Persquen

Persquen [pɛʁskɛn] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Persquen

La mairie
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Communauté de communes Roi Morvan Communauté
Maire
Mandat
Myriam Chenais
2020-2026
Code postal 56160
Code commune 56156
Démographie
Gentilé Persquennois, Persquennoise
Population
municipale
351 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Population
agglomération
25 412 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 50″ nord, 3° 11′ 43″ ouest
Altitude 140 m
Min. 107 m
Max. 173 m
Superficie 19,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gourin
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Persquen
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Persquen
Géolocalisation sur la carte : France
Persquen
Géolocalisation sur la carte : France
Persquen

    Géographie

    La commune de Persquen est arrosée par le Scorff, dont le cours matérialise la frontière avec Lignol et par les ruisseaux de Saint Vincent et du Chapelain, affluents du Scorff.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Persquen et ses communes limitrophes

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Persquen
    Lignol Locmalo
    Inguiniel Bubry


    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 11,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 041 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pontivy », sur la commune de Pontivy, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 968,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Persquen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 34,0 % 682
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 18,3 % 367
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 17,2 % 346
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,7 % 34
    Forêts de feuillus 20,9 % 419
    Forêts mélangées 7,9 % 158
    Source : Corine Land Cover[19]

    Histoire

    Persquen est, semble-t-il, issu d’un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plousquen[réf. souhaitée] (aujourd'hui disparue) à 1 500 m à l'ouest du bourg. Le lieu-dit Plousquen témoigne probablement d'un déplacement du bourg concomitant à ce démembrement lié à l'érection en paroisse de Locmalo, sinon l'ancien bourg aurait abandonné son nom au nouveau et serait devenu Koh-Plousken. Persquen est citée comme paroisse en 1387 et est placée sous le titre de Saint Adrien[20].

    Le manoir de Penvern fut vendu, l'an 1370, par Jean sire de Longueval et Jeanne de Beaumetz, son épouse, à Jean, vicomte de Rohan. Cette terre est une juveignerie de la principauté de Guémené. Elle a haute, moyenne et basse justice. En 1430, on voyait aussi les maisons nobles de Kergueson et Boteren à Alain Le Picot, le manoir de Hoarivoa à Charles Le Pervez, le manoir de Sullaido à Charles Le Guellec, et celui de Kerveno à Hervé Coëteven[21]..

    À l’époque féodale et sous l'Ancien Régime, la paroisse de Persquen relève de la seigneurie de Guémené (ou Kemenet-Guegant), érigée en principauté en par le roi Charles IX, et de la sénéchaussée d'Hennebont.

    Le géographe Jean-Baptiste Ogée écrit au sujet de la paroisse de Persquen à la fin du XVIIIe siècle : Cette paroisse ressortit à Hennebont et compte 900 communiants. La cure est à l'alternative. Ce territoire est un pays couvert, plein de coteaux, de vallons et coupé de ruisseaux qui arrosent des prairies et vont se jeter dans les rivières de Blavet et du Scorff. Les terres produisent du grain et du cidre, mais elles ne sont pas exactement cultivées car on y voit des landes très étendues.

    Toponymie

    Son nom breton est Perken, prononcé [pɛʁˈcən].

    Attestations anciennes[22].


    • Perzken en 1377 ;
    • Perzquen en 1387 ;
    • Perzequen en 1481 ;
    • Persquen en 1516.

    L'étymologie du toponyme Persquen est discutée (grammatici certant). Il pourrait venir du vieux breton « perth ken » (belle haie) ou du breton « perchen » pouvant signifier perche, voire du breton « perzh », part, partie, suivi de Sken, un hagionyme[23].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

    En 2018, la commune comptait 351 habitants[Note 5], en augmentation de 6,69 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9969558809831 0281 0749631 0601 038
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0021 0281 0469249661 0099671 016982
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9671 0301 010918905817835837683
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    619623544531399352335332329
    2013 2018 - - - - - - -
    329351-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? 1978
    (décès)
    Joseph Jan    
    novembre 1978 mars 1983[réf. nécessaire] Joseph Rio    
    mars 1983 mars 2001 Raymond Rivallain    
    mars 2001 avril 2014 Robert Le Fourner   Retraité de la gendarmerie
    avril 2014 3 juillet 2020 Michel Le Gallo    
    3 juillet 2020 En cours Myriam Chenais[28]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Adrien.

    Église et chapelles

    • Église Saint-Adrien (XVe, XVIIe et XIXe siècles), restaurée aux XVIIe et XIXe siècles. L'église a été reconstruite en grande partie au commencement du XVIe siècle, sur l'emplacement et les ruines d'un édifice roman.

    Châteaux et manoirs

    • Le château de Kerohel (XVe-XVIe, XVIIIe-XIXe siècles) : la seigneurie de Kerohel ou Ker-Hoël appartenait à Jeanne Huby en 1633. Il semble que ce château ait remplacé un manoir du XIe siècle. Le duc Hoël III, qui régnait en Bretagne de 1066 à 1084, serait venu en 1080 rendre visite au seigneur du lieu, lequel aurait par la suite baptisé le lieu du nom du duc. La fameuse Marion du Faouët s'y serait réfugiée vers 1735-1740. Le château actuel est édifié au XVIIIe siècle et au XIXe siècle (la tour carrée est achevée en 1902) reconstruit au milieu du XVIIIe siècle à l'emplacement d’un édifice primitif du XIVe siècle. L'édifice primitif est vendu en 1377 par Jehan, sire de Longueval, au vicomte de Rohan.
    • Le château de Penvern

    Transports

    Voir Transports à Roi Morvan Communauté

    Économie

    Voir Économie à Roi Morvan Communauté

    Télécommunications

    Voir Télécommunications à Roi Morvan Communauté

    Santé

    Voir Santé à Roi Morvan Communauté

    Enseignement

    Voir Enseignement à Roi Morvan Communauté pour les collèges et lycées.

    Culture et loisirs

    Voir Culture et loisirs à Roi Morvan Communauté

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Pontivy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Persquen et Pontivy », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Pontivy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Persquen et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    20. Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Beltan, , p. 38.
    21. Continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, tome 2, page 269
    22. « Résultats concernant « Locmalo » », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
    23. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 58.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Persquen. Myriam Chenais, première femme élue maire », sur Maville.com, (consulté le ).

    Liens externes

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