Philippe Feist

Philippe Feist (Yehoshua Philippe Feist) (, Francfort-sur-le-Main, Allemagne-, Auschwitz, Pologne) est un ingénieur français d'origine allemande, membre de la résistance juive en France, père de Judith Hemmendinger, qui s'est occupée des enfants de Buchenwald, dont Elie Wiesel. Juif religieux, il étudie à Paris le Talmud avec Monsieur Chouchani. Il travaille dans une maison d'enfants, durant la guerre, avec le grand-rabbin Schneour Zalman Schneersohn. Il est déporté et assassiné à Auschwitz.

Éléments biographiques

Philippe Feist est né le à Francfort-sur-le-Main. Il est ingénieur et son épouse Hanna Eisenmann, née le à Anvers, en Belgique. Elle a un doctorat en zoologie de l'université de Heidelberg.Ils ont 5 enfants: Judith Hemmendinger, Selma (l'épouse de Moshé Catane)[1] (1922, Francfort-sur-le-Main – [2], Jérusalem), Moshe [Martin Pazi, (Feist)][3] (-), marié à Ahuva Zukowsky, Jacob Feist Pazi et Ellen Feist[4].

Il est l'oncle de Marc Breuer[5].

France

En 1928, la famille Feist s'installe en France, à Eaubonne, en Val-d'Oise[6], passant l'été à Megève, en Haute-Savoie.

Comme à Eaubonne, il n'y a pas de communauté juive, les enfants Feist fréquentent l'école publique et reçoivent des cours particuliers en hébreu et en Bible.

La famille Feist finit par s'installer à Paris.

Megève

À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, en , la famille Feist se trouve à Megève.

Phillip Feist étant citoyen allemand est arrêté et détenu dans un camp en Normandie, en compagnie des membres de l'ambassade d'Allemagne. Il passe son temps à étudier le Talmud.

Le reste de la famille est assigné à résidence à Megève.

En , Philip Feist recouvre sa liberté.

Paris

La famille Feist s'installe à Roanne (Loire, Rhône-Alpes). L'ambassade allemande recommande à Phillip Feist de revenir à Paris, car elle ne peut garantir sa sécurité en zone libre et il revient seul à Paris.

Dans la capitale, Phillip Feist passe la journée à étudier le Talmud, avec monsieur Chouchani, dans le métro parisien, pour se maintenir au chaud.

Vichy

Il travaille comme représentant et est domicilié au 54, rue de Vingré à Vichy[7].

Voiron

À la demande du grand-rabbin Schneour Zalman Schneersohn, Phillip Feist vient à Voiron s'occuper de l'administration de la maison d'enfants.

Nice

Son dernier domicile est l'Hôtel Windsor au 11, rue Dalpozzo à Nice[8].

À la mi-, la mère de Judith Feist la prévient que son mari Phillipe a été arrêté. Elle veut se réfugier en Suisse avec les deux plus jeunes enfants et demande à Judith de les accompagner. Ils font appel à un passeur qui les amène à Annemasse où il les laisse à leurs sorts. Après avoir passé la frontière franco-suisse, ils sont arrêtés par la police suisse et transférés dans une prison à Genève.

Alors qu'il est à la gare de Nice, il est arrêté et interné au camp de Gurs.

Le il est transféré au camp de Drancy où il reçoit le matricule No. 5263 [7].

Il est déporté à Auschwitz, par le convoi No. 60, en date du [9], où il est assassiné à son arrivée[10], le [11].

Résistance

Philippe Feist fait partie de la Résistance juive en France[12],[13].

Des faux papiers, salvadoriens, sont établis pour lui et sa famille, le jour même de sa déportation[14],[15].

Mémoire

  • Son nom figure sur une plaque à la Synagogue de Vichy[7].

Notes et références

Bibliographie

Articles connexes

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