il est coorganisateur. Ne parlant pas le japonais, il sera secondé dans sa mission par un interprète, Florent Dabadie, fils de Jean-Loup Dabadie.

Cette expérience de quatre années, marquée notamment par une victoire lors de la Coupe d'Asie des Nations en 2000 (et deux autres lors des éditions 2000 et 2001 de la Coupe Kirin), mais encore par ses rapports tumultueux avec une presse locale très exigeante, s'achève par l’élimination de la sélection japonaise (en huitième de finale). À cette époque, cela représentait le meilleur résultat de cette équipe, qui ne comptait jusque-là qu'une seule participation en Coupe du monde (trois matchs perdus au premier tour en 1998).

Échec à l'OM

En , Philippe Troussier est nommé à la tête de la sélection du Qatar[3]. Il souhaite alors constituer en partie sa sélection de joueurs européens et sud-américains naturalisés mais la FIFA s'y oppose[4]. En , il est limogé après une défaite du Qatar contre l'Indonésie lors de la première journée de la Coupe d'Asie des nations de football[5].

Fin novembre 2004, il est préféré à Jean Tigana, Rudi Völler et même à Jacques Santini, lui aussi ex-sélectionneur national, pour venir au chevet de l'Olympique de Marseille. Mais l'expérience ne durera que six mois. Dès son entrée en fonction, certains cadres de l'équipe (et notamment l'ancien international Bixente Lizarazu) n'arrivent pas à composer avec cet entraîneur jugé trop autoritaire. Plusieurs joueurs s'en plaignent et finalement Lizarazu retournera au Bayern Munich.

Après une brève période de bons résultats, Troussier ne peut empêcher la dégringolade de son équipe au classement. Il termine 5e et se qualifie tout de même pour la Coupe Intertoto 2005. Sa hiérarchie lui reproche aussi sa contre-performance en Coupe de France avec une piteuse élimination dés les 32e de finale contre Angers 2-3, club de Ligue 2 ; il sera remplacé par Jean Fernandez à l'issue du championnat.

Nouveau départ

D'[6] à , Troussier fut brièvement le sélectionneur de l'équipe du Maroc. Il sera démis de ses fonctions pour « divergences de vues » avec la fédération marocaine de football[7].

En , il devient directeur sportif du FC Ryūkyū, l'équipe de la préfecture d'Okinawa en 3e division japonaise, la Japan Football League (semi-professionnelle). Il prend tout d'abord Jean-Paul Rabier comme entraineur, qui restera un an, remplacé par Hiroyuki Shinzato.

En octobre 2009, alors que le club de Grenoble fait le pire départ en championnat de l'histoire, Kazutoshi Watanabe (président) l'aurait contacté pour prendre la suite de Mécha Bazdarevic[8]. Les contacts n'aboutiront finalement pas.

Au début de 2010, il fait partie des favoris pour succéder à Vahid Halilhodžić à la tête de la sélection ivoirienne[9]. C'est finalement Sven-Göran Eriksson qui est nommé sélectionneur des Éléphants.

Le , il signe un contrat en Chine pour entraîner le club de Shenzhen Ruby, dans le sud du pays. Il reste néanmoins salarié du FC Ryūkyū, dans un rôle proche de celui d'un superviseur[10],[11].

Le , il est désigné pour diriger le club sportif sfaxien de Tunisie[12] qu´il quitte à l´amiable trois mois plus tard après l’élimination en demi-finale de la Ligue des champions.

Le , Philippe Troussier signe un nouveau contrat en Chine afin d’entraîner l'équipe de Hangzhou Greentown FC club évoluant en Chinese Super League[13]. Le premier objectif du technicien français sera de conforter l'équipe première dans l'élite chinoise avant d'en faire un prétendant aux places d'honneur grâce à un effectif qui compte plusieurs internationaux olympiques chinois.

En , il était l'un des 77 candidats au poste d'entraîneur alors vacant de l'équipe nationale du Cameroun[14].

Plus tard en 2018, il est devenu conseiller stratégique puis officiellement directeur technique du FPTFV (en), une académie de football vietnamienne[15].

Clubs et sélections

Joueur

Entraîneur / sélectionneur

Palmarès

Vie privée

Le , il ajoute à son identité le prénom Omar, pour témoigner de sa conversion à l'islam[1].

Il a un frère cadet qui fut également footballeur professionnel au Stade Lavallois et à l'AS Beauvais[réf. souhaitée].

Anecdotes

Reconnu et apprécié au Japon, il a inspiré le personnage de Blanc dans le manga Giant Killing.

Références

  1. Philippe Troussier est devenu musulman, afrik-foot.com
  2. « - Foot - CIV », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
  3. Troussier, entraîneur du Qatar, www.liberation.fr, 16 juillet 2003.
  4. Les ambitions du Qatar ont entraîné un durcissement des règlements, www.lemonde.fr, 9 décembre 2005.
  5. Philippe Troussier quitte le Qatar, www.liberation.fr, 22 juillet 2004.
  6. Le Maroc s'en remet à Troussier, www.leparisien.fr, 27 octobre 2005.
  7. MAR - Troussier démis de ses fonctions le 30/12/2005
  8. Troussier aux commandes?, le 26 octobre 2009
  9. Troussier à la tête des Éléphants ?, RMC, le 3 février 2010
  10. (ja) 全選手・スタッフ一覧, FC Ryūkyū, consulté le 18 juillet 2011
  11. (ja) トルシエ氏、深セン監督, Okinawa Times, le 24 février 2011
  12. Tunisie: Troussier avec le CS Sfax, Sports.fr, le 30 juin 2014
  13. Philippe Troussier repart en Chine, So Foot sur Yahoo Sport, le 24 novembre 2014
  14. Oluwashina Okeleji, « 77 applicants for vacant Cameroon coaching position », BBC Sport, (consulté le )
  15. VNS, « French football manager to help Vietnamese football enter World Cup », Viet Nam News, (consulté le )

Liens externes

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